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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A une époque, le cinéma western a eu le vent en poupe en France (ma génération remercie Eddy Mitchell et sa Dernière séance). En revanche, étonnamment, la littérature western n' pas rencontré le même succès dans nos contrées. On ne peut donc que remercier Gallmeister de proposer et de mettre en valeur des titres relevant de ce genre.

« Contrée indienne » est un recueil de nouvelles de Dorothy M. Johnson, connue aux USA comme un grand nom de la littérature western. Elle avait bien été un peu traduite en France dans les années 80 mais de façon partielle (ses recueils étaient tronqués). Un grand merci donc à Gallmeister de nous permettre de découvrir cette auteure dans de bonnes conditions. D'autant plus que la bonne réputation de Johnson est amplement méritée. « Contrée indienne » est un très bon recueil de nouvelles.

Je pense que je préfère tout de même quand le western s'étale sur des pavés. Je trouve que le roman-fleuve sied bien au genre, comme si cela permettait de retrouver l'immensité des paysages. C'est notamment quelque chose que j'ai adoré lors de ma lecture de « Lonesome Dove » de McMurtry. Ceci étant dit, ce n'est là que l'expression d'une petite préférence mais qui ne m'a pas empêchée de savourer chacun des récits qui composent « Contrée indienne ». Johnson a un talent de nouvelliste absolument remarquable, parvenant en quelques pages à planter un décor et ciseler des personnages loin d'être anecdotiques malgré la brièveté des textes.
Les intrigues des nouvelles sont tout aussi réussies et très bien menées. Tout au long des récits, le mythique Old West prend vie sous la plume de l'auteure, de façon subtile tout en étant toujours divertissant. La vie des pionniers et celle des nations amérindiennes sont dépeintes avec finesse, sans jamais céder au manichéisme ni à l'angélisme. Se dessine alors une époque dure où l'existence des petites gens étaient âpre et pleine de dangers. le tout est raconté avec un souffle qui ne peine absolument pas à s'exprimer sur un format court.

Cette lecture m'a également permis de lire les nouvelles dont sont tirées les films « L'homme qui tua Liberty Valance » et « Un homme nommé cheval ». Je ne me souviens pas du second film, visionné il y a bien trop longtemps. En revanche, je me souviens très bien de « Liberty Valance » de Ford, que j'ai revu il n'y a pas si longtemps. J'ai été surprise de voir que le film s'éloignait quelque peu de la nouvelle, tout particulièrement concernant la caractérisation du personnage interprété par James Stewart.

Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ces nouvelles dépaysantes, divertissantes et bien écrites. Je lirai sans doute d'autres oeuvres de Johnson et je compte bien poursuivre mon exploration de la littérature western.
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En ce temps là, les pionniers subissaient des attaques indiennes aussi rapides que violentes. Des femmes et des enfants étaient enlevées, des hommes scalpés. Les tuniques bleues devaient traverser des territoires hostiles avant de rejoindre leur fort, les guerriers Sioux étaient en quête de vision. Dans les rues poussiéreuses des villes champignons, les duels se réglaient à coup de colts. Un monde dur dans lequel l'instinct de survie représentait la seule qualité valable. Dorothy M. Johnson restitue brillamment cette ambiance mythique du far-west à travers les onze histoires regroupées dans cet ouvrage.

J'ai aimé ce livre parce qu'il contient des nouvelles et que j'aime les nouvelles. Parce que c'est Gallmeister et que j'aime Gallmesiter. Parce que c'est du western et que j'aime le western. Mais au-delà de ces considérations passe-partout, le vrai plaisir de lecture, je l'ai trouvé auprès de la plume de Dorothy M. Johnson. Cette femme a l'art de trousser un texte court. Quelques lignes lui suffisent pour poser le décor. Son style est dense, très visuel, riche de dialogues et de descriptions. Pas pour rien que deux des textes de cette Contrée indienne (Un homme nommé Cheval et L'homme qui tua Liberty Valance) ont inspiré des films à John Ford et Elliot Silverstein. Les situations qu'elle présente sont criantes de vérité et les personnages qu'elle met en scène sont incarnés avec un réalisme sidérant. Sans compter qu'il y a dans ces pages quelques beaux portraits de femmes, des pionnières pas épargnée par la rudesse de la vie dans l'ouest mais qui restent fières, libres et battantes. Au final ce fut un vrai plaisir de découvrir ce monde plein de cow-boys, d'indiens, de paysages sauvages, de rêves, de croyances et d'espoirs déçus… Donnez-moi donc un cheval que je traverse la prairie au grand galop !

