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Patrick Berthon (Traducteur)Gérard Klein (Préfacier, etc.)
EAN : 9782253072058
413 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
3.77/5   64 notes
Résumé :
Quatrième de couverture de l'édition Robert Laffont / Ailleurs et demain - 1993

Le Mur est une montagne. Géante, redoutable, empilement de ravins, de falaises, de précipices, elle perce les basses couches de l'atmosphère et pointe sa cime vers l'espace.

Le sommet du Mur est presque inaccessible. Pourtant, chaque année, depuis le village de Jospodar situé au pied de la montagne, quarante jeunes hommes et femmes parmi les meilleurs entrep... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Au pied du ciel ...

Tel Olympus Mons sur Mars , le Kosa Saag , le mur , est une montagne sacrée qui s'élève jusque les basses couches de l'atmosphère d'une planète étrangère , et plus haut encore même , où l'auteur nous invite .

Tous les ans dans ce pays au pied du ciel , quarante jeunes gens se doivent de faire l'ascension de cette montagne , dont peux sont jamais redescendus , et d'où aucun n'est jamais revenu intact , avec toute sa tête en tous les cas ...
Alors ici , le lecteur mesurera sa chance d'être aux premières loges de cette expédition mouvementée , et en compagnie des « pèlerins « qui vont parcourir ce pays sacré .

Un roman sur le pèlerinage initiatique et sur son retentissement individuel et collectif ...

Le récit des pèlerins sur la montagne sacré , à la rencontre du sacré ( du numineux ) : On a déjà lu cela des dizaines de fois ... ?
Oui , mais , c'est un texte avec des personnages touchants , une société subtilement étrangère à la nôtre , qui se localise dans un environnement à l'altérité indiscutable et dans une civilisation intéressante , bien campée du point de vue narratif . Bien incarnée aussi , dans des personnages crédibles aux problématiques convaincantes .

Des descriptions nombreuses rendent cet univers palpable , de même que les péripéties qui émaillent le long voyage , sont variées et inscrivent dans ce récit principalement contemplatif autrement , un certain sens du rythme et du « timing « .

Un texte qui relève à mon humble avis du genre ethno-SF et qui n'est pas fait , pour les inconditionnels du thriller orthodoxe , pour ce qui est de la forme .

Décidément il s'en passe , et s'en « repasse « , sur toutes ces montagnes que les dieux élisent généralement pour domicile .
Aller toquer à leur porte est périlleux pour la vie , pour les certitudes , qui peuvent alors branler sur leurs socles , pourtant si fermes généralement..

Et puis si on revient des pays sacrés , que peut-on avoir compris et vu , sur ces chemins qui transpercent le ciel ( dans ce roman , au sens propre comme au sens figuré ) ?
Le mieux est-il de se taire à son retour ? et d'y réfléchir longtemps ? ..
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C'est en lisant la critique d'Alfaric de l'adaptation BD de « La horde du Contrevent » que j'ai eu envie de lire ce livre. J'ai déjà lu quelques livres de Robert Silverberg et c'est un auteur qui me botte bien.

J'ai lu le roman d'Alain Damasio et mon avis était (et est resté) assez mitigé. Mais l'accroche d'Alfaric, je cite :
« Avec son livre-univers "La Horde du Contrevent", Alain Damasio a transposé une histoire planet opera de Robert Silverberg ("Les Royaumes du mur") à un univers planet opera de Serge Brussolo ("La Planète des Ouragans") » a éveillé ma curiosité. Je n'ai pas encore lu celui de Brussolo mais j'y compte bien.

L'histoire est racontée par Poilar Bancroche - notre héros - à la première personne. Et je dois avouer qu'il m'a tellement emmenée dans son univers que j'avais complètement zappé que c'était un planet opera mais au fur et à mesure de la lecture… on finit par s'en souvenir ^_^

La vie du peuple de Poilar est articulée autour d'un Pélerinage à Kosa Saag. Poilar lui en rêve depuis toujours. Chaque année, après plusieurs années de préparation, 40 pélerins (20 femmes et 20 hommes) tentent d'en rejoindre le sommet afin d'y rencontrer leurs dieux. le chemin qu'il faut emprunter pour y parvenir est tortueux, dangereux et on y croise aussi parfois l'horreur…

Ce n'était vraiment pas ce quoi je m'étais attendue mais je préfère être surprise que de deviner le pourquoi du comment dès le début du livre (ou plus loin). Cela étant dit, j'ai eu des petits indices qui m'ont mis sur la piste. Cette histoire m'a fait penser d'une certaine manière au livre de Christian Chavassieux « Les Nefs de Pangée » mais aussi à la nouvelle « Long cours » de Poul Anderson. Un bien curieux mélange qui m'a ravie.

«le Mur est un monde, le Mur est un univers»

Je n'ai pas vraiment envie d'en dire plus car j'en ai déjà dit trop !

Je dois juste ajouter que ce livre est truffé de petites perles sur le sens de la vie.

Excellent moment de lecture.
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Et voilà encore un bouquin de Silverberg que j'ai dévoré !
Ce n'est certes pas un chef d'oeuvre, mais nous avons ici un excellent récit d'aventure, avec toujours son lot de thèmes intéressants que l'auteur développe sous forme de métaphores, et cela tout au long de ce pélerinage, qui veut que notre héros, et ses acolytes, gravissent une montagne sacrée dans l'ultime but de pouvoir s'adresser à leurs Dieux. Pourquoi ils le font ? Car c'est ce qu'il faut faire, c'est ce que les générations d'avant ont fait et qu'il n'y a rien de plus noble que de le faire aussi.

