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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un assureur pas vraiment rassuré

Les arnaques à l'assurance-vie n'ont plus de secret pour Wakatsuki. Les fraudeurs ne tarissent pourtant pas d'imagination pour obtenir un dédommagement.
Wakatsuki est un employé consciencieux et rien n'échappe à son esprit méthodique et rigoureux.
Un jour, un client un peu étrange lui demande de venir chez lui pour établir un constat. Sur place, il découvre avec stupeur un enfant de douze ans qui se balance au bout d'une corde au beau milieu de sa chambre.
Le comportement anormal de Komoda, le beau-père de l'enfant, interpelle Wakatsuki qui pense immédiatement à une mise en scène...

Yûsuke Kishi nous convie à entrer dans "La maison noire", une maison lugubre et nauséabonde qui nous plonge dans une atmosphère malsaine à souhait,
un brouillard noir et opaque qui nous empêche de trouver la sortie.
Une maison qui s'apparente à un champignon vénéneux, véritable concentré de noirceur humaine où la morale défunte et mutilée macère dans ses entrailles.
L'auteur dénonce, dans ce roman qui précède "La leçon du mal", les dérives d'une société japonaise où l'appât du gain consume à petit feu les valeurs morales et le sens de la justice.
Même si la fin reste prévisible, le climat délétère et anxiogène qui se dégage de cette sombre histoire est un pur délice de noirceur.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond pour la découverte de ce petit bijou de noirceur.
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Yûsuke Kishi possède l'art de captiver le lecteur en quelques phrases. Pourtant, quoi de moins sexy qu'une entreprise qui vend et gère des contrats d'assurance, et de moins attractif qu'un agent policé et consciencieux ? Cependant très vite on imagine bien que son job est potentiellement délicat. Comment repérer les arnaques à l'assurance-vie, les limites parfois ténues entre suicide et meurtre, surtout lorsque la police ne met pas toute son énergie pour distinguer le vrai du faux !

Il y a eu ce coup de fil énigmatique d'une femme, vite oublié. Puis un drame atroce qui hantera les nuits de Shinji, et l'entrainera dans une aventure très périlleuse.

C'est absolument magique. On est immédiatement pris dans cette histoire sordide que le contraste fort entre la conscience professionnelle et la droiture de Shinji et la noirceur de ceux qui tentent de profiter d'un système faillible.
Comme dans La leçon du mal, l'intrigue se déroule selon un crescendo addictif, faisant de cette lecture une priorité !

On adhérera ou pas aux théories environnementales proposées pour expliquer la montée du mal sur la planète, elles ont au moins le mérite d'exister !


Un excellent moment de lecture, vite dévoré, et qui va hisser l'auteur dans mon top dix d'auteurs à suivre.

Merci à Negalley et aux éditions Belfond.

304 pages 1er février Belfond
Traduction : Diane Durocher
#YusukeKishi #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Aujourd'hui prenez vos billets d'avion, on s'envole pour le Japon ! Ne vous réjouissez pas trop vite, nous allons rendre visite à Wakatsuki qui travaille dans un cabinet d'assurances !

Saviez-vous que certaines personnes essaient de tromper les assurances pour toucher des primes ? Pour certains foyers qui sont dans la misère, un contrat d'assurance peut devenir assez juteux ! Bon, il faut parfois sacrifier un doigt, ou un mari, mais après tout le sacrifice en vaut la chandelle, tout dépend du contrat souscrit ! Alors, Wakatsuki est là pour vérifier les contrats et traquer les fraudeurs !

Un jour, il est appelé sur place par un certain Komoda pour vérifier un contrat, et il découvre le cadavre d'un gamin de douze ans, mort par pendaison ! Quel choc ! Toutefois, Wakatsuki se doute qu'il y a un problème et qu'il ne s'agit pas d'un suicide mais d'un homicide ; mais ce n'est qu'un intuition et maintenant il faut le prouver ! En attendant que la police fasse l'enquête d'usage, Komoda le père de l'enfant vient tous les jours dans l'espoir de toucher sa prime, parfois relayé par son épouse. Vous trouvez cela ignoble ? Eh bien dites vous que c'est la partie la plus édulcorée de l'affaire, la suite va crescendo…

En France, un client qui vient vous harceler chaque jour, vous lui montrez la porte et vous l'enjoignez plus ou moins aimablement de « dégager ! » ; mais nous sommes au Japon, où la politesse est la règle. Alors, chaque jour, le quémandeur va être reçu avec la plus grande courtoisie et les formules de politesse d'usage.

