AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782072915758
272 pages
Gallimard (20/05/2021)
3.94/5   229 notes
Résumé :
« La vie se gagne et se regagne sans cesse, à condition de se convaincre qu’un salut est toujours possible, et de se dire que rien n’advient qui ne prend racine en nous-mêmes. »

Italie, la Basilicate, été 2005. Alors que le village de Ravina est en fête, Chiara, quinze ans, se volatilise. Les villageois se lancent à sa recherche ; les jours passent, l’enquête piétine : l’adolescente est introuvable. Une horde de journalistes s’installe dans une ferme ... >Voir plus
Que lire après L’été sans retourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 229 notes
5
31 avis
4
35 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
2 avis
« ….si je n'étais pas un homme de chair et d'os autant qu'ils l'étaient, ou si le simple fait d'être animé de sentiments éloignés des leurs suffisait à faire de moi un monstre » médite avec amertume Sandro, un jeune infirmier. Dans ce livre poignant écrit directement en français par un écrivain belge d'origine italienne, il nous raconte cet été sans retour qui changera définitivement sa vie. Dans l'Italie du Sud en Basilicate, cette région montagneuse nichée entre la Calabre et les Pouilles, dans le « tribunal permanent » qu'est la Vie, deux événements importants et tragiques secoueront la vie d'un bled, Ravina, et celle du narrateur durant l'été 2005.

Santoliquido y maîtrise superbement l'art du suspens, en déboîtant une à une les secrets d'une famille comme les poupées matriochkas, tout en analysant finement le manichéisme de l'âme humain, « Nous ne sommes qu'ombres et doubles-fonds, qu'écheveaux à débrouiller. » Il y dresse le portrait d'une communauté rurale où l'ignorance et la bêtise donnent lieu à des rivalités et mesquineries rendues féroces par l'étroitesse du milieu. Il y glisse certains moeurs propre à l'Italie du Sud, comme ces familles qui dans la misère donnaient en adoption certains de leurs enfants à des familles aisées. Il y dresse l'image terrible de la médisance et de l'obscénité des médias qui profitent des catastrophes pour en faire leur miel, les transformants en des « reality show » en directe, à en donner la nausée, « Comment ce type pouvait-il creuser le pathos à ce point, avec autant d'acharnement, jusqu'à l'obscénité ?….. un abus immonde, une mystification baveuse, l'étalement public et sans honte d'un drame bien réel.».
Les personnages d'un psychologie fouillée, les descriptions d'ambiance , de paysages et des personnages dans le contexte des événements sont sublimes , « L'air méditatif dont il se parait lui allait comme des guêtres à un lapin. ». Certains passages lumineux chargés d'émotions comme celui de la vieillle Tancredi qui s'adresse à Sandro, m'ont nouée la gorge, «…alors que ces oeillères, s'ils prenaient la peine de les enlever, ils verraient qu'il y a place pour tout le monde.» L'ensemble est puissant mais léger, bien ficelé , et l'approche très subtil à l'histoire d'une pudeur incroyable donne un vrai bijou littéraire.
Beaucoup aimé. Merci horline, alex, kryszvanco.

Pour qui n'a pas encore lu le livre, pour conserver intacte le plaisir de la lecture , je conseille de ne pas lire les critiques trop bavardes surtout professionnelles qui dévoilent inutilement l'ensemble ou certains issus importants de l'histoire, très dommage.

“ Le poids des préjugés est si fort que nous finissons par éprouver ce que les autres attendent de nous. “
Commenter  J’apprécie          9015
Lorsque la littérature s'empare d'un fait divers, elle tente le plus souvent de reconstruire méticuleusement les faits, de partir à la recherche du point de rupture à partir duquel le drame est arrivé pour remonter à la source du mal. Avec ce paradoxe de rendre la barbarie excusable. Giuseppe Santoliquido préfère porter un regard oblique sur la tragédie : le récit est resserré sur l'expérience intime du narrateur, Sandro, mis au ban, qui a attendu quinze ans pour raconter, confiant « au temps le soin d'adoucir la violence de [ses] souvenirs, de les enfouir sous le poids de la raison ».

Quinze ans pour raconter la relation vécue avec la « famille maudite » au coeur du drame, une relation longtemps salutaire qui a éloigné les morts qui l'accompagnaient dans sa solitude et apaisé son désarroi face à la vie cruelle à son égard.
Loin d'engager un oeil inquisiteur le texte avance de manière sensible, par éclats, il s'inscrit dans les résonances, les sensations et les traces chez un jeune homme otage d'une tristesse muette même s'il redéploie l'histoire sur laquelle le temps a passé. Les zones en demi-teinte et inhabitées ne manquent pas de ponctuer le récit. On a la sensation d'un voile posé sur la disparition dramatique les faits n'étant abordés autrement qu'en évoquant les pensées de Sandro, tout accaparé par sa propre douleur vécue en silence.

