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4,27

sur 474 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un noir thriller dans l'atmosphère du sud des États-Unis : Ku Klux Klan, pouvoir corrompu et crimes impunis.

Petite ville à la frontière de l'état du Mississippi et de la Louisiane, une boutique de musique tenue par un vieux Noir bien tranquille, qui accorde même les pianos des Blancs. Un jeune musicien noir avec sa fille blanche, c'est trop! On brûle l'échoppe et son propriétaire, on torture et on assassine. La police est impuissante et a d'autres cadavres sur les bras dans ces années soixante, cette période de lutte pour les droits civiques. Quarante ans plus tard, un journaliste tente toujours de trouver des preuves ce qui s'est réellement passé.

La mort d'une femme âgée, de retour dans la ville depuis peu, remue les eaux boueuses des crimes anciens. S'agit-il d'une euthanasie pour la délivrer de la douleur de son cancer ? À moins qu'on ait voulu faire taire pour toujours cette Noire, témoin de trop de choses du passé? le bon médecin est-il un criminel aussi ? Jusqu'où peut-on aller pour cacher la vérité et préserver le pouvoir et l'argent ? Et la recherche de la justice vaut-elle la peine de mettre en danger sa vie et sa famille?

Une brique de plus de mille pages en grand format. Bien que, selon moi, l'auteur aurait pu faire plus court, c'est un bon suspens. C'est aussi une lecture intéressante, qui rappelle des moments d'une histoire américaine pas si ancienne, où l'Amérique assassinait ses héros.
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J'ai toujours perçu le Ku Klux Klan comme étant une bande de brutes débiles assoiffées de sang et aveuglés par la haine et par la peur de la différence. Et bien le KKK tel que je me le représentais est une bande d'enfants de choeur par rapport à ceux que nous présente Greg Iles. Dans Brasier noir certains membres du Klan trouvent ce dernier un peu « mou du genou » et décident de créer un groupuscule plus radical : Les aigles bicéphales. Beaucoup plus effrayants et surtout beaucoup mieux organisés et hiérarchisés ils ont à leur tête des hommes machiavéliques sans scrupules et capables d'élaborer des plans tortueux et redoutables. Ceux là veulent diriger le monde et tentent de contrôler l'économie, la politique, la police… par d'habiles manoeuvres plus ou moins diplomatiques sans pour autant renoncer aux bonnes vieilles méthodes.

Tout commence dans les années 60 par des crimes particulièrement sanglants perpétrés contre des personnes noires engagés dans le mouvement des droits civiques ou qui simplement formaient un couple mixte. Et puis la petite histoire va croiser la grande. de ces faits divers va naître dans l'imaginaire de Greg Iles un roman fleuve basé sur des faits réels et un travail d'historien remarquable.

L'auteur nous offre une histoire sur plusieurs décennies pleine de rebondissements. Plus de 1000 pages pour ce premier opus et aucun ennui ni aucune longueur à l'horizon. Les pages défilent et s'avalent goulûment. La tension est palpable et l'auteur nous tient en haleine : 1 meurtre, des meurtres et une multitudes de questions qui nécessitent pour y répondre de réveiller les témoins du passé, et ils sont nombreux. Bravo Mister Iles car ils sont finement travaillés. Exit les personnages secondaires palots et sans âmes, en quelques pages ceux de Greg Iles prennent vie sous nous yeux. Quant aux personnages principaux ils sont bien campés, leur psychologie est finement travaillée et ils sont plein de surprises et de contradiction. Touchants, glaçants, énervants, attachants aucun ne m'a laissé de glace même si certains m'ont fait sacrément froid dans le dos. Mais je ne dirais rien de plus de peur de trop en dire et de gâcher de plaisir.

