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3,52

sur 305 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
«On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait.» (Nicolas Bouvier, cité en épigraphe)

Le neuvième roman de Laurent Mauvignier paru en septembre 2014 aux éditions de Minuit avance comme une vague d'un personnage à l'autre, racontant des fragments de vie de quatorze personnages dans toutes les régions du monde, qui ne partagent rien si ce n'est le moment du récit, autour du 11 mars 2011, date du tsunami à Fukushima.
Les protagonistes d'«Autour du monde», pris dans le mouvement perpétuel d'une société globale devenue si creuse, semblent par moments rechercher un point fixe dans leurs racines, en se demandant par exemple à l'instar du mexicain Guillermo en voyage au Japon : «Quelle heure il peut être chez moi ?»

Mais il ne faut rechercher ici aucun écho d'un portrait à l'autre, les histoires n'ont volontairement aucun lien entre elles. Surfant sur les questions de la mondialisation et d'une société humaine uniformisée par les voyages et le tourisme de masse, la lecture d'«Autour du monde» semble soulever si peu de questions, que le lecteur se demande si ce vide-là n'est pas le reflet de cette évidence, l'effondrement de la pensée dans une société mondialisée où la solitude des hommes est si grande.

Par moments l'écriture est belle et les personnages prennent en quelques pages une profondeur charnelle, comme autant d'amorces de romans, puis on glisse dans le portrait suivant dans un bain moussant de clichés qui nous laisse, lecteur déçu, dans le creux de la vague.

«Depuis trois semaines qu'il est parti de Mexico, Guillermo a passé son temps à parcourir seul le sud et l'ouest du Japon, et, à force de passer d'une ville à l'autre, d'un village à l'autre, il ne sait plus trop où il est. Dans un pays où la langue est aussi abstraite qu'une toile de Pollock, une langue qui lui semble ne pas avoir de grammaire, d'ordre établi, qui parle par éclats explosant à ses oreilles comme des milliers de faisceaux lumineux irradiant l'espace dans tous les sens, il se dit que c'est aussi mystérieux et poétique que la forme parfaite d'un cercle.»

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Inhabituel cet ouvrage. Une suite d'histoires personnelles, dramatiques ou bouleversantes qui se déroulent toutes le jour où le Tsunami de mars 2011 ravage les côtes nippones.
Pour moi, il s'agit de 14 nouvelles qui traitent de sujets très différents mais dont le fil conducteur est à chaque fois un évènement qui balaye tout sur son passage.
C'est un bon livre mais j'ai du me discipliner pour en faire la lecture et me contenter d'une histoire par jour pour bien m'imprégner de chaque nouvelle. Les frontières entre les histoires et les personnages étant tellement floues qu'on pourrait se laisser engloutir très rapidement dans ce récit.
Certainement pas une lecture coup de coeur, mais une bonne lecture.
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Dans « Autour du monde », Laurent Mauvinier raconte 14 destins, 14 lieux de la planète, 14 histoires liées par une date : le 11 mars 2011, date à laquelle un tremblement de terre a déclenché un Tsunami au Japon. Immédiatement, les images qui ont tourné en boucles sur toutes les chaînes de télévisions nous reviennent en mémoire.

Roman choral ou nouvelles ? Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre, qui ne m'a pas vraiment déplu mais pas totalement accrochée non plus.

Laurent Mauvinier sait raconter comme personne les petits détails d'une vie, d'une rencontre ou d'une histoire. le roman s'ouvre et se referme au Japon, sur un séisme, réel ou plus intime. Chaque récit a sa propre intensité, sa propre forme mais il y a un côté artificiel qui m'a dérangé. Sans doute ce lien si ténu qui relie chaque nouvelle à l'autre, comme un mouvement ou une vague qui ne s'arrête jamais.

L'auteur a beau s'en défendre, pour moi il s'agit quand même de nouvelles. Il nous balade au gré des vagues d'une intimité à l'autre, le tout servi par une écriture précise, fluide et totalement maîtrisée. Certes, ces histoires sont formidables, ces destins fascinants mais ce livre pourrait se décliner à l'infini et j'ai été ravie que cela s'arrête.

