Le Courage des Lâches

Je l'attendais avec impatience ce nouveau roman de Wendall Utroi et il nous est revenu avec une histoire qui avait tout pour me plaire. L'époque (années 30 jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale), l'intrigue (une histoire d'amitiés et de choix que l'on fait durant notamment la seconde guerre mondiale) et le contexte avec une bande de jeunes adolescents.

Je ne vais pas laisser le suspense durer plus longtemps, je n'ai pas été déçue, il répond tout à fait à mes attentes.

J'ai aimé aller à la rencontre de cette bande de jeunes, Pierre, Radek, Eugénie, Gontran et Auguste, qui pourtant au départ n'étaient pas du tout amis. Et puis grâce à leur instituteur, lors de l'arrivée de Radek dans leur école, grâce aux valeurs qu'il va tenter de leur inculquer, ils vont se rapprocher et leurs liens vont se resserrer jusqu'à former la bande à Bouboule.

Ils vont grandir, se diriger chacun vers un métier, la guerre va être déclarée et ils vont devoir fuir leur région, direction le sud de la France où habite la tante d'Auguste et d'Eugénie. Je ne vais pas rentrer dans plus de détails, il faut découvrir cette histoire.

On est dans une fiction historique qui se déroule d'abord dans un petit village des Corons , puis dans le Vercors lorsque la seconde guerre mondiale les fait fuir. J'ai aimé ce choix déjà pour la région que je trouve magnifique. Et j'ai pu imaginer les lieux, dans cette région qui représente d'ailleurs l'un des lieux les plus combatifs de la résistance.

L'intrigue est très intéressante, j'ai aimé les valeurs que l'auteur met en avant lorsqu'ils sont écoliers (l'empathie, l'altruisme) et de manière générale l'éducation qu'ils reçoivent (tellement loin de ce qui se passe aujourd'hui...). Puis leur amitié indéfectible sur la route de l'exode, leur solidarité.

Je me suis beaucoup attachée à Pierre, Radek, Bouboule (Gontran) et Auguste mais beaucoup moins à Eugénie, la seule fille de la bande. Et c'est là mon seul bémol, je l'ai trouvée trop personnelle, froide et impitoyable. Mais il s'agit donc d'un ressenti tout à fait personnel. A la toute fin, je l'ai trouvée néanmoins davantage sympathique 🤭.

De nombreux thèmes sont abordés par l'auteur, l'amitié, l'amour, la résistance, le courage et aussi la lâcheté. Car vous vous en doutez bien, en temps de guerre, la donne n'est plus la même. Personne n'est égal devant la souffrance, personne n'a la même résistance. Alors il y a des choix à faire, et la lâcheté peut parfois demander beaucoup de courage... On en a ici l'exacte représentation et on a souvent la gorge serrée et les yeux mouillés...

Je retiendrais donc de cette formidable histoire d'amitié, des personnages qui m'ont beaucoup touchée, et d'autres énervée. Leurs actes vont nous amener à nous questionner sur ce que nous, nous aurions fait... Je n'ai pas la réponse, mais je retiens justement le courage et la lâcheté qui n'est pas toujours là où l'on croit. Bien mystérieux tout ça, n'est-ce pas ? Pour comprendre, lisez-le !

Il m'aura fallu attendre son dixième roman pour enfin découvrir Wendall Utroi. "Le courage des lâches", un oxymore en guise de titre, en dit long sur une période sombre de notre Histoire. Sombre et en même temps lumineuse – oxymore, quand tu nous tiens – comme justement cette époque qui vit se côtoyer le pire et le meilleur.

1930… Les corons du nord et une bande d'enfants : Pierre, Bouboule et Auguste, sans oublier Eugénie. Un jour, arrive Radek, un Polonais qui rejoint leur classe et leur groupe après quelques difficultés liées à la méconnaissance de la langue. Une vie d'enfants, légère et plutôt heureuse Puis la guerre arrive et ils vont la traverser, tous ensemble, ils vont connaître l'occupation, la fuite sur les routes, la peur, la mort.

Ce roman dont l'auteur précise que "…cette histoire ne se veut pas un roman historique, bien qu'il repose sur ce vecteur que j'ai voulu le plus réaliste possible." est surtout l'occasion pour l'auteur d'analyser l'âme de chacun des protagonistes, leurs réactions face à l'adversité. Il étudie la manière dont ils abordent les situations les plus difficiles. La vie est un choix, on le sait, mais ce choix, justement, n'est pas toujours aisé. Et à travers tous ces moments, nous appellent à nous poser la question, à nous demander ce que nous aurions fait.

Malgré le grand classicisme à la fois de l'écriture, travaillée, précise, mais simple d'accès, et de la période, souvent utilisée, qui sert de décor au récit j'ai beaucoup aimé. C'est un roman addictif tant les personnages sont attachants et leur cheminement empli d'embuches et de difficultés. Il est difficile de ne pas tourner les pages, de ne pas se demander de quoi seront faites les suivantes. Les moments de grande intensité dramatique sont subtilement tempérés par d'autres, sinon heureux, du moins plus éclatants. Une très belle histoire aussi d'amour et d'amitiés.

En un mot ce roman est très émouvant de par son réalisme quant aux actes et attitudes des uns et des autres. Une manière de nous démontrer qu'il faut un sacré courage parfois quand on est lâche.