Cette histoire est addictive, bien documentée, écrite sur un tempo entraînant par une plume des plus agréables. Impossible de lâcher ce (gros) livre avant la fin. Justement la fin… m'a laissé sur ma faim car Brasier Noir n'est que le premier d'une trilogie et donc de nombreuses questions restent sans réponses. J'aurais quand même aimé en savoir un peu plus et avoir « une vraie fin ». Me voilà donc condamnée à lire les 2 autres tomes. Ceci dit il y a pire comme sentence.
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Quel pavé, mais quel réussite! Les mille pages de Brasier Noir défilent à une vitesse folle. de plus, le roman se base sur un thème qui favorise l'inspiration, à mon avis, les reliquats du Ku Klux Klan dans le sud du Mississippi.
Au sein de la petite ville de Natchez, on suit beaucoup de personnages, mais principalement Penn Cage, dont le père est accusé (à tort?) d'avoir mis fin aux jours de son ancienne infirmière noire. Petit aparté en passant, ce n'est pas la première fois que l'auteur fait intervenir le héros Penn Cage, mais les allusions sont légères et je n'ai pas trouvé qu'elles nuisaient à la compréhension globale de l'histoire.
Histoire qui navigue entre les années 60 et le début des années 2000, peu après les ravages de l'ouragan Katrina, et qui nous présente des destins croisés. Entre victimes noires de la discrimination de l'époque, déçus du Klan créant leur propre groupuscule encore plus violent que l'original, et journalistes en quête de justice, c'est une grande galerie de personnages que fait intervenir l'auteur. Il évoque aussi, à travers eux, les thèmes de la paternité, de l'héritage, et des péchés qui traversent le temps. J'ai trouvé que ces sujets étaient très bien traités, il est facile de ressentir de l'empathie pour ces héros parfois imparfaits, mais qui tentent d'agir de façon juste. A côté de cela, les membres du groupuscule raciste sont bien traités aussi, même entre 1960 et 2005, ils sont toujours aussi méprisables.
J'ai beaucoup aimé ce pavé, qui a pour lui une écriture très fluide, et qui aborde des sujets vraiment passionnants.
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Voilà un roman noir sombre, épais, glauque, comme je les aime… le genre de roman dont on sait qu'on ne ressortira pas indemne, à force d'avoir vu du racisme, de la ségrégation, des violences, des injustices et des meurtres raciaux.

Non, il n'y a pas vraiment de lumière, dans ce roman glauque où les Méchants sont cruels, sadiques, racistes et j'en passe. À côté des Aigles Bicéphales, les membres du cucul… heu, du Ku Klux Klan font office d'enfants de choeur.

Bienvenue à Natchez, en plein coeur du Mississippi profond où la ségrégation est toujours présente, même si elle se voit moins. La cohabitation a lieu, mais une séparation entre les deux couleurs existe encore et toujours. Nous sommes en 2005 et rien ne change vraiment.

Ce roman noir, qui prend son temps, qui est fort bavard et qui se lit lentement, pourrait porter, en bandeau titre, la même inscription que celle sur le fronton des Enfers : "Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate" (Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance), tant il est noir de chez noir.

À la manière d'un Don Winslow et de sa trilogie consacrée aux cartels de la drogue (Art Keller), Greg Iles s'attaque aux groupuscules secrets des États-Unis, parle de corruption, à tous les étages et des meurtres retentissants, tels ceux des frères Kennedy et de Martin Luther King. JFK, RFK, MLK et KKK… Oui, ce roman est un K intéressant. Très détaillé, aussi. Notamment dans ses personnages, ses lieux, leurs actions.

Ce roman noir est dense, touffu, on parle beaucoup et on n'avance pas très vite. L'enquête est pliée sur trois journées, mais ce sont des longues journées. À la page 73, le titre nous dit que nous sommes lundi et il faudra passer la page 500 pour arriver au mardi. Lire cent pages chez Greg Iles équivaut à deux cents pages chez David Gemmell ou Kent Follet. Une fois passé la moitié (600 pages), le rythme augmente et ça se lit plus vite.

Si l'auteur n'avait pas été aussi prolixe, on aurait pu avoir un roman plus ramassé, sur 800 pages. Est-ce que le récit aurait gagné à être moins détaillé ? Oui, il aurait été plus rythmé, mais avec moins de détails, il n'aurait pas été aussi réaliste, aussi prenant et aurait donné l'impression que l'auteur recoupait ses angles droits pour aller plus vite. Comme quoi, il n'est pas facile d'avoir un bon équilibre entre réalisme, profondeur et rythme.

