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4,27

sur 474 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Etrange expérience que la lecture de ce « Brasier Noir ».
Renseignements pris : livre très bien noté sur Babelio / large majorité de critiques positives / le
contexte: le sud des Etats-Unis des années 60 aux années 2000 et la lutte pour les droits civiques des
citoyens noirs américains / le Ku klux klan / et en avant-propos un adage qui peut inviter à
d'intéressantes réflexions : « si on oblige un homme à choisir entre son père et la vérité, seul
l'imbécile choisit la vérité ».
Il ne m'en faut pas plus pour que confiant je morde hardiment à l'hameçon.
Jusqu'à la moitié du livre ça roule, tout y est, contexte historique, état des lieux social et politique,
personnages et situations crédibles, dramaturgie ; tellement captivé par l'histoire je me vois déjà
attribuer les 5 étoiles de Babelio. Et puis au-delà de la 500e page ça dérape, le récit s'embrouille et
semble petit à petit prendre une autre tournure façon thriller. Alors place à l'action, il faut que ça
décoiffe mais tout me semble tiré par les cheveux, les événements qui se précipitent, les
rebondissements douteux qui s'accumulent, une violence quasi omniprésente, les méchants qui
deviennent encore plus méchants et les bons (s'ils ne finissent pas en martyr) qui se transforment en
super-héros. Et là je n'arrive plus à suivre, le récit perd de sa crédibilité et plus j'avance plus je me
désespère dans cet embrouillamini d'invraisemblances, si consterné que j'en perds toutes mes étoiles
en cours de route.
Je finis le livre de 1000 pages à bout de souffle et complètement désabusé. Quelle déception !
Ressenti personnel à la lecture de ce « Brasier noir » : monter si haut pour redescendre si bas ?
Etrange expérience, vraiment.
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Quelle déception, mais quelle déception ! Il avait pourtant tout pour me plaire ce monumental pavé. D'abord avec son sujet au coeur des préoccupations d'une Amérique dans l'incapacité de solder les épisodes nauséabonds d'un passé toujours très présent, ensuite avec son traitement que j'imaginais fouillé (vu le nombre de pages !) et enfin avec son ambiance brûlante magnifiée par des personnages et des décors caractéristiques du Sud profond. Tout s'annonçait donc bien et pourtant, patatras !

Premier écueil, j'avais beau savoir que j'avais dans les mains le volume inaugural d'une trilogie, je ne pensais pas pour autant que la conclusion me laisserait à ce point sur ma faim. C'est simple, j'ai eu l'impression d'avoir été abandonné au milieu du gué et pour ainsi dire pas plus avancé qu'au premier chapitre. Après plus de 1000 pages quand même !

Deuxième gros souci, la question raciale n'est absolument pas le nerf de la guerre pour les protagonistes. du moins pour ceux menant les investigations. le maire veut juste sauver son père, sa future femme cherche la gloire et un éventuel Pulitzer, le journaliste d'investigation oeuvrant depuis des décennies pour la vérité le fait en souvenir de son enfance, l'agent du FBI veut venger la mort de l'un de ses collègues, etc. Tous sont blancs et aucun d'eux, à aucun moment, n'agit pour la communauté noire. Leurs actions pour connaître la vérité ne sont guidées que par une histoire ou des intérêts personnels, absolument pas par de quelconques convictions politiques. C'est du moins l'impression qu'ils donnent et c'est plutôt gênant.

Troisième problème, l'écriture (ou la traduction) est d'une grande platitude. C'est simple, il n'y a quasiment que des dialogues entrecoupés de descriptions au ton journalistique. C'est rythmé et bien mené mais littérairement, ça ne vole pas haut. Bien sûr le suspens ne cesse de croître, la tension monte et on se prend au jeu mais ce genre de page-turner d'une redoutable efficacité privilégie la forme au détriment du fond, ce qui est bien dommage. La scène finale, digne d'un film d'action, cherche à en mettre plein la vue mais je l'ai trouvée aussi inutile qu'excessive, pour ne pas dire ridicule.

Pas grand chose à sauver donc, de mon point de vue du moins. Qu'un sujet aussi sensible soit traité à la manière d'un thriller jouant davantage sur la corde du « divertissement » que sur l'aspect social et sociétale me pose un vrai problème. Je me passerai sans regret du second tome.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Maire de Natchez, Mississipi, Penn Cage se retrouve confronté à un terrible problème. Son père, docteur apprécié de toute la communauté, est accusé du meurtre de son ancienne infirmière assistante noire, Violia Turner. Cette affaire pourrait vite être réglée, si Tom Cage ne refusait pas de collaborer avec la justice.
Penn comprend très vite que cette accusation vient de très loin : dans les années 60, le frère de l'infirmière était un militant pour les droits civiques et a disparu du jour au lendemain, sans doute victime du Ku Klux Klan. Henry Sexton, un journaliste local vient lui expliquer que de nombreux meurtres racistes de l'époque sont le fait d'un mouvement appelé « les Aigles bicéphales », émanation du triple K, et que le docteur Tom Cage détiendrait encore des secrets sur eux. D'où l'accusation de meurtre…
Dans un premier temps, nous voyageons entre l'époque contemporaine (2005) et les années 60, mais très vite, ces événements passés sont occultés pour la confrontation directe entre Penn et ses amis d'un côté et les militants racistes d'autre part.
Et là, Greg Iles ne fait pas dans la dentelle. Les gentils sont vraiment très gentils, au point de se reprocher leur moindre défaut. Et surtout ils sont très très courageux. Et bien sûr les méchants sont très très méchants : sadiques, ultra-violents, phallocrates et bien sûr racistes. Et là le roman déborde de testostérone. Les scènes d'action se multiplient à n'en plus finir.
Bref, au fil pages, moins le roman reste crédible, plus la violence gratuite s'accumule et tout cela dure 1200 pages. Sans oublier qu'il ne s'agit que du premier volume d'une trilogie. Malgré le savoir-faire de l'auteur (indéniable), ce roman se perd au fil du récit, préférant l'action et le sensationnel à une approche plus historique sur la lutte des droits civiques dans le Sud des États-Unis. Dommage.
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