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EAN : 9782710369752
272 pages
La Table ronde (30/11/-1)
3.41/5   17 notes
Résumé :
Rien ne ressemble plus à une riche Blanche oisive qu'une autre riche Blanche oisive. Sous le vernis de la très haute société sud-africaine de la fin des années 1950, pourtant, certaines transportent d'inavouables secrets.
Parmi elles, Bill, femme mûre et mûrie par la vie, ancien garçon manqué d'une famille d'artisans hissé à la tête d'une des plus grosses fortunes du pays après son mariage avec un homme tyrannique. À la mort de celui-ci, le notaire de la fami... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Afrique du Sud, années 1950. Bill, 48 ans, une Blanche oisive et riche, est pressée par son avocat de rédiger son testament. Son défunt mari l'a laissée avec une fortune considérable et il est temps pour elle de songer à la future répartition de son patrimoine entre ses enfants et sa famille. Cette demande est l'occasion pour Bill de revenir sur sa vie, de sa jeunesse à aujourd'hui, et de dévoiler, au-delà de l'image d'une femme mûre et insouciante, le destin d'une jeune fille assujettie au carcan patriarcal et puritain de l'époque.

"L'enfant de l'amour" ... Un titre désuet pour une histoire qui l'est aussi un peu.
Au fil de chapitres qui alternent temps présent et flash-back, c'est un portait de la société sud-africaine sur une trentaine d'années qui nous est décrit, mais surtout celui d'une femme blanche de cette époque. Issue d'une famille nombreuse, dans un milieu modeste et chrétien, Bill la jeune rebelle va connaître une ascension sociale en épousant un riche homme d'affaires. Mais en passant d'un puritanisme intransigeant à un milieu où derrière les bonnes manières se cachent des pratiques plus perverses, Bill gagne-t-elle vraiment au change ? Cette nouvelle vie aisée n'effacera pas le drame qu'elle connut plus jeune car si elle accède enfin à la richesse, ce n'est malheureusement pas celle du coeur.
Derrière une insouciance de façade, Bill nous offre donc le portrait d'une femme à jamais seule, entourée d'attentions intéressées et hypocrites, voire d'une distante froideur de la part de ses propres enfants. Son histoire est définitivement triste.
Si l'écriture est fluide et que la plume sensuelle de Sheila Kohler nous émeut parfois, le récit reste malheureusement assez plat et l'on suit sans grand intérêt l'histoire de Bill qui, jusqu'au bout, aura tout manqué.
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C'est grâce à Masse critique de Babelio que j'ai reçu ce roman. J'en remercie donc les organisateurs, ainsi que l'éditeur "Quai Voltaire / La Table Ronde" qui me l'a fait parvenir si rapidement.
1956 - Afrique du Sud. Lorsque Bill (c'est une femme), couchée sur son lit en déshabillé de soie entend sonner à la porte, elle n'a guère envie de bouger. Mais sa gouvernante, Gladys, insiste pour qu'elle accepte de recevoir le visiteur qui l'attend au salon. C'est le comptable, qui, tout en espérant ne pas l'avoir dérangée, lui dit que l'affaire est néanmoins assez urgente à son sens.
Mr Parks ("porks" prononce-t-elle car elle est de langue maternelle africaans), "intelligence moyenne, honnête et dévoué" est l'exécuteur testamentaire du défunt mari de Bill. Il lui a laissé une grosse fortune qui fait d'elle une femme riche. Il lui annonce qu'il serait temps pour elle de rédiger son testament.
Mais Bill qui se sent en pleine forme et possession de ses moyens n'a guère envie de s'y résoudre. Il lui faut réfléchir. A qui léguer sa fortune ? A ses deux fils, 15 et 17 ans, qui ne s'intéressent pas à l'argent ? En pension depuis leur plus jeune âge dans un établissement confessionnel (on y frappe encore les enfants à coups de canne), ils ne sont guère proches de leur mère. Elle se fait remarquer avec ses tenues voyantes, son chapeau et ses diamants lorsqu'elle se rend à la chapelle où tout le monde la tient à l'écart. Leur père leur a déjà laissé de quoi poursuivre leurs études. Sérieux, ils sont en fait plus proches de John le cuisinier zoulou, qui les a vu grandir. A ce titre, lui aussi mériterait bien qu'elle lui lègue quelque chose, même si son défunt mari l'a déjà fait.
A sa fidèle gouvernante, attentive et discrète, qui semble connaître bien des secrets ? A ses frères et soeurs qui vivent bien grâce à elle et semblent en attendre beaucoup plus ? A ses trois vieilles tantes, restées célibataires pour sauvegarder le bien familial ? Elle pourrait aussi laisser une belle somme à l'un ou l'autre admirateur briguant une place maintenant vacante ?
Tout en s'interrogeant, Bill revient sur son passé et ses souvenirs remontent, pas forcément dans l'ordre, de 1925 (un amour interdit par son père), à 1935 (rencontre avec l'homme riche mais déjà marié qu'elle finira épouser) et 1956... veuve avec ce souci de lèguer sa fortune. Il reste cependant un secret qui la hante, et dont le lecteur finit par se douter...
J'étais attirée par ce roman, comme par l'Afrique du Sud qui m'intéresse particulièrement. Je m'attendais à quelques chose de plus documenté, de plus vivant, de plus général. Quelque chose qui me touche et m'emporte, pas à une bluette. C'est l'Afrique du Sud du passé, dans un style un peu rétro, certes ce n'est pas mal écrit, comme ce que publie en général l'éditeur, mais c'est du déjà lu, enfin en ce qui me concerne. Je suis sans doute devenue difficile.
C'est également un auteur que je découvre, et le succès qu'elle a déjà rencontré prouve sans doute qu'elle le mérite. D'après mon humble expérience, ce roman devrait certainement plaire à un large public.
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Nous voici dans les années 50 en Afrique du Sud.
Bill est une femme solitaire qui va atteindre bientôt la cinquantaine. Alors qu'elle a épousé un homme plus âgé qu'elle, et totalement tyrannique, avec qui elle a eu deux merveilleux garçons, elle se retrouve veuve et voilà que quelques mois à peine après le drame, son comptable vient lui soumettre l'idée de réfléchir à son testament.
La normalité devrait lui soumettre une idée simple : transmettre la totalité de sa fortune à ses deux fils qui sont encore adolescents et en pension.
Mais la vie de Bill n'a jamais été facile, elle n'a pas eu beaucoup de joies et elle porte en elle des secrets que ni ses fils, ni son comptable ne connaissent.
Et ce qu'elle veut avant tout, c'est réparer ce qu'elle n'a pas pu construire dans le passé.

