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Florence Schneider (Traducteur)
EAN : 9782226457011
464 pages
Albin Michel (28/04/2021)
3.73/5   22 notes
Résumé :
Imaginez une fille de seize ans, dotée d'un tempérament impulsif, d'une crète rose dressée sur le sommet du crâne, de plus d'avertissements que de notes au-dessus de la moyenne, d'un vrai talent pour l'insolence et d'un penchant pour les sorties nocturnes en bonne compagnie.

Maintenant, imaginez-la dans une pension catholique tenue par les redoutables soeurs de Notre Dame de la sainte Piété, avec couvre-feu à 21h, messes quotidiennes, et surveillance ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Mettez une ado rebelle et féministe dans un pensionnat catholique américain géré exclusivement par des prêtres et des bonnes soeurs, ça donne un personnage explosif qui bouscule tous les codes !

Alex entame sa 3ème année dans ce pensionnat qu'elle déteste. Les règles y sont strictes et les esprits fermés. Un soir, alors qu'elle accompagne Mary-Kate, sa coloc de chambrée, acheter des tampons hygiéniques, elle se rend compte que cette dernière est mal à l'aise et cache ses tampons derrière un paquet de chips. Ensuite, Alex prononce le mot « vagin » à voix haute et ça fait rire les garçons et ça gêne les filles. Ça en est trop, faut changer les choses et elle décide de monter la pièce « Les Monologues du Vagin » dans l'enceinte du pensionnat !

Qu'est-ce que j'ai ri ! Je n'ai fait que ça tout le long ! C'est un roman Young Adult sur le féminisme mais sans être donneur de leçons et avec, surtout, beaucoup d'humour. Il y a un message féministe très fort avec un souhait de faire bouger les choses et cet aspect était super intéressant.

Alex et Mary-Kate forment un duo hilarant, d'un côté on a l'élève impulsive qui collectionne les avertissements et d'un autre on a l'élève exemplaire qui ne fait rien de travers. Elles ont beau avoir des caractères totalement opposés, elles se complètent et cela donne une amitié unique avec des conversations explosives !

Concernant Flynn Meaney, l'autrice, que je découvrais grâce à ce roman, elle a une plume intelligente, fluide et cash ! Les nombreuses références à Harry Potter, Titanic ou encore Taylor Swift sont excellentes et rendent le récit encore plus drôle. Elle a elle-même étudié dans une institution gérée par des prêtres, ça se ressent et ça apporte de la crédibilité à tous les évènements de l'histoire.

J'ai adoré suivre le quotidien de Alex durant un trimestre au pensionnat Notre-Dame. Elle remet en question les traditions bizarroïdes qui perdurent, elle essaye de faire prononcer le mot « vagin » aux prêtres, elle parle de son premier rendez-vous chez le gynécologue… Les choses sont dites franchement et ça fait du bien. Lancez-vous, je vous promets 450 pages à se tordre de rire ! Coup de coeur !
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Alexandra Heck est à l'internat Notre-Dame de la Sainte-Piété dans le Minnesota alors que ses parents sont en Californie. Elle passe beaucoup de temps dans le bureau du directeur, le père Hugues. Sa compagne de chambrée, Mary-Kate Regan fait souvent contre mauvaise fortune bon coeur et elle accompagne même Alexandra au club féministe de Notre-Dame dans lequel Alexandra propose de monter Les monologues du vagin de Eve Ensler avec Robbie Smith, Claudia Rosas-Fernandez, Sarah et Sofia.

Flynn Meaney est l'autrice de The Boy Recession et Bloodthirsty. Elle a suivi ses études de marketing à l'université Notre-Dame-du-Lac qui l'ont beaucoup inspirée pour ce roman.