Je m'arrête ici, il me semble important de laisser au lecteur le plaisir des découvertes macabres et de l'ignominie !

Yûsuke KISHI nous a concocté une histoire aux petits oignons ! On commence gentiment avec quelques dossiers d'assurances où les fraudeurs sont des petits joueurs par rapport à la suite. Il y a quelques parties philosophiques très intéressantes, et le passé de Wakatsuki nous est dévoilé peu à peu. La réelle performance est de faire monter la tension, sans s'acharner à faire des descriptions des scènes d'horreur, c'est expliqué sans s'appesantir et pourtant on a vraiment l'impression d'y être !

Bref, c'est un roman qui montre la noirceur de l'âme humaine et les dérives des contrats d'assurances ; la société japonaise est pas mal égratignée. Une recette qui marche bien : une histoire bien ficelée, un soupçon de sarcasme, une lichette de romance, un poil d'horreur…

À lire confortablement installé(e) sur un futon, en dégustant des sushis accompagnés de Saké, après avoir vérifié vos contrats d'assurances. Bonne lecture !
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A Kyoto, Shinji Wakatsuki travaille pour une compagnie d'assurances. C'est lui qui est chargé de dédommager les victimes d'accident ou les bénéficiaires d'une assurance-vie. Chaque jour, des dizaines de dossiers s'entassent sur le bureau de cet employé consciencieux, entraîné à débusquer les fraudeurs, les gens prêts aux pires extrémités pour toucher le pactole. Entre mutilations volontaires, hospitalisations sous de faux prétextes et arnaques en tout genre, le jeune homme pense avoir vu le pire, et pourtant…
Quand un client l'invite à passer le voir dans sa maison d'Arashiyama, un quartier chic de la ville, c'est pour découvrir que le fils de la famille s'est pendu. Shinji pense immédiatement à une mise en scène mais pour la police, l'enfant s'est bel et bien suicidé. Il décide alors de mener sa propre enquête, malgré la pression que son client exerce en venant quotidiennement à l'agence pour réclamer son argent. Angoissé mais déterminé à faire la lumière sur cette sordide affaire, l'assureur va faire l'expérience de la noirceur de l'âme humaine.

Ceux qui pensaient que travailler dans un cabinet d'assurances était routinier, tranquille, voire ennuyeux vont être drôlement secoués par ce roman noir, très noir de Yûsuke Kishi. L'auteur aime le sang, le gore, le trash. Il l'a déjà prouvé avec La leçon du mal, il récidive avec cette maison noire. Et si le livre débute lentement, la tension monte crescendo et on angoisse au côté de ce pauvre Shinji, harcelé par un homme vénal qu'il soupçonne d'être un tueur d'enfant.
Maître d'un genre qui oscille sans cesse entre noirceur et grand guignol, cette fois il reste sur la ligne de crête sans tomber dans le ridicule. Cependant, il ne faut pas être trop sensible pour pouvoir supporter ses descriptions très réalistes des exactions de son redoutable meurtrier.
Par ailleurs, Kishi n'oublie jamais de décrire la société japonaise dans ce qu'elle a de moins reluisant. Ici, il met l'accent sur la malhonnêteté de ses concitoyens et l'omniprésence des yakuzas, bien loin des valeurs traditionnelles d'une société policée.
Horrifique et très stressant ! Une réussite.

