AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 150 notes
5
21 avis
4
26 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis
Quel plaisir de retrouver la littérature japonaise… Un pur enchantement… En revanche, c'est la toute première fois que je lis un ouvrage qui me plonge dans l'univers macabre, feutré et pragmatique des assurances !

Après quelques pages seulement, la première question qui m'est venue à l'esprit a été : peut-on véritablement être heureux de se lever chaque matin et d'avoir pour tâche initiale de consulter le nombre de morts du jour ?

Ce qui pourrait étonner plus d'un lecteur occidental et que j'ai plaisir à retrouver tant cela m'apparaît comique, c'est la manière dont les employés japonais accueillent et traitent leurs clients. Cette politesse poussée à l'extrême, donnant l'impression que ces salariés sont prêts à littéralement s'écraser pour satisfaire leur clientèle me choque toujours un peu.

À la Shôwa Seimei, les conseillers voient défiler toutes sortes d'individus et certains rendez-vous se révèlent parfois bien pénibles et savent laisser une trace dans la mémoire des guichetiers.

Wakatsuki est heureusement suffisamment expérimenté pour gérer les situations les plus difficiles, voire les plus embarrassantes. L'exemple en est, ce coup de téléphone passé par une vieille dame, d'une simplicité bouleversante. Dès ce minuscule passage, j'ai senti toute la singularité du talent de Yûsuke Kishi. L'art de sublimer l'ordinaire pour en extraire l'extraordinaire. Quelques mots et tout fait sens, tout prend vie et le réel s'évanouit.

Wakatsuki a de prime abord une existence équilibrée. Il a un bon poste à la Shôwa Seimei, il est en couple avec la charmante Megumi, n'a pas de dettes ou de casier judiciaire dissimulé. Cependant, certains souvenirs ne cessent de le hanter et prennent forme dans des cauchemars morbido-arachnéens.

Lorsque l'on grandit, on comprend vite que les monstres ne vivent que dans les livres pour enfants.
Jusqu'au jour où vous en rencontrez un…

Wakatsuki va se retrouver enseveli, envahi, engoncé dans une relation toxique, néfaste, dangereuse, comme sortie de nulle part, brisant par-là son quotidien monotone mais tellement rassurant.

Comment peut-on se retrouver d'un seul coup dans une machination perverse et gratuite ? Wakatsuki est-il devenu paranoïaque ? Se fait-il des idées de quelques détails étranges ?

Ce qui est certain, c'est que certaines rencontres vont le bouleverser et le changer à tout jamais…

Le niveau d'angoisse et de pure peur est phénoménal ! Une merveille d'écriture, de suspense, un crescendo irrésistible qui nous mène vers les flammes de l'Enfer !
Mêler autant d'élégance à de l'horreur est un véritable don ! Ce livre fait peur, je vous le dis ! Tout est amené avec une finesse qui m'a ravie de bout en bout.

Si comme moi, vous êtes amateurs de films d'horreur et de littérature japonaise, vous allez jubiler… Pour tous les autres, vous allez également vous régaler ! Ce livre est empli de talent, d'intelligence, de psychologie ; mêlant une critique de la société japonaise, les clichés sur les tueurs en série, le monde cruel du travail au Japon, les dérives et la corruption au sein du monde fermé des assurances… La richesse de ces pages semble sans fin.

Je n'ai qu'une envie, me jeter sur La leçon du mal, que je n'ai pas encore dévoré !

La maison noire est un livre émouvant, beau, effrayant, ultra réaliste, qui empêchera certains de tomber dans les bras de Morphée…
Commenter  J’apprécie          100
Le personnage principal, Wakatsuki, travaille dans un cabinet d'assurances à Kyoto. Son rôle est de vérifier les avis de décès et l'absence de fraude, avant de verser les sommes dues aux bénéficiaires. Un jour, il découvre, dans des conditions (très) suspectes, le corps d'un garçon pendu qui se serait suicidé. Komoda, le bénéficiaire, insiste pour percevoir rapidement l'argent de l'assurances.

Je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman dont j'espérais beaucoup : un enquêteur qui n'est pas un policier, le cadre d'une compagnie d'assurances, le Japon aux usages et coutumes parfois si étranges.

La mise en place m'a paru longue, avant la découverte du corps qui lance véritablement l'intrigue. Et une fois ce fameux corps découvert, il se passe encore du temps avant qu'une autre avancée réelle n'intervienne. Je n'ai jamais cru aux hésitations, aux doutes, concernant le suicide ou non du premier jeune homme. L'enquête policière n'avance pas, Wakatsuki n'avance pas beaucoup plus. L'histoire m'a paru factice et sans finesse, dénuée de crédibilité, et je ne me suis attachée à aucun personnage.

