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Dina Nayeri a quitté l'Iran avec sa maman et son petit frère avec sa maman il y a 30 ans , elle avait 8 ans à l'époque .
C'est la partie du récit qui m'a paru la plus étrange , je n'ai pas bien compris les réelles motivations de sa maman qui m'a semblé ne pas se rendre compte des conséquences de l'exil , se lançant dans l'aventure sans être préparée et entraînant ses deux jeunes enfants . Et puis , il y a l'Iran qu'elle regrettera toujours un peu , car on n'emporte pas son pays avec soi , on en garde une nostalgie éternelle .
A sa décharge , elle rêvait de liberté , ce qu'elle ne pouvait trouver en Iran à l'époque , ne partageait plus rien avec son mari et a assumé son choix jusqu'au bout .
Leur immigration n'est pas représentative car il s'agit d'une famille aisée qui a été aidée matériellement en tout cas au début de leur exil mais c'est un témoignage intéressant puisqu'il est celui de l'auteur .
J'ai beaucoup plus apprécié la partie où l'auteur va à la rencontre de migrants actuels , qui lui racontent leur histoire , leurs déconvenues , les bâtons dans les roues , les tracas administratifs, leurs rêves déçus .
Leurs histoires qui ne convainquent pas toujours les employés de l'immigration , cette partie est édifiante .
Dina Nayeri nous permet de nous interroger sur ce sujet sensible et complexe , comment nous positionner en restant humains , doit on faire la différence entre migrant économique et celui fuyant la guerre ou un autre danger .
Questions qui n'ont pas de réponses toutes faites , pour toutes ces interrogations son livre doit être lu .
Pas vraiment un coup de coeur car c'est touffu , inégal , malgré tout une lecture pertinente qui ne laisse pas indifférent.
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Autofiction narrative sur les parcours et ressentis de familles en exil.
L'accent est mis notamment sur les demandes d'asile : la difficulté de contenter les autorités avec la véracité des faits. Quels regards nous portons sur les réfugiés, quelles places "prendre" et "donner", très bien décrites par l'auteure.
Avec longueurs parfois c'est vrai, mais j'ai rarement lu ces points de vue aussi étoffés. Tout comme l'importance de la dignité, et les faces recto verso du bénévolat.
Témoignages, carnets de voyages, reportages, support de pensées, il y a un peu de tout ça mélangé à une envie de nous interpeller.

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C'est un récit autobiographique assorti de témoignages : des histoires de réfugiés qu'elle a rencontré après son arrivée, son assimilation, sa réussite aux US.
Dina Nayeri est né à Ispahan en 1979, son père est dentiste , il est musulman et, sa maman médecin : elle mène une vie confortable avec son frère Khosrou et ses grands mères Moti et Masi.
Mais au retour d'un séjour à Londres pour voir Moti qui a déja fui l'Iran, sa mère se convertit à la religion chrétienne.
Elle va être menacée par le régime islamiste et décidera de fuir avec ses 2 enfants. Ils vont vivre clandestinement à Dubaï, Khosrou va se prénommer Daniel, ils vont ensuite intégrer un centre d'accueil de migrants à l'hôtel Barba en Italie et, c''est là qu'ils commencent leur vie de réfugiés en attendant d'obtenir l'asile aux USA.
Dina a 10 ans et elle commence une autre vie dans l'Oklahoma ! Elle veut s'intégrer par tous les moyens : physiques, sportifs : elle s'inscrit au taekwondo, apprend l'anglais, et travaille bien en classe car elle sent qu'elle a besoin de faire la preuve qu'elle peut arriver même en étant étrangère, sans ressources, sans repères. Elle va se faire refaire le nez, s'américaniser et ensuite réussir à intégrer Princeton ! Elle va se marier avec Philip, puis s'en séparer et refaire sa vie à Londres avec Sam avec qui elle aura une petite fille.
Mais, elle ressent toujours le vide de sa vie et décide de devenir écrivain et d'aller à la rencontre des réfugiés en Grèce, en Angleterre, au Pays Bas.
Elle va écouter les histoires de ceux qui comme elle, ont du fuir leur pays pour des raisons de religion, d'homosexualité, d'opposition au régime islamiste, ces réfugiés qui vivent leur exil dans la difficulté car les fonctionnaires qui accordent l'asile veulent savoir s' ils ont des raisons sérieuses d'être accueillis, s'ils sont sincères ! Elle va les aider à mener cette " vie de caméléon" aidée par des organismes spécialisés et par des bénévoles comme Ahmed Pouri, qui leur apprend comment fonctionne le système, les aide à tout moment de leur parcours pour la demande d'asile.
Elle a été émue par Kambiz qui n'ayant pas été écouté et cru va s'immoler par le feu à 36 ans, par Kameh : militant Kurde qui réussit à devenir avocat des réfugiés et bien d'autres..Valid, Taara, Minoo...
Ce récit est divisé en 4 parties : la fuite, les camps, l'asile, l'assimilation, mais le 5° chapitre qu'elle nomme : le rapatriement culturel sera l'occasion pour Dina Nayeri de revenir sur son parcours , ses origines et les motivations de son intérêt pour les réfugiés. Elle est européenne, a tout réussi sur le plan professionnel, sentimental mais elle, qui avait des tics, une perpétuelle démangeaison, des principes rigoureux , elle ne peut pas oublier l'Iran qui est ancré dans son coeur pour toujours ! Quand elle va à la rencontre des réfugiés, de ceux qui ont eu les mêmes difficultés qu'elle, voire pire car elle, venait d'un milieu privilégié : elle se sent toujours impuissante à les aider et, son écriture devient un moyen de retourner à son pays, de se rapatrier..." les recherches sont l'histoire " !
Ces histoires sont touchantes, d'autant que le sort des réfugiés est loin d'être réglé et, le combat de Dina n'est pas terminé !
Le récit présente des longueurs, des répétitions mais surtout, venant d'une écrivaine aussi diplômée une narration désordonnée ! Elle a voulu certainement concentrer trop d'histoires, de détails dans ces 453 pages mais, trop d'infos tuent l'info !
Merci à babelio et aux éditions 10-18 pour ce livre de la Masse Critique de septembre 2021.
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Née iranienne, mais naturalisée américaine, le pays qui l'a accueilli voilà désormais trente ans, Dina Nayeri est née en Iran en 1979. Elle a 10 ans lorsqu'elle arrive aux États-Unis avec sa mère et son frère.

