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sur 404 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Par le petit bout de la lorgnette

Après avoir lu Volker Kutscher et apprécié l'image fouillée qu'il donne de l'entre-deux-guerres à Berlin, le récit de Philippe Kerr semble bien superficiel. le regard sur cette époque n'est pas nouveau ; c'est la vision par le petit bout de la lorgnette de ceux qui étaient dans le bon camp au moment de la seconde guerre mondiale. Celui de Kutscher est plus nuancé, plus étudié, digne de la prudence d'un historien. J'aurais aimé des personnages plus profonds, à tous les points de vue : par rapport aux rebondissement de l'histoire, par rapport aux événements historiques, par rapport aux stéréotypes des différents métiers et des relations homme/femme. J'aurais aimé un détective plus humain, qui ait des faiblesses, qui se trompe, qui succombe à la tentation. Là, nous avons un gros lourdaud parfait... un peu paradoxal, non ?

J'aurais aimé aussi un détective plus sympathique ; il est lourd, suffisant, souvent grossier, peu galant, pas drôle et c'est lui le héros qu'on est censé apprécier. Je ne sais pas si le ton que lui donne le narrateur dans la version audio y est pour quelque chose où si le narrateur n'a fait que donner la voix qu'il fallait au personnage... Julien Chatelet ne m'a pas rendu Gunther sympathique, mais peut-être ne pouvait-il pas faire autrement.

D'ordinaire j'apprécie les bons mots, les effets de langage et les métaphores pittoresques. Là nous en avons trop et parfois une dizaine à la chaîne : "Ses cheveux paraissaient aussi naturels qu'un défilé au pas de l'oie dans Wilhelmsrasse" ; "elle devait avoir une main enfouie dans un gant de boxe lorsqu'elle s'était appliqué son rouge à lèvres" ; "ses seins ressemblaient aux postérieurs de deux chevaux de trait épuisés" ; "un homme qui se réveille le matin seul dans son lit pensera à une femme aussi sûrement qu'un homme marié pensera à son petit déjeuner" ; "la pièce avait quelque chose de typiquement allemand, c'est-à-dire qu'elle était à peu près aussi intime et chaleureux qu'un couteau suisse" ; "l'endroit était aussi silencieux qu'une montée de sève dans un arbre en plastique"... L'excès de bons mots a un relent de mauvais mots.
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Long, lent, trop de traits d'esprit qui ne sont même pas drôles, trop de noms de personnages, de rues, trop de décorum inutile. L'action pourrait très bien se passer dans le Paris sanguinolant de 2022 ou dans l'Amazonie des conquistadors, jeux olympiques ou rien du tout.
Long, lent, trop classique, une intrigue qui devient double mais en fait est la même, aux rebondissement prévisibles et attendus et qui n'en finit pas, saupoudrés d'un peu de romantisme qui n'a rien à faire là. Pas un polar mais un thriller fatigant ! Ce semble être un défaut commun à tous les Kerr... Dommage, mais pas pour moi.
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Nullissime.
C'est le type même de polar "marketing" où on sent que l'auteur a cherché un cadre inhabituel pour se démarquer. Mais il n'est pas le premier. On a déjà eu droit aux polar en Chine, au moyen age, en Scandinavie ... ce gimmick est assez usé.
Par ailleurs, c'est un travail de tâcheron où on sent que les éléments historiques ont été intégrés au forceps. Rien de vraiment naturel et spontané dans l'écriture.
Quand au personnage principal. C'est bien de lui donner le beau rôle mais à ce point ! le héros parfait, seul contre l'Allemagne nazie. Que c'est manichéen.
Du coup je reste avec les 2 autres tomes sur les bras car je ne perdrai pas mon temps à les lire.
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J'ai lu que ce roman était très prisé, ainsi que sa suite. J'avoue que je me demande pourquoi. Pour moi, rien ne le démarque vraiment d'un polar classique, sauf son contexte politique... et encore.

La structure est classique. Quelqu'un enquête après un meurtre et un vol. Parfois, certains auteurs font du classique, mais le renouvellent en y introduisant une originalité. Ici, je n'en ai pas trouvé. Il y a de petits rebondissements, mais ils étaient prévisibles. L'affaire se complique, mais cela aussi était attendu.
Et puis, pendant un moment, il semble que la route de Bernie soit semée de cadavres et de bagarres. C'est trop spectaculaire.

Quant aux personnages, ils ne m'ont pas paru particulièrement creusés. Bernie est sympathique, certains de ses acolytes le sont également. Mais cette sympathie est quelque peu convenue: c'est le personnage principal, alors il est gentil. Et bien sûr, il comprend que la montée du nazisme est une chose dangereuse.
L'histoire d'amour n'a rien d'exceptionnel. Elle est un peu clichée.
[...]
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