Je remercie chaleureusement les Editions La Trace pour cette lecture.

Wendall Utroi est un auteur que j'apprécie énormément car il y a toujours beaucoup d'humanité dans chacun de ses romans. Il est également un excellent conteur qui sait imaginer des récit et peindre des personnages que l'on n'oublie pas.
Son dernier roman, le Courage des Lâches, qui se déroule entre le tout début des années 30 et la fin de la seconde guerre ne fait pas exception.
Nous sommes dans les cités minières du nord de la France avec 3 jeunes garçons en fin de cycle élémentaire : Pierre le narrateur, Gontran, le fils de la marchande de bonbons et Radek, jeune immigré polonais.tout juste arrivé. A ce groupe d'amis vont se greffer Martin, Auguste et sa soeur jumelle Eugénie, jeune fille forte et déterminée. Enfants insouciants faisant des projets d'avenir, ils vont se retrouver jeunes adultes, pris dans la tourmente de la guerre et seront amenés à fuir jusqu'au Vercors.
Je ne vous dévoilerai pas plus leur histoire et vous laisse découvrir ce qu'il va advenir de ces jeunes gens, à peine sortis de l'adolescence et embarqués dans un monde impitoyable et qui les dépasse.
Entre courage et lâcheté, coeur et raison, ils vont devoir faire face, comme ils peuvent, aux horreurs de cette période pendant laquelle il est bien difficile de faire des choix.
Une belle histoire d'amitié dans laquelle n'y a pas de coupables mais uniquement des victimes, des êtres broyés par le chaos des évènements et qui tentent de trouver une issue cohérente avec ce qu'ils sont au plus profond d'eux-même. Un livre qui joue avec nos émotions, qui nous fait nous interroger et dont on ne sort pas indemne car Wendall Utroi a ce talent de créer des personnages attachants auxquels ont repense longtemps après avoir tourné les dernières pages.

Je ressors de ma lecture pleine d'ambivalence vis à vis de ce roman.

J'ai réellement aimé la première partie du livre, assister au début d'une amitié sur les bancs de l'école dans les années 30 fondée sur l'instruction, la solidarité et la camaraderie.

Parmi tous les personnages du roman, j'ai eu un coup de coeur pour le maître d'école Monsieur Leblanc, sa leçon d'altruisme et son intelligence de coeur, qui pourtant n'est pas un personnage principal et est uniquement présent dans les premières pages du livre.

Le contexte, les valeurs, les émotions et surtout l'hommage aux enfants durant la guerre qu'a voulu transmettre l'auteur sont tout à son honneur et ont fait que j'ai voulu le lire ce livre.

Mais je n'ai pas forcément eu les émotions attendues car souvent coupées en plein élan... Parfois trop de bons sentiments, puis trop de tristesse ? Parfois trop de facilités, puis trop de malchance ? Peut être m'a t'il manqué des nuances ? J'ai du mal à expliquer ce qui m'a dérangé dans ce livre.

Et c'est peut-être là finalement ma réponse à la question de Wendall Utroi "qu'auriez vous fait ?" Difficile d'y répondre car difficile de s'imaginer qu'elle serait notre vie en période de guerre, et donc difficile parfois de comprendre les comportements et les réactions des personnages de son roman.

Les lectures des romans de Wendall Utroi sont toujours des moments forts, et le courage des lâches ne déroge pas à la règle.
Comment ne pas adhérer à la puissance de ce récit rempli d'humanité, qui nous plonge dans la période noire de la seconde guerre mondiale ?
Tout commence dans les années 1930, au milieu des corons, dans le nord de la France. Pierre a une dizaine d'années, il est un élève moyen, et Monsieur Leblanc, le maître d'école, le désigne comme tuteur de Radek, un jeune Polonais qui intègre la classe.
Radek est noble de coeur, droit, courageux et volontaire, tandis que Pierre, doutant beaucoup de lui-même, est intraverti et se juge pleutre.
Les deux camarades vont se joindre à d'autres élèves et cette association va devenir « la bande à Bouboule », du surnom du fils de la marchande de bonbons du village minier. Cette joyeuse équipe, qui réunit cinq adolescents, développe au fil du temps des valeurs d'amitié, d'empathie et d'entraide qui se révèleront cruciales par la suite.
Quand, en mai 1940, l'armée teutonne commence à pilonner les villes du nord de la France, les cinq jeunes gens décident de fuir leur coron, en laissant derrière eux l'écho de leur enfance.
Avec pour fond les horreurs de la guerre, Pierre, Radek, Gontran – alias Bouboule, Auguste et sa soeur Eugénie, accomplissent un périple sur les routes de France, qui les emportera du Pas-de-Calais au Vercors, haut-lieu de la Résistance.
Le courage des lâches est un roman d'histoires et d'Histoire – même si l'auteur a pris quelques libertés pour les besoins de la fiction.
C'est magnifique.
C'est puissant.
C'est bouleversant.
Lisez-le. Vous n'en ressortirez pas indemnes.

Une magnifique écriture créatrice d'ambiance.
Une plongée dans la clandestinité, dans la résistance. L'espoir d'une vie meilleure et la foi dans la victoire des alliés contre le petit moustachu.

Une passionnante histoire, avec le Vercors et Grenoble en toile de fond, dans laquelle les héros vont croiser la grande faucheuse, les amours et la haine de l'ennemi et des traîtres.





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