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Laurent Mauvignier nous embarque dans un terrifiant et foisonnant "Voyage autour du monde". le tsunami qui frappa le Japon en mars 2011 est aussi bien le point de départ que la destination finale du roman. C'est aussi le fil directeur de toutes les histoires qui se succèdent sur 400 pages : les personnages apprennent la tragédie qui vient de se produire en écoutant la télévision ou la radio. Mauvignier nous entraîne aux quatre coins du globe, en partance pour un long voyage qui fera se succéder 14 micro-histoires, comme autant d'escales. Elles n'ont aucun rapport entre elles, si ce n'est qu'elles mettent en scène des gens qui voyagent, que ce soit pour le travail ou pour le plaisir.

Au tsunami originel s'ajoutent d'autres drames. Simultanément a lieu une explosion kamikaze à Tel-Aviv, en même temps que se télescope dans la tête de Luli le souvenir d'une catastrophe plus ancienne, celui de l'extermination des juifs par les nazis. Ces trois événements convergent comme les trois plaques tectoniques qui ont déclenché le tsunami. le chaos n'est pas seulement extérieur. Quelque chose craque dans le monde et en même temps dans la vie des personnages, si bien que Luli "ne comprend pas ce qui la sidère le plus de sa journée vécue ou de ce qu'elle voit à la télévision, ou les deux, la conjonction des deux". Mauvignier donne à voir par bribes la violence à laquelle les hommes sont confrontés. Il met en avant leur petitesse et leur impuissance face aux forces de la nature, au risque des attentats, face à leurs semblables ou à eux-mêmes. Chaque histoire submerge le lecteur comme une gigantesque vague qui le heurte de plein fouet. On ne ressort pas indemne d'une telle lecture.

Mauvignier nous invite à plonger dans "ce grand corps grouillant qu'est le monde globalisé", un monde où tout circule à toute vitesse : les personnes, les services, les techniques, l'information. Mais la surmédiatisation du tsunami ne rencontre parfois que l'indifférence. Luli laisse ainsi défiler les images du journal télévisé sans y prêter attention. Les touristes se croisent "dans ce monde où tout un chacun semble être un voyageur permanent", sans se connaître. Syafiq, ingénieur, "travaille à ce que les réseaux s'interconnectent, qu'ils se fluidifient, se rencontrent, échangent plus vite encore sur des autoroutes et des ponts qui abolissent les distances". L'impression de flux continu est accentuée par la structure du roman. Les 14 histoires s'enchaînent sans pause, sans chapitrage, au moyen de transitions évoquant le procédé cinématographique du fondu-enchaîné : les récits se superposent et l'on passe d'un personnage à l'autre, d'une situation à l'autre, sans frontière. Mauvignier a l'art de nous immerger rapidement dans une nouvelle intrigue. Quelques mots suffisent à créer une nouvelle ambiance, à nous donner accès à l'intériorité d'un nouveau personnage. Les phrases se font tantôt brèves, tantôt amples, au rythme des situations et du caractère des personnages. Cette suite ininterrompue d'enchaînements est rendue infinie par la construction narrative circulaire, la fin nous faisant revenir au point de départ, au tsunami. Ainsi rien ne se termine, tout continue.

Le souffle romanesque est puissant. Et pourtant. Pourtant je n'ai pas été transportée, bien au contraire. Tous les personnages sont d'une affligeante banalité et se ressemblent par leur médiocrité, "comme si la médiocrité [de chacun d'eux] révélait l'essence de quelque chose dont il serait un exemplaire parfait à défaut d'être unique". Les personnages sont quasiment interchangeables. On ressent une impression d'uniformisation des sentiments, des vies. Les individualités s'effacent, à tel point que l'on ne se souvient plus guère des noms des personnages après avoir refermé le livre. Dans cette succession de vies standardisées, on gagne une croisière en grattant un ticket de supermarché et on admire la mer du haut de son paquebot, derrière une grande baie vitrée. On ingurgite la nourriture d'un Mac Donald's "comme [on] pourrait le faire partout dans le monde". Les jeunes "ont décidément partout [la même tenue] : un iphone, des rollers, des jeans et des nikes"... Un sentiment d'écoeurement s'installe peu à peu. La nausée du voyage en mer houleuse, sans doute.