Il est clairement ici question de la crédibilité de nos croyances, et de l'hérédité de ces croyances. Celles-ci vont être mises à rude épreuve au fur et à mesure que les personnages confrontent l'image qu'ils se faisaient de la vie, avec la réalité qu'ils vont être amenés à observer.

Certaines idées sont vraiment originales, et on navigue de surprises en surprises tout en partageant les réflexions, pensées et rêves du héros qui est également le narrateur.
Pourtant je trouve, que par moments, le fait de n'être qu'à la place de ce héros permet trop facilement de se passer de certaines explications et justifications quant à l'attitude et au comportement des autres protagonistes. Certains agissent parfois étrangement et, en tant que lecteur, on reste frustré de ne jamais savoir pourquoi.

Mais bon, c'est ici pour moi le seul point négatif.
J'ai donc passé un bon moment à faire l'ascension de cette gigantesque montagne, et le talent de Silverberg réussit à rendre l'histoire vraiment très visuelle.
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Ce roman a un aspect ethnographique : une montagne sacrée, des jeunes gens mis à l'écart pour subir des épreuves afin de faire partie du groupe des héros - des héros qui doivent affronter la tentation et la mort. C'est un voyage labyrinthique que les pèlerins entreprennent avec toujours la masse écrasante du Mur en arrière-plan comme en premier plan. le Mur ne se laisse jamais oublier. Pour finir, les résultats de cette longue initiation ne sont pas ceux qui étaient attendus.
Le texte est à la première personne. A travers la vision de Poilar Bancroche, nous découvrons les choses, les coutumes, l'organisation sociale, etc. , sans nous appesantir sur elles puisqu'elles lui apparaissent comme la normalité. Nous suivons l'évolution psychologique de cet alien de l'intérieur - mais cet aspect n'est pas particulièrement développé.
Au final, c'est bien un pèlerinage extra-terrestre qui se déroule tout au long du livre, avec ses peines, ses royaumes pleins de tentations et la révélation "divine" de la fin.
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Le Kosa Saag est une montagne gigantesque, un monde à elle seule, tous les ans depuis des millénaires le village de Jospodar au pied du Mur envoie quarante jeunes gens tenter l'ascension en espérant que les dieux qui résident à son sommet leur feront des révélations comme ils le firent pour le premier grimpeur. Mais les rares grimpeurs qui reviennent après des années sont incohérents et semblent avoir perdu l'esprit, les rares informations parvenues jusqu'ici parlent de royaumes mystérieux, de transformations, de mondes invraisemblables, de fantômes et autres monstres.
Poilar Bancroche, un lointain descendant du premier grimpeur a décidé à douze ans qu'il atteindrait le sommet et s'adresserait aux dieux, cette décision devient une évidence qui emplie sa vie …


Tout le livre est rédigé en tant que journal de Poilar à la première personne, il s'adresse à ses semblables et suppose donc que certains faits coulent de source, aussi le lecteur doit laisser jouer son imagination et interpréter certains vides laissés de côté qui passent pour des évidences pour les autochtones. Petit à petit nous découvrons donc entre les lignes les spécificités des pélerins lors de l'ascension, une expédition initiatique qui les obligera à remettre en cause leurs croyances et certitudes tout au long de leur périple étalé sur des années, ceci jusqu'à la révélation finale.


Silverberg nous livre un récit un peu monotone mais prenant, une quête allégorique qui incite à se questionner sur les traditions qui semblent couler de source mais de fait ne résisteraient pas à une réflexion objective, des épreuves qui incitent à se remettre en question et à s'interroger sur les buts de la vie, et finalement quel est l'intérêt de croire en des dieux mythiques alors qu'on peut chercher la divinité en nous et que le but de la vie pourrait être de chercher à atteindre un état divin …


Un livre agréable à lire qui peut se comprendre sur plusieurs niveaux et incite à la réflexion, certainement pas le meilleur de cet auteur mais un voyage profitable pour tous les lecteurs …
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C'est un sujet que nous avions abordé quelques fois, Traiben et moi, quand étions plus jeunes, et nous avions la même opinion : il n'y a pas de conscience dans la mort. C'est un effacement. Chacun vit ses quatre dizaines d'années, ou quelques dizaines de plus si les dieux lui ont donné le privilège de la double vie, puis disparaît et c'est tout.
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- Ce que je veux dire, fit-il en esquissant un sourire, c'est qu'être choisi pour faire le Pèlerinage, ce n'est pas une prouesse en soi. C'est un honneur appréciable, d'accord, mais, au bout du compte, les honneurs ne signifient pas grand-chose.
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Puis une question me vint à l'esprit : que sommes-nous donc, tous autant que nous sommes, sinon des êtres qui marchent interminablement, qui montent et descendent sans trêve les sentiers de notre vie? Et dans quel dessein?
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Je veux savoir ce que je suis. Après quoi, je veux savoir ce que je suis capable de devenir. Et, encore après, je veux le devenir. Je veux progresser continuellement.
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Puis une question me vint à l'esprit : que sommes-nous donc, tous autant que nous sommes, sinon des êtres qui marchent interminablement, qui montent et descendent sans trêve les sentiers notre vie ?
(…) Tout n'est-il pas en fin de compte une supercherie uniquement conçue pour nous permettre de défiler le chapelet de nos jours ?
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Vidéo de Robert Silverberg
Ancienne colonie, la planète Belzagor a été rendue à ses deux espèces intelligentes. Des scientifiques décident d'assister à leur rituel secret, la cérémonie de la renaissance... Dessin : Laura Zuccheri Oeuvre originale : Robert Silverberg Scénario : Philippe Thirault
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