Et puis, je ne sais s'il s'agit du style de l'écrivain ou de la traduction, mais l'écriture ne m'a pas emballée. La simplicité des phrases et les longueurs ont rendu ma lecture laborieuse, sans compter la naïveté de Wakatsuki, de certaines pensées ou comportements : je me suis ennuyée et suis tout simplement passée à côté de ce livre.

Commenter  J’apprécie          90
La maison noire est un des premiers romans de Yûsuke Kishi. Paru en 1997, il est seulement traduit en français aujourd'hui. J'avais découvert cet auteur l'an dernier avec La leçon du mal, un roman original dont l'intrigue se situe dans un lycée, roman que je ne suis pas prête d'oublier.
Yûsuke Kishi entraîne cette fois-ci son lecteur dans une compagnie d'assurance, secteur assurance-vie. C'est un milieu qu'il connaît bien car il y a travaillé.
Je me suis amusée du comportement du personnel de la compagnie d'assurance, toujours extrêmement poli avec les clients, limite obséquieux, malgré les soupçons d'arnaques qui sont très nombreuses. L'intrigue avance lentement, l'auteur mettant soigneusement en place une machination diabolique. Ce récit rapporte un fait de société assez choquant. J'imagine évidemment que ce thriller est un condensé poussé à son paroxysme de toutes les horreurs et violences dans les cas d'arnaques à l'assurance-vie.
Ce que j'apprécie particulièrement dans les romans japonais, c'est le dépaysement. Avec ce deuxième roman (pour nous Français) Yûsuke Kishi ne déroge pas à la règle. Il décrit, avec une bonne dose de cynisme, la société japonaise des années 1990. Les valeurs traditionnelles sont abandonnées au profit d'une modernité où l'immoralité pousse aux excès.
Comme dans tous les romans japonais, la lecture n'est pas toujours aisée, il faut retenir des noms qui parfois se ressemblent et dont on ne sait jamais si ce sont des prénoms ou des noms de famille. Mieux vaut ne pas s'arrêter dans la lecture mais, happée par l'intrigue, je suis allée tellement vite que, cette fois-ci, ça ne m'a pas gêné.
Merci aux Editions Belfond et à Babelio pour ce Masse Critique
Lien : https://ffloladilettante.wor..
Commenter  J’apprécie          90
La maison noire est le second roman de l'auteur Yûsuke Kishi traduit en français (après La leçon du mal) mais il a été initialement publié en 1996, au Japon.

Wakatsuki est un agent d'assurance spécialisé en assurance-vie. Chaque jour, l'employé-modèle épluche les nécrologies et doit regarder si tous les critères sont remplis pour que sa société verse les indemnités aux bénéficiaires ou non. Un jour, un client nommé Komoda l'invite à se rendre chez lui pour une formalité. En pénétrant dans cette maison sinistre et sordide, Komoda et Wakatsuki constatent le suicide du beau-fils de Komoda. Très vite, l'assureur a des doutes. Est-ce un meurtre mis en scène afin de toucher les indemnités ? Wakatsuki n'est pas au bout de ses surprises…

Si ce roman a été écrit il y a près de 30 ans, je l'ai trouvé très moderne. Certains passages abordent des problèmes sanitaires et environnementaux et on se rend compte que ceux-ci n'ont malheureusement pas changé et sont même aggravés.

Dans La maison noire, j'ai particulièrement aimé l'ambiance qui devient de plus en plus sombre et inquiétante au fil des chapitres. Certains points de l'intrigue sont prévisibles sans que cela gâche le plaisir de la lecture. On bascule progressivement dans l'horreur, ce qui est loin de me déplaire.

Pour conclure, un thriller japonais réussi et passionnant, une thématique originale et une fin à la hauteur de mes attentes. Oserez-vous pénétrer dans la maison noire ?
Lien : http://romansurcanape.fr/la-..
Commenter  J’apprécie          90
Je remercie les éditions Belfond et Babelio pour ce roman.

Deuxième roman de l'auteur et un beau coup de coeur dû à cette montée de l'intrigue angoissante.

Wakatsuki s'ennuie dans son boulot aux assurances décès. Il en parle à sa petite amie, il traine des pieds pour intervenir quand certains clients viennent en colère réclamer leur argent à l'accueil... Quand on lui demande de venir en personne pour faire le point sur les assurances vie dans une maison d'un assuré et qu'il y découvre un enfant pendu dans sa chambre, tout bascule dans sa vie perso et pro.

