AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,43

sur 276 notes
5
33 avis
4
18 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'ai découvert Aki Shimazaki et le premier volume de cette pentalogie grâce à la liste de Gwen21 « Petits mais costauds ».
Les cinq volumes étaient disponibles à la bibliothèque, chacun dans l'édition Babel, tous avec des couvertures très réussies. Alors pourquoi ne pas essayer ? J'ai emprunté seulement le premier volume : Tsubaki (Camélia), car je n'aime pas spécialement m'engager dans une longue série, et j'avais compris que les volumes pouvaient se lire indépendamment.
C'était une erreur ! le lendemain, pris par le texte, je suis retourné illico à la bibliothèque pour chercher les quatre suivants, impatient de découvrir ce qui se cachait dans Hamaguri (coquillage), Tsubame (hirondelle), Wasurenagusa (myosotis), Hotaru (luciole). Evidemment les quatre volumes étaient sortis, on venait de les emprunter !! Ne faites pas comme moi, si l'envie vous prend de lire cette oeuvre, empruntez ou achetez tous les volumes d'un seul coup, car on ne les lit pas, on les dévore.
Il s'agit d'une même histoire, où secrets et mystères s'entremêlent au sein d'une famille élargie. Mais pour cette histoire, Aki Shimazaki convoque cinq récits, cinq voix, cinq personnages et donc cinq livres. le premier volume pose les bases et tour à tour les quatre autres personnages viennent apporter leur point de vue avec une couleur et un éclairage différent et toujours beaucoup de pudeur. L'écriture est délicate, lumineuse, parfois poétique, souvent envoutante, les personnages sont attachants, leurs sentiments parfois complexes. L'action se déroule au cours XXe siècle au Japon d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. L'histoire de cette région du monde télescope la vie des personnages (séismes, guerres, bombes atomiques).
Je recommande cette lecture qui, à travers les récits de chaque personnage, donne à approcher la mentalité, la manière de voir le monde et la culture des habitants du pays du Soleil-levant.
Aki Shimazaki est née en 1954 au Japon. En 1981, elle émigre au Canada à Vancouver d'abord puis à partir de 1991 à Montréal. le français est sa langue d'écriture et Tsubaki, le volume 1, a paru en France en 2005, ce qui est extraordinaire quand on pense qu'elle n'a commencé à apprendre le français qu'en 1995.
Commenter  J’apprécie          564
Cinq courts romans et cinq pépites ! Je suis ravie d'avoir découvert cette auteure japonaise installée au Québec, d'autant que je suis complétement ignare en littérature nippone.
La trame est la suivante : Mariko, jeune orpheline, est séduite par un jeune homme issu de la haute bourgeoisie de Tokyo. Craignant les réactions de sa famille, il en fait sa maîtresse et en épouse une autre issue de son milieu social. Il va avoir une fille (Yukiko) avec son épouse et un fils avec sa maîtresse Mariko (Yukio). Mariko épouse ensuite un collègue de son amant, Kenji Takahashi, qui prendra soin d'elle et de son fils.
Cette histoire va être racontée par 4 personnages : Yukiko (Tsubaki), Yukio (Hamaguri), Mariko (Tsubame et Hotaru) et Kenji (Wasurenagusa). En arrière-plan, deux drames vont se dérouler : le tremblement de terre à Tokyo en 1923 et la bombe atomique à Nagasaki en 1945.
