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A vrai dire, je n'aime pas les nouvelles, toujours un goût d'inachevé, de trop court...Et pourtant là Dorothy M. Johnson m'a prise dans ses serres talentueuses d'écrivain.
Superbe bouquin, quelle auteure étonnante de modernité dans une écriture sans fioritures, précise, sans effet de fioriture. On va au coeur de tout, la nature, l'homme, la femme, c'est puissant de réalisme, les étendues sauvages, les contrées colonisées, l'aventure pour ces hommes en la conquérant, les indiens, l'impact de leur vie à cause de ces hommes blancs qui débarquent.
Il en ressort des nouvelles toutes réussies, j'ai eu un coup de coeur pour "retour au fort" "et toujours se moquer du danger" mais absolu pour "Après la plaine" une nouvelle qui traite de l'amour avec grand talent. Merci Madame Dorothy Johnson !!!
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Un recueil de nouvelles poignant.
Je découvre un peu tardivement Dorothy Marie Johnson, autrice de nouvelles sur le grand Ouest américain.

Issue de l'école du Montana, ce terreau fertile de la littérature des grands espaces est chargé d'histoire. de par ses vastes espaces et son aspect rustique et sauvage pour l'époque il est l'un des berceau du peuple amérindien et en est donc fortement marqué par ses traditions. Également impacté par la ruée vers l'Or, c'est vraiment le lieu propice aux cow-boys, aux pionniers et au chercheurs d'or endiablés.

Difficile donc de ne pas être inspirée par cet État qui respire tellement le nature writing, et l'Ouest américain dans tout ce qu'il a de plus authentique et qui a inspiré le célèbre A.B Guthrie et son The Big Sky.
Ici on est loin du grand western américain traditionnel, qui prend son temps pour poser un décor et des personnages auquel on s'attache. Au contraire on est plus dans un labo de développement photo un peu oldschool qui sentirait le magnésium et l'étable, imaginez le long de la corde à linge des clichés instantanés de l'époque.

Ici un guerrier indien qui cherche sa voie, la bas une ferme de colons ravagée par les flammes d'un pillage, plus loin un marchandage de bricoles colorées pour une parure envoutante, ou encore cet être au regard hagard perdu dans l'attente du retour de l'être aimé. Autant de petits instantanés posés sur la papier à l'aide d'une plume simple, sans artifice mais croquant avec efficacité la réalité crue des colons qui luttent pour survivre sur une terre aussi pleine de promesses que de dangers.
J'ai eu l'impression d'effleurer du doigt les tipis des autochtones, de porter sur mes frusques l'odeur des herbes sacrées brulées dans la hutte de sudation. de trembler comme une feuille à l'approche d'une horde de Sioux. de me tordre le bide à le gaver de pain à la farine de maïs.

Rarement été aussi proche d'une vraie vie de colon un peu loin de la sempiternelle image du cow-boy enfouraillé avec ses cavalcades à faire claquer des canassons. Des nouvelles parfois inégales dans leur intensité mais toujours empreintes d'un réalisme fouillé et d'une justesse qui fait mouche.

Très beau recueil, résolument Gallmeister. Un beau totem de plus, sur le fond et la forme, dans ma bibliothèque.
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A une époque, le cinéma western a eu le vent en poupe en France (ma génération remercie Eddy Mitchell et sa Dernière séance). En revanche, étonnamment, la littérature western n' pas rencontré le même succès dans nos contrées. On ne peut donc que remercier Gallmeister de proposer et de mettre en valeur des titres relevant de ce genre.

« Contrée indienne » est un recueil de nouvelles de Dorothy M. Johnson, connue aux USA comme un grand nom de la littérature western. Elle avait bien été un peu traduite en France dans les années 80 mais de façon partielle (ses recueils étaient tronqués). Un grand merci donc à Gallmeister de nous permettre de découvrir cette auteure dans de bonnes conditions. D'autant plus que la bonne réputation de Johnson est amplement méritée. « Contrée indienne » est un très bon recueil de nouvelles.

Je pense que je préfère tout de même quand le western s'étale sur des pavés. Je trouve que le roman-fleuve sied bien au genre, comme si cela permettait de retrouver l'immensité des paysages. C'est notamment quelque chose que j'ai adoré lors de ma lecture de « Lonesome Dove » de McMurtry. Ceci étant dit, ce n'est là que l'expression d'une petite préférence mais qui ne m'a pas empêchée de savourer chacun des récits qui composent « Contrée indienne ». Johnson a un talent de nouvelliste absolument remarquable, parvenant en quelques pages à planter un décor et ciseler des personnages loin d'être anecdotiques malgré la brièveté des textes.
Les intrigues des nouvelles sont tout aussi réussies et très bien menées. Tout au long des récits, le mythique Old West prend vie sous la plume de l'auteure, de façon subtile tout en étant toujours divertissant. La vie des pionniers et celle des nations amérindiennes sont dépeintes avec finesse, sans jamais céder au manichéisme ni à l'angélisme. Se dessine alors une époque dure où l'existence des petites gens étaient âpre et pleine de dangers. le tout est raconté avec un souffle qui ne peine absolument pas à s'exprimer sur un format court.

