Un beau (photos !:) ) livre de science du vivant, issu d'une démarche collective de chercheurs du CNRS. Les explications sont claires, et tout en ayant une vue d'ensemble (ex. la définition d'un virus en histoire des sciences et à la lumière des découverte du 21e siècle, pour répondre à la question "les virus sont ils vivants"?) le livre donne beaucoup d'exemples dont certains sont assez impressionnants.
J'y ai notamment appris que si les foetus ne sont pas rejetés comme des corps étrangers par le corps de la mère, cela vient d'une mutation génétique provoquée par un virus, le virus passant inaperçu (et, par accident, le foetus aussi). C'est accessible, une annexe explique les termes tels "nucléotides", ce qui satisfait ceux qui connaissent un peu comme ceux qui n'en ont pas fait.
Traitement (très rapide !) de l'information, diversité génétique au sein d'une seule espèce (quels facteurs pour une plus ou moins grande diversité? L'être humain n'est pas une espèce très diverse génétiquement), organisation de grands groupes (ex. oiseaux), relations (avec la fameuse typologie : symbiose, commensalisme ect) dont des parasites qui, parce qu'ils ne se reproduisent que chez le chat, "modifient" les souris de telle sorte qu'elles ne craignent plus les chats... Et bien d'autres choses.
C'est voulu de leur part, l'être humain n'occupe pas une place centrale. En fait il est beaucoup question des microorganismes, comme les archées.
C'est un ouvrage qui m'a beaucoup plu et que je conseille.
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Gardons nous donc de nous enfermer exclusivement dans une recherche entièrement programmée ciblant des résultats à des échéances trop courtes par rapport au temps de la recherche. C'est très souvent de résultats imprévisibles que jaillit l'innovation, et très souvent longtemps après le moment de la découverte elle-même. Gardons nous de la conduite de l'homme qui cherche ses clefs sous le réverbère parce que c'est la seule zone éclairée. Allons explorer l'ombre, guidés par la curiosité de découvrir les richesses qu'elle contient.
Cette diversité nous force aussi à nous interroger sur le concept d'espèce. En effet, les définitions classiques basées sur la ressemblance morphologique entre individus ou sur leur interfécondité, qui ont conduit à un catalogue d'environ 1,5 millions d'espèces animales et environ 270 000 espèces de plantes, n'est pas applicable à la plupart des micro-organismes. Les espèces microbiennes sont définies en fonction du niveau de similarité de certains gènes. Or, si on appliquait aux animaux le critère communément utilisé pour délimiter des espèces microbiennes, la quasi totalité des espèces classiques de mammifères ne formeraient qu'une seule espèce !
Les sciences du vivant : bouleversements et promesses du XXIe siècle .Cette conférence vous invite à un voyage au c?ur du vivant : origines et histoire de la vie, nouvelles formes de vie révélées récemment, immensité insoupçonnée de la biodiversité, plongée dans les mystères du cerveau et des génomes, frontières entre le « soi » et le « non-soi », relations vivant et environnement? À ces questions anciennes et à bien d?autres, la révolution que connaissent les sciences de la vie du XXIe siècle apporte de nouvelles réponses. Avec : Ariane Poulantzas, Catherine Jessus, Daniel Choquet, Thierry Gaude CC-BY-NC-ND 2.0
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