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EAN : 9782366261257
Christophe Lucquin Éditeur (01/03/2018)
3.92/5   13 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'une jeunesse, peut-être la vôtre.
C'est l'histoire de jeunes gens qui ont rêvé dans leur enfance, leur adolescence, que le monde serait ouvert pour eux, qu’ils seraient libres, que tout serait possible. Ils se prennent ensuite la crise, la réalité, en pleine face ; le chômage, les frontières, la nature dévastée. On les rencontre à ce moment-là, autour d’un camion qu’on leur a prêté, avant qu’ils ne se lancent chacun de leur côté dans leurs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je cherchais des livres à lire pendant mes vacances en combi (je dis « en camion » aussi parfois) et je suis tombée sur ce livre là.
Sa quatrième de couverture :
Ils dorment dans le camion et c'est un peu comme s'ils étaient partis très loin. Ils s'allongent à l'arrière dans leurs jeans pleins de cambouis. le soir tombe avec des bruits d'oiseaux. Ils parlent avant de s'endormir, avec des voix rêveuses, éreintées, repues, et leurs mains se touchent. Ils parlent de pays, de routes, de kilomètres. le monde est à eux, comme un fruit mûr, tout près, au bout de la branche, à prendre, il suffit de tendre la main.
Autant dire qu'il m'était prédestiné.
Et puis je l'ai lu.
Au début on croit que c'est juste l'histoire d'une bande de jeunes qui veulent partir en camion. Puis l'on se demande où veut nous emmener ce livre, ses phrases un peu décousues, ses propos un peu éclatés. On suit sur la pointe des pieds, on sent qu'il y a quelque chose de plus profond à trouver. Et puis finalement on comprend que l'exubérance de ces mots sans enchaînement est peut-être exactement ce qu'il y a à saisir.
Vous vous êtes déjà demandé ce qu'il reste de votre jeunesse dans l'adulte que vous êtes devenu ?
La réponse n'est pas dans le livre. La question, si.
Lien : https://mamandeplume.com/201..
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Nouveau titre chez Christophe Lucquin qui élargit ainsi son catalogue à un roman français, contemporain et moins barré que ceux des auteurs de langue espagnole qui me l'ont fait découvrir. Ce roman de Neige Sinno est celui d'une génération de copains désoeuvrés, qui se cherchent tant professionnellement que personnellement, amoureusement qu'amicalement, et surtout eux-mêmes.

Je suis resté un peu au-dessus de ce livre : les questionnements et aventures des uns et des autres ne m'ont pas scotché ni même ému. Je ne saurais dire pourquoi, peut-être un problème de génération, ce roman parlant des jeunes adultes qui craignent d'entrer dans les vies professionnelle et familiale de la même manière que les ont menées leurs parents. Néanmoins, malgré le fait que je ne sois pas parvenu à vraiment entrer dans ce roman, je lui ai trouvé plein de qualités. D'abord, il parlera sans doute à des gens plus jeunes que moi. Ensuite, il est bien mené ; j'ai aimé le talent avec lequel Neige Sinno passe d'un narrateur à un autre, très rapidement, sans que le lecteur ne se perde, je me rends compte que lorsque tout est bien amené, je peux suivre plusieurs personnages et leurs vies et leurs soucis, de front. Presque un exploit pour moi qui suis monotâche et qui ai du mal avec le roman choral surtout lorsque la chorale est vaste. La langue est vive, fluide, les références culturelles y sont assez nombreuses, la lecture très agréable.

Malgré mes réserves toutes personnelles, je vous conseille vivement ce roman moderne qui ne devrait pas vous laisser insensible, qui vous fera rencontrer des jeunes gens attachants, en plein doute et qui débute par ces mots :

"Ils ont un fourgon quatre portes qui a été utilisé pour faire des livraisons. Ils l'appellent le camion et s'en servent pour voyager. Ils disent qu'ils vont aller jusqu'en Inde avec. Ils ne savent pas s'ils arriveront jusqu'à l'Inde, mais le Pakistan au moins, ce serait bien." (p.5)

