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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Inspiré de faits "non fictionnels", ce roman va nous proposer de vivre dans la tête d'une "tueuse en série", une lecture qui va tour à tour être fascinante, inquiétante et dérangeante.
Nous allons être témoin d'une lente transformation, d'une chrysalide en quelque sorte avec un récit habilement structuré à la façon d'un reportage d'enquête et d'investigation.
Une histoire qui commence par la fin pour nous ramener à la genèse, Nadège a alors quatre ans et sa vie ne sera pas celle des petites filles "normales" de son âge, ce qui va faire la force de cette narration c'est que nous regarderons le monde à travers un prisme qui sera celui de sa compréhension et de son adaptation à un environnement familial et scolaire délétère qui va lui apprendre à développer un instinct de survie précoce.
Inné ou acquis ? C'est probablement la question que l'on va tous se poser car la froide lucidité de Nadège va se révéler dès ses huit ans, elle va adopter un profil le plus transparent possible afin de cacher à son entourage des pulsions déjà affirmées.
Se dire que certaines personnes peuvent se structurer de cette façon à l'insu de tous y compris leur entourage est dérangeant, et se dire que cette "polymorphie" ira jusqu'à se faire passer pour quelqu'un de résolument bienveillant à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession est carrément glaçant...
"En attendant son jugement, du fond de sa cellule, Nadège Solignac, une institutrice aimée et estimée, livre sa confession", préparez-vous à cogiter, car tout n'est pas noir ou blanc.
C'est une lecture que j'ai appréciée, cela se lit en apnée pour ainsi dire, le scénario est diablement efficace pour tout dire.
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"Je suis la fille d'une dépression post-partum et d'un raté démissionnaire. Je suis la soeur d'un clone paternel et d'un monstre répugnant."

Quelle claque !

Roman après roman, Estelle Tharreau construit un intéressant parcours avec une production aussi marquante que singulière. Des histoires toujours sombres mais chaque fois différentes, une écriture accrocheuse, une tension insidieuse qui tenaille le lecteur, un art maitrisé du suspense.

Commencer un roman d'Estelle Tharreau en fin de soirée, c'est prendre le risque de passer une nuit blanche…

Cette fois, elle choisit de nous faire pénétrer l'esprit, tortueux, d'une tueuse en série. La narration de son point de vue, à la première personne, l'utilisation du « je », ajoutent à l'identification et donc au malaise du lecteur.

Oscillant entre scènes du présent et flashbacks du passé, on suit l'évolution de cette enfant pas comme les autres, le mal incarné sous les traits d'un petit ange blond, au-dessous de tout soupçon. On peine parfois à imaginer qu'une enfant puisse être aussi fausse, manipulatrice, malveillante, déterminée et pourtant. L'âge n'arrangera rien à l'affaire…

Comme pour tout bon thriller, mieux vaut ne pas trop en dire et laisser au maximum le plaisir de la découverte au lecteur. Sachez seulement que quand le roman commence, Nadège, l'héroïne vient de commettre un nouveau meurtre qui pourrait bien être celui qui va la perdre définitivement.

Une des bonnes idées de l'auteure est d'avoir situé l'enfance de son héroïne en Provence. Pas une Provence de carte postale, entre champs de lavande et chant des cigales, mais dans une nature particulièrement rude, aride, poussiéreuse, rocailleuse, perpétuellement fouettée par les vents, un environnement hostile qui a fait sortir de ses entrailles, une créature non moins hostile…

Quand l'ombre monstrueuse d'une meurtrière psychopathe se superpose insidieusement à la vôtre, Mon Ombre assassine, d'Estelle Tharreau, un roman glaçant…

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Quel talent! Une plume et style addictifs. La construction du récit à la première personne nous ballade dans la tête de la protagoniste à travers son vécu, procurant une immersion délectable. J'ai adoré Nadège. Elle est froide, sadique, machiavélique, brillante de méchanceté, étincelante d'intelligence, et pourtant si touchante. Ses obscures pensées m'ont même souvent fait rire. On en redemande!
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Nadège Solignac. Un nom ordinaire pour une femme ordinaire. En apparence.

"Je suis la fille d'une dépression post-partum et d'un raté démissionnaire. Je suis la soeur d'un clone paternel et d'un monstre répugnant."

Nadège est institutrice. Très appréciée de ses élèves et de leurs parents. Nadège est aussi solitaire. Et discrète. Nadège passe inaperçue dans sa vie de tous les jours. Et pourtant, derrière cette personnalité effacée, se tapie une femme machiavélique.

"Rapidement, je pus prendre mes marques dans l'indifférence générale : une vie professionnelle parfaitement ouverte sur le monde que personne n'eut l'idée de mettre en relation avec une vie privée solitaire et secrète. La vitrine d'un fleuriste pour masquer l'arrière-boutique d'un équarrisseur."

Nadège est manipulatrice. Cruelle. Organisée. Tout est préparé de manière très méthodique, dans les moindres détails. Car elle agit toujours avec préméditation. Nadège est tueuse en série. Ses victimes font partie de son entourage, plus ou moins proche. Elle assassine par vengeance, par mépris, ou pour blesser aussi.