Pour les personnages, par contre, ils ne m'ont pas vraiment touché. Caitlin, la journaliste, pense un peu trop à un scoop (réaliste, hélas), le docteur Tom Cage ne veut rien dire, Penn Cage, son fils, veut l'aider contre vents et marrées (réaliste aussi) et les méchants sont terriblement sadiques. Des Bisounours n'auraient pas été réalistes non plus, vu le contexte dans lequel ces hommes évoluent.

Finalement, ce roman résume bien les êtres humains : nous sommes des égoïstes ! Les crimes qui ont eu lieu il y a 40 ans (1964), tout le monde s'en fout, tout le monde a oublié les noms des disparus, des assassinés et personne ne veut vraiment rendre justice à ces pauvres gens, assassinés pour leur couleur de peau ou parce qu'ils avaient mis leurs petits oiseaux dans la chatte d'une jeune fille blanche (avec son consentement et parce qu'ils s'aimaient !!), qu'ils militaient pour leurs droits civiques, qu'ils étaient bien intégrés.

Ni les Blancs, ni les Noirs ne veulent s'en occuper, et ceux qui le font ont tous un motif personnel. 1964, c'est loin et personne n'en a rien à foutre, tant qu'il n'est pas concerné.

Le plus gros bémol de ce premier tome, c'est qu'une fois arrivé au bout des 1194 pages, il reste encore des questions dont nous n'avons pas les réponses, alors que l'auteur aurait pu les résoudre dans ce premier volume. Je ne voudrais pas que l'on en arrive à une certaine série télé (LOST) qui avait ouvert bien des mystères et ne les a jamais résolus… J'adore les cold case, mais il faut au moins apporter des réponses sans obliger les lecteurs à lire l'intégrale de la trilogie.

Brasier Noir est un roman très sombre, qui fait quelques retours en arrière, dans les années 60, afin de nous faire comprendre ce qu'il se passait à l'époque de la ségrégation et de la lutte pour les droits civiques, même si la partie « passé » n'est pas aussi importante que je l'aurais souhaitée.

C'est aussi une fresque historique, qui nous montre la part sombre des États-Unis, ces terres de liberté, comme le voulaient les premiers colons… Oui, mon cul ! En 2005, ça n'avait pas changé beaucoup dans les états sudistes et de nos jours, il vaut toujours mieux être Blanc que Noir, au pays de Trump.

Brasier Noir est un roman fort, percutant, dommage que ces personnages n'aient pas réussi à me donner des émotions, ni à m'attacher vraiment à eux. Cela ne m'a pas empêché de vibrer durant ma lecture, avec ce récit sombre et violent.

