Un homme avait choisi comme épitaphe : "J'ai enfin trouvé une place où me garer."
Les échecs des autres nous soulagent toujours un peu des nôtres.
Il arrive qu'on se quitte tout comme on meurt paisiblement en plein sommeil.
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Ce qui différencie les présidents, c'est le moment où surgit la désillusion.
Cela ressemblait à cette émotion particulière, lorsqu’on se sent immédiatement à sa place dans un lieu que l’on découvre ; ou en connivence parfaite avec une personne qu’on rencontre la première fois. Le présent l’envahit entièrement, chassant le passé et l’avenir, pour laisser place à une hégémonie totale du maintenant.
La relation avec son fils était bien trop épisodique ; parfois, il lui semblait manquer des étapes de son évolution, un peu comme on ne saisirait pas vraiment le sens d’un roman dont on sauterait trop de pages.
C’était finalement assez classique ; il n’est pas rare que les personnes que l’on voit tous les jours soient celles qui nous connaissent le moins.
Aucune obligation morale ne vous impose d'aimer vos parents
Ce qui différencie les présidents, c'est le moment où surgit la désillusion.
Plus que jamais, l’humanité se construisait dans le poison de la comparaison. On vivait sa vie en regardant celle des autres, ce qui ne manquait pas d’accentuer le moindre sentiment d’échec personnel. Il devenait presque inévitable de se sentir inférieur ou misérable. Pas assez beau, pas assez riche, pas assez aimé, pas assez heureux.