Ces imbéciles de chemises brunes se fichent de savoir si nous allons à la synagogue ou non, ce qui compte à leurs yeux, c'est la race. Comme si nous ètions des chiens ou des chevaux et non pas des êtres humains.
De toute façon, le gros du pognon ce sont les autres qui en voient la couleur. Mais eux vous les protégez. Tout comme la bonne société qui prend de la drogue. Par contre, dès que l'un d'eux est Russe, vous lui cherchez des noises. Vous allez même jusqu'à le renvoyer dans son pays. Même si en Russie, les Bolcheviks sont à nos trousses.
Quasiment tous les rouges le disent. C;est bien là le problème de la gauche, au lieu de se battre contre leur ennemi politique commun, ils se font la guerre entre eux. Chez les partisans de Thalman, l'adjectif troskiste est plus insultant que l'adjectif nazi.
Plus que trois jours et la situation allait devenir critique. Le 1er Mai tombait le mercredi suivant et malgré l'interdiction de manifester décrétée par Zörgiebel, le préfet de police de Berlin, les communistes avaient prévu de défiler dans les rues. La police était nerveuse. Des rumeurs concernant un coup d'État circulaient : on disait que les bolcheviks voulaient jouer à la révolution et faire de l'Allemagne un bastion soviétique, avec dix ans de retard. Au sein du 220e poste de police, on était encore plus nerveux que dans les autres circonscriptions. Neukölln était un quartier ouvrier. Avec Wedding, c'était l'un des quartiers les plus rouges de Berlin.
N'y avait-il pas des choses plus importantes dont la police devait s'occuper ? Comme faire respecter l'ordre et le calme, par exemple, et agir pour que les meurtriers paient pour leurs crimes ? Du temps où il était à la Criminelle, il avait su pourquoi il travaillait pour la police. Mais aux Mœurs ? Qui se souciait de quelques photos porno de plus ou de moins ? Ceux qui se voulaient les apôtres de la morale avaient réussi à trouver leur place au sein de la République peut-être, mais il ne faisait pas partie de ces gens-là.
Si comme moi vous êtes un fan de la "Trologie Berlinoise" de Philip Kerr vous aimerez les livres de Volker Kutscher.
Le style est bien sur différent mais on retrouve l'ambiance de l'Allemagne des années 30 et le personnage central (Gereon Rath) est tout aussi interessant que le légendaire Bernie Gunther.
La mauvaise nouvelle c'est que les éditions du Seuil ont décidé d'arreter de publier Volker Kutscher (allez comprendre pourquoi).
Il faut esperer qu'un autre éditeur prendra très vite le relais pour nous proposer les ouvrages suivants de la série (2 en attente de traduction pour le moment)
- Et à vos yeux, les films parlants ne sont pas de l'art ?
- Comment pourraient-ils jamais l'être ? (Il a parlé légèrement trop fort, elle le regarde, plus surprise qu'effrayée, et il baisse le ton de sa voix.) Le cinéma parlant tue l'art, c'est une mode technique qui ramène le cinéma à son statut de spectacle alors qu'il avait connu un apogée artistique. Il le réduit à ce qu'il était à ses débuts, lorsque le cinéma n'était rien de plus qu'un phénomène de foire. Mais vous, vous êtes une artiste. Vous devez refuser de participer à ce spectacle, vous n'avez rien à faire sur un champ de foire !
Les nationalistes : « Il y avait tellement de jeunes gens prêts à se battre. Nous aurions pu gagner la guerre ! Si seulement les criminels de novembre ne nous avaient pas trahis ! » (page 176).
Les Russes : « Il était pourtant persuadé qu'un homme comme Alexeï Kardakov venait dans ce quartier quand il se sentait nostalgique, qu'il avait envie de mélancolie, d'alcool et de voir des compatriotes. C'était toujours à Charlottenburg que les Russes de Berlin se rencontraient. Ils s'étaient construit leur propre univers avec leurs librairies, leur coiffeurs et leurs cafés, un univers où il n'était pas nécessaire de parler allemand. Les Berlinois appelaient cette société parallèle 'Charlottengrad' » (page 99).
Le savoir, c'est le pouvoir. La vieille devise de son père. Grâce à elle, Engelbert Rath était devenu directeur de la police judiciaire de Cologne.