Oui, je continuerai l'aventure avec l'arbre aux morts

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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« Tous les officiers de police locaux de cette époque devaient être considérés comme potentiellement corrompus ou idéologiquement fidèles au Ku Klux Klan, tandis que les agents du FBI auraient plutôt été influencés par leur peur ou leur loyauté envers J. Edgar Hoover que par un véritable sens de la justice. »
1964, Mississippi, au temps des manifestations pour les droits civiques des Afro-Américains, une série de meurtres raciaux qui ne seront jamais élucidés obsède encore en 2005 un journaliste d'un petit quotidien de Natchez ayant bien connu les victimes. Ses enquêtes minutieuses embarrassent beaucoup de monde dans la communauté, autant le FBI, la police municipale que certains témoins de l'époque. le retour d'une infirmière Noire, revenue dans sa localité pour y mourir en paix, mettra le feu aux poudres et brisera la tranquillité de tous.
Ce roman, je le destinais à mon mari amateur de thrillers, mais lorsque je suis revenue de la bibliothèque municipale avec le pavé, il l'a plutôt envisagé avec suspicion qu'avec enthousiasme : serait-ce une histoire emberlificotée au récit redondant et aux trop nombreux personnages? Sa crainte était aussi la mienne, je dois bien l'avouer. D'autant plus qu'il était le premier d'une trilogie…
Greg Iles a su tenir le rythme d'un roman assez ambitieux dont l'intrigue se déroule sur trois jours d'intenses poursuites et revirements. le climat social prévalant dans une petite ville sudiste est particulièrement bien décrit et, même si quelques personnages paraissent assez caricaturaux, l'auteur a évité le clivage des bons et des méchants. Zones d'ombres, zones grises, le récit oscille entre les bonnes actions des uns et les actes cruels des autres où s'entremêlent soif de justice, vengeance, ambition, amour filial et racisme. Une lecture en équilibre sur un fil de fer, minée malheureusement par de nombreuses fautes de conjugaison des verbes du subjonctif.
J'accorde quatre étoiles pour la virtuosité, la recherche et la construction tout en me demandant si je vais continuer avec la suite. Paradoxalement, même si j'ai bien aimé, j'hésite à me replonger dans une autre brique similaire portant les mêmes personnages…
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Pas de repos pour les septuagénaires de Natchez ! C'est manu militari qu'ils doivent monter au créneau pour régler des  conflits gardés sous le boisseau pendant plus de quarante ans. Il y a urgence. Ce sont les dernières années où la lumière pourrait être faite et les coupables confondus.
L'élément déclencheur c'est le décès de Viola, infirmière noire revenue mourir à Natchez après un long exil à Chicago.Témoin des exactions pendant les années soixante dans le Mississippi le mystère plane sur les causes de son décès : mort médicalement assistée ou assassinat ?
Dans le Sud profond le monde est binaire, les bons  d'un côté et les mauvais, ceux qui ont  fondé les Aigles Bicéphales, émanation jusqu'au-boutiste du KKK puis qui se sont enrichis avec les trafics de drogue. Au centre du roman un seul personnage mystérieux, l'estimé docteur Cage, sorte d'Atticus Finch, porteur  d'un lourd secret. Pour le narrateur, fils du Dr Cage, toute la problématique sera « Doit-on préférer son père à la Vérité ? ».
L'objectif final est de confondre le magnat Brody Royal, « un cobra plongé dans les hautes herbes »,  à la tête d'un réseau redoutable flirtant avec la mafia et les affaires louches.
Inutile de résumer ce thriller. En moins d'une semaine, plus de 1000 pages et de 50 personnages, des noirs innocents exécutés, des personnages corrompus, enquêteur, journalistes, avocats, policiers fédéraux ou locaux, FBI,  ancien Marine, ancien Texas Ranger... on assiste à une course pour préserver le statu quo ou faire exploser la vérité. Un bémol sur les personnages féminins cantonnés  aux rôles de dévouées infirmières, de journalistes aux dents longues avides de prix Pulitzer ou encore de détraquées.
Inspiré d'histoires vraies, du modeste enquêteur isolé aux victimes du mouvement des droits civiques, le projet est fort. L' ambition est réelle et louable. Pourtant n'est pas Don Winslow qui veut. La densité n'est pas au rendez-vous. Un roman d'action avec pour apothéose la longue et pénible scène finale. On est au-delà de la limite du plausible et du ridicule comme si l'auteur voulait donner des gages à un public jeune se ménageant ainsi des futurs lecteurs pour la suite...car on annonce une trilogie. Dommage le matériau est riche et les décors somptueux, des marais aux rives du Mississippi, des demeures patriciennes de Natchez aux juke-joints mal famés du Deep South.

 

 


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Quel pavé ! Cela a été ma première impression en découvrant ce "brasier noir", roman excédant les mille pages... mais quel brûlot également. Une plongée dans l'nfer d'un Mississippi raciste et compromis, qui n'est pas sans rappeler, par certains aspects, les romans au vitriol d'Ellroy.

La mort d'une ancienne infirmière noire va bouleverser la vie de la famille Cage, en particulier celle du père, médecin respecté, et de son fils, maire de la ville de Natchez. Elle va les obliger à se confronter à un terrible passé, notamment la mort atroce de militants des droits civiques dans les années 60, et à affronter une impitoyable branche dissidente du Klan, soutenue par un richissime homme d'affaires. Une dramatique mécanique va ainsi se mettre en branle, questionnant l'histoire familiale des Cage et leur loyauté les uns envers les autres.