La série ne pouvait porter d'autre titre que le poids des secrets tant ceux-ci sont effectivement au coeur des romans et vont lourdement influer la vie de tous les protagonistes. Secrets de filiation pour l'essentiel et secrets amoureux aussi.
Autant les sujets abordés sont lourds et plutôt tristes, autant l'écriture est légère et délicate, parfois teintée de poésie. le procédé consistant à raconter la même histoire par plusieurs de ses acteurs fonctionne totalement.
Comme beaucoup de lecteurs, j'ai été enchantée par la plume de cette auteure et passionnée par les histoires racontées.
Attention quand on commence, on n'a plus qu'une envie : lire toute la série alors il vaut mieux être prévoyant !
Commenter  J’apprécie          362
Un petit-fils parle avec sa grand-mère survivante de Nagasaki et cherche à comprendre pourquoi la bombe a été larguée. Elle n'était pas nécessaire au processus de paix.
« La justice, donc, n'est pas importante ?
— Il n'y a pas de justice. Il y a seulement la vérité.
Ma mère buvait à petites gorgées l'eau de son verre.
— Pourtant, continua-t-elle, il est évident qu'après la guerre, les Américains ont apporté la démocratie au Japon. »
Oui, nous dit ce dialogue : il existe une vérité des faits. Mais les faits eux-mêmes se contredisent. Et les conséquences de nos actes, même les plus terribles, ne sont pas forcément ce qu'on attendait. Chaque livre de la pentalogie a un narrateur différent pour raconter les mêmes faits. Seul le lecteur a accès à toutes les pièces; mais l'essentiel tient dans ce premier tome. La vérité explose et foudroie, comme la bombe atomique. Son rayonnement nous atteint bien longtemps après qu'elle a éclaté. Mais peut-être son souvenir empêchera-t-il de commettre les mêmes erreurs.
De livre en livre, la même histoire se répète et dévoile un Japon victorien où les enfants illégitimes sont légion, ignorant leur « origine douteuse » quand ils sont adoptés, raillés et humiliés quand ils restent sans père, risquant leur vie si l'on venait à apprendre qu'ils sont coréens plutôt que japonais.
Cette honte des origines se manifeste dans deux scènes de sexe particulièrement dérangeantes. La première dans le premier livre est racontée par une jeune fille qui, la nuit, observe son père faire l'amour et qui transmet les détails de cette scène primordiale à sa propre fille. La deuxième dans le dernier livre est à la lisière du viol et de l'initiation à la sensualité, elle est narrée dans sa dimension érotique par une grand-mère à sa petite fille.
Dans le premier cas, la révélation de la sexualité sera mortifère; dans le second, elle amènera peut-être une pitoyable résolution : non, les jeunes filles ne doivent pas coucher avec des hommes mariés plus âgés. Mais en se détournant de ceux qui pourraient être leur père, elles courent le risque de tomber amoureuses de leur frère…
J'ai eu du mal à entrer dans ce conte aux symboles appuyés et répétitifs (les palourdes, les hirondelles, les fleurs), dont les multiples points de vue évoquent moins le tremblé d'une vérité qui se dérobe que la faillite narrative d'une histoire qui tourne en rond. Conte amoral qui ne semble pas lui-même savoir ce que son lecteur va pouvoir faire de ces vaines et tardives révélations.
Commenter  J’apprécie          340
Une histoire de famille très poignante. J'ai eu le coeur serré, en lisant cette pentalogie, qui se situe au Japon.

