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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Rien ne destinait Martin et Ellen à se rencontrer... Lui, le policier blasé et déçu de la vie et elle, qui vient d'apprendre que ses jours sont comptés.
Et finalement, heureusement qu'ils se croisent et qu'ils s'adoptent. Jusqu'à décider de partir pour Inishowen ensemble, chacun ayant une raison d'aller là-bas. Une raison lourde, grave qui fait que le trajet partagé permettra d'affronter le rendez-vous en cette terre éloignée avec plus de sérénité...

Un très beau roman, à mon sens, qui parle de l'Irlande de ses paradoxes, de son Histoire si liée à la religion et si pleine de drames,. Un roman sur la longévité d'un couple soumis à la perte, d'un couple soumis à l'usure du temps, soumis au non-dit.
Deux êtres seuls qui se trouvent et qui nous émeuvent. On peut toujours "revivre" si on croit en l'autre, si on a l'autre à son coté.

Une belle lecture, vraiment.
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Parfois la magie des mots dépasse bien des monts…
Ce livre n'est pas un livre. C'est autre chose. C'est un pic. Une barrière de pluies, de verdures, de larmes retenues, de tristesses dans le sourire, de joies diffusent. C'est des petits bonheurs à l'emporte pièces, des rencontres, une rencontre. C'est une chaine, c'est l'Irlande, c'est les lands…
C'est de l'amour contenu, des sentiments continents. C'est autre chose.
L'histoire ? d'amour ? La vie.
Ce livre est la vie. Une page vient, une autre arrive déjà. La vie quoi…
Et tant de délicatesse devant ce qui vient. Tant de délicatesse dans le geste qui dit ce que la parole tait si bien…
O'Connor a la plume au bord du coeur. Il écrit l'encre dans les veines. Il dit les mouvements indistincts, les imperfections, les détournements des maux. Et cela sans trop en faire, en utilisant la subtilité, la retenue. Son écriture se retient pour mieux nous faire ressentir. Etrangement, on suit ces silences qui parlent tant. On est là durant une semaine, notre semaine Irlandaise. On suit le chemin des âmes vers le bout du bout du Nord de cette île ; Inishowen.
Mais ce livre n'est pas un livre. C'est autre chose.
Merci O'Connor d'avoir ému l'oeil, le coeur, la peau. D'avoir su nous faire partager cette histoire. J'étais avec toi. J'étais à tes côtés, on buvait une Guinness et tu me racontais cet amour entendu au coin d'un comptoir, cette histoire que tu as faite tienne et que tu me racontes à ton tour, à ta manière toute particulière. Merci O'Connor.
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J'ai choisi "Inishowen" parce que je voulais lire un roman d'un auteur Irlandais dont l'action se situait en Irlande. La couverture a attiré mon regard et le résumé était plutôt alléchant.

La première chose qui me vient à l'esprit c'est que le résumé est trompeur. On s'attend à une romance impossible sur fond de paysages irlandais typiques mais on est au final assez loin de cette description simpliste. Il s'agit plus d'une chronique s'articulant autour de trois personnages principaux dont la vie connaît de singulières turbulences et dont le lecteur devient le spectateur privilégié durant une période d'une semaine.
Le roman est donc divisé en chapitres correspondant chacun à une date, du 23 décembre 1994 au 1er janvier 1995.

Les personnages en question sont: Martin Aitken, un policier désabusé au caractère bien trempé exerçant à Dublin, ancien alcoolique, qui s'est séparé de sa femme ( et de leurs deux filles ) après que la mort de son fils ait mis à mal son couple et dont les supérieurs guettent l'occasion de le mettre à la porte; Milton Amery, un chirurgien esthétique installé au coeur de New-York à qui tout semble réussir mais incapable de comprendre sa femme, qu'il trompe depuis 2 ans, et de communiquer avec son fils; et Ellen Donnelly Amery, femme du précédent, une professeure de lettres à la vie sociale bien remplie, irlandaise d'origine, mais hantée par son statut d'enfant adopté et l'annonce de son cancer du pancréas, inopérable.

La première moitié du livre, à peu près 200 pages donc, est entièrement consacrée à la mise en place du décor et à la présentation des personnages. le style fait un peu penser à un polar et la forme et assez déstabilisante. On ne comprend pas tout de suite de quoi et de qui il s'agit mais les éléments se mettent heureusement peu à peu en place et tout devient clair.
Joseph O'Connor nous fait pénétrer dans l'intimité des personnages à grand renfort de descriptions particulièrement concrètes et vivantes. On découvre l'univers de Martin et Milton, ce qui fait leur quotidien, la ville dans laquelle ils évoluent, quelles sont leur habitudes, leurs pensées…., et le portrait d'Ellen se dévoile au travers des souvenirs qu'évoque son mari; elle n'intervient directement que dans la deuxième moitié du roman. La psychologie de chacun est particulièrement fouillée, ils nous deviennent de plus en plus familiers au fil des pages. L'alternance des époques est fluide, passé et présent se côtoient naturellement, sans heurts.