L'écriture est fluide, la construction efficace, contribuant à la réussite de ce roman noir, qui jette un regard sans concession sur une certaine Amérique, particulièrement détestable. Peut-être une histoire un peu plus condensée aurait-elle toutefois permis de rendre ce "Brasier noir" encore plus incandescent...
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Extrêmement fouillée, cette enquête, qui sonne plus vraie que la réalité, porte sur la période de la fin des années 60, quand les blancs racistes jetaient leurs dernières forces contre les noirs dans une guerre civile larvée. Cette lutte d'arrière-garde contre une population qui gagnait progressivement ses droits civiques a donné lieu à plusieurs événements comme les assassinats de JFK et de M-L King ; Ellroy s'y est attaqué avec brio, Greg Iles est un peu en retrait, son style étant moins riche et plus lisse, mais nettement plus facile à lire. Ce roman fleuve est une réussite et malgré ses presque 1200 pages, on ne le lache pas, on vibre à chaque chapitre, on se passionne pour cette tranche d'histoire romancée, entre violence et corruption.
Chacun des nombreux personnages, qu'on retrouve vieilli en 2005 (on est à la limite du Mississippi et de la Louisiane après Katrina), est traité avec beaucoup de détails psychologiques, et ces cold cases prennent de l'épaisseur au fur et à mesure du roman, découvrant la part d'ombre de tous les protagonistes et les horreurs dont étaient capables les militants du Ku Klux Klan et de ses "filiales".
Décidément les USA ont un traumatisme à guérir de ces années la ! Et l'infection n'est pas soignée, en témoignent l'invasion du Capitole par les suprématistes blancs en 2021.
Les 400 dernières pages sont carrément addictives, malgré quelques longueurs, les chausse-trappes du scénario pouvant engloutir ou sauver un.e des protagonistes ... j'en ai loupé mes stations de métro.
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Je n'ai pas hésité à plonger dans ce gros pavé, déjà parce qu'il m'était chaudement recommandé par Rose, et puis aussi parce que l'action se passait dans ce Mississippi mythique d'Autant en emporte le vent. le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a aucune trace de Scarlett, ici, mais de deux « héros » de notre temps, l'un maire de la ville, l'autre une directrice de journal, prête à beaucoup de choses pour déterrer la vérité et surtout le scoop qui va ébranler les journaux de l'Etat.
Dans les années 60, Franck Knox fonde les aigles bicéphales, une sorte de Ku Klux Klan parallèle. Des hommes ultra violents, sans foi ni loi, haïssant les Noirs mais bavant devant le corps de leur femme et Viola, la secrétaire du Docteur Tom Cage va en faire les frais.
Mais c'est de nos jours que l'action va principalement se dérouler puisqu'Henry Sexton, 70 ans journaliste à Natchez, tente encore de trouver les preuves contre tous ceux qui ont commis ces meurtres 40 ans plus tôt. Penn Cage, Maire de la ville, voit son père accusé de la mort de Viola. S'engage alors une sorte de course poursuite pour lui éviter le procès, et bientôt les évènements s'enchainent follement et les vengeances se multiplient, faisant des morts et créant encore plus d'incertitude sur la vérité des faits. Beaucoup de suspens, bien fait dans la construction puisque l'on alterne entre le point de vue direct de Penn et puis le reste de l'action. Nous sommes donc bien impliqués dans le déroulement des évènements.
Magouilles politiques, haine raciale, remords, fidélité sans faille, la liste des sentiments exprimés est longues mais ce qui reste pour moi, c'est la présence incessante de cette violence. La fin est un peu « trop », c'est dommage, mais elle ferait une bonne scène au cinéma.
le tout est passionnant et bien documenté, même si je n'ai été en empathie avec aucun des personnages. Il y a une suite, je m'y plongerai certainement.

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M Iles nous entraîne dans un gros pavé pendant la période de racisme, pègre et violence aux USA et dans un contexte d'un système de justice et de police corrompus. C'étaient des années bien sombres, une lutte pour les droits civiques, des meurtres gratuits. C'est un roman qui a sa part d'histoire déjà racontée mais ici, l'auteur a fait un très bon travail et a décortiqué plusieurs autres aspect. L'amour, l'amour filial, le carriérisme, la famille, la folie, la notoriété, entre autres. Il y a une longue mise en place qui peut lasser un tout petit peu, mais il faut persister. le tout est largement rattrapé par la suite. La fin est trépidante, le suspense intense, même si un peu tirés par les cheveux. J'ai été assez surprise de l'ensemble qui me pousse à continuer certainement au deuxième tome.
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