Il s'interroge sur cette découverte qu'il pense non fortuite. A tel point qu'il va avoir l'accord de ses supérieurs pour enquêter en parallèle de la Police. Est -il en face d'une arnaque aux assurances la plus macabre qui soit?

A partir de ce moment, l'histoire devient tendue, mais l'auteur avance pas à pas. Après m'être faite une opinion plutôt tranchée, j'ai été happée par les rebondissements machiavéliques et malmenée. J'ai adoré ça !

Yûsuke Kishi va au-delà de la simple intrigue, car nous naviguons dans l'ambiance japonaise, avec sa manière de poser les scènes, presque douce et poétique, pour mieux nous harponner ensuite! La manière d'appréhender les faits est décriée par l'auteur, il surfe sur les dérives de sa société, les travers qui permettent l'émergence de cette folie.

Roman passionnant qui pourra vous secouer!

Enjoy!
Lien : https://saginlibrio.over-blo..
Commenter  J’apprécie          93
L'auteur vous propose un thriller intense et c'est un coup de coeur.
*****
L'intrigue malmène Shinji Wakatsuki. Ce dernier travaille dans un cabinet d'assurances où il traque les incohérences dans les déclarations de décès, l'idée étant de mettre à jour une potentielle fraude à l'assurance vie. Son travail va le confronter à un dossier bien sombre qui va le mener tout droit vers un piège cauchemardesque !
Et ce n'est rien de le dire !
Je découvre ici la plume de Yûsuke Kishi et …quel talent ! L'auteur maitrise à la perfection l'injection d'adrénaline qui va vous rendre parano tout au long de votre lecture. Vous n'aurez de cesse de trembler en présence de certains personnages tant leur aura maléfique est dépeinte à la perfection.
En très peu de mots, l'auteur nous brosse un portrait parfait et précis de ses protagonistes. Nul besoin de vous donner moults précisions, tout se joue dans une pose, une réaction, un regard parfaitement retranscrit qui font mouche à chaque fois. Ces scènes sont comme des arrêts sur image qui ont pour conséquence de générer un stress intense qui ne vous quittera pas. Les poils de vos bras seront au garde à vous tout au long de votre lecture.
Le scénario est machiavélique et cette histoire est sans conteste l'une de celles qui m'auront le plus stressée. Tous les ingrédients sont réunis pour vous faire peur.
Les rebondissements sont exquis et sources d'hypertension. La pression monte crescendo jusqu'à un dénouement étincelant de noirceur.
Le twist final se veut époustouflant et à la hauteur (non, bien plus encore) de mes attentes.
Le petit plus : toute ces infos qui nous sont données sur la société japonaise et notamment sur certains travers auxquels elle est dorénavant confrontée (et pas forcément préparée) qui sont sources d'enrichissements.
Au final, une histoire très sombre comme je les affectionne et que je vous recommande grandement. C'est un coup de coeur.
Merci #YusukeKishi #NetGalleyFrance #Belfond
Lien : https://www.facebook.com/sha..
Commenter  J’apprécie          80
Soyons clairs: je crois que je n'aurais jamais ouvert ce livre si certains blogueurs n'en avaient pas parlé avec autant de passion! Il faut dire que la thématique des assurances n'a rien de palpitant au départ et est plutôt inhabituelle dans le roman policier et encore moins dans le thriller. Pourtant, j'ai été totalement happée par ce roman rythmé et à la tension psychologique palpable. Jusqu'aux derniers chapitres que j'ai lus dans un état proche de l'apnée, tant j'étais prise par l'histoire.

Analyse complète sur le blog
Lien : https://carnetdelecture.be/2..
Commenter  J’apprécie          70
● L'auteur, le livre (304 pages, 2024, 1997 en VO) :
Voilà bien longtemps que l'on n'était pas reparti au pays du soleil levant et c'est Yûsuke Kishi qui nous emmène visiter La maison noire.
Avant de prendre la plume, cet auteur japonais a travaillé longtemps pour une entreprise d'assurance et c'est le "décor" qu'il a choisi pour son intrigue.