Flynn Meaney a voulu mettre en scène un combat féministe dans un milieu conservateur catholique. Aussi s'est-elle inspirée de sa jeunesse lorsqu'elle était étudiante dans une institution catholique. Elle a choisi deux héroïnes différentes, une jeune fille délurée et provocante et sa compagne de chambrée, une jeune fille intelligente et réservée. Cependant, il n'y a aucune intrigue hormis la tentative de mise en scène des Monologues du vagin d'Eve Ensler dans un lycée catholique tenu par des prêtres et des soeurs. Nous suivons les petites péripéties des provocations de l'héroïne et les tentatives de séduction de son amie, toutes ratées - le premier prétendant se destine à la prêtrise, le second lui vomit dessus, le troisième est gay etc. Si le combat féministe se réduit à parler cru dans une institution catholique et à prononcer le mot vagin devant des religieux, c'est un peu mince. Nous nous sommes ennuyé à la lecture de ces petites provocations d'une pauvre petite fille riche dans un univers extrêmement protégé. Il n'y a de fait pas un mot sur la violence que peut exercer la norme sociale et encore davantage le discours religieux dans la construction identitaire de jeunes adolescents. En l'occurrence, dans ce roman, Flynn Meaney, mettant en scène des personnes longtemps opprimées par l'église catholique, aurait pu approfondir quelque peu son discours.
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Ce roman young adult est une bouffée d'air frais!
Alex, jeune fille impulsive, rebelle et féministe, se donne un objectif pour sa rentrée en première : (enfin) se faire virer du pensionnat catholique Notre-Dame de la Sainte Piété où le couvre-feu est à 21h, où l'uniforme en jupe culotte rentre tout le temps entre les fesses, où les messes sont obligatoires et où les prêtres surveillent constamment les élèves… Accompagnée à contre-coeur par sa coloc, la douce Mary-Kate, elle tente de mettre en place l'action la plus choquante, et la plus féministe, de l'histoire du lycée.

J'ai beaucoup aimé les deux personnages très différents de Alex et Mary-Kate, et surtout leur belle amitié insolite. Pleines de ressources, elles restent déterminées à faire entendre leur voix pour atteindre chacune leur objectif.