La deuxième partie est essentiellement axée sur la rencontre entre Ellen et Martin, deux êtres que tout semble opposer mais qui, au gré de circonstances particulières vont être amenés à se rapprocher et à mêler leurs destins. L'histoire d'amour qui naît entre eux peut, de prime abord, paraître peu crédible, mais on se rend vite compte qu'il s'agit en fait de l'union de deux solitudes, les blessures et les manques de l'un faisant écho à ceux de l'autre. Il faut cependant préciser qu'elle n'occupe qu'une petite part du roman et est plus ébauchée qu'autre chose. En le refermant on se rend compte que c'est finalement le personnage d'Ellen qui est au centre de tout. Son statut de femme, si différente d'un mari dont elle s'est peu à peu éloignée, son goût pour les disparitions inopinées, toujours et sans cesse poussée vers l'Irlande, sa terre de naissance, son rôle de mère, de professeur et d'amie…

Ce livre n'est donc pas une romance à proprement parler et j'ai, personnellement, beaucoup de mal à lui trouver un qualificatif parce que le propos est riche et multiple. Il traite de l'amour, de la famille, de la mort ( de la maladie et la perte d'un être cher en particulier ), de l'espoir qui persiste malgré tout, malgré nous, de l'attachement à son pays natal… le tout sur fond d'histoire politique, puisque les affrontements entre Catholiques et Protestants sont présents en filigranes tout au long des pages et ancrent le récit dans une réalité concrète, et d'ambiances et de paysages irlandais décrits sans concessions.
L'écriture de Joseph O'Connor est prenante, moderne, et j'ai particulièrement aimé le soin qu'il apporte à la construction de l'intrigue. Il prend le temps de nous présenter les lieux et les personnages de façon à ce qu'on ait l'impression d'avoir à faire à des proches. On n'en ressent évidemment que plus d'empathie et d'affection pour eux. Les thèmes abordés, universels, résonnent forcément en nous d'une manière ou d'une autre et l'on a aucun mal à s'identifier à l'homme blessé, à la femme en quête de réponses ou encore à l'homme qui tente de sauver les apparences.

Une lecture dense donc, à tous les niveaux. Je ne peux cependant pas dire qu'il s'agit d'un coup de coeur…
Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
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La magie du roman: des personnages qui prennent vie. C'est le cas dans Inishowen, Martin Aitken, policier, Ellen Amery, professeur new-yorkaise à la recherche de ses origines, Milton, son époux, chirurgien esthétique, leurs enfants. Tout se passe entre l'Irlande et New-York: Ellen a disparu. Elle est un Irlande, pour retrouver sa mère biologique. Son seul lien: un échange de correspondance avec sa mère, qui souhaite garder l'anonymat, par l'intermédiaire d'une religieuse. Très vite pourtant, cette quête n'est plus qu'un fil conducteur, d'un improbable road-movie, entre Dublin et la péninsule d'Inishowen. Les troubles entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, la vie de Martin, celle d'Ellen: itinéraire aussi cahotique qu'une route irlandaise un soir de Noël, entre pluie, froid et neige, entre barrages routiers et hôtels complets.
Un vrai régal, jusqu'aux scènes qui précipitent le dénouement: mais que viennent faire ces scènes invraisemblables dans un roman si délicat?
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Ellen fuit sa famille et son cancer.
Aitken n'a jamais été sur la tombe de son fils.
Deux anti-héros qui vont réapprendre la vie et la tendresse, même si les jeux sont faits...
J'ai vraiment aimé ce très beau roman dense et émouvant !
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La vague irlandaise semble illimitée.Ne dit on pas dans la verte Erin que tous les Irlandais sont des écrivains? Eireann de Lorient ne me contredira pas. O'Connor(enfin l'un des 100 000 Irlandais à s'appeler ainsi) est un pilier de la génération intermédiaire dont je vous ai déjà présenté quelques fleurons,Toibin, McLiam Wilson, Doyle.J'avai lu et aimé le dernier des Iroquois et L'Etoile des mers qui racontent respectivement les tribulations d'un jeune punk en Angleterre et un voyage d'émigrants irlandais après la Grande Famine.