Sous les tendres et jolis mots que sont Tsubaki, Hamaguri, Tsubanne, Wasurenagusa et Hotaru, se cache bien des non-dits et des tabous.

A travers chacun des protagonistes, on va découvrir un secret, secret liant chacun des personnages. Sans compter les fléaux que ce pays a subi, comme le tsunami, les tremblements de terre et les bombes atomiques.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai bien du mal à vous faire part de mon ressenti. Pas que je n'ai pas aimé, non (j'ai dévoré la série en 2 jours). Alors, quoi ? Simplement, j'ai le coeur encore bien gros pour en parler comme je voudrais, tellement j'en suis encore toute retournée. Comme si une pierre venait entraver ma poitrine.

Peut-être parce qu'il s'agit de maux subis par une seule et même famille sur plusieurs générations ?

Peut-être est-ce du à cette écriture douce, belle et simple pour décrire bien des malheurs ?

Peut-être aussi est-ce du à la beauté de la nature qui vient adoucir les maux ?

Ou tout simplement « le poids des secrets » est-il trop lourd à porter ?

A vous de vous faire votre idée.

4 *
Commenter  J’apprécie          333
Le poids des secrets - Aki Shimazaki

Le poids des secrets est un coffret de 5 livres qui chacun raconte un secret de famille. C'est le même secret, mais il est vu par des protagonistes différents et à des époques différentes. Cela se passe au Japon entre 1923 au moment du grand tremblement de terre qui a secoué Tokyo et les années soixante.

J'aime beaucoup l'écriture de Shimazaki. Ce sont des phrases courtes, mais douces, sans violence et dont la poésie n'est pas exclue. Toute en «douceur» l'auteur raconte les non-dits, les tabous, les travers et les moeurs, qui m'ont paru étrange,du Japon.
L'histoire de cette famille, sur plusieurs génération, est poignante. Elle traverse les vicissitudes de la vie et doit subir les catastrophes comme le tremblement de terre, la bombe atomique de Nagasaki, la guerre...

C'est vraiment une très belle histoire qui n'est pas simple à résumer mais qui se lit facilement et j'en suis sortie un peu «groggy». Cette histoire a remué beaucoup de sentiments en moi mais je ne sais pas trop comment les exprimer (colère, compassion, révolte, tendresse...)

A lire et à relire parce que c'est vraiment beau.
Commenter  J’apprécie          200
Aki Shimazaki nous offre ici son premier cycle romanesque en cinq volets "Le poids des secrets".

Une histoire de famille avec ses lourds secrets, ses mystères, ses tragédies ; au Japon à la société très codifiée où le sens et l'honneur de la famille priment sur le bonheur de l'individu, une signification pesante.

Poignante, déchirante et remplie d'émotions, contée sur fonds d'Histoire.
Ode à la liberté, la tolérance, la dignité, témoignage de résilience, d'acceptation.

Je me suis laissée emportée par la douceur et la subtilité de l'écriture, les émotions ressenties. Fluide et agréable à lire.

C'est poétique, délicat, joliment titré et ponctué de symbolique, avec des couvertures très belles.

Un excellent moment de lecture !
Commenter  J’apprécie          143
Cinq petits livres, tout petits.. qui se dévorent comme les perles d'un collier de bonbons. Une seule et même histoire en 5 tomes. Chaque tome unique au nom symbolique (Tsubaki - camelia, Hamaguri- coquillage, Tsubame-hirondelle, Wasurenagusa-myosotis et Hotaru-luciole) apporte à petites touches, du sens et de la lumière à une seule et même histoire de famille dans le Japon de la Seconde Guerre Mondiale. Comme un tableau impressionniste dont le 1er regard ne suffit pas à appréhender toute la complexité et la richesse.

Laissez-vous tenter par ce voyage nippon empreint de douceur et de sobriété, à l'arrière goût amer et triste. L'écriture est délicate, lumineuse, souvent envoûtante et participe à ce jeu de kaléidoscope. Les personnages sont attachants et c'est avec de profonds regrets que l'on ferme Hotaru. Drôle de voyage dépaysant.

Le premier volume, Tsubaki, pose le décor : Yukiko laisse à sa mort, une lettre à sa fille et à son petit fils, dans laquelle elle raconte son enfance puis son adolescence avec ses parents, à Tokyo puis à Nagasaki. Sa vie quotidienne, le travail à l'usine, les amitiés, les émotions naissantes et les premiers émois amoureux avec le fils des voisins. Mais les confidences laissent aussi entrevoir une sombre histoire familiale, un père menteur, une vie double et l'aveu d'un meurtre le jour où la bombe atomique est tombée sur Nagasaki. La grande Histoire se mêle à la petite et amplifie les ondes sismiques des chocs. La souffrance perdure, les descendants se souviennent, les coupables sont-ils ceux que l'on pense ?

Les quatre tomes suivant enrichissent la trame par la voix de quatre autres personnages : autres points de vue, autres détails, autres lumières mais toujours autant de pudeur. L'histoire évolue avec les couleurs qui se superposent. Elle n'est pas si simple en fait. Comme les émotions, comme les relations humaines sommes toutes.
  