PS : ce livre, pour diverses raisons, prévu en janvier ne sortira finalement qu'en mai, mais sur le site de l'éditeur (CLE) vous pouvez en savoir plus et même sans doute le pré-commander. Bonne nouvelle, n'est-il pas ?
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Je pensais que ce livre allait raconter une sorte de road-trip en camion. Et bien pas du tout. Certes, les personnages rêvent de partir en Afrique, en Inde... Mais non, ils resteront dans les environs et feront quelques balades.
du coup, après lecture de ce roman, j'ai l'impression que ce fameux camion ressemble plus à une cabane d'enfants où l'on se confie, où l'on découvre des choses, où on se rassemble tous ensemble ou qu'à quelques uns. Mais là, c'est un lieu de rapatriement de jeunes adultes.
L'auteure a choisi de séparer son livre en trois parties : la première concerne tout ce que vivent les jeunes adultes dans ce camion ou en lien avec le camion. La deuxième partie raconte ce qu'ils deviennent quelques temps après. Et la troisième partie concerne ces jeunes gens devenus adultes et ce qu'ils ont fait de leurs vies.
Sur la forme, il n'y a pas de chapitres. Les paragraphes passent d'un personnage à l'autre, avec des difficultés à retrouver de qui l'auteure parle. Il n'y a pas de forme de dialogue, tout est en bloc par paragraphe, cela manque d'aération d'après moi, un texte sous une forme condensée. Certains passages empruntent presque de la philo!
J'ai moyennement apprécié l'histoire car rien ne m'a accroché, cela me paraît vraiment un livre banal. Je n'arrive pas à voir où veut en venir l'auteur.
Un camion-cabane... ?
Lien : https://lacabanedemeslivres...
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Une lecture à ne pas manquer. le style est fluide et percutant. Les personnages juste ébauchés au départ deviennent de plus en plus nets. Ils ont leur part d'ombre mais ils sont essentiellement lumineux, touchants. Ce roman décrit à merveille les errances d'un âge où l'on sent, où l'on sait qu'il faut enfin décider sur quel chemin partir dans la vie et où, en même temps, les doutes et les ‘pourquoi donc' empêchent souvent le mouvement. Un roman d'initiation à conseiller vivement aux adultes qui disent ne pas comprendre « les jeunes »...
Quelques citations sur le blog Version Libre...
Lien : http://versionlibreorg.blogs..
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Une bande d'amis, un camion rapiécé, un voyage presque immobile et pourtant formidablement intense, pour un premier roman au charme à la fois simple et extravagant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/01/10/note-de-lecture-le-camion-neige-sinno/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un jour le camion est garé sur le parking de la fac. Mathieu va chercher Leïla à la sortie de son cours pendant que Pierre-Olivier rajoute de l’eau dans le radiateur qui fuit un peu. C’est une espèce de surprise. Leïla savait que Mathieu venait mais elle ne savait pas pour le camion, ni pour les autres. Pierre-Olivier conduit, Leïla et Mathieu sont assis à l’avant et quand ils arrivent à Marseille, Jérôme et Amanda montent à l’arrière. Ils roulent jusqu’en Ardèche où la sœur d’Amanda, Marlène, et son copain, Yago, organisent un festival de reggae dans un champ prêté par un paysan sympa. La musique dure jusqu’à l’aube, et ceux qui ne sont pas endormis dans des tentes, ou dans des véhicules, boivent du chocolat chaud au lait frais de la ferme offert par les organisateurs. Une brume épaisse est descendue sur le champ et les alentours. Les musiciens de reggae s’assoient sur la scène silencieuse parmi leurs instruments en désordre, et regardent vers la forêt pendant que le chocolat fume dans les gobelets en plastique en leur réchauffant les doigts.
Jérôme n’aime pas le reggae. On peut même dire qu’il déteste. Le reggae et tout ce qui va avec, ceux qui écoutent Bob Marley en fumant des joints sur des canapés défoncés sous des posters de Martin Luther King, les djembés, les dreadeux, la paix dans le monde. Mais il ne le dit pas et il est content quand même, les concerts c’est la seule religion qui nous reste, et tant que personne ne l’oblige à danser, il est mieux là que seul dans une chambre à écouter AC/DC dans un casque.
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Ils ont un fourgon quatre portes qui a été utilisé pour faire des livraisons. Ils l’appellent le camion et s’en servent pour voyager. Ils disent qu’ils vont aller jusqu’en Inde avec. Ils ne savent pas s’ils arriveront jusqu’à l’Inde, mais le Pakistan au moins ce serait bien.
Le camion n’est pas vraiment à eux. Il est prêté par un copain. Un type qui se dit copain et au dernier moment, après les réparations, réclame son camion.
Au début c’est surtout Mathieu qui fait les réparations, mais il ne s’y connaît pas trop en mécanique. Une après-midi, Jérôme vient l’aider avant d’aller prendre son quart à la caserne. Il est en formation de pompier mais sait se débrouiller avec les machines, les outils contrairement à Mathieu qui, le plus souvent, ne fait qu’empirer les choses. Jérôme donne un coup de main. Puis un autre. Pendant ce temps il tchatche avec Mathieu et ils boivent des bières en contemplant le moteur. Ca devient une habitude. Quand il n’a rien à faire, Jérôme fait un tour voir si Mathieu est au camion, et presque toujours il l’y trouve. Ils ouvrent alors le capot, observent, trafiquent des trucs.
Avant d’être prêté, le camion est une carcasse sans vie. Un camion qui ne roule pas, garé au fond d’une cour, le pare-brise constellé de crottes de poules. Est-ce que c’est encore un camion ?
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La nuit, ils dorment dans le camion et c’est un peu comme s’ils étaient partis loin. Ils s’allongent à l’arrière dans leurs jeans pleins de cambouis. La nuit tombe avec des bruits d’oiseaux. Ils parlent avant de s’endormir, avec des voix rêveuses, éreintées, repues, et leurs mains se touchent. Ils parlent de pays, de routes, de kilomètres. Le monde est à eux, comme un fruit mûr, tout près, au bout de la branche, à prendre, il suffit de tendre la main. Mais ils ne le disent pas. Ils disent, c’est nul, Marseille. Toujours pareil, ils disent.
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Ils savent, cependant, qu’ils sont plus libres que la génération précédente. Infiniment plus libres que la génération précédant la précédente. Plus libres que la plupart des gens dans le monde qui, depuis l’enfance, n’ont d’autre choix que de travailler en pliant l’échine, de marcher, manger, baiser en pliant l’échine, penser en cachette, rêver en secret d’avoir une vie à eux.
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Pierre-Olivier sait beaucoup de choses sur l’Algérie. Il sait beaucoup de choses en général, mais sur l’Algérie, c’est exagéré. Lui même trouve que c’est trop, et il n’aborde pas le sujet.
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Vidéo de Neige Sinno
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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