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EAN : 9791026215738
864 pages
Librinova (30/01/2018)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Sexo-comédie éducative.
Sexo, plutôt que porno, car l’excitation de sa lecture en sera intellectuelle autant que sexuelle, peut-être…
Comédie aussi, puisque notre héroïne, gentille fille simple, est emportée par son grand cœur et ses acolytes féminines dans des tribulations rocambolesques.
Éducative enfin, le féminisme pro-sexe illustré pour les nul•le•s et les libidineux•ses.
Roman écrit en langue française, bien léchée. L’Éducation sen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je viens de terminer CUL D'ARTICHAUT, et je ne suis pas sûr de bien comprendre le titre.
Après avoir lu le résumé sur Amazon, j'étais quand même perplexe.
Est-ce que ça va être un livre où les quelques lignes « écrites » ne sont là que pour introduire (non, pas de jeu de mots… enfin peut-être un peu…) la prochaine scène de sexe ?
Le prix plus que raisonnable de cet ebook m'a convaincu de tenter l'expérience. Qui vivra verra.

En avant pour la lecture.
Septième page, et première scène hot qui commence. On dirait que mes craintes prennent corps.
Je poursuis quand même ma lecture et petit à petit je rentre dans l'histoire.
Je commence à cerner les personnages, qui au fil de l'histoire se dévoilent, riches et complexes.
Plus j'avance dans les pages, plus je suis capté par le récit.
Ces trois femmes sont attachantes dans leurs diversité et fragilité.
Leur évolution est décrite avec finesse profondeur et humour.
L'humour n'est jamais absent, et l'auteure (désolé, je n'aime pas le mot autrice) le manie avec dextérité. Les scènes de choc des cultures américano/françaises et l'incompréhension parfois d'expressions difficiles à appréhender sont savoureuses.
Toutes les trois changent, s'adaptent aux autres, combattent leurs habitudes et préjugés de départ.
L'évolution demande du temps, mais avance en continu du début à la fin.

Les scènes de sexe sont très présentes, mais je ne les ai pas trouvées répétitives (dans le sens toujours pareilles) ni ennuyantes. Il y a de la variété dans les plaisirs.
Alors bien sûr, on peut ne pas apprécier ça, surtout que ce n'est pas à dose homéopathique, dans ce cas le livre n'est peut-être pas adapté à de tels(lles) lecteurs(trices).
Mais pour celles et ceux qui ne sont pas coincés(ées) du fondement du cynara cardunculus (Cul d'artichaut), laissez vous tenter par ce livre réjouissant (je tiens au « ré » au début du mot).
Huit-cent-soixante-quatre pages de plaisir, dans tous les sens du terme.

L'auteure m'a laissé entendre qu'elle attendait de voir si l'accueil de ce roman était positif pour mettre en chantier la suite. Alors mettez vos critiques, car j'aimerai bien continuer à lire l'histoire de ces demoiselles.