"Je ne cherchais pas la gloire, mais un exercice de style.
Je me mis en chasse d'une victime facile et banale. Un test, un brouillon avant de viser plus haut.
Je voulais un meurtre volontaire et prémédité."

Mon ombre assassine commence par l'incarcération de Nadège après son ultime crime. Depuis sa cellule de prison, elle nous raconte sa vie, depuis sa naissance jusqu'à aujourd'hui. Elle se dévoile, froide, cynique, démoniaque. Et patiente.

"Avant de partir, je pris le temps de m'imprégner de sa mort. Je fixai sa bouche réduite au silence. Dix-neuf ans plus tard, la gamine terrorisée l'avait tuée."

Ainsi, elle déroule le fil de sa vie, son enfance torturée dans une tour sombre et délabrée, ses relations familiales, ses petites habitudes. La tension est palpable dès la première page. Elle s'adresse directement à nous. Alors, on entre littéralement dans la tête de la meurtrière et on explore sa conscience.

La plume de l'auteure est efficace. On entend la voix de Nadège Solignac résonner dans notre tête. C'est fin, autant que cela fait froid dans le dos. le style d'Estelle Tharreau est implacable. Tout est dans la précision, autant des actes que des mots. Tout est pesé soigneusement. Et cela donne un thriller extrêmement addictif. A partir d'une femme en apparence si ordinaire, l'auteure construit un véritable monstre. Et cela semble si réel…

Estelle Tharreau signe avec Mon ombre assassine un thriller glaçant. Qui ne vous fera peut-être plus voir comme avant votre voisine ou la maîtresse de vos enfants. Absolument addictif ! Et effrayant !


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bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture "MON OMBRE ASSASSINE " de Estelle Tharreau.Une belle claque avec ce roman, dur,difficile car l'auteure nous livre les confessions d'une tueuse en série Nadege Solignac ou plus simplement Nana. Va t-elle réussir à passer entre les mailles de la justice ???Avec ses airs de Sainte Nitouche que pourrait rapprocher à la maîtresse si gentille si prévenante MAIS ne pas se fier aux apparences. J'ai beaucoup aimé ma lecture mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Nadège Solignac est une institutrice bien sous tout rapport. Enfin, c'est l'image qu'elle donne car elle a une part sombre, très sombre. du fond de sa cellule, elle nous écrit pour nous parler de sa vie, de son parcours de … Tueuse en série.

Un thriller passionnant et saisissant de réalisme. J'ai adoré entrée dans la tête de Nadège et comprendre ce qui a fait d'elle une Tueuse en série. Car elle n'a pas forcément bien commencé dans la vie entre un père absent et une mère psychologiquement atteinte.
L'auteure à très bien réussi à m'immerger dans sa tête. J'ai même parfois ressentie un peu d'empathie pour elle, effrayant !
Si vous avez des enfants, après cette lecture, je vous garantis que vous ne regarderez plus leurs institutrices de la même façon..

Bref, c'est un coup de coeur !

Avis plus complet sur le blog.
Lien : https://labelettestephanoise..
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Il s'en est fallu de peu pour que cette histoire soit un véritable coup de coeur, il m'a manqué dans l'écriture une implication personnelle que j'aurais aimé ressentir et que j'ai du mal à définir ou à comprendre vraiment. En étant objectif, et c'est justement le paradoxe avec mon ressenti, c'est que cette plume est en totale adéquation avec l'ambiance que l'auteur a voulu instaurer dans son roman. Cette plume nous parle, se fait ami avec le lecteur, nous apprivoise et nous emprisonne dans un cocon tellement amical, limite rassurant, alors que les phrases qui défilent devant nos yeux devraient nous révulser. de ce point de vu là, c'est totalement cohérent, parfaitement réussi et ça en est machiavélique.
Au terme de cette lecture, je vous garantis que vous n'aurez plus le même regard sur certaines personnes et notamment le corps professoral. J'ai vraiment été séduit par la manière d'écrire de cette auteure que je ne connaissais pas, elle utilise un vocabulaire simple et la douceur qui émane de sa plume ne fait que renforcer ce côté noir et insidieux de son texte.
En ce qui concerne le scénario, il est, a l'instar de l'écriture, simple et efficace. Tout est cohérent, très agréable à lire et on ne se pose à aucun moment une quelconque question sur ce qu'on est en train de lire, on se laisse doucement et surement entraîner vers les abysses dont le fond pourrait en surprendre plus d'un : frissons à prévoir mais je n'en dirais pas plus… 😉
Après une telle première expérience avec un auteur, quel qu'il soit, il est évident que je ne peux que me pencher sur ces romans précédents et que je surveillerai de près ces futures sorties.
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Je découvre Estelle Tharreau avec ce roman que j'ai adoré. J'ai pourtant eu un peu de mal à pleinement rentrer dans le roman tant je trouvais les malheurs qu'à eu à subir Nadège, au cours de son enfance, un peu "too much". Et puis, au fur et à mesure, l'histoire, le style et la description intelligente de la psychologie de Nadège m'ont complètement embarqué.
La lecture de cette ombre assassine m'a fait penser au très bon le Tueur Intime de Claire Favan qui, lui aussi, racontait la génèse d'un tueur en série. Pour autant, l'ombre assassine, selon moi, fait encore plus "froid dans le dos" car le tueur en série est plus insoupçonnable et d'une perversité sans égale.
J'ai aussi beaucoup apprécié la construction de ce (trop) court roman.
Une très belle découverte et je vais m'empresser de relire cette auteure.
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Nadège, quel doux prénom! de plus cette créature a une profession qui inspire confiance puisqu'elle est enseignante. Et pourtant, dans « Mon ombre assassine », Estelle Tharreau nous fait entrer dans le
cheminement d'une tueuse en série.
J'ai été intéressée par les mécanismes qui auraient conduit à l'escalade d'une tueuse. Attention, rien n'est certain car l'auteure n'affirme rien mais laisse des pistes pour le lecteur. Cette démarche fait l'originalité de ce roman.

