Bande-annonce de Borderline 2 de Joyce Kitten
La tornade Milton a frappé mon existence avec une force spectaculaire. Du brasier qui manimait en entrant à luniversité, il ne reste que des cendres. Dorénavant, je ne peux que constater le désastre quil a laissé dans son sillage.
Toutefois, la partie ne fait que commencer et sil a gagné la première manche, nul doute quil ne se prépare pas à la seconde. Après son dernier coup, jai compris à quel point les cartes étaient truquées. Quà cela ne tienne
Laisse-moi le temps de relever léchine pour récupérer mon jeu et voyons qui de nous deux, cette-fois, possède le meilleur atout.
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D'instinct, j'attire les prédateurs. Mon aura doit matcher à merveille avec les leurs. Quoi de mieux qu'une droguée de l'adrenaline pour compléter un potentiel psychopathe? À la manière d'Harley Quinn, je me jette à corps perdu dans les limbes psychédéliques du Joker.
"C'est trop tard pour toi. Trop tard pour une possible rédemption. Trop tard pour une intervention divine. Ton sort est scellé. Tu serras mienne jusqu'à ce que je décide du contraire......"
Si j’ai besoin de m’éloigner de lui au maximum, c’est parce qu’il me fait peur. Sauf que ce ne sont pas ses actes barbares qui m’effraient le plus. C’est lui. Lui qui a fait surgir un désir phénoménal que je n’ai jamais connu avant lui. Lui qui me fait trembler d’angoisse et d’excitation dans la même minute. Lui qui dégage une aura qui me ferait me damner à tous les saints.
La douleur psychologique est une souffrance sournoise. Elle s’infiltre dans chaque terminaison nerveuse, chaque cellule, chaque particule du corps. Elle s’y accroche, tel un boa compresseur qui écrase les moindres parcelles de bonheur restantes.
Les hommes m’ont tout pris. Mon innocence, ma vertu, mon amour propre. Je me suis battue comme une lionne pour m’en sortir et j’y suis parvenue, non sans y laisser quelques plumes au passage.
« Le paradoxe est complexe, j’en ai conscience, mais si les émotions étaient raisonnées, l’humanité serait bien plus fiable »
Ezrah ne me rend pas « heureuse», loin de là. Non, il me rend vivante, et je préfère mille fois cette sensation au bonheur. Il a initié des jeux qui m'ont redonné le goût du risque, l'envie de combattre. Même s'ils ont été souvent beaucoup trop poussés, je ne peux nier avoir pris bien plus de plaisir que je ne l'aurais dû. L'adrénaline a toujours été une drogue puissante pour moi, et Ezrah est malheureusement mon dealer favori du moment.
Cet homme magnifique, incroyablement attirant, ne peut qu’être la réincarnation du diable. Je n’ai jamais rencontré d’individus plus monstrueux que lui, j’ai pourtant un beau palmarès au compteur. Il hante mon esprit, a réussi à s’infiltrer dans mes pensées. Mon monde tourne maintenant autour de la vie qu’il m’impose. Je ne peux soustraire les images qu’il a insérées dans ma boîte crânienne, gravées sur ma peau.
Je ne vois aucune autre raison qui explique qu'après autant de mois loin de lui, je n'arrive pas à me défaire des lianes qui me ramènent à son souvenir. Dès lors que j'en sectionne une, celle-ci repousse immanquablement, plus forte et plus puissante. J'ignore si je parviendrais à m'extraire de ce joug qui me pèse chaque jour un peu plus.
Pourquoi commettre des meurtres est la seule manière que mon esprit tordu a trouvée pour renaître de ses cendres?