Merci à Babelio et aux éditions Belfond.
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Noël en Janvier, quelle chance!
En effet, grâce à la masse privilégiée de Babelio et aux éditions Belfond, j'ai pu enfin avoir accès au nouvel opus de Yusuke Kishi, auteur japonais que j'ai découvert l'an passé avec la Leçon de Mal, que j'ai adoré.
Ici, La Maison Noire est pleine de délicieuses promesses de nuit blanche (une seule, il n'est pas gros).
De premier abord, l'histoire n'est pas fascinante: la vie terne de Wakatsuki, agent stressé d'une compagnie d'assurance est même extrêmement ennuyeuse. Mais on rentre dans le noir (ou dans le dur) le jour où, invité par un de ses clients, il se rend dans sa misérable et puante maison toute noire, et découvre le fils de ce dernier pendu. Pour lui c'est le début d'une descente aux enfers et pour nous, le début du suspens, un délicieux et coupable moment (très) noir, qui va nous faire frémir jusqu'à la dernière ligne.
Le personnage central est particulièrement bien construit autour d'une histoire horrifiante qui ne tombe pas dans le déjà vu, tout en contraste avec la complexité du monde japonais, ses règles et sa bienséance affichée. Les autres personnages sont affreux à souhait et grâce à eux, on explore certaines particularités propres à la psychopathie et à la sociopathie japonaises qui font froid dans le dos.
Sans être dans la même veine que le sublime La leçon du mal, qui restera gravé dans le monde du thriller mondial tellement il est à la fois intelligent et totalement choquant, La maison noire devrait s'inscrire dans le tableau d'excellence de la littérature noire japonaise.
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[Coup de coeur] Personne ne m'aurait poussé un jour à lire un roman dans lequel on suit un agent d'assurance épluchant ses dossiers de demande de remboursement à la recherche d'un éventuel escroc. Pourtant, c'est ce que m'ont proposé @babelio_ et les @editionsbelfond dans le cadre de l'opération Masse Critique, et je les en remercie. Car loin des clichés que l'on peut avoir du Japon, Yûsuke Kishi entraine le lecteur vers des territoires plus sordides et plus oppressants. Ceux d'une population qui survit plutôt que vivre, des minuscules appartements, des journées de travail sans fin. C'est enfin et surtout la découverte de cet auteur, maître du suspense.

Yûsuke Kishi sait happer le lecteur avec des dossiers d'assurance qui se transforment petit à petit en une profonde descente dans l'âme humaine. Il en ressort souvent un sentiment de malaise et d'horreur quand on comprend le désarroi et l'impuissance face un mal qui semble présent et insaisissable. Un récit dérangeant et angoissant, d'accord, mais qui nous entraine dans le désir malsain de savoir où l'horreur va nous conduire. Et dans cet art, Kishi est un maître dans la narration.

Shinji Wakatsuku est un jeune cadre dans une société d'assurance. Très pris par son travail, il l'accomplit avec beaucoup de sérieux et de pugnacité pour déceler les incohérences dans les dossiers de demande d'indemnisation. Pourtant quand il doit traiter le versement d'une assurance vie à la famille Komoda dû au décès d'un petit garçon, son intuition le pousse à enquêter sur les circonstances de cette mort. Il ne sait pas encore que ses investigations vont le conduire vers la Maison noire, l'enfer.

Même si au début, il n'est pas évident de s'approprier les noms et la culture nippone, on apprend beaucoup sur les règles qui régissent les relations humaines au Japon, des règles parfois difficiles à appréhender pour un occidental. Petit à petit, cet environnement devient familier et texte prend du volume jusqu'à vous tenir en haleine et vous aspirer. Une lecture qui laisse quelques sueurs froides.

❓Connaissez-vous son roman La leçon du mal ?

Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Shinji Wakatsuki travaille dans un cabinet d'assurances où il fait figure d'employé modèle. Méticuleux, rigoureux, il traque sans relâche les incohérences dans les avis de décès à la recherche d'incohérences pour tenter de dépister d'éventuels profiteurs, lesquels ne sont pas dénués d'imagination.

Un jour, il reçoit un appel curieux d'une femme qui lui demande si le suicide est couvert par l'assurance-vie. Pensant qu'elle est sur le point de passer à l'acte il tente de la rassurer et lui démontrer que le suicide n'est pas la meilleure solution, n'hésitant pas à lui parler du suicide de son grand frère, dont il se sent responsable. Pensant l'avoir convaincue il raccroche, en lui laissant son nom.

Quelques jours plus tard, alors qu'il a oublié cette communication, il reçoit l'appel d'un certain Komoda qui le sollicite pour un constat à son domicile, insistant sur le fait que Wakatsuki se n en personne se déplace. Il arrive devant « la maison noire » lugubre, assailli par la puanteur lorsqu'il pénètre et constate que le fils de Komoda se balance au bout d'une corde. le premier choc passé, il trouve le comportement du père étrange, comme s'il faisait semblant d'éprouver du chagrin et celui de ma mère, déconcertant.

Wakatsuki va étudier ce dossier de fond en comble pour arriver à prouver qu'il s'agit d'un meurtre, le père ayant déjà sollicité l'assurance après s'être coupé le pouce volontairement (mais jamais prouvé). Ainsi va commencer le cauchemar pour notre ami.