Tous ces personnages aux âges, sexes, origines, métiers variés sont tellement seuls ! Et si tristes. Avec leur téléphone qui ne sonne pas, leurs amis qui n'en sont pas vraiment et leur égoïsme qui les empêche de faire attention aux autres. "Chacun semble ignorer l'autre, pris dans sa propre solitude, enfermé dans sa propre angoisse". Ils gagnent une croisière, nagent avec les dauphins, séjournent dans un hôtel de luxe, projettent une soirée au Casino, mais ils ont "l'air toujours tellement... insatisfaits". Leurs plaisirs sont artificiels et illusoires : ils ont la "sensation d'avoir l'univers à disposition" parce qu'ils viennent d'installer l'application google sky sur leur iphone. S'accumulent services, marchandises, voyages, luxe... à en vomir. Il faudrait à cette humanité déshumanisée "une bouteille pour se remettre - non pas de ses émotions, mais de leur absence".

Bref, je comprends parfaitement où Mauvignier veut en venir, mais le regard qu'il porte sur l'humanité est trop amer, trop désabusé pour que j'adhère pleinement à son récit. Aucune lueur d'espoir et de foi en la capacité de l'homme à créer, malgré tout, des liens solides, sincères, désintéressés, humains. Si bien que je ne me suis guère attachée aux personnages. Je n'ai éprouvé ni admiration, ni empathie, ni compassion à leur égard.

L'homme serait-il réellement voué à se laisser engloutir par un tsunami de nouvelles technologies, d'objets toujours plus sophistiqués, d'internationalisation des échanges, du travail et des loisirs ? Serait-il exclusivement voué à la superficialité, à l'égocentrisme et finalement à la solitude et à la souffrance ?
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Ce livre, dense, fait d'histoires différentes les unes des autres est aussi une belle critique sociale, économique, un plaidoyer écologique, très amer, caustique. Beaucoup de thèmes d'actualité sont abordés, la place de l'occident, de sa richesse, l'exploitation des pauvres, la misère sociale, la solitude, Israël et la Palestine, le mépris de l'Homme blanc pour l'Afrique dont il se sert comme faire-valoir et qu'il exploite, l'homosexualité (un récit d'une grande originalité dans le paysage littéraire actuel)...
Abordez ce livre comme un recueil de nouvelles et vous serez nullement déçus ! On soulignera également la plume de Laurent Mauvignier, très contemporaine, qui sait se faire lente, mais aussi vive et incisive.
Un bel état des lieux du monde comme il va, comme il allait, le 11 mars 2011.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
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le livre raconte des bribes d'histoires, aux quatre coins du monde. Seul point commun : la date. C'est le jour de la catastrophe de Fukushima. Il n'y a pas de coupure formelle (chapitre, nouvelle page...) entre ce qui peut se lire comme des nouvelles. Les personnages sont anodins ou inquiétants, chaque histoire pourrait être le point de départ d'un roman que le lecteur a le loisir d'inventer
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Partant du tsunami qui a dévasté le Japon en mars 2011 Laurent Mauvignier nous entraîne dans une ronde autour du monde. Cette ronde traverse le monde et à travers elle nous découvrons une galerie de personnages, sans liens entre eux si ce n'est d'être loin de chez eux et de vivre un moment clé de leur vie.

Certains de ces personnages sont particulièrement détestables d'autres terriblement attachants. J'ai beaucoup aimé l'histoire de Giorgio et Ernesto notamment. Les courtes histoires sont très bien construites et Laurent Mauvignier a su donner une réelle profondeur à ses personnages.

A travers toutes ces histoires Laurent Mauvignier aborde quantité de thèmes : l'homosexualité, la globalisation, le racisme, l'écologie, la maternité, la folie, l'extrême richesse des uns opposée à l'extrême pauvreté des autres, la vieillesse et la solitude, … Quantité de thèmes souvent difficiles mais traités avec beaucoup de justesse.

Contrairement à ce que je pensais avant de commencer le roman le tsunami ne joue qu'un rôle mineur dans l'histoire de la plupart de ces personnages. Seuls ceux de la première histoire et ceux de la dernière sont directement concernés. Pour les autres le tsunami n'est qu'un événement dramatique qui suscite chez eux émotion ou indifférence. Finalement, le seul rôle du tsunami semble être avant tout de marquer la simultanéité de ces instants de vie.