Cette lecture m'a également permis de lire les nouvelles dont sont tirées les films « L'homme qui tua Liberty Valance » et « Un homme nommé cheval ». Je ne me souviens pas du second film, visionné il y a bien trop longtemps. En revanche, je me souviens très bien de « Liberty Valance » de Ford, que j'ai revu il n'y a pas si longtemps. J'ai été surprise de voir que le film s'éloignait quelque peu de la nouvelle, tout particulièrement concernant la caractérisation du personnage interprété par James Stewart.

Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ces nouvelles dépaysantes, divertissantes et bien écrites. Je lirai sans doute d'autres oeuvres de Johnson et je compte bien poursuivre mon exploration de la littérature western.
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Je lis peu de nouvelles, j'achète pour différentes associations et souvent je mets du temps à les lire. C'est un format trop court, je reste sur ma faim, je suis souvent déçu. Quand j'ai acheté ce livre j'ai cru que c'était un roman… Je ne vous dis pas la déception en voyant que c'était un recueil de nouvelles. Il est encore resté quelque temps dans ma PAL, avant qu'un de mes défis lecture mette une catégorie "western" et qu'il soit mon seul livre à entrer dans celle-ci ... du coup je me suis lancée et grand bien m' a pris.

Lire "Contrée indienne", c'est avoir le sentiment d'être, au coin du feu de camp, confortablement installée sous les étoiles à écouter un conteur nous faire voyager dans le grand ouest américain.
Il y est question d'histoires de cowboys et/ou d'indiens, des chevauchées, d'hommes et de femmes, d'enfants et de vieillards, des durs et des pieds tendres... Les cheyennes et les crows y côtoient les colons, les rites autochtones se disputent la vedette avec les souvenirs plaisants d'une vieille dame. Les belles histoires, y sont tristes ou non, finissent bien ou pas… mais il est aussi question d'espoir, de bravoure, de lutte…

Chose rare, il n'y a pas de grosses baisses de qualité d'une histoire à l'autre. Un grand nombre de nouvelles sont des petits bijoux et ce fut un vrai plaisir! Je ne peux que vous inviter à vous le procurer afin de voyager dans le far west.
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« Mahlon Mitchell vécut avec les Crows pendant cinq ans quand il était jeune homme, les quitta sans un adieu puis, vieux et vaincu, revint vers eux. »

Parmi les onze nouvelles qui composent ce recueil, quelques-unes commencent comme cela, par une phrase qui a elle seule résume tout le texte. D'autres débutent plus abruptement, en pleine action, pas sans violence : « Elle resta debout là où des mains brutales l'avaient poussée. Les Indiens lui avaient jeté une couverture puante sur la tête pour qu'elle ne puisse pas voir les soldats sur la colline, juste au-dessus d'elle. »
Certaines nouvelles racontent toute une vie, et d'autres, un épisode marquant, toutes sont d'une force assez incroyable, concises et percutantes, avec des personnages très forts, qui peuvent être des enfants, des femmes, des personnes très âgées. L'homme qui tua Liberty Valence et Un homme nommé Cheval ont donné lieu à des longs métrages de cinéma, et les autres nouvelles auraient pu l'être tout autant.
Elles racontent, de manière vive, et émaillée de dialogues, la conquête de l'Ouest, les affrontements entre Indiens, pionniers et soldats, les enlèvements, les relations parfois plus apaisées, les traditions Sioux ou Blackfoot, entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. Si ces nouvelles s'apparentent au genre du western, c'est sans aucune caricature, et sans prendre parti pour un camp ou pour l'autre, exercice pourtant délicat.
Je crois que je n'avais pas été aussi emballée par un recueil de nouvelles depuis Flannery O'Connor et Les braves gens ne courent pas les rues. C'est une petite pépite, bien homogène au niveau du décor, avec des personnages singuliers et des destins incroyables.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Avec Contrée Indienne Dorothy M. Johnson nous offre onze nouvelles passionnantes.
À travers des textes courts mais riches, denses, complets, cette grande novelliste nous trace un portrait sans tabou de ceux qui cohabitaient dans l'ouest américain vers les années 1860.
Pionnier.es et amérindien.nes y sont décrits sans a priori ni empathie particulière, dans toute leur rude réalité.
On passe de la vie dans un camp qui détient deux femmes blanches à un fermier qui voit son ranch détruit par le feu, d'un jeune garçon obligé de défendre sa famille et leur ferme arme au poing à un homme mis à l'écart de sa tribu parce que les anciens ont considéré qu'il n'avait pas eu de "rêve" lors de sa quête...
En peu de mots, avec des phrases simples, l'auteure pose un décor, crée une atmosphère. Les dialogues, entre les protagonistes ou intérieurs, sont omniprésents. Chaque personnage est vivant, incarné sous nos yeux au sein d'une histoire qui, bien que trop courte à mes yeux, se suffit à elle-même.
Les pages se sont tournées toutes seules alors que je ne suis pas particulièrement friande de nouvelles. En revanche ça a été un vrai bonheur de voir la belle place réservée ici aux amérindiens, à certains pans de leur culture, loin de la diabolisation qu'en a fait hollywood. Ce n'est pas pour rien que Dorothy M. johnson a été fait membre honoraire de la tribu Blackfoot en 1959 !
Last but not least ce recueil nous offre de superbes portraits de femmes fières, libres et volontaires dans cet ouest d'hommes rudes et solitaires, ce pays violent où tout pouvait basculer en un instant.
Pour les amateurs de westerns, deux nouvelles ont été adaptées au cinéma : L'homme qui tua Liberty Valence et Un homme nommé Cheval.
Un livre à découvrir, en une traite ou texte après texte, mais à découvrir !
Lien : https://livres.comme.l.air.com
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"Contrée indienne" est un recueil de nouvelles qui constitue un remarquable kaléidoscope de la vie dans l'ouest américain.
Le prisme est large tant concernant les époques traversées que les personnages mis en avant. Comme un virevoltant ballotté par le vent d'une scène à l'autre, vous y croiserez à la dérobée des hommes et des femmes, des enfants et des vieillards, des durs et des pieds tendres... Les cheyennes et les crows y côtoient les colons, les rites autochtones se disputent la vedette avec les souvenirs pâlissants d'une vieille dame, parfois même les lignes se brouillent car l'autrice prend plaisir à créer des transfuges.
Chose rare dans un recueil de nouvelles, il n'y a pas de grosses baisses de qualité d'une histoire à l'autre (même si bien évidemment j'ai mes favorites). Je pense notamment à "La Tunique de Guerre" qui redéfinit la vie et la mort mais aussi les liens familiaux et les loyautés. Ou encore, "Cicatrices d'honneur" qui en pleine Seconde Guerre Mondiale mène un autre combat : celui de la transmission de l'identité Cheyenne dans un monde qui se modernise.

