Trouvé dans une boîte à livre, le titre puis la quatrième de couverture m'ont donné envie d'en savoir plus. Au début de ma lecture, j'étais enthousiaste, pas captivée mais en tout cas intéressée. Puis cet intérêt s'est progressivement mué en interrogation (où l'auteur veut-il en venir, vers quoi cela nous mène-t-il ?) et enfin en lassitude, avec parfois une pointe d'exaspération. L'impression que cette histoire tournait en rond, durait bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait dû. J'attendais d'en savoir plus sur la relation qui unissait les deux femmes du défunt, sur la raison pour laquelle l'épouse légitime avait fait un détournement de corbillard. L'explication arrive mais bien trop tardivement à mon avis. Je me suis dit "tout ça pour ça" ! La relation très polissée entre les deux femmes du défunt prend un peu d'épaisseur lorsque l'on apprend
que la deuxième femme a acheté une maison en bord de mer en sachant pertinemment que l'épouse légitime en avait peur et qu'elle ne viendrait donc pas rendre visite à son époux, ce qui éclaire la tournure des événements. Néanmoins, je suis restée sur ma faim, partagée entre l'impression que l'histoire était trop longue (avec une intrigue principale qui trainait en longueur) et trop courte (tandis que les histoires individuelles - du croque-mort Koulechov, du défunt Emile
Lécuyer, des deux femmes Anne-Marie
Lécuyer et Eva
Rouvière - manquaient un peu de profondeur et d'éclaircissements). La chute m'a interloquée,
ce mélange d'histoires de vie de Koulechov et Lécuyer pour n'en faire qu'une, deux corps réunis et deux histoires fusionnées, je n'ai pas compris. Les motivations de Koulechov pour en finir ne m'ont pas paru assez claires ni convaincantes. Je veux bien que les motivations d'un suicide puissent constituer une énigme, une incompréhension, mais là, réellement, malgré les traumas antérieurs, je n'ai pas compris comment Koulechov pouvait en arriver à agir ainsi, ou disons plutôt que je peux comprendre mais que cette fin ne me convainc ni ne me satisfait. J'ai refermé le livre sur un sentiment mitigé. A vous de vous faire votre idée...