● On n'aime pas trop :
❤️ On aime la description du quotidien de Wakatsuki : son emploi de bureau, ses collègues (ah, la place des femmes dans l'entreprise !), sa petite amie, son logement, ... un véritable documentaire sur la vie des japonais d'aujourd'hui (le bouquin a été écrit dans les années 90).
❤️ On apprécie l'originalité de l'intrigue : Wakatsuki soupçonne une fraude à l'assurance vie (et même un meurtre assez odieux) et va mener sa propre enquête puisque la police traîne un peu les pieds et qu'il est harcelé par le bénéficiaire qui voudrait bien toucher le pactole.
😕 Mais le grincheux s'est vite lassé de certaines longueurs : les tergiversations un peu naïves de Wakatsuki ressemblent bientôt à un véritable Code des assurances et si c'est instructif, c'est aussi un peu fastidieux.
😕 Et puis la dernière partie du bouquin, digne d'une horreur à la Stephen King (la Maison noire mérite bien son nom), n'est vraiment pas notre tasse de thé.

● L'intrigue :
Dans une entreprise d'assurances de Kyoto, Wakatsuki est chargé de contrôler les avis de décès pour détecter d'éventuelles fraudes à l'assurance vie.
Jusqu'au jour où il est appelé au domicile d'un assuré, la fameuse Maison noire du titre, chez qui il va découvrir le cadavre d'un jeune adolescent pendu au plafond ...
S'agit-il réellement d'un suicide ou doit-on soupçonner un crime odieux de la part du beau-père ?
Wakatsuki va mener son enquête (celle de la police n'avance guère) et va découvrir le monde des sociopathes et des escrocs à l'assurance ...
Pour celles et ceux qui aiment les assurances.
Livre lu grâce à NetGalley et aux éditions Belfond.
Commenter  J’apprécie          70
Je remercie Déborah pour m'avoir sélectionnée ainsi que les Editions Belfond qui m'ont envoyé ce page-turner glaçant .
Wakatsuki travaille dans un cabinet d'assurances. Il est méticuleux et rigoureux. Sa mission est de traquer sans relâche les incohérences dans les avis de décès ainsi que toutes les fraudes aux assurances. Son expérience fait qu'il sait que leurs assurés sont prêts à tout pour toucher les primes, même au meurtre. Mais quand un jour un assuré, Shigenori Komoda demande à ce que lui, Wakatsuki et lui seul se rende à son domicile pour un problème de contrat, il se retrouve dans une maison noire, délabrée et empuantie par une odeur de mort ,et, par un morbide « hasard »…découvre le fils de la famille pendu dans sa chambre. Devant le peu de réaction de Komoda le père et le montant de la prime d'assurance vie du fils décédé, il décide de mener sa propre enquête car il ne croit en aucun cas à un suicide. Son enquête va véritablement le mener aux confins de la noirceur humaine. Au fil de son enquête des évènements macabres et inquiétants destinés à l'intimider lui prouvent qu'il est allé trop loin et se rapproche de la vérité, mais également qu'il est dans le viseur de l'assassin. Malheureusement il ne réalise pas suffisamment tôt à quel psychopathe il a affaire…
Après « La leçon du mal » Yûsuke Kishi nous plonge ici dans la psyché humaine avec en arrière-plan une vision acide de la société japonaise, qui, prenant le chemin des Etats-Unis, vit une crise effrayante de moralité. C'est en faisant de son personnage un responsable des versements de primes d'assurances vie que l'auteur illustre cette crise de moralité. Il devient de plus en plus courant pour les bénéficiaires d'assurances vie d'assassiner les souscripteurs afin d'empocher les primes . Dans ce thriller cela devient un sport extrêmement inquiétant.
Dans ce roman plus que noir où l'hémoglobine coule à flot, Yûsuke Kishi nous décrit une société japonaise en pleine évolution où l'empathie disparait pour ne privilégier que l'appât du gain. Une vision d'horreur qui rime avec une déshumanisation de la société .
Frissons assurés pour ce nouveau roman glaçant de Yûsuke Kishi.



Commenter  J’apprécie          70
Première fois que je lis un roman de Yûsuke Kishi et je pense que ce ne sera pas le dernier !
J'ai été agréablement surprise par ce roman alors même que j'ai mis un moment à rentrer dans l'intrigue. Je pense a posteriori que c'est tout l'art de cet auteur qui pose dans un premier temps les jalons de son intrigue dans un environnement on ne peut plus banal- ici chez des employés d'une compagnie d'assurances vie au Japon - et qui subrepticement fait monter la pression. Et une chose est certaine, une fois que celle-ci commence à monter ça va crescendo quitte à rendre l'atmosphère oppressante. On partage en effet complètement les angoisses du personnage et même si on découvre assez facilement l'identité du coupable on meurt d'envie de savoir comment le personnage principal se libérera des oeillères qui altèrent son jugement.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (811) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2886 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}