Je viens de terminer «
A mains nues » tome 2 et je serai plus bref.
Cette BD est la suite de 1922 à 1954 sur la vie extraordinaire de Suzanne Noël.
Dans ce tome, j'ai trouvé que les couleurs des dessins étaient encore plus sombres que sur le tome 1, qu'elles allaient de l'ocre foncé, au brique et ou brun. le visuel du graphisme ne me fût pas très gai.
Mais la BD reste tout de même très intéressante. Et j'ai bien reconnu la militante
Leïla Slimani qui s'est plus attardée avec ses textes, sur le côté « féministe » de son héroïne que sur son parcours de chirurgienne.
Il faut reconnaitre que Suzanne Noël était une femme hors du commun.
Après avoir réparé des « Gueules cassées » de la première grande guerre, après avoir réalisé un lifting à l'actrice-peintre
Sarah Bernard, après avoir élaborer des techniques pour effacer les tatouages des rescapés.es des camps, la première femme chirurgienne esthétique commença très tôt, à militer pour défendre le droit de vote des femmes.
En 1924 Suzanne Noël fonda le premier « club Soroptimist » français, qui lui permettra de défendre cette fois-ci, les droits des femmes.
Ces clubs étaient des associations de « solidarité féminine » et qui étaient déjà présentes dans quelques pays dans le monde.
Cette femme bienveillante et curieuse, continuera en parallèle de faire de la chirurgie. Connue, reconnue et respectée, elle sera invitée à travers la planète et sillonnera le monde.
Elle voulait aussi et surtout que la chirurgie esthétique soit aussi réparatrice et ne soit pas seulement destinée à une clientèle aisée.
Suzanne Noël, dans sa grande générosité, voulait que ses opérations de chirurgie soient accessibles à un grand nombre de femmes, de la jeune fille mordue par un chien, à la secrétaire en passant par l'ouvrière.
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Suzanne Noël fût la grande pionnière de la chirurgie esthétique et réparatrice.
Et ironie du sort, elle décédera 11 novembre 1954, le jour où chacun se recueille pour honorer ses morts victimes de la grande guerre.