Mais le tsunami vient aussi illustrer la globalisation d'un monde dans lequel l'information circule à une vitesse effrénée tout en soulignant la vacuité.

Il s'agissait de ma première rencontre avec Laurent Mauvignier et bien que j'ai apprécié ce roman je n'ai pas non plus été totalement conquise.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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C'est en partant d'un immense choc mondial , de ce 11 Mars 2011 durant lequel le Japon a basculé dans l'horreur avec ce Tsunami qui ravagea des régions entières que Mauvignier choisit de construire son roman .
A cet instant précis , partout dans le monde , on rit , on pleure , on nait ou on meurt , on bascule aussi quelquefois dans le doute , on découvre des secrets familiaux qui bouleverseront le cours de notre vie , on s'aime ou on trahit .....Hommes et femmes , qui vivront à leur façon leur Tsunami intérieur ....quelquefois aussi violent que la grande vague dévastratrice , plus souvent de façon plus imperceptible , juste laminés par une houle de fond dont ils n'ont pas forcément conscience .
Et à travers ces 14 courts récits qui ressembleraient plus à des nouvelles si elles n'étaient reliées entre elles par un fil invisible , Mauvignier nous balade d'un pays à un autre , d'une intimité à une autre , dans un mouvement rythmique fluide , musical , ondoyant à certains moments , trébuchants volontairement parfois , ce qui permet de reprendre son souffle .....Une écriture qui s'adapte à la pensée désordonnée , chaotique et sinueuse tout à la fois , une écriture presque charnelle et très sensuelle par moments ,une écriture comme une vague sourde et pénétrante qui permet au lecteur de toucher le fond de l'âme universelle autant qu'à l'intime !
Les frontières du temps et de l'espace sont abolies , on passe d'un monde à un monde , tout va très vite et on se situe toujours sur des basculements ....car la vie c'est cela , que l'on est soit conscient ou pas ....et qu'on le veuille ou non , le moindre bruissement d'ailes d'un papillon agit sur la face du monde alors quand il s'agit d'un tsunami , la vague se repercutera longtemps sur la surface de la terre !
Ce roman est certainement un tournant dans l'oeuvre de Mauvignier : une écriture moins intériorisée , moins fracturée , plus souple et détendue mais toujours avec cette nécessité presque de l'urgence d'expulser , avec un rien de désordonné à l'image du cerveau , mais dans une maîtrise exceptionnelle pour donner à l'ensemble de l'oeuvre une fluidité surprenante !
Un grand coup de coeur !
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Lorsqu'un événement d'une portée planétaire se produit, on a parfois le réflexe de se demander : Mais qu'est-ce que je faisais ce jour-là ? Une façon de se réapproprier le jour et l'heure, de l'intégrer dans le continuum d'une vie apparemment linéaire. C'est ce qu'on a tous plus ou moins fait après le 11 septembre 2001. C'est ce que fait Laurent Mauvignier pour le 11 mars 2011, jour où un tremblement de terre a provoqué un tsunami au Japon. Scènes d'horreur, forme d'apocalypse liquide à laquelle on pense que personne ne peut réchapper.

Et tout autour du monde, que se passait-il dans la vie de gens très ordinaires ? Ou dans celle de marginaux qui s'attendaient à tout sauf à cela ?

Tout d'abord, parlons de cette Japonaise tatouée d'un enroulement de serpent autour de la jambe, provocante, déjantée. Au dos labouré de cruelles cicatrices qu'on n'expliquera pas. Sauvée in fine par sa doudoune qui lui aura servi de bouée de sauvetage. Son amant d'un soir n'aura pas eu la même chance.

Et tout autour du monde, nous saisissons, en quelques pages rapides, le vécu de gens heureux qui nagent avec les dauphins aux Bahamas. Pourtant, l'un des plongeurs du jour est tétanisé par la peur de l'eau. Une croisière réunit des gens heureux. Pourtant, un vieillard, savant russe atteint d'Alzheimer, se retrouve hagard et peu vêtu sur le pont du navire dans l'air glacé du grand Nord. Un couple de jeunes mariés radieux s'envole vers les chutes du Niagara. Heureux ? Pourtant le malaise naît entre eux dès le début de la conversation.