Ah, et ne laissez pas des à priori gâcher le début d'une lecture, comme je l'ai fait.
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C'est peut-être la 1ere fois où je regrette de n'être qu'une lectrice. Car il va falloir que je trouve les mots justes pour vous inciter/pousser à lire ce livre. Je le trouve tout bonnement merveilleux.
Alors oui c'est un livre érotique, axé sur le sexe entre femmes. Il est débridé et généreux dans ces scènes et ces descriptions. Donc pas de surprise, vous savez ce que vous allez lire.
Parfois, vous vous trémousserez sur votre chaise, canapé ou autres, parfois vous sourirez et parfois, vous écarquillerez vos grands yeux...
J'ai aimé ces passages car ils n'étaient pas vulgaires, ni démunis de sens. Ils étaient réalistes car ils sont tout simplement la vie.
Et la base du livre est sur l'échange entre femmes, je te donne, tu me donnes.
Mais ce livre n'est pas que cela, loin de là et ça, une fois que vous l'aurez compris, on ne le lâche plus...
Suivre les 3 personnages centraux, avec leurs frasques, leurs rires, leurs émotions et leurs interrogations m'ont permis de repenser à toutes ma vie d'adultes et pas que...on replonge même dans l'enfance pour y lire des codes de notre éducation.
Alors j'ai subi agréablement une introspection complète de ma vie, avec mon vécu, mes interrogations, mes fantasmes, mes peines et mes joies, mes doutes. Il m'a fait réfléchir à mon passé, mon présent et mon futur.
De plus vous y trouverez une multitude de références, musicales et cinématographiques qui m'ont beaucoup amusé. Je ne sais pas si les plus jeunes les connaitront mais cela les poussera peut-être à les découvrir.
Beaucoup de thèmes forts sont abordés et tout cela dans les simples dialogues entre les personnages...Le viol, l'homophobie…ainsi que certains petits exercices sur la sémantique de mots, bien amusant.
Et j'ai ri, mais vraiment ri et ce n'est pas toujours le cas dans ce "genre" de littérature.
Puis y a la fin, un certain retour des choses peut-être, mais qu'on se prend en pleine tête et là les émotions sont là, belles et intenses.
Pour tout ça, mesdames, lisez ce livre. Mettez de côté vos préjugés, vos freins, vos doutes et lâchez la bride à vos fantasmes, vous en sortirez plus fortes.
Merci à l auteure (autrice) pour ce livre original qui ne laisse absolument pas indifférent.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
¬ Si je suis un bon coup au naturel pourquoi tu m’offres un gode ?
¬ Au naturel ! On dirait que tu parles du thon ! Mais bon, c’est vrai, le sexe c’est comme le thon, c’est bon au naturel. Mais c’est bon aussi à l’huile ou, encore mieux, aux quatre épices.
Elle ne doit pas savoir ce qu’on appelle un ‘’thon’’ en argot français.
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¬ Il paraît que les Inuits ont cinquante noms différents pour parler de la neige dans toutes ses variantes. Chez les lesbiennes, il nous faudrait, peut-être pas cinquante, mais bien une dizaine de mots pour exprimer l’orgasme. On devrait mettre des linguistes sur le coup.
¬ Pour qu’elles sachent ce qu’elles ont à définir, tu pourrais te porter volontaire pour une étude approfondie !
¬ Ou tu pourrais devenir linguiste et continuer à me fréquenter de près…
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Les personnes que j’ai envie de rendre heureuses, ce sont des femmes. C’est ce qui fait de moi une lesbienne. Pas ce que je fais dans un lit. Ou contre un mur. Ni même avec qui je le fais.
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Comment exprimer cette simultanéité ?
Je la gougnotte et, dans le même temps, je la tringle!
C’est un peu lourd, non ?
Grignotringler ? Gougnotroncher ?
Voilà bien deux verbes d’action qui auraient le mérite de la clarté…
Il eût fallu que je les suggérasse aux académiciens.
Maintenant qu’il y a quelques académiciennes, on ne sait jamais, pour leur concéder quelques plaisirs, ils pourraient introduire certains néologismes dans ce dictionnaire si étroit.
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Je commence juste à apprécier la nouveauté, au moment où Kate s’impatiente :
¬ Ça suffit le papillon !
¬ Tu veux que je fasse quoi ? La chauve-souris ? L’autruche ?
¬ Le bélier !
Je ne sais pas si ça rentre dans mes compétences, mais comme c’est ma brebis qui le demande, je vais essayer.
J’ai toujours eu un fort penchant pour les femmes qui savent ce qu’elles veulent.
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C’est con, un cul ! On ne peut pas y faire grand-chose d’autre que rentrer ou sortir. Ou rester dedans. Et encore, difficilement. C’est beaucoup moins distrayant qu’un vagin, qui sait épouser les formes de son invité, l’attirer plus avant, le cajoler, le flatter, le réchauffer, le baigner…
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Me voilà victime d’un rite de possession.
Elle réclame mon corps comme étant le sien, à sa disposition, à sa merci, à son bon plaisir qui, en l’occurrence, serait le mien.
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Le désarroi n’est plus de mise, la tranquillité s’éternise, mais une nouvelle compagne me rejoint cette nuit : l’espérance.
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Elle était bien accrochée à mes épaules et, quand je bascule doucement sur le côté, elle me suit.
On reste liées par notre conjonction de coordination. C’est plus élégant que gode, non ?
Et c’est la même notion, ça assure le lien entre deux entités distinctes et de même nature, nous.
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Pendant que la pluie redouble, je cherche des mots.
Mes mots, où sont-ils passés ?
Où est-ce que je les ai mis ? Quelqu’un est parti avec ?
Ou alors je n’en ai jamais eu, des mots, pour dire l’amour ?
Pour faire l’amour, oui.
Pour le dire, non.
Des mots pour faire l’amour.
Des gestes pour dire l’amour.
(…)
Et je m’interroge : À quel point est-ce que je l’aime ?
Au point d’interrogation ? Non, elle est dépassée, cette phase.
Au point d’exclamation ? Oui, c’est ce que je viens de faire, m’exclamer.
Au point virgule ? J’enchaîne alors, je passe à autre chose. Pas encore.
Aux deux points ? Il faut que je m’explique alors, le pourquoi, le comment…
Aux points de suspension ? Sans doute. Affaire à suivre.
Au point final ? Non. La vie continue. Il y a encore à faire, encore à dire.
Au point de non-retour ? Certainement. C’est ça. Quoi qu’il arrive, je l’aurais aimée.
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¬ Là, maintenant, comme ça, je peux t’avoir, mais je ne te vois plus, tu n’es plus là. Je n’ai que ton cul. Ce n’est pas ça que je veux, ton cul, c’est toi que je veux.
Dit-elle en m’entrant des doigts huileux dans l’anus.
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Je rassemble tout le courage qu’il me reste pour entamer une négociation de la dernière chance :
¬ Tu sais, on est toujours vierge de quelque chose. Je n’ai jamais fait de ski nautique par exemple, tu pourrais m’emmener en faire un de ces jours…
Sentant l’absence de répondant à ce type de suggestion sportive, je tente une autre approche :
¬ Si c’est ton fantasme de me défoncer le cul, c’est bien que ça reste un fantasme. C’est très sain, ça les fantasmes. Mais ce n’est pas toujours très sain de les réaliser.
Mais elle achève mes espoirs de repousser l’issue fatale, en déclarant :
¬ Quand ce sera un souvenir, ce sera encore mieux que quand c’était un fantasme.
Et c’est sur ce dernier substantif qu’elle propulse d’un bon coup son bassin vers le haut.
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Pendant que la pluie redouble, je cherche des mots.
Mes mots, où sont-ils passés ?
Où est-ce que je les ai mis ? Quelqu’un est parti avec ?
Ou alors je n’en ai jamais eu, des mots, pour dire l’amour ?
Pour faire l’amour, oui.
Pour le dire, non.