Bien sûr le western est un genre particulier. Il faut aimer. Tout comme il faut aimer les nouvelles. Mais si ces deux conditions ne représentent pas un frein pour vous, vous pouvez foncer les yeux fermés, impossible de ne pas apprécier cet excellent recueil.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un recueil de nouvelles poignant.
Je découvre un peu tardivement Dorothy Marie Johnson, autrice de nouvelles sur le grand Ouest américain.

Issue de l'école du Montana, ce terreau fertile de la littérature des grands espaces est chargé d'histoire. de par ses vastes espaces et son aspect rustique et sauvage pour l'époque il est l'un des berceau du peuple amérindien et en est donc fortement marqué par ses traditions. Également impacté par la ruée vers l'Or, c'est vraiment le lieu propice aux cow-boys, aux pionniers et au chercheurs d'or endiablés.

Difficile donc de ne pas être inspirée par cet État qui respire tellement le nature writing, et l'Ouest américain dans tout ce qu'il a de plus authentique et qui a inspiré le célèbre A.B Guthrie et son The Big Sky.
Ici on est loin du grand western américain traditionnel, qui prend son temps pour poser un décor et des personnages auquel on s'attache. Au contraire on est plus dans un labo de développement photo un peu oldschool qui sentirait le magnésium et l'étable, imaginez le long de la corde à linge des clichés instantanés de l'époque.

Ici un guerrier indien qui cherche sa voie, la bas une ferme de colons ravagée par les flammes d'un pillage, plus loin un marchandage de bricoles colorées pour une parure envoutante, ou encore cet être au regard hagard perdu dans l'attente du retour de l'être aimé. Autant de petits instantanés posés sur la papier à l'aide d'une plume simple, sans artifice mais croquant avec efficacité la réalité crue des colons qui luttent pour survivre sur une terre aussi pleine de promesses que de dangers.
J'ai eu l'impression d'effleurer du doigt les tipis des autochtones, de porter sur mes frusques l'odeur des herbes sacrées brulées dans la hutte de sudation. de trembler comme une feuille à l'approche d'une horde de Sioux. de me tordre le bide à le gaver de pain à la farine de maïs.

Rarement été aussi proche d'une vraie vie de colon un peu loin de la sempiternelle image du cow-boy enfouraillé avec ses cavalcades à faire claquer des canassons. Des nouvelles parfois inégales dans leur intensité mais toujours empreintes d'un réalisme fouillé et d'une justesse qui fait mouche.

Très beau recueil, résolument Gallmeister. Un beau totem de plus, sur le fond et la forme, dans ma bibliothèque.
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"Contrée indienne" est un recueil de nouvelles qui constitue un remarquable kaléidoscope de la vie dans l'ouest américain.
Le prisme est large tant concernant les époques traversées que les personnages mis en avant. Comme un virevoltant ballotté par le vent d'une scène à l'autre, vous y croiserez à la dérobée des hommes et des femmes, des enfants et des vieillards, des durs et des pieds tendres... Les cheyennes et les crows y côtoient les colons, les rites autochtones se disputent la vedette avec les souvenirs pâlissants d'une vieille dame, parfois même les lignes se brouillent car l'autrice prend plaisir à créer des transfuges.
Chose rare dans un recueil de nouvelles, il n'y a pas de grosses baisses de qualité d'une histoire à l'autre (même si bien évidemment j'ai mes favorites). Je pense notamment à "La Tunique de Guerre" qui redéfinit la vie et la mort mais aussi les liens familiaux et les loyautés. Ou encore, "Cicatrices d'honneur" qui en pleine Seconde Guerre Mondiale mène un autre combat : celui de la transmission de l'identité Cheyenne dans un monde qui se modernise.