En voyage à Rome, ce couple d'amoureux, lui d'âge mûr et passionné de cette ville, elle, toute jeune femme blonde qui le suit émerveillée et le regarde dormir avec tendresse. Lui, vient de quitter une femme qui ne l'attire plus ; elle, vient de quitter le fils de son amant. Coup de foudre tandis que le ciel de Fukushima se fracture et que la centrale est sur le point de générer une terrible catastrophe écologique. Avec eux, nous découvrons les beautés inépuisables de la ville dite éternelle.



A chaque situation, ses faux-semblants, ses fêlures, contées dans de courtes nouvelles restituant un moment de vie. Et si tous ces mal-êtres réunis provoquaient...un tsunami ? Et si chacun d'entre nous, susceptible de se reconnaître dans ces personnages assez banals, dans un désolant anonymat, était peu ou prou à l'origine d'un drame vaste comme le monde ?

Autres récits :

Un stoppeur qui traverse les USA, en changeant de nom à chaque fois qu'il change de véhicule. Jusqu'en Floride
Ces deux amants, homos, dont l'un est marié et qui s'aiment avec fureur.
Ces Italiens pauvres qui veulent aller jouer au casino en Slovénie, l'un entraînant l'autre puis, un peu honteux, essayant de l'en empêcher en lâchant son chien Geronimo loin de sa maison. le maître inconsolable partira-t-il malgré tout ? Oui, et on sait bien que l'issue sera tragique : économies perdues, chien probablement écrasé.
Fumi, en voyage avec ses parents et ses frère et soeur à Paris, enregistre une cassette pour sa mamie, restée au Japon avec le grand-père. Émotion, naïveté malgré une vraie capacité d'expression de la petite. Ses grands-parents, elle ne le reverra sans doute jamais.
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Décidément, cette année commence fort pour ma liseuse, j'enchaîne les lectures dessus!


Ce roman fut ma découverte de cet auteur et je dois avouer que je suis ravie et conquise! J'entendais parler de lui de temps en temps, mais je dois avouer que je n'avais pas lu de critiques ou de résumés qui me donnaient envie de me lancer.


Lors de cette rentrée littéraire, j'ai vu passer ce roman, mais encore une fois, cela ne m'a pas fait grand chose. Puis j'ai lu une critique sur un blog (hélas, je ne me souviens plus lequel) et j'ai décidé de me le procurer. Mais je ne m'attendais pas à grand chose. Et vraiment, j'ai beaucoup aimé.
Cela a même failli être un coup de coeur, puisque j'ai passé un excellent moment de lecture, incapable de m'arrêter!


Je pense qu'à cause de la maison d'édition « Les éditions de minuit », j'avais peut-être un peu peur de me retrouver devant un texte un peu trop ardu. Ce sont certainement préjugés, mais cette maison d'édition publie plutôt des textes d'auteurs réputés ardus, comme Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint ou Charlotte Delbo, donc j'avais peur de me retrouver devant un texte plus difficile d'accès.
Or, ce ne fut pas le cas du tout : l'écriture est douce et très agréable, j'ai littéralement enchaîné les pages!


J'ai du mal à définir ce roman : est-ce un roman d'ailleurs?
On dirait des nouvelles, toutes reliées entre elles par un petit détail, comme un coucher de soleil, ou une actualité, où un buisson, ce qui rend la lecture très fluide et agréable, même si parfois j'aurais voulu passer plus de temps dans une histoire.


Sans chapitres, on passe donc d'histoire en histoire, à travers le monde entier, en commençant par le Japon et en terminant en France.
A la fin, la boucle est « bouclée », je trouve, comme si ces histoires (qui pourtant n'ont rien en commun) formaient un cercle. La dernière histoire ferme donc la première et on aurait presque envie de recommencer le roman pour continuer à tourner dans cette ronde d'histoires.


L'auteur nous donne une sélection de portraits humains (14 pour être exacte), absolument passionnants parfois. J'ai été moins intéressée par certaines histoires, mais je ne me suis pas ennuyée une minute.
J'ai préféré la première histoire, qui se passe au Japon, pour la tension qui monte petit à petit et celle à Dubaï, que je trouve très nostalgique.


—————————————-

Une lecture donc très agréable, je vais sans le moindre doute me pencher un peu plus sur la bibliographie de cet auteur et essayer de découvrir ces autres romans. Je conseille celui-ci en tout cas sans la moindre hésitation!
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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