Le cadre provençal est bien dépeint dans toute son âpreté et fait partie de la personnalité de Nadège. Tout aurait pu être idyllique mais ce n'est pas si simple, il y a eu maldonne et on ne sait pas forcément
pourquoi!
L'ensemble est étouffant et j'y ai rarement trouvé des éléments pour alléger l'atmosphère de mort. Nadège se raconte et se livre aux lecteurs : ceci contribue à un certain malaise. de plus l'utilisation du « je » amplifie la proximité par rapport à cette femme. La tueuse nous fait douter mais pour ma part, l'effroi domine et persiste au fil des pages.

" Je suis confiante : ils ne trouveront rien, car, mise à part cette erreur, j'ai toujours veillé à ne jamais semer de petits cailloux sur mon chemin. "

" le sort m'avait destinée à infliger la mort. Je ne savais pas quand. Je ne savais pas qui. Mais je savais que je tuerais encore, que je tuerais beaucoup et que je n'offrirais aucune occasion de m'arrêter. Je m'apprêtais à entamer une prédation méthodique. le destin se chargerait de me désigner les proies. "

Estelle Tharreau ne laisse rien au hasard du début à la fin. Elle construit son récit avec précision; ainsi le suspense va crescendo et fait de ce roman un moment de lecture très agréable.
Quand on voit dans la presse des faits divers, des affaires de tuerie, on est effaré et on condamne bien sûr ces atrocités. Dans ce roman , on va aussi du côté de la personne qui est capable de commettre ces
méfaits. Nadège personnifie les horreurs que l'on peut lire dans les journaux. La plume de l'auteure parvient à nous la rendre réelle et c'est fascinant mais en même temps glaçant.


« Mon ombre assassine » est à lire pour l'originalité du personnage de Nadège. On ne doit absolument pas s'attendre à des réponses toutes faites sur les tueurs en série mais le livre fait réfléchir sur ce phénomène récurent dans les thrillers et c'est ce que j'ai beaucoup apprécié!
Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Quel livre ! Et quelle claque !
D'habitude, j'apprécie peu les récits dans lesquels les tueurs présumés racontent leur vie, parce que, trop souvent, elle n'est que banalité, stéréotype, et leurs voix me donnent une envie irrésistible de sauter ces chapitres. Ici, ce n'est pas du tout le cas : la voix de Nadège est prenante, hors-norme, et son récit, pour insupportable qu'il soit, nous donne envie de poursuivre la lecture.
Elle ne se cherche pas d'excuses. Elle n'en veut pas. Elle nous montre une vie des plus ordinaires en apparence, ou plutôt une vie solitaire, transparente, où tout est fait pour n'attirer l'attention de personne. Surtout pas.
Ce qu'elle nous montre, ce n'est pas seulement des crimes qui sont ignorés de la justice. C'est une jeunesse qui est passée totalement inaperçue aux yeux de l'éducation nationale et des services sociaux. Débordés ? Non, pas vraiment, indifférents plutôt. Nadège grandit donc, et se construit, pas seulement une carapace pour se protéger, non, ce n'est pas cela, elle s'adapte à ce que les autres perçoivent d'elle – invisible, sans sentiment, sans reproche, sans paroles, sans désir aussi, parce que cela arrange bien tout ceux qui l'entourent.
Nadège est un personnage comme je les aime, un de ses beaux méchants richement construits, qui vont jusqu'au bout des choses, et tant pis si cela dérange le gentil lecteur. Nadège pense à tout, y compris à l'après – surtout à l'après – parce qu'elle a un privilège par rapport à d'autres tueurs : être proche de ceux qu'elle fait souffrir. Oui, cette tueuse ordinaire, cette tueuse du quotidien, loin des tueurs en série spectaculaire et sanguinaire, est bien plus inquiétante que ses confrères. Parce qu'elle est une femme ? Pas seulement. Pas qu'elle inspire la confiance, et parce qu'elle sait résister à ses pulsions – nous sommes loin des tueurs de série télévisée qui assassinent une fois par semaine.
Mon ombre assassine est un roman fascinant, dont on aimerait bien ne jamais croiser l'héroïne dans la vie réelle.

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