C'est vous l'aurez compris un récit qui alterne passé (1925 ou 1935) et présent (1956).
Au fur et à mesure, le lecteur découvre que Bill a passionnément aimé, un jeune homme de son âge qu'elle n'a pas pu épouser parce qu'il était juif. Les deux jeunes gens s'étaient pourtant sauvés pour se prouver leur amour. Ils se sont même mariés, mais le mariage n'a pas pu être validé parce qu'elle était encore mineure. Elle a eu de ce premier amour une petite fille qu'elle n'a pas eu le temps de connaître, car on la lui a enlevé à la naissance....
Le lecteur découvre aussi les circonstances particulières qui ont permis à Bill de rencontrer son mari. Mais je ne vous en dirai pas davantage pour ne pas trop dévoiler l'histoire.

Au départ, je pensais que ce roman me permettrait juste de passer un bon moment, cet auteur inconnu m'ayant été recommandé par les bibliothécaires de mon village, mais j'ai découvert une belle plume à la fois légère, pudique et sincère qui rend les personnages profondément humains et attachants.
Le lecteur apprend beaucoup sur les moeurs en Afrique du Sud en 1925, époque de la jeunesse de Bill ainsi que sur les conditions de vie des femmes.
Je regrette juste que la jeune Bill n'ait jamais essayé de retrouver sa fille, ou chercher à revoir Isaac qui était pourtant l'amour de sa vie...
Et si c'était trop tard à présent ?

Un bon livre pour les vacances dont vous pouvez sans problème partager la lecture avec vos ados, à partir de 14-15 ans. Une belle façon de réfléchir à l'évolution de nos sociétés.
Cet ouvrage faisait partie lors de sa sortie en 2013 de la sélection pour le prix FNAC de l'année.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Attention PÉPITE ! À ne pas rater, ce serait vraiment dommage !
Acheté pour une somme dérisoire dans une solderie, ce petit roman m'a émerveillée et a teinté une partie de mon été d'un ravissement sans borne.
Oui, j'avoue, je suis dithyrambique, mais c'est amplement mérité.
Moi qui avait été très déçue par le dernier Agnès Ledig, là, je me suis régalée.
Pourtant, l'auteur n'est pas très connue, mais quel talent !
Comme quoi...
C'est une très belle histoire, sans pathos ni "cucuteries gnangnan", une belle histoire d'amour, peut-être même devrais-je dire d'amours plurielles.
L'enfant de l'amour vous emportera en Afrique du Sud, pour rencontrer Bill, la majestueuse et si courageuse Bill, avec son premier amour, le seul, l'unique, et puis avec la suite de sa vie, plus mondaine et surtout richissime.
Elle doit faire son testament, et se remémore sa vie, cette vie si belle, mais si dure.
C'est le destin de cette femme admirable que nous narre là cette auteure, et vous ne pourrez que l'aimez, cette sacrée femme.
Je ne vous en dirais pas plus pour ne pas déflorer cette si belle histoire, mais sachez que j'ai adoré cette lecture, lue en deux jours a peine, et l'enfant de l'amour sera retrouvée, après tant d'années, mais malheureusement trop tard.
Et comme vous le savez tous, c'est terrible "trop tard"...
Alors surtout, ne faites pas l'économie de ce petit livre.
A lire, donc, sans hésiter.