J'ai aussi aimé ce livre car il m'a permis de m'interroger sur des questions de genres et de sexes qui mettent malheureusement encore aujourd'hui mal à l'aise. Il montre bien que le combat féministe pour l'égalité des sexes doit continuer, même si ce n'est pas facile. En effet, Alex rencontre plusieurs obstacles représentatifs de notre société : des règlements en apparence immuables, une opinion publique partagée et sceptique. Ce roman pose alors la question de la méthode (comment communiquer et faire avancer les choses quand on ne nous écoute pas) et des alliés (en faut-il et si oui, qui). de plus, l'équilibre entre réflexion et humour est très bien trouvé avec des situations cocasses et des répliques hilarantes qui apportent de la légèreté à la lecture.
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Ma critique de ce livre ne peut être que positive tant j'ai été séduite par ces mots!
Dans un premier temps, c'est le résumé du livre et la critique, lue sur le compte Instagram d'Albin Michel, qui m'ont attirés mais après il ne m'a pas fallu beaucoup de pages pour être entièrement conquise.
J'ai trouvé ce livre vraiment drôle avec cette héroïne qui refuse de rentrer dans le moule mais qui est toujours prête à aider les autres élèves et qui, peut-être malgré elle, m'a beaucoup touchée. J'ai adoré les petites références savamment distillées, tout au long des pages, sur la pop culture qui m'ont fait sourire.
En ce qui concerne l'auteure, je ne la connaissais pas du tout avant de lire ce livre mais ce qui est sûr c'est que je ne manquerai pas de regarder ce qu'elle a écrit car j'ai beaucoup apprécié sa plume.
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J'ai adoré cette lecture ! Et je dois dire que je retrouve beaucoup de Sex Education dans ce roman et c'est franchement super!
Alex est un personnage fort, drôle, qui ne se laisse pas faire, qui a des idées, des principes, et une détermination à toutes épreuves !
Son duo avec Mary Kate est incroyable. Elles sont touchantes, attachantes et complémentaires à leur façons !
J'ai fait traînée en longueur ma lecture par peur qu'elle se termine. Je ne voulais pas y voir de fin, ni quitter nos héroïnes.
Ce roman fait ressortir beaucoup de choses. de belles valeurs. Et le côté féministe d'Alex.. qui a bien raison de proclamer haut et fort qu'on ne devrait jamais avoir honte de prononcer le mot vagin ;)
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critiques presse (1)
Ricochet
30 juin 2021
Une histoire critique, tour à tour drôle – avec des métaphores bien enlevées – et affligeante lorsqu'il est question de réécrire la pièce pour la rendre plus « acceptable ». Un récit coup de poing, dans l'air du temps, qui fait du bien.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
As-tu la moindre idée de ce qu'est une première visite chez le gynécologue, d'à quel point ça peut être bizarre et effrayant ? Surtout quand tu ignores ce que tu viens faire là, que le cabinet ressemble à une salle de torture dans un film japonais et que ton PÈRE est à côté dans la salle d'attente, en train de feuilleter un magazine forme & santé et de lire un article intitulé "Des belles fesses pour l'été !".
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- Le saluer ? a-t-elle gémi.
- Eh bien, je me disais que ce serait pas mal, comme premier contact. Mais si tu aimes mieux lui pincer les fesses, libre à toi, mon enfant. C'est bien plus original.
Elle a ignoré la remarque.
- Alex, ça ne se fait pas, d'aller saluer un garçon en premier !
- Ah oui ? Qui a décrété ça ?
- Je viens de lire un livre sur la psychologie des hommes des cavernes - où il est que les femmes ne devraient jamais faire le premier pas.
- Tu te bases sur l'avis des hommes de Néandertal, maintenant ?
- C'est de la biologie ! Les hommes sont génétiquement programmée pour chasser, pour traquer. Tant qu'on ne les approche pas, ils nous courent après.
Où va-t-elle chercher des trucs pareils ? Echange-t-elle secrètement, sous des sèche-cheveux sur pied, des secrets de séduction avec des femmes au foyer fumant comme des pompiers de la série Mad Men ? Pour moi, l'idée que les gens devraient se conformer à une conception archaïque et stéréotypée des genres masculin et féminin, c'est vraiment des conneries.
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- T'inquiète. Tu vas adorer ici ! ai-je répliqué d'un ton guilleret. Je parie que tu as déjà rencontré plein de gens cool !
Il a secoué la tête.
- Je ne connais personne. Je me suis retrouvé dans cette soirée par hasard, parce que je me suis perdu en cherchant la bibliothèque.
- Tu vas te faire des tas d'amis ! ai-je menti. Et cet endroit est démentiel. Bon, c'est sûr le règlement de l'internat est un peu strict. Et les devoirs craignent à mort. Et il règne une concurrence pas possible entre les élèves - genre l'année dernière pendant le bac blanc, un mec a commencé à me fixer comme s'il allait me planter son stylo dans la cuisse. Ouais, nombreux sont ceux qui pètent un câble ici ! (...)
Les yeux de Numéro 2 s'écarquillaient à mesure que je parlais. Il semblait terrorisé au point de faire dans son pantalon.
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- Tu sais, a-t-il dit en me regardant derrière ses mèches, tu es mignonne quand tu te mets en colère.
- Pardon ? ai-je bafouillé. Tu te fous de moi ? T'es mignonne quand tu te mets en colère ? Tu as conscience que ton commentaire est lamentablement sexiste ?
- Pas du tout ! a rétorqué Pat. Je dirais la même chose à un mec. Je passe mon temps à dire ça à des mecs. Tu vois Lunqvist, notre centre ? Un mètre quatre-vingt-douze, la figure pleine de poils roux. Il est adorable quand il s'énerve. Évidemment, quand je lui dis, je me prends son pied dans les couilles. Mais comme je porte une coquille de protection, tout va bien.
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- (...) Pourquoi tes parents ont-ils divorcé ?
- Mon père avait gagné beaucoup de fric en investissant dans des valeurs technologiques et ça lui est monté à la tête. Il voulait acheter une grande et belle maison et une de ces voitures qu'achètent les mecs qui ont peur de vieillir...et, au même moment, ma mère a épousé la cause antimatérialiste. Elle s'est tellement investie qu'elle a fini par se dématérialiser elle-même dans un nuage de patchouli - ne se manifestant plus qu'au moyen de trois cartes postales par an envoyées depuis son centre de méditation bouddhiste.
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