Le problème qu'on rencontre fréquemment avec ce type de roman c'est qu'il vampirise une histoire vraie sans véritablement la transcender : il fait de nous de simples voyeurs. L'été sans retour échappe en partie à cet écueil puisqu'il entrecroise plusieurs thématiques
L'humeur du récit est sombre, très sombre mais elle est rehaussée par la qualité de l'écriture de Giuseppe Santoliquido. J'ai été subjuguée par la finesse narrative de l'auteur qui saisit tout en nuances les émotions archaïques tout comme elle nous épargne les images faciles et stéréotypées sur le sud de l'Italie.
Découverte d'un auteur belge talentueux.
Commenter  J’apprécie          6913
Voici “Le” livre qui m'‘aura le plus touché depuis le début de cette année !

Je n'en connaissais pas l'auteur. Il y a peu, je l'ai entendu parler de son roman et il m'a intéressé ; quelques critiques très positives dans des journaux ont emporté ma décision : je me devais de le lire, et j'ai profité d'une séance de dédicaces pour l'acheter.

L'été sans retour m'a comblé !
Au travers du récit d'un fait divers qui a secoué l'Italie, la disparition inquiétante d'une jeune fille, l'auteur nous décrit la Basilicate et un petit village où tout le monde se connaît, et des personnages attachants : le narrateur, Sandro, qui se remémore les événements, le vieux Serrai, un homme parlant peu, profondément attaché à sa terre et qui a accueilli Sandro à la mort de ses parents, le procureur, piémontais, qui fait tâche d'huile dans cette région mais qui ne s'en laisse pas conter, Bianca et sa fille Lucia, Chiara que tous recherchent… Je ne les citerai pas tous mais leur portrait est juste et passionnant.
Ce fait divers permet à Giuseppe Santoliquido d'aborder plusieurs thématiques : la télévision - la disparition suscite un emballement médiatique, une médiation effrénée où les médias ne reculent devant rien pour faire de l'audience ; les relations dans ce petit village où les habitants s'épaulent, où la famille est primordiale, où les fêtes sont importantes, mais où il faut se maintenir dans un moule, ne pas être différent ; l'attirance de certains jeunes pour les télé-réalités, leur désir de fuir tant peut régner l'ennui
La région s'est révélée à mes yeux, des paysages décrits avec justesse.

le roman est remarquablement bien construit, l'auteur réussit à nous mener en bateau, on a envie de connaître la vérité et il nous embarque vers de fausses pistes.

Il y règne une véritable atmosphère, il m'a profondément touché, certains passages sont bouleversants.
Commenter  J’apprécie          565
Italie du Sud, début des années 2000, région du Basilicate … le nom sonne déjà comme une promesse à mes oreilles italophiles. le Basilicate, une région à cheval sur deux mers aux eaux turquoise, la Mer Ionienne et la Mer Tyrrhénienne, qui languit sous un soleil ardent, tout comme ses habitants, des êtres âpres et secs comme le climat, sauvages comme la nature. Une terre de sacrifices aussi, d'humilité et de solitude. Une terre d'acacias, d'oliviers centenaires et de grands arbousiers. Une terre de peu de mots.

Le début est lent, très lent, apathique même. Peut-être est-on abasourdi par le climat ? Ou par la violence du drame qui vient de se dérouler dans le petit village où tout le monde se connait ? Un drame qui prend assez vite des allures de tragédie grecque (normal, la région faisait partie de la Grande Grèce pendant l'Antiquité), avec ces hommes et ses femmes qui semblent ne pas pouvoir échapper à leur destin et restent les jouets de leurs passions délétères, comme la jalousie, la vanité, la xénophobie, l'homophobie, bref la peur de l'autre. Ces hommes et ces femmes enfermés toute leur vie dans leurs certitudes. Il s'en faut de peu pour que ces hommes et ces femmes ne sacrifient une victime expiatoire innocente.

Santoliquido construit parfaitement son histoire et nous mène là où il veut. La dramaturgie est impeccable et je suis tombée dans tous les pièges tendus (euh oui c'est vrai que je me suis totalement laissée aller au plaisir de la lecture), pour ensuite me rendre compte du manque total de bien fondé de mes raisonnements.

