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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Parler de la mort n'est pas chose facile et ça l'est encore moins avec des enfants. Pour cela, on peut s'appuyer sur certains livres qui abordent justement le sujet, qui expliquent la disparition d'un proche, le travail de deuil et les différents ressentis et réactions dits "normaux" dans ce processus.

"Le livre qui commence par la fin" se démarque un peu car il en fait une toute autre approche. Plutôt que de préparer l'enfant à une disparition prochaine, il lui permet de l'évoquer dans son concept le plus abstrait.

Car effectivement, qu'est-ce que signifie la mort pour un enfant ? Comment la perçoit-il ? Qu'est qu'il voit/imagine quand il y pense ? Qu'est-ce que ça évoque pour lui, en lui ?

Et pour ce faire, les auteurs ont laissé libre cours à la parole des enfants. À chaque page, un enfant différent qui explique ce qu'il voit, imagine ou fait quand il pense à la mort. Les textes débutent toujours ainsi : « Moi quand j'y pense, je ... ». J'ignore si les auteurs se sont inspirés de vrais "témoignages" ou s'ils ont simplement fait travailler leur imagination, mais je trouve que cette approche est plutôt originale, bien que pas assez pertinente à mon sens puisque chaque enfant en a une représentation différente et qu'au final tout paraît un peu confus. D'autant que le livre ne commence pas par la fin à proprement parler. Car le mot "fin" ici est employé pour "fin de vie" et non pour "fin de l'histoire", autant dire que mon fils n'y a rien compris. En même temps, à 6 ans, comment voulez-vous qu'il voie de lui-même ce genre d'analogies ?

Quand ce petit livre est arrivé à la maison, je me suis dit qu'il ne pouvait pas tomber mieux à pic, puisque j'ai droit depuis presque un mois, quasiment tous les jours, aux mêmes questions : Quand tu seras vieille, tu seras morte ? Mais après, tu seras revivante ? Et là, t'es vieille ? C'est quand que tu seras vieille ?

Ce livre ne répond en rien à ses interrogations mais il a au moins eu le mérite de lui faire se rendre compte que chacun réagissait différemment et qu'il n'y avait au final pas de bonnes réponses. Mais en l'abordant de cette manière, la mort reste un concept beaucoup trop flou pour le public cible (à partir de 6 ans d'après l'éditeur).

En revanche, c'est joliment illustré. Les dessins comme faits à la peinture, pleine page ou double page, sur fond noir comme pour pas oublier de quoi on parle, accompagnent très bien les réponses de chaque enfant.

Dans l'ensemble, c'est un joli livre jeunesse avec de grands dessins pour de petits textes, plutôt atypique dans sa manière de mener le sujet mais malheureusement peu convaincant et pertinent pour le public auquel il s'adresse.

J'en ressors donc plutôt mitigée.

Reçu et lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Déborah de Babelio et les éditions Sens Dessus Dessous pour l'envoi de cet album jeunesse.
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Je remercie Babelio et les éditions Sens dessus dessous pour l'envoi de ce livre.
Le parti pris du livre est assez différents de ce que l'on rencontre d'habitude dans les albums jeunesse abordant la thématique de la mort. EN général, il s'agit de la perte d'un proche comme dans "au-revoir blaireau". Ici il s'agit plutôt de réflexions, de ressentis, de questions sur la mort.
Chaque double page est le ressenti , le témoignage d'un enfant. Quelques lignes avec une illustration sur fond noir. J'ai bien aimé les illustrations.
On a par exemple cette petite fille qui dit "Moi quand j'y pense, je fais le plein de souvenirs. Les mains de papy la dernière fois, sa peau fine comme du papier. le goût de sa tarte à l'orange, ses grosses blagues.
Du coup je verrai bien une utilisation avec des enfants déjà un peu grands (style CE2/Cm1) en débat philo. Pour des enfants d'âge maternelle, toutes ces réflexions me semblent trop abstraites surtout s'ils n'ont jamais été confrontés dans leur entourage à la mort.
Enfin j'ai été dérangée par le titre. "Le livre qui commence par la fin. " Comme je ne suis qu'une maîtresse de maternelle, j'ai cherché à lire dans les deux sens... Il me semble qu'un autre titre serait plus pertinent car pas sûr que les enfants comprennent que fin c'était pour fin de la vie.



