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3,67

sur 248 notes
Avis : 4.2/5

Personnages : 4/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5

Une nouvelle fois, un grand merci au site Babelio et sa Masse critique pour m'avoir permis de découvrir une nouvelle auteure à travers ce beau thriller. Il a fallu m'armer de patience avant de le recevoir à cause du COVID, sa lecture n'en a été que plus alléchante !

Dans Cataractes, Sonja Delzongle a dressé de nombreux profils vraiment affûtés. Jan "Kosta" Kostadinovic est le personnage central et on ne peut qu'apprécier son courage de revenir sur ses terres natales après ce qu'il y a vécu. S'il y a laissé son âme, il va tout de même se surpasser et affronter ses tâches sans faillir. Mais ce n'est qu'un homme, avec ses casseroles, ses imperfections, et l'auteure nous ramène vite les pieds sur terre parce qu'elle n'a pas dépeint un héros poli comme un diamant. Si Vladimir Krstic, son ami d'enfance l'ayant engagé, apparaît tôt dans le roman, sa présence se fait assez discrète avant de devenir prépondérante. Accompagnant Kosta dans une grand partie de son aventure, Marija Pavlovic, une journaliste aventurière et taciturne. Rapidement, ils retrouveront un certain "Djol" et son enfant Sacha, vivant dans la montagne et étant totalement coupés de la société... ou presque. J'ai été assez touché par la figure de ce Djol, homme au grand coeur et véritable force de la nature. Dans d'autres rôles moins glorieux, Zlatko Costic, un psychiatre obsédé par la folie au passé trouble, Tanja Horvat, une victime au carnet d'adresses bien fourni et bien sûr, le groupuscule "Les Ombres Noires", des écologiste se faisant de plus en plus virulents, tout en discrétion. 
A mes yeux, cet aspect du livre représente une sacrée masse de travail.

En carte postale, on commence brièvement ce périple par Dubaï avant de partir vers le village de Zavoï, son lac, sa centrale hydroélectrique. le travail de Kosta le conduit à grimper sur le toit de la Serbie, la montagne Midzor, qui alimente en eau la centrale par la source de Babin Zub, un de ses sommets. Les descriptions sont vraiment bien détaillées, rien n'est laissé à l'abandon par l'auteure avide de nous faire découvrir ces différents univers. Certains lecteurs pourront trouver que cela imprime un semblant de lenteur, mais pour ma part, Sonja Delzongle a réalisé ici un travail de titan qui impacte tout le roman en nous emmenant dans son univers.


Si ce livre est classé comme thriller, il faut préciser qu'il ne s'agit pas ici d'une enquête policière avec un côté judiciaire, un autre médico-légal, etc. Pour du suspense, ces données ne sont pas obligatoires.
Le fil rouge est l'enquête de Kosta devant analyser des sources potentiellement contaminées, d'autres questions surviennent rapidement. Que sont devenus les Moines de Temska, soudainement disparus et dont l'église a été remplacée par un hôpital psychiatrique et un sanatorium ? Et leur médecin-chef joue-t-il un rôle majeur ? Quel est l'impact de plantes comme la belladone ou le datura sur un humain ? Et ce syndrome de Cotard est-il dangereux ?
A travers tout ce roman, on y croise des terres et des âmes meurtris par les guerres, et cela va déteindre sur bien des aspects. J'ai trouvé que l'auteure nous présentait la guerre comme un tout, sans prendre parti, décrivant les histoires avec recul.
Un dernier élément à relever quant aux déroulements de Cataractes : un final d'une rare atrocité ! de quoi scotcher plus d'un lecteur.

En reposant ce bouquin, j'ai été comme subjugué par ce final aussi osé, qu'intense, que cruel. Longtemps, ces ultime pages vont hanter mes pensées. Il m'est difficile d'en parler sans tout dévoiler, donc je m'arrête ici.
Comme autres émotions, Cataractes nous soulève par de l'émerveillement, de la curiosité, du dégoût à travers des morts bien épicées.