Inishowen est un coin perdu du nord de l'Irlande, mais pas d'Irlande du Nord. Un flic de Dublin a l'intention de revenir sur la tombe de son fils tué par des gangsters.Une Américaine malade revient au pays pour tenter de retrouver sa mère qui l'a abandonnée.

Inishowen est un livre remarquable et"irlandissime" par les thèmes que Joseph O'Connor brasse avec talent. L'éternel rapport de l'Amérique et de l'Irlande à travers le personnage d'Ellen et sa quête de sa propre naissance au seuil de la mort, la violence d'une socièté fratricide qui a longtemps prévalu dans ce pays, la rude beauté de ces régions qui avant d'être à la mode ont été meurtrières de misère, l'amour de ces deux destins cassés tissent une trame romanesque, ce qui est pour moi une grande qualité littéraire et devrait réjouir de nombreux lecteurs pas forcément comme moi aficionados de de cet Extrême-Ouest européen.

Rien ne manque dans ce livre, même pas une petite déception en ce qui me concerne:le côté un peu convenu de la famille américaine qui vire à la farce.Pas grave:O'Connor a tant de souffle que l'Atlantique n'a qu'à bien se tenir.A retenir Yeats cité par O'Connor:

"Mon âme est enchaînée à un animal mourant"
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Ils sont tous les deux torturés par la vie, ils ont leur secret, leurs blessures...ils se croisent par hasard à Dublin, et tous deux ont une terre en commun : Inishowen ! Alors que se tissent un rapport de confiance entre cette femme orpheline, et ce policier déchu, le lecteur suit le périple de ces deux personnes qui devront atteindre ce point géographique, qui pourrait leur apporter la paix...
deuxième rencontre avec l'auteur, Joseph O'Connor, rencontre une nouvelle fois réussie, en attendant de nouvelles lectures avec cet auteur irlandais...
Lien : http://lesquotidiennesdeval...
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Inishowen, petite ville tout au nord de l'Irlande. Ellen Donnelly, professeur d'université américaine à la recherche de sa mère. Martin Aitken, flic divorcé, à la carrière un peu à la dérive. Ces deux-là vont se rencontrer à Dublin par hasard et lier leurs destins pour traverser le pays et accomplir une sorte de pèlerinage dans leur propre vie.
Ce n'est pas un voyage initiatique, ce n'est pas un “road movie” littéraire larmoyant non plus. Ce récit trouve sa place entre les deux styles tout en gardant sa propre identité.
Autour de ces deux êtres cabossés par la vie, gravitent d'autres personnages atypiques souvent, graves quelquefois, drôles aussi à tour de rôle, qui complètent une galerie de caractères bien trempés.
Joseph O'Connor (frère de la chanteuse Sinead), nous propose une belle histoire dans un pays sauvage, livré au terrorisme et aux combats politiques (l'action se situe à Noël 1994). Les paysages sont bien rendus, l'atmosphère également et on s'attache aux deux “héros” même si le début du livre est un peu long à démarrer.
Une belle lecture, grave, déroutante aussi, avec une fin en pied de nez au conformisme littéraire.
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Retour en Irlande avec ce roman pour lequel j'ai lu de bien beaux commentaires. Je m'y suis plongée confiante.

Ellen et Martin sont écorchés par la vie, les secrets, les évènements qui marquent et meurtrissent : la perte d'un enfant pour l'un, la quête d'identité pour l'autre, un divorce difficile
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Une très jolie découverte se cache derrière ce titre évocateur et mystérieux...
Cet auteur manie à merveille le second degré : sarcastique , ironique , ou léger mais toujours avec beaucoup de finesse.
Quand on lit les premières pages , surtout si, comme moi , on ne connait pas l'auteur , le doute est permis... Mais Milton est un bof si stéréotypique, si réaliste que le doute n'est plus permis bien longtemps. Non , on n'est pas dans un remake des Feux de l'Amour mais bien dans une satire... de quoi exactement? Des relations au sein d'un vieux couple , du conflit en Irlande , des idées toutes faites sur le pays, sur la nostalgie...

On est en 1994 , la paix n'est pas encore signée... Ellen l'Américaine part retrouver sa vraie mère en Irlande alors qu'elle se sait mourante, et croise la route de Martin , ancien des forces spéciales chargé de faire avouer les terroristes , vieux flic névrosé , pourchassé par ses démons, comme il se doit. le récit alterne entre Milton à New York et Martin ou Ellen en Irlande. C'est imagé , c'est vivant , c'est parfois rocambolesque mais c'est tout simplement sympathique.
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