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Je suis loin d'être une grande adepte des westerns et autres histoires de cow-boys et pourtant je me suis laissée emportée par la plume de Dorothy M. Johnson.
Ces onze nouvelles alternent les protagonistes, on passe d'une femme blanche venue s'installer dans le Far West et qui s'est fait prendre par les Indiens, à l'histoire d'un Amérindien considéré comme porteur de malchance parce qu'il n'a jamais trouvé sa médecine.

Dorothy M. Johnson ne prend pas parti pour un camp ou pour un autre. Elle ne défend ni les Améridiens ni les colons blancs. Elle ne justifie pas non plus les actes de violence ni d'un côté ni de l'autre. Mais elle nous permet à nous, qui n'avons pas connu cette époque, de comprendre le point de vue de chacun.

Ses descriptions nous transportent dans un Far West qui est aujourd'hui de plus en plus lointain. Les paysages du Montana se dessinent sous nos yeux, tantôt avec les baraques en bois des colons et leurs traditions, tantôt dans les loges indiennes pleines de coutumes ancestrales.

Je recommande ce lire à tous ceux qui s'intéresse à la conquête de l'Ouest sans vouloir tomber dans le Western spaghetti.
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Vous souvenez-vous d'un film culte: Un homme nommé Cheval, ou bien de L'homme qui tua Liberty Valence ?
Ces deux films sont tirés de ce recueil de nouvelles de Dorothy M. Johnson sur l'ouest Americain, ses Indiens et ses pionniers, à travers lesquelles, l'auteur décrit avec, à mon sens, un certain attachement, les moeurs des Indiens dont le sens de l'honneur a longtemps été primordial, mais aussi leur assimilation à la société contemporaine.
Un "must" si l'on veut en savoir plus sur ce peuple.
Anecdote de taille pour mieux cerner la personnalité de Dorothy M. Johnson: Particulièrement fière de son indépendance financière tout au long de sa vie (son bref mariage dans les années 1920 se solde par un divorce), elle rédigera pour elle-même cette épitaphe : "Dorothy Johnson, Paid in full."
Source : http://www.gallmeister.fr/auteurs/fiche/16/dorothy-johnson
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Je ne lis pas de nouvelles . C'est un format qui ne me correspond pas , trop court, je reste sur ma faim. Alors pourquoi avoir choisi ce livre.... et bien par erreur ! Je n'ai pas vu que c'était un recueil de nouvelles je m'attendais à un roman...

J'ai bien failli ne pas le lire mais il se trouve que j'ai eu un emploi du temps qui ne permettait que la lecture de courts textes et pas plus ... du coup je me suis lancée et bien m'en a pris.

Ce recueil est un ensemble d'histoires de cowboys et/ou d'indiens , de belles histoires , tristes ou non, qui finissent bien ou pas ...

Chaque nouvelle est un petit bijou et ce fut un vrai plaisir à ma grande surprise !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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