Cette pentalogie est digne des meilleures séries TV, avec économie, efficacité et suspens. Une fois Tsubaki entre les mains, je vous mets au défi de ne pas vous jeter sur les 4 autres tomes de la série, d'autant qu'il sont petits... mais costauds ... et addictifs !

Le poids des secrets est une bien jolie surprise qui envoûte avec une pudeur inouïe.
Commenter  J’apprécie          132
Me voilà enfin face à moi-même et mon envie de plus, de creuser encore. J'ai fini de lire les 5 tomes, du bonheur à l'état pur. Finalement, je n'ai pas besoin de plus, je peux imaginer ces vie, cette société. Cette pentalogie qui nous montrent 5 visages, 5 pensées, 5 histoires différentes de personnes liées correspondent au fonctionnement d'une société mais à une échelle minime. Chacun avec son histoire, sa perception du monde et ses convictions.
Ma critique du premier tome convient à tous. On ne se lasse à aucun moment. La douceur, les sentiments, l'histoire du Japon, tout est écrit avec une justesse parfaite.

J'ai beaucoup appris sur l'histoire du Japon grâce à Shimazaki. Comme tout le monde j'avais des connaissances

historique, la bombe atomique, le 9 août 1945 mais pas beaucoup plus, pas cette vision de l'invasion du Japon en Chine et en Corée, du séisme quelques années avant, de l'état d'esprit des gens, la question des kamikazes… autant de choses que j'ai découvert sous un nouveau jour et qui m'ont particulièrement touché.
J'ai été tour à tour surprise, émue, touchée, énervée par certains comportements, étonnée, … Shimazaki nous transporte dans le Japon par un style poétique, posé et contemplatif mais utilise le français qui est une langue riche, belle et qui colle parfaitement avec le propos de l'étranger, de ce qu'est une « pièce rapportée » comme toutes ces familles qui se composent au grès des événements. L'utilisation de mots japonais offre encore plus ce sentiment d'être en perpétuel questionnement sur l'importance de d'origine, de l'assimilation, de l'intégration et de la quête de soi-même, "le poids des secrets" que l'on garde ou que l'on dévoile.
Il y avait bien longtemps que je n'avais pas ressenti ça. J'ai une profonde admiration pour l'auteur. Je n'arrive pas à détacher mon esprit de ce que j'ai lu et pourtant j'ai lu quelques livres derrière mais non, rien n'y fait … j'y pense encore et pour longtemps je crois.

Définitivement la plus jolie histoire que j'ai lu et je pèse mes mots. Désolée Barjavel, tu es désormais détrôné, les Chemins de Katmandou sont donc en seconde position à présent. Pour Voltaire, c'est autre chose.

Un livre à acheter, à lire, à poser dans la bibliothèque, à reprendre, à relire, dans l'ordre, dans le désordre, un passage, en entier mais toujours avec délicatesse, douceur et beaucoup de sensibilité.
Lien : http://chickon.fr/2014/06/12..
Commenter  J’apprécie          120
J'apprécie beaucoup cette auteure qui me permet d'accéder à l'univers japonais sans ressentir trop d'étrangeté .

Il faut dire qu' Aki Shimazaki écrit en français et réside au Québec. Ceci explique peut être cela!

Les 5 tomes, d'une centaine de pages chacun , raconte la même histoire vue par un protagoniste différent à chaque fois.

Mais c'est aussi l'occasion de cerner de plus près la réalité japonaise surtout dans ses aspects négatifs.

Mais le ressort de la narration repose sur un postulat qui m'étonne: des enfants se sont connus jusqu'à 4 ans et se retrouve à 16 ans.
Ils ne se reconnaissent pas et ne reconnaissent pas non plus les adultes qui les entourent.
Ils s'aimeront en ne sachant pas qu'ils sont demi frère et soeur .
Il me semble que j'ai gardé en mémoire le visage des gens qui s'occupaient de moi quand j'avais 4 ans.

Ce n'est qu'un détail mais je l'ai gardé en tête pendant toute la lecture.

En revanche ce que j'ai trouvé très bien raconté , c'est justement «le poids des secrets» .