Dans faiseurs d'histoires, elle raconte son propre récit personnel à ceux d'autres migrants dont elle a recueilli le témoignage, notamment dans des centres humanitaires en Europe.
De l'Iran à l'Oklahoma en passant par Dubaï et l'Italie, l'auteure a elle-même vécu ce périple il y a trente ans.Elle entremêle ainsi joliment ses souvenirs personnels et les récits de déracinés d'aujourd'hui forment une mosaique littéraire pleine de profondeur et d'humanité à des destins à la fois tous uniques et universels

L'auteur décrit ce périple long et périlleux que connait les réfugiés qui n'a rien d'un voyage d'agrément .
Elle pose la question de la différence entre migrants, réfugiés, clandestins et le a aussi l'audace de placer l'Occident face à ses contradictions .

Son texte à la fois touchant et un peu dérangeant nous touche profondément
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il est toujours difficile de donner un avis sur un témoignage d'autant plus quand celui-ci concerne un sujet tel que celui-ci, l'auteur nous raconte ici son exil d'Iran dans les années 80, ses parents sont plutôt aisées mais sa mère s'est récemment converti au christianisme. C'est pour cette raison que la famille de Dina Nayeri va fuir et l'auteur va nous narré les différentes étapes de ce périple avant son arrivée aux Etats-Unis.

Car ce périple va les amener à Dubaï et en Italie avant leur arrivée à leur destination finale, l'auteur croise également son récit avec celui d'autres réfugiés iraniens ou afghans. Elle décide d'aider un camp de réfugié et nous narre ce qu'il s'y passe de très durs, le colis de première nécessité, les bagarres ou rixes fréquentes entre réfugiés, mais elle nous montre aussi que la solidarité existe et est possible également dans ces moments très difficiles.

Ce récit est également très bien construit en 4ème partie qui sont la fuite, les camps, l'asile et l'assimilation. Cette dernière partie est également très intéressante, l'auteur nous narre une petite anecdote qui fait sourire concernant les dessert américains à son arrivée.

Elle nous fait également part de la difficulté de s'intégrer à une nouvelle culture tout en gardant dans son coeur sa culture d'origine.

Une lecture enrichissante qui nous en apprend plus sur les différentes raisons de l'exil de certaines populations car ce n'est pas toujours uniquement pour des raisons financières ou politique.

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Dans "Faiseurs d'histoires", Dina Nayeri nous raconte ce qui pousse une personne à quitter son pays, à espérer trouver mieux ailleurs, à sauver sa vie. Elle nous raconte le départ et l'arrivée, l'attente insupportable, l'image que les pays occidentaux renvoient de loin et la réalité de ce qui s'y trouve.

Son texte est essentiel pour bien comprendre ce qui se joue. Pour se mettre à la place de ceux qui fuient ou qui quittent volontairement un pays. Elle démonte les argumentations simplistes, les idées toutes faites. Facile de juger, bien à l'abri dans un pays en paix, dans une maison à soi. Et pourtant, combien de personnes sont "issues de l'immigration" dans le monde ? Combien de familles sont vraiment ancrées dans un pays depuis un temps immémorial ? Peu, vraisemblablement.

Les mots de Dina Nayeri sont forts. Les témoignages bouleversants. Je n'ai qu'une chose à reprocher à ce livre, une chose qui m'a rendu sa lecture un peu ardue : Dina Nayeri a une fâcheuse manie d'entrecouper ses témoignages par un bout de son histoire ou par un autre témoignage. Elle nous raconte - et se raconte - de façon hachée, un bout d'une histoire par-ci, l'autre bout-par là. C'est une construction qui m'a gênée. Néanmoins, son livre est nécessaire car il plaide pour un peu plus d'humanité et d'entraide dans nos sociétés.