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Vous souvenez-vous d'un film culte: Un homme nommé Cheval, ou bien de L'homme qui tua Liberty Valence ?
Ces deux films sont tirés de ce recueil de nouvelles de Dorothy M. Johnson sur l'ouest Americain, ses Indiens et ses pionniers, à travers lesquelles, l'auteur décrit avec, à mon sens, un certain attachement, les moeurs des Indiens dont le sens de l'honneur a longtemps été primordial, mais aussi leur assimilation à la société contemporaine.
Un "must" si l'on veut en savoir plus sur ce peuple.
Anecdote de taille pour mieux cerner la personnalité de Dorothy M. Johnson: Particulièrement fière de son indépendance financière tout au long de sa vie (son bref mariage dans les années 1920 se solde par un divorce), elle rédigera pour elle-même cette épitaphe : "Dorothy Johnson, Paid in full."
Source : http://www.gallmeister.fr/auteurs/fiche/16/dorothy-johnson
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Lire « contrée indienne », c'est avoir le sentiment d'être, au cours d'une belle soirée, confortablement assis dans un fauteuil moelleux à écouter une éloquente conteuse nous faire voyager en nous racontant des histoires se déroulant dans ce si fascinant ouest américain.
Il y est question bien entendu de cow-boys et d'indiens, de chevauchées, mais aussi de joies et de peines, de la mort souvent, et encore d'espoir, de bravoure, de lutte…
Onze nouvelles passionnantes, dont plusieurs ont été adaptées au cinéma (comme par exemple « l'homme qui tua Liberty Valance »), et réunies dans un livre publié en début d'année 2013 dans la collection totem de chez Gallmeister.
A noter que la sortie d'un autre ouvrage de Dorothy m. Johnson est annoncée en 2014, toujours chez Gallmeister, à savoir « la colline des potences », lequel a également porté à l'écran (avec dans le rôle-titre Gary Cooper). J'attends cette parution avec impatience !
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Recueil de 11 nouvelles écrites à la fin des années 40. 11 nouvelles d'une vingtaine de pages chacune. Les personnages sont les figures du western: indiens, pionniers, cow-boys. Mais chaque nouvelle est avant tout l'histoire d'un personnage. Car qu'ils soient blancs ou indiens, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, chaque personnage a une vie particulière à raconter.
Des films ont été inspirés de certaines de ces nouvelles (l'homme qui tua Liberty Wallace, Un homme nommé Cheval) mais il ne faut pas s'attendre ici à de grandes histoires héroïques hollywoodiennes. Les hommes y sont ordinaires, confrontés à une vie rude et sans pitié dans les territoires sauvages de l'ouest, mais souvents fiers, courageux (et les femmes aussi, qui tiennent la vedette de plusieurs de ces nouvelles). Une vision assez moderne pour l'époque je pense avec des femmes fortes, des blancs conquis par les indiens et la société indienne présentée sans condescendance dans le détail de ses croyances et de ses rites.
Un très bon livre sur le thème du western qui ravira autant les amateurs de littérature que les passionnés du "wild wild west".
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Je ne lis pas de nouvelles . C'est un format qui ne me correspond pas , trop court, je reste sur ma faim. Alors pourquoi avoir choisi ce livre.... et bien par erreur ! Je n'ai pas vu que c'était un recueil de nouvelles je m'attendais à un roman...

J'ai bien failli ne pas le lire mais il se trouve que j'ai eu un emploi du temps qui ne permettait que la lecture de courts textes et pas plus ... du coup je me suis lancée et bien m'en a pris.

Ce recueil est un ensemble d'histoires de cowboys et/ou d'indiens , de belles histoires , tristes ou non, qui finissent bien ou pas ...

Chaque nouvelle est un petit bijou et ce fut un vrai plaisir à ma grande surprise !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Amusant, car je possède également une version poche usée

La maison d'édition Gallmeister a lancé une collection intitulée "TOTEM, une autre littérature américaine" en publiant des auteurs méconnus du grand public français mais symboliques de l'histoire américaine.

Ici il s'agit de Contrée indienne, un recueil de nouvelles signé Dorothy M.Johnson en 1953, grande dame de la littérature américaine comme le dit si bien la maison d'édition. Je vous avais parlé de plusieurs achats, celui-ci en faisait partie. Fait du hasard, une virée dans une boutique de livres d'occasion, la couverture d'un livre m'attire. J'ai un doute - l'ai-je déjà ? Mais son prix modique, et ce visage d'indien m'attirent. Me voilà avec un autre exemplaire de Contrée indienne, publié par J.C Lattès en 1986.

La différence entre les deux recueils ? La présence de deux nouvelles inédites, "Cicatrices d'honneur" et "l'incroyant" dans l'édition de la maison Gallmeister. J'ai donc lu les deux livres, en commençant par le plus ancien puis en terminant avec les deux nouvelles inédites.


Le premier recueil de J.C Lattès contient 9 nouvelles identiques à celles de Gallmeister :
- Flamme sur la plaine
- Prairie Kid
- L'exil d'un guerrier
- Retour au fort
- L'homme qui tua Liberty Valance
- La tunique de guerre
- Après la plaine
- Et toujours se moquer du danger
- Un homme nommé cheval

et Une soeur disparue
Cette nouvelle reçut en 1957 le Spur Award - publiée dans le recueil "The hanging tree" (La colline des potences), elle raconte la tentative de réintégration d'une femme colon, Cynthia Ann Parker qui avait été kidnappée enfant par les Comanches.
(...) suite sur blog
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