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3,99

sur 45 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je remercie Babelio et les éditions du Seuil de m'avoir donné l'opportunité de découvrir une autrice brésilienne, Angelica Lopez à travers le roman "la malédiction des Flores" son premier roman adulte. L'histoire est intéressante et la lecture de ce roman est agréable, mais le style n'offre cependant pas d'attrait particulier. C'est un livre qui conviendra plutôt un public adolescent qu'il peut sensibiliser à des sujets comme le patriarcat, la situation des femmes, l'oppression... Même si on mesure le chemin parcouru en un siècle, on sait que ces situations de domination sont toujours considérées comme la norme dans de nombreux pays et qu'aujourd'hui, dans ceux qui les combattent, elles se traduisent néanmoins par des féminicides si choquants.
L'histoire se situe alternativement en 1918 dans le Nordeste et en 2010 à Rio. Alice, jeune rebelle militante va hériter d'un voile de dentelle provenant de lointaines ancêtres... Elle va découvrir que ce voile recelle à travers de nombreux points de broderie un code et que sous l'apparence d'un voile de messe, assez symbolique de l'asservissement, on peut y lire une histoire dramatique de femmes libres. Elle va donc chercher à connaître l'histoire et celle de ses ancêtres
Le voile est celui d'Eugenia, mariée à 15 ans contre son gré à un homme puissant propriétaire terrien, qui fera tout pour s'enfuir. J'ai bien aimé l'idée d'utiliser la dentelle, objet par essence très féminin, pour y cacher un code permettant à Eugénia et Inès de communiquer entre elles et d'envisager une fuite. Point intéressant du livre l'évocation d'un réseau d'entraide de femmes basé dans la capitale, réseau qui a tellement existé. La dentelle est aussi un outil d'émancipation de la tutelle des hommes puisque c'est le moyen de gagner un peu d'argent. Et oui la dépendance économique est le moyen le plus sûr d'asservir les femmes. On est également plongé dans une zone rurale où les principes éducatifs et de fonctionnement de la société sont restés très patriarcaux. La malédiction qui a été lancée par une gitane sur la famille d'Inès pour 7 générations, conduit à une sorte de mise au ban de la société de la famille Flores où ne survivent que les femmes. Comment des femmes peuvent-elles vivre sans hommes pour les protéger, les diriger ? Et comme bien souvent hélas ce sont les femmes qui sont les meilleures garants de la tradition et de ses carcans (la mère d'Eugenia et la tante Firmina...). C'est également un mode féodal où le puissant peut faire exiler une famille ou bien échapper à la justice (la justice c'est lui !). le personnage d'Alice se situe de nos jours ce qui permet à l'autrice de nous faire part de quelques réflexions ou remarques sur de nombreuses situations où les femmes sont importunées ou déconsidérées... Une forme de machisme qui imprègne toujours la société et qui peut vite déraper. Cette partie aurait pu être étoffée, pour créer un lien plus fort entre les deux époques .
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