Yûsuke Kishi évoque, au travers d'une analyse sans concession de l'escroquerie à l'assurance, les profiteurs, et surtout les criminels qui tentent d'avancer masqués, sur fond de Yakusa aussi, les personnalités perverses, la difficulté de mettre à jour leurs actes, leur mode de pensée… Il nous entraîne sur un faux rythme au départ, où on s'ennuierait presque, pour faire monter un suspense qui devient de plus en plus insoutenable et addictif, multipliant les fausses pistes, avec un final explosif absolument génial.

Le récit est entrecoupé par les cauchemars récurrents de Wakatsuki, au cours lesquels une araignée géante le poursuit de son agressivité, qui le laisse trempé de sueurs le matin au réveil, et qu'il tente d'analyser avec son amie Negumi, psychologue.

J'ai beaucoup aimé l'opiniâtreté de Wakatsuki, pour rechercher la vérité sur ce qui s'est réellement passé, j'ai aimé sa fragilité apparente, sa culpabilité de ne pas avoir pu sauver son frère, ses relations avec les autres protagonistes.

L'auteur ne se contente pas de proposer une intrigue « policière » (en fait les policiers se désintéressent totalement de ce qui peut arriver) mais il étaye son raisonnement avec une analyse psycho-sociologique de ces personnalités : psychopathes, enfance maltraitée…

J'ai choisi ce roman parce que j'avais beaucoup aimé « La leçon du mal » de l'auteur, et j'avais très envie de retrouver sa plume ; « La maison noire » est en fait son premier roman, et c'est déjà une réussite, tant son univers glauque est passionnant à explorer. J'attends le prochain de pied ferme.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.

#YusukeKishi #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Voilà un thriller dépaysant, d'une grande originalité et d'une noirceur sans pareille! le sujet rébarbatif des assurances se révèle sous la plume de l'auteur japonais Yûsuke Kishi, étonnamment passionnant !

Shinji Wakatsuki est un jeune employé modèle d'une grande compagnie d'assurance : son travail consiste à vérifier les incohérences dans les avis de décès de personnes ayant souscrit à des assurances-vie, en somme il doit s'assurer que le décès est bien dû à une cause naturelle et que les bénéficiaires ont le droit de recevoir leur dédommagement. Un jour, l'un de ses clients, Shinegori Komoda, le sollicite pour un constat à son domicile. Sur place, outre l'odeur infecte qui a envahit la demeure, Wakatsuki découvre le corps du fils de la famille, un enfant de douze ans qui se serait visiblement pendu. L'assureur ne croit cependant pas à la thèse du suicide, le comportement du beau-père lui semble en effet assez étrange. Fermement décidé à éclaircir ce doute, Wakatsuki mène l'enquête, mais ce qui l'attend dépasse la raison.

Ce thriller m'a beaucoup plu pour diverses raisons. Tout d'abord, en me lançant dans un roman japonais, j'espérais un dépaysement, une découverte de la culture japonaise, éléments que j'ai obtenu même si finalement la vie dans les grandes métropoles est assez proche du modèle occidental. Ensuite, le sujet abordé est parfaitement dérangeant: les arnaques à l'assurance existent et pas seulement au Japon, la France a connu des cas de meurtre pour toucher la prime d'assurance-vie, mais là l'auteur va très loin et je ne sais si il s'est inspiré de faits réels ayant eu lieu dans son pays, sait-on jamais… le fond est suffisamment réaliste pour y croire en tous cas, et puis l'auteur est un ancien agent d'assurance qui a de l'expérience, les anectodes dont il parsème le roman sont parfaitement réalistes. le portrait qu'il tisse de la société japonaise, entre respect des traditions, rigorisme et dérives obsessionnelles, est ponctué d'une réflexion très intéressante sur le bien et le mal.

Ce roman se dévore, même s'il connaît quelques longueurs au départ, il faut un certain temps avant de trouver le réel intérêt du livre, mais une fois que l'on atteint ce passage, on ne peut plus quitter ces pages. Je n'en veux pas à l'auteur d'avoir utilisé quelques facilités narratives, (par exemple la maitresse d'école qui retrouve en quelques secondes dans la pièce voisine de son salon les rédactions de ses élèves rédigées trente ans plus tôt, ce qui est totalement surréaliste). Mais ce n'est qu'un détail car on est happé par une écriture quasi hypnotique, très cinématographique, dont quelques passages évoquent d'ailleurs les films d'horreur japonais. Une adaptation au cinéma serait bienvenue!