Des mots pour faire l’amour.
Des gestes pour dire l’amour.
(…)
Et je m’interroge : À quel point est-ce que je l’aime ?

Au point d’interrogation ? Non, elle est dépassée, cette phase.
Au point d’exclamation ? Oui, c’est ce que je viens de faire, m’exclamer.
Au point virgule ? J’enchaîne alors, je passe à autre chose. Pas encore.
Aux deux points ? Il faut que je m’explique alors, le pourquoi, le comment…
Aux points de suspension ? Sans doute. Affaire à suivre.
Au point final ? Non. La vie continue. Il y a encore à faire, encore à dire.
Au point de non-retour ? Certainement. C’est ça. Quoi qu’il arrive, je l’aurais aimée.
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Je commence juste à apprécier la nouveauté, au moment où Kate s’impatiente :
¬ Ça suffit le papillon !
¬ Tu veux que je fasse quoi ? La chauve-souris ? L’autruche ?
¬ Le bélier !
Je ne sais pas si ça rentre dans mes compétences, mais comme c’est ma brebis qui le demande, je vais essayer.
J’ai toujours eu un fort penchant pour les femmes qui savent ce qu’elles veulent.
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Comment exprimer cette simultanéité ?
Je la gougnotte et, dans le même temps, je la tringle!
C’est un peu lourd, non ?
Grignotringler ? Gougnotroncher ?
Voilà bien deux verbes d’action qui auraient le mérite de la clarté…
Il eût fallu que je les suggérasse aux académiciens.
Maintenant qu’il y a quelques académiciennes, on ne sait jamais, pour leur concéder quelques plaisirs, ils pourraient introduire certains néologismes dans ce dictionnaire si étroit.
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