Merci à Babelio et aux éditions 10-18 pour cette lecture enrichissante.
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Dina est américaine maintenant mais elle est née en Iran ; sa mère s'est enfuie avec son frère et elle lorsqu'elle avait 8 ans.
Elle a de merveilleux souvenirs de son enfance ; les odeurs, les saveurs, les couleurs, les mains de sa grand-mère.
Elle a 40 ans aujourd'hui ; elle revient sur son exil et mêle ses propres souvenirs à d'autres histoires d'exilés.
Ce n'est pas une autobiographie mais une réflexion sur ce qui peut pousser un homme, une femme, des enfants à devoir fuir leur pays, affronter le déracinement, la faim, le mépris, la précarité et les préjugés.
Elle aborde également ce qu'une personne doit accepter d'abnégation, de compromission, de négation de sa personnalité et de sa culture, des efforts démesurés qu'elle doit déployer pour se faire accepter, ne pas se faire remarquer surtout, s'intégrer...
La Hollande n'est pas épargnée.
Elle analyse aussi sans compromis comment un réfugié qui a trouvé sa place peut s'ériger en juge envers les nouveaux arrivants.
L'écriture est dense ; on n'a pas le temps de souffler.
Il y a de la pudeur, de la sincérité, des doutes dans ces réflexions.
Le lecteur ne peut que réfléchir, remettre en questions ses certitudes, peser ses mots et faire preuve d'humilité en refermant "Faiseur d'histoires".

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle
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Malgré l'émotion qui se dégage de ce récit, la construction dessert l'ensemble et brouille les histoires individuelles qui se mêlent et forment un conglomérat bouleversant de sentiments et de désillusions, d'injustices et de blessures. L'auteure est amère et si son message est puissant et restera en mémoire, la souffrance sourde qui bat au rythme de ses mots confus laisse une brume douloureuse dans les esprits (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/09/22/faiseurs-dhistoire-dina-nayeri/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Faiseurs d'histoires est un récit de vie, celle de Dina Nayeri. C'est une enfant lorsqu'elle doit fuir l'Iran. Après un long périple, elle arrive avec sa famille aux États-Unis où ils obtiennent l'asile. Mais c'est aussi le récit de vie de tous les autres, les sans-papiers, les déracinés.

Alternance de chapitres autobiographiques et de chapitres écris comme des témoignages. Il ne s'agit pas d'un roman à proprement parler, mais plus d'un document témoignant de la vie de ses réfugiés d'Iran et du Moyen-Orient, leur exile, leur fuite, les camps d'accueil, leur ressenti, leur vécu et les différentes étapes de leur parcours.

Ce récit amène à réfléchir sur le vécu de ses personnes, leurs besoins, leurs souffrances et ce que nous, occidentaux, leur proposons. le gouffre qui existe entre ce que l'on croit bien faire et le ressenti de chacun

Pourquoi certains réfugiés s'en sortent mieux que d'autres ? Leur histoire est la même : fuir son pays sous la menace de mort. Certaines histoires paraissent plus crédibles que d'autres. La subjectivité des responsables entre en jeux. C'est sordide, chacun n'aura pas la même "chance" d'obtenir l'asile.

J'ai eu quelques difficultés à entrer dans l'histoire. Je ne sais pas si c'est l'écriture ou la façon d'amener les témoignages, mais j'ai trouvé ma lecture laborieuse. Je suis restée extérieur au récit. J'ai aimé découvrir et apprendre sur la vie des réfugiés, des sans-papiers, mais la froideur de l'écriture m'a laissé de marbre émotionnellement bien souvent. Et puis passées les 100 premières pages, je me suis laissée emporter.
À noter beaucoup de répétitions et une construction de récit pas toujours simple à suivre.

Une lecture très riche et complexe qui amène à réfléchir sur notre place et celle des autres dans notre société, sur notre histoire et notre construction. Mensonges ou réalité, que faire pour être cru et accepté ?

J'avais très envie de découvrir ce livre et je remercie @babelio_ et @editions1018 pour l'envoi et pour cette découverte.
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Ne soyez pas trop à fleur de peau lorsque vous ouvrirez ce livre, car vous allez éprouver une ribambelle d'émotions toutes plus intenses les unes que les autres.

Dina Nayeri nous offre un témoignage poignant et bouleversant sur le côté sombre de la vie d'un réfugié, bien loin d'un happy end hollywoodien.

De son enfance en Iran à son exil aux États-Unis, nous suivons Dina dans sa quête identitaire face à son sentiment de déracinement, face à la peur, la violence, les doutes, l'espoir et le désespoir qui sont inhérents à ce "parcours du combattant".

Dina va partir à la recherche de ses réponses, elle tente de déconstruire l'avant pour mieux reconstruire l'après, en mêlant sa voix à celles d'autres réfugiés, dont on apprends aussi, les histoires émouvantes. On s'interroge également avec elle sur cette crise humanitaire qui touche actuellementl'Europe .

C'est un livre qui s'ancre totalement dans l'actualité, un livre à lire pour comprendre, s'interroger et réfléchir.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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