PS : Je me suis vite procurée un autre de ses livres, je m'en délecte d'avance, surtout que le sujet est une des soeurs Brontë, que j'adore ! Miam ! Enfin de la bonne littérature à déguster sans modération.
Il était temps...
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1956. Bill a 48 ans, son comptable lui demande de penser à son testament. Elle se replonge dans ses souvenirs en réfléchissant à qui elle distribuerait une part de sa fortune. le présent alterne donc avec deux périodes du passé : lorsque Bill a 17 ans et fugue avec son amant et lorsque, à 27 ans, elle est embauchée pour tenir compagnie à une riche dame dépressive sous la houlette de son mari.

Honnêtement, je trouve ce roman un peu raté. Même s'il s'y passe plein de choses intéressantes, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Plein de passages ont de quoi bouleverser : accouchement quasi seule, vente de bébé, viols conjugaux, voir ses enfants comme des inconnus… mais la narration reste si détachée que, si j'ai été souvent gênée par les actes et dérangée par l'ambiance un peu glauque, je n'ai pas du tout été en empathie avec l'héroïne, sauf à quelques rares reprises.

J'aurais bien aimé plus m'imprégner de la culture sud-africaine du début du 20ème siècle, mais l'autrice ne s'est pas du tout attachée à la faire ressortir. L'histoire aurait pu se dérouler aux Etats-Unis, il aurait juste fallu changer les mois pour les faire correspondre aux saisons (en hémisphère sud, c'est l'été en décembre, ça fait bizarre sur le coup).

Ce roman n'est pas une grande réussite, mais il a le mérite d'être assez court et tout de même original. Je pense que j'en resterai avec Sheila Kohler, dont j'avais déjà été un peu déçue avec son Quand j'étais Jane Eyre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La tête levée vers le vaste ciel africain, elle exultait. Comme les étoiles étincelaient, innombrables, au-dessus d'elle : Orion, dont elle voyait distinctement la ceinture de diamants, la Grande Ourse. Jamais ciel nocturne n'avait paru si plein d'étoiles frémissant telles des phalènes. Et la lune illuminait le veld qui s'étendait à l'infini dans l'obscurité sans entraves.
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Elle pense aux femmes dans sa vie : sa mère, ses trois tantes célibataires, Gladys, ses sœurs, Helen. Elle a toujours été entourée de femmes qui préservaient leurs secrets en les gardant dans des endroits obscurs et silencieux, mais les secrets ne les ont pas préservées. Ils les ont tourmentées, rongées de l'intérieur et lentement détruites.
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Elle ne parlait jamais de ce qui s'était passé, bien qu'à son avis, les gens fussent au courant de son histoire, même s'ils n'abordaient pas le sujet devant elle. Il n'y fut jamais fait allusion. Un silence se répandit autour d'elle, s'infiltrant partout et surtout à l'intérieur de la famille, touchant son frère, ses sœurs, ses parents.
"Nous n'en parlerons plus jamais" lui avait dit son père ce jour-là..."
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Elle n'a jamais aimé l'atmosphère oppressante de cette chapelle. Elle lui fait penser une fois encore à sa mort, à la perte, à toute la tristesse et la souffrance du monde. La religion, malgré ses bonnes intentions, a causé beaucoup de mal au fil des années, en divisant les gens et en les dressant les uns contre les autres, en les incitant à faire la guerre et non la paix.
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Son crâne chauve luit et ses épaisses lèvres roses ressortent de manière assez obscène sous sa moustache soignée, dont aucun poil ne dépasse.
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Videos de Sheila Kohler (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sheila Kohler
Bande annonce du film "Cracks" adapté du roman Splash de Sheila Kohler.
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