C'est le procès des apparences, de la manipulation des informations, et quel plus grand maître dans ce domaine que la télévision (nous sommes au début des années 2000, pas encore de réseaux sociaux, mais déjà quelques émissions de télé-réalité) ? La télévision est ici extrêmement présente, prenant presque l'enquête à sa charge en parallèle à la justice, en invitant par exemple chaque citoyen à mener sa propre enquête. Pour cela, les présentateurs jouent à fond sur l'émotion, dans un esprit de communion de tous les spectateurs, invoquant l'argument « nous sommes une grande famille ». Aucun répit pour les protagonistes et leur souffrance, ils sont filmés sans aucune pudeur, avec des gros plans sur leur visage, des effets d'annonce et des directs parfaitement orchestrés. C'est fascinant et surtout monstrueux.

Je déplorerai juste le style de premier de classe, qui peut exaspérer dans les premières pages, avant que l'histoire ne s'installe. Et un anachronisme : l'auteur mentionne plusieurs fois facebook et les mobiles (sans spécifiquement parler de smartphone) or ces « joyaux » de la modernité sont apparus quelques années après 2005, année où se déroule cette histoire. Je ne sais pas pourquoi Santoliquido a choisi cette année spécifiquement.

Mais ça reste un très bon livre, un véritable tourbillon d'émotions ! Voilà un roman qui m'aura énormément touchée.

Commenter  J’apprécie          459
Ravina , trou perdu au fin fond de la Basilicate, Italie 2005 , où la vie s'étalait d'ordinaire dans une lenteur presque irréelle, un beau dimanche de juin, jour joyeux de la « Frisella, » , le jour où les touristes affluent des quatre coins de la région, le malheur frappe : Chiara ,jeune fille de quinze ans , se volatilise .à la grande douleur de ses proches : Lucia , Biancha , Marianna, Pascale Serrai , Ninetto ,Assunta, …. Et d'autres …dont Sandro, maudit par la famille ….

Ici tout le monde se connaît , trois groupes de villageois se mettent à ratisser le centre du village , le lycée , les manèges , le Bar del centro ….

Bientôt , une horde de journalistes s'installe dans une ferme voisine , sans vergogne , pour filmer «  en grand » le calvaire de l'entourage , indécence médiatique et télévisuelle: le drame de ces petites gens devient un feuilleton national.
Des années après , Sandro , le narrateur se remémore les faits , Sandro , un infirmier touchant de solitude , revient sur ces quelques mois qui ont changé à jamais le cours de son destin .

Ce drame familial , inspiré d'un fait divers , d'une actualité pas si lointaine, s'intéresse à l'envers du décor : Ravina ,ce foutu village accablé de chaleur où l'on s'ennuie «  comme des rats crevés » où chacun surveille l'autre ,ces travailleurs de la terre ,humbles et de peu de manières , cette terre sèche faite de solitude , de convenance , d'idées reçues et de pauvreté , où dernières intrigues , radotages , cancaneries , bisbilles , jalousie morbide et haines élémentaires entre familles rivales ,âmes étroites et lâchetés animent cette communauté jusqu'à l'étouffer et l'enfermer dans des postures impossibles à changer .

Misère sociale, rancoeurs ,lettres anonymes , rancune obsessionnelle, solidarité dans la haine transformeront cette poignée d'honnêtes gens en bourreaux impitoyables, des habitants radoteurs où passions anciennes et haines ancestrales de voisinage restent à jamais ancrées .

Un récit original, pétri d'émotions , bien écrit , concis , sans pathos ni larmoiement avec le coeur , au suspense implacable ,l'histoire d'une famille maudite , confrontée à des secrets enfouis , soumise à la cruauté obscène du cirque médiatique ,à l'impact des médias sur les affaires criminelles …

La plume , singulière est envoûtante , bouleversante , entre polar , étude de moeurs , excellent roman psychologique écrit avec intelligence et sensibilité
Un roman emprunté par hasard à la médiathèque, une chance .


«  le destin est une bête sournoise , il procède par touches légères , par strates infinitésimales, vous laissant accumuler mauvais choix et petites erreurs ,vous autorisant à orienter le gouvernail de votre vie sur une suite de mauvais choix puis ,un beau jour, au lieu d'atteindre la destination tant convoitée , c'est le naufrage » ….
Commenter  J’apprécie          442