Toute cette famille est détruite par la conduite de du père de ces deux enfants et il faut donc attendre la troisième génération pour que la lumière se fasse enfin et que les conflits s'apaisent.
Le tome 1 , révèle l'essentiel du drame , Yukiko explique pourquoi elle a tué son père .Son récit nous plonge dans le Japon au temps de l'explosion qui a détruit Nagazaki, on y voit une société figée sur les statuts sociaux et sur l'effort demandé à la population pour soutenir la guerre.

Le tome 2 est centré sur Yukio l'enfant qui est né hors mariage. Si son père,le même que celui de Yukiko n 'a pas épousé sa mère c'est que celle-ci n'est pas «d'une bonne origine». On est plongé dans les difficultés des femmes qui n'appartiennent pas à a bonne société.
Le tome 3 nous ramène du temps où , lorsqu'on était Coréen au Japon on pouvait être tué sans que personne ne trouve à y redire comme lors du tremblement de terre de 1923. C'est très émouvant de voir à quel point cette mère coréenne a essayé de lutter pour donner à sa fille des chances de s'intégrer dans cette société si fermée.

Le tome 4 , c'est celui que j'ai trouvé le moins passionnant, il est centré sur l'homme positif qui a bravé tous les interdits de la société japonaise et a épousé la femme qui avait un enfant hors mariage.

Le tome 5, on est avec la maîtresse du père de son fils et le roman se termine sur la vérité et la boucle est brisée la malédiction prend fin,sa petite fille ne commettra pas les mêmes erreurs qu'elle.




Lien : http://luocine.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          110
« Il y a des cruautés qu'on n'oublie jamais. Pour moi, ce n'est pas la guerre ni la bombe atomique. »

Le poids des secrets est une série de cinq courts romans chorals dont les titres rappellent tous une anecdote à propos des protagonistes : Tsubaki, Hamaguri, Tsubame, Wasurenagusa et Hotaru. Chacun d'eux nous plonge au coeur d'une même histoire mais selon un point de vue différent, avec toujours pour fil conducteur Yukiko et Yukio, deux protagonistes emblématiques de ce récit.

Dans leur enfance, au Japon, Yukiko et Yukio étaient voisins et amis. Leurs pères travaillaient pour la même entreprise, et ils ont grandi ensemble jusqu'à l'adolescence. Jusqu'à ce qu'une bombe nucléaire dévaste la ville de Nagasaki et bouleverse leur existence.

Les différents livres permettent de maintenir une part d'intrigue et de mystère, et de ne pas dévoiler trop rapidement les secrets qui unissent les personnages. Des secrets trop longtemps tus, qui pèsent sur la conscience de leurs gardiens et qui ont besoin d'être mis au jour pour libérer les générations suivantes. Plusieurs petites histoires qui se mêlent à la grande Histoire, celle de l'entre deux guerres, de la seconde guerre mondiale, et avec elle le traumatisme de la bombe nucléaire.

Plusieurs sujets sont évoqués, tels que le poids des traditions dans ces anciennes familles nobles japonaises, la condition de la femme, le sort réservé aux coréens, le comportement des militaires japonais ou encore les enfants employés dans les usines. Des réalités dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce que je les découvre à travers ces pages.

Il est étonnant, selon les livres, de voir notre sentiment sur une même histoire évoluer. Au fil des récits, des voix et des angles, les évènements nous paraissent plus clairs. Tout s'emboîte et laisse apparaître les conséquences des secrets sur les destins de chacun.

Certains récits m'ont marquée profondément, notamment celui de Mariko (Tsubame), la mère de Yukio, qui est sans doute celui des cinq que j'ai trouvé le plus poignant. Mais aussi celui de M. Takahashi (Wasurenagusa), qui aborde une thématique considérée comme tabou à l'époque, la stérilité masculine.

Dans cette pentalogie extraordinairement passionnante, Aki Shimazaki nous plonge dans une intimité vraie et émouvante, avec une plume simple et poétique. Une oeuvre à la fois délicate et tragique, à découvrir sans aucun doute !

Chronique détaillée sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (636) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1435 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..