L'auteur a écrit un thriller encensé en 2022, intitulé La lecon du mal, que je compte découvrir prochainement. Je remercie les Editions Belfond via Netgalley pour cette lecture addictive.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Après le terrifiant La leçon du mal, j'avais hâte de découvrir le nouveau roman de l'auteur japonais. Et je n'ai pas été déçue.

Le récit se déroule à Kyoto dans le milieu des assureurs, et plus particulièrement les assurances-vie.

J'ai aimé Wakatsuki le jeune employé modèle qui, sur une intuition, décide de fouiller plus avant les causes du suicide d'un jeune garçon. Il faut dire que le père l'avait convoqué pour constater le décès par pendaison dans sa vieille maison noire.

Malheureusement, le père ne lâche pas l'affaire et commence à harceler Wakatsuki.

C'est dans cette ambiance stressante que se font les révélations sur les membres de cette famille particulière.

J'ai découvert le scientifique Jean-Henri Fabre qui a écrit Souvenirs entomologiques que Wakatsuki cite souvent. Fabre y décrit les comportements des insectes comme des comportements humains.

J'ai découvert le modèle évolutif r/K expliquant comment l'évolution de la stratégie de reproduction des espèces est liée aux fluctuations de l'environnement.

J'ai aimé ce leitmotiv des insectes, et surtout celui de l'araignée que Wakatsuki voit en rêve.

J'ai souri lorsque le couteau à murène était brandi : il doit vraiment être impressionnant.

J'ai aimé le final en apothéose, comme dans le précédent roman : l'auteur exprime tout son talent dans ce genre de scènes.

J'ai aimé que le coupable ne soit pas celui que l'on pense.

J'ai aimé que ce roman parle du suicide au pays du soleil levant, le frère de Wakatsuki s'étant suicidé, pense-t-il.

J'ai aimé découvrir un peu plus la société japonaise par le biais de ce roman noir.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'araignée dont rêve sans cesse Wakatsuki et qui peut être à la fois un symbole positif ou négatif.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-m..
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J'ai certainement un penchant pour la littérature japonaise. Toutefois, je ne me rappelle pas avoir déjà lu de polar japonais.

Ainsi, découvrir ce genre particulier en commençant par Yûsuke Kishi me semblait une très bonne idée.

En réalité il ne s'agit pas d'un polar mais d'un roman noir, comme la Maison du même nom.

De prime abord, je me suis réjoui de retrouver ce qui me conquiert dans la littérature japonaise : une certaine forme de sobriété, voire de simplicité apparente.

Par ailleurs, l'insignifiance apparente de Wakatsuki, dont une des activités principales consiste à mettre des coups de tampon et signer des dossiers et un contrepied génial quand on considère l'aventure dans laquelle il se retrouve embarqué.

Yûsuke Kishi joue avec nos nerfs qu'il lui plait de nous mettre à fleur de peau.

La Maison noire n'est pas un page turner, c'est bien pire que ça. C'est le genre de livre que je dois lire en cachant le texte d'une main, le dévoilant au fur et à mesure de ma lecture afin de ne pas aller directement en bas de page voir ce qui s'y trouve.

Il y a certes certaines scènes horrifiques mais dont l'horreur est celle, malheureusement déjà banale, des simples faits divers. L'horreur de cette société où l'amour de l'argent a remplacé l'amour du prochain et l'amour des siens. Une société où du fait de cet amour en perdition l'illégalité se multiplie. Une horreur sur laquelle il est donc impossible, impensable et inutile de fermer les yeux.

Par le biais de certains personnages, l'auteur nous renseigne et nous fait réfléchir sur les sources de la sociopathie, sur les dérives monstrueuses de la psyché humaine alimentée par ce que le modernisme possède de plus dangereux : un quotidien qu'on ne pense plus à remettre en question : pollutions, violences, avidité, et d'innombrables autres maux dont il parait illusoire de vouloir s'alléger.

La Maison noire est un livre aussi glaçant que l'illustration de couverture permet de le supposer, et Yûsuke Kishi indéniablement un maître du roman noir.
Lien : https://cequejendis.fr/2024/..
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