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Parler de la mort avec ses enfants n'est pas une chose facile ni spontanée, et pourtant, c'est important de ne pas créer de non dits ou de tabou, de verbaliser les choses, pour ne pas laisser les plus jeunes désemparés quand les événements s'imposent à eux.
Dans cette optique d'ouvrir un dialogue et de poser des mots, j'étais heureuse de la proposition de découvrir cet album par le biais d'une masse critique privilégiée.

Dès la réception, le livre a suscité beaucoup d'intérêt de la part de mon fils de 6 ans, d'abord grâce à la couverture qui sort de l'ordinaire (un beau noir mat velouté sur lequel se détachent les illustrations) et à cause du titre "Le livre qui commence par la fin". Allusion au sujet dans l'esprit de l'auteur : la fin de la vie. Mais dans l'esprit de mon fils, c'était un livre qu'on allait commencer... Par la fin.
Premier bémol pour moi donc sur ce titre qui me semble un peu trompeur pour la tranche d'âge à laquelle s'adresse le livre, pas encore très au point sur les métaphores.

Nous avons donc lu le livre, puis, nous l'avons relu en partant... de la fin puisque "maman tu t'es trompée il fallait commencer par la fin"! Bonne nouvelle la lecture fonctionne pas mal dans le sens inverse.
Les pages présentent des images, sensations, réflexions, fantasmes, portant sur la mort, recueillis auprès d'enfants. La diversité fait que certaines vont parler à l'enfant, d'autres lui seront étrangères. Certaines peuvent être inquiétantes. Cela peut permettre d'en discuter. Mais le discours reste assez indirect, on n'aborde pas franchement la question.

Pour conclure, il m'a semblé que cet ouvrage pourrait être intéressant lorsque les enfants abordent d'eux même le sujet de la mort, pour leur permettre de partager leurs idées et de les mettre à distance.
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J'avoue que je suis assez déçu par cette lecture.
J'adore les dessin, le travail de peinture réalisé par Louis Thomas dans cet album, l'intensité des couleurs lumineuses sur un fond noir, la matière épaisse et la force du trait, j'aime ces choix abstraits par moments, il a su représenter le contraste entre douceur et dureté du propos.
Mais je n'ai pas trouvé le texte pertinent. Chaque page commence par “Moi, quand j'y pense…” J'y pense à quoi ? Il s'agit de la mort bien entendu. En choisissant ce livre, vu le titre, je m'attendais plutôt à une pirouette oulipienne, un jeu sur un récit inversé, ce n'est pas le cas, le mot “Fin” est utilisé comme euphémisme pour évoquer le mot “Mort”. Mais je ne comprends pas cette pudeur de ne jamais utiliser le mot “Mort”. le livre s'adresse en principe à un public jeune, pas forcément coutumier des ellipses. L'histoire se veut facile à suivre, deux ou trois lignes de texte par page, une grande illustration en double page, mais vu les méandres du texte, le livre ne peut se lire seul. Et même pour un enfant qui a été confronté à la mort d'un proche, je doute que la structure de l'histoire ne l'embrouille plus qu'elle ne l'éclaire sur le sujet.
C'est un bel album, touchant pour une vision adulte, mais un peu à côté de la plaque pour le public visé.
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Sujet tabou et douloureux, la mort fait partie de ces mots que l'on essaie inconsciemment de bannir du vocabulaire enfantin. Pourtant, les spécialistes n'ont qu'un seul conseil à donner : leur dire la vérité et seulement la vérité. Mais on n'a jamais dit que c'était une tâche facile, ce livre permet un libre échange avec l'enfant tout en douceur, les images sont très sympa pour les jeunes enfants et l'histoire reste malgré le thème, très positive.
Un très bon livre pour mettre des mots sur des maux.
Peut-être un peu trop simpliste tout de même, il survolé le deuil.
Un livre pour les 7/10 ans.
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