critiques presse (2)
LeFigaro
10 juin 2021
Un roman envoûtant inspiré d’un fait divers qui a bouleversé l’Italie en 2010.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeSoir
21 mai 2021
La disparition d’une jeune adolescente est l’occasion de développer des thèmes multiples dans « L’été sans retour ».
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
C’était une de ces nuits de fin de printemps à la chaleur irrespirable, sans un souffle de vent. En dehors de quatre vieux jouant aux cartes, le local était vide de clients. Le patron, lui, se tenait accoudé au comptoir, le visage à vingt centimètres du ventilateur, la poitrine grasse et molle, une serviette enroulée autour du cou. Pendant qu’il avalait des pois chiches grillés, des nuées de moustiques lui tournaient autour de la tête, d’autres se faisaient rôtir sur le verre de la lampe, où des restes d’ailes et de pattes grillées s’agglutinaient.
Commenter  J’apprécie          555
Les années se sont écoulées, désormais, pareilles à une seule et longue journée, et je ne sais plus trop par quel bout prendre toute cette histoire. Longtemps je me suis mesuré à mes remords, cherchant à les exiler aux confins de ma mémoire sans y parvenir. Toujours, ils remontent à la surface. Avivent les plaies.
Mais je n’ai plus le choix. Quinze ans déjà que j’ai quitté Ravina. Avec le temps, le passé s’embrume, les visages et les voix s’estompent, et aussi les silhouettes, les paysages. Car dans l’histoire que je me résous enfin à raconter, les hommes sont indissociables de la nature qui les a vus naître et dont ils sont le portrait le plus fidèle, effrayante de beauté et d’âge. Cette histoire est d’abord celle d’une famille, et plus encore d’un homme. Son nom était Pasquale Serrai, même si à Ravina tout le monde l’appelait Serrai, uniquement Serrai, en insistant sur la dernière syllabe, comme lorsque vous échappe un long cri de douleur. Pour Lucia, en revanche, sa fille unique, et pour moi, dès après la mort de mes parents, il fut simplement papone. Ce n’est que plus tard, bien plus tard, que je l’ai appelé Serrai, moi aussi, lorsque nous fûmes redevenus l’un pour l’autre de simples étrangers.

(INCIPIT)
Commenter  J’apprécie          80
Après, j’ai gardé un long moment la tête sur sa poitrine, me laissant bercer par le rythme de sa respiration qui se mêlait au souffle du vent, au ruissellement de l’eau. Je ne sais plus si je voulais dire quelque chose, ou si je voulais me taire. Tous mes mots restèrent à l’intérieur. Bien plus tard, nous partîmes en prenant garde à ne pas glisser sur l’herbe humide, à ne pas nous égarer dans le rouge pâle du crépuscule. La lune, au-dessus du ruisseau, formait une rondelle bleutée.
Commenter  J’apprécie          200
La vie est un tribunal permanent. Et le plus rude des procureurs, c'est notre imagination, notre capacité à affabuler, à procéder par raccourcis, par supputations. Dieu merci, l'imagination n'est pas toujours secondée par l'intelligence, sinon le malheur des hommes serait encore plus grand (...) L'expérience m'a enseigné une chose assez simple. L'accusation, la plupart du temps, ce n' est rien d'autre qu'un moyen de diversion. Ça permet de nous arroger des vertus par opposition, des vertus dont la plupart du temps nous sommes dépourvus. En salissant autrui, on pense le priver de sa lumière et, par ricochet, briller un peu plus soi-même. Le pire, c'est que cette façon de faire nous permet de nous sentir mieux! Elle rend heureux, du moins sur le moment. Et comme nous sommes tous, à tour de rôle, accusé et accusateur, on ne se départit jamais vraiment d'une forme de complaisance assez malsaine à l'égard de ceux qui nous blâment. Ce qui fait la différence, au bout du compte, c'est le degré où certains portent le vice, et la limite que nous posons à notre complaisance. (...)
Nous haïssons nos bourreaux mais peinons à nous détacher d'eux (...) C'est étrange, quand on y songe, non? Je pense que c'est parce que nous nous sentons toujours un peu coupables et innocents en même temps, quoi qu'il arrive. C'est le propre de la nature humaine. L'erreur, c'est qu'on se dit que l'équilibre entre ces deux pôles, tôt ou tard, finira par se faire. Illusion! Pure illusion! »
Commenter  J’apprécie          50
Le destin est une bête sournoise, il procède par touches légères, par strates infinitésimales, vous laissant accumuler mauvais choix et petites erreurs, vous autorisant à orienter le gouvernail de votre vie sur une longue suite de mauvais caps, puis, un beau jour, au lieu d’atteindre la destination tant convoitée, c’est le naufrage. Impossible de changer de trajectoire.
Commenter  J’apprécie          160

Videos de Giuseppe Santoliquido (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Giuseppe Santoliquido
Association des Écrivains belges Giuseppe Santoliquido présenté par Colette Frère à la maison des écrivains
autres livres classés : basilicateVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (512) Voir plus



Quiz Voir plus

Français ou Belge ?

Georges Simenon

Francais
Belge

10 questions
430 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature française , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..