L'aspect qui m'a le plus dérangé tout au long de ce récit, c'est la syntaxe parfois très alambiquée. C'est un style qu'on apprécie, ou pas.
Toujours est-il que j'ai passé un agréable moment et que je vais sans doute être plus attentif aux sorties littéraires de Sonja Delzongle car Cataractes m'a fait assez bonne impression pour que je vous conseille de le dévorer !
Lien : https://bmds.ch/2020/06/22/c..
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J'ai terminé ce livre avec quelques larmichettes !! Dur et émouvant à la fois. L'auteur nous embarque totalement en Serbie aux côtés de Jan, rescapé d'une catastrophe naturelle pendant son enfance, il va une fois adulte revenir sur les lieux de son enfance.
La centrale a besoin de lui… Vladimir son ami, le contacte et voici Jan qui laisse sa famille à Dubaï pour retrouver les montagnes et le lac…
Les souvenirs remontent mais aussi ses doutes. Depuis son arrivée, une succession de morts rend l'ambiance tout à fait anxiogène. Sans parler de la magla, ce fameux brouillard opaque qui sévit de temps en temps, rendant les déplacements très difficiles.
Un voyage dont je me souviendrai longtemps. L'auteur distille aussi l'histoire de cette région, de ce pays qui a traversé une guerre qui est encore dans toutes les mémoires et qui forcément influence la vie quotidienne des habitants. Les traces et cicatrices laissées sont encore béantes.
Mêlant habilement l'enquête, l'aspect géopolitique, et le contexte économique et environnemental ; l'auteur tel une artiste d'exception jongle avec dextérité et joue avec les nerfs du lecteur. L'angoisse monte au fur et à mesure jusqu'à son paroxysme, c'est prodigieux.
Des personnages très bien décrits, étoffés, on a l'impression de les connaître de les côtoyer.
Les sentiments ne sont pas en reste dans ce livre, l'amitié, l'amour et la haine se succèdent au fur et à mesure de l'évolution de cette intrigue. Une enquête difficile, dans un milieu qui peut paraître hostile, de multiples suspects… Surtout quand Jan veut savoir tout ce qui produit dans sa région pendant son absence… Il n'est pas au bout de ses surprises.
Un excellent moment de lecture, j'appréciais déjà tous les autres livres de l'auteur et celui-ci ne fait pas exception. L'Humain est toujours au premier plan en parallèle à la Nature.

Lien : https://www.facebook.com/les..
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Sentiment assez mitigé pour cette lecture.

Oh la base est plutôt bonne, on a une intrigue de fond solide, une ambiance bien particulière, et une bonne dose de psychiatrie, comme je peux l'apprécier.

Mais finalement, c'est un peu trop, l'auteur veut nous mener sur trop de chemins différents, et finalement, on s'y perd, l'intrigue finit par perdre sa vraisemblance tout semble gros et exagéré. Des rebondissements à la fois peu surprenants et peu crédibles et des personnages plutôt incohérents.

Quant à la fin, qui aurait pourtant pu être marquante, en plus d'être relativement frustrante, elle arrive comme un cheveu sur la soupe. Elle n'a pas plus de sens que le reste.
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De 1991 à 2001 de terribles conflits ont ravagé les Balkans. Les guerres de l'ex-Yougoslavie ont mis dos à dos les peuples, tués des milliers de personnes et au terme de dix longues années de souffrance ont fait émergé six nouvelles Républiques.
Aujourd'hui les souvenirs sont toujours là, douloureux, profondément ancrés même dans les montagnes au coeur de cette superbe nature et c'est là en Serbie que se déroule "cataractes".
C'est le cinquième polar de SONJA DELZONGLE( que je suis depuis le premier) elle est franco-serbe, et elle a choisi cette fois ci de parler de ce pays dont la culture lui est familière.


"Cataractes" commence sur un glissement de terrain qui engloutit tout un village des Balkans sous la boue faisant de nombreuses victimes et un rare survivant, un enfant de trois ans Jan Kosta, traumatisé, et qui adulte va garder ce lien ambiguë avec l'eau qui a failli l'emporter puisqu'il devient hydrogéologue à Dubaï.

Un jour un de ses amis Vladimir, vient le chercher pour lui demander de venir en urgence à cause d'une centrale nucléaire qui menace l'équilibre de la nature.Cela va être les retrouvailles de ces deux êtres blessés par la vie, Jan Kosta qui fait toujours des cauchemars de ce qu'il a vécu à 3 ans, et Vladimir qui a fait la guerre dont il est sorti totalement brisé. Cela va être les retrouvailles de ces deux êtres blessés par la vie, Jan Kosta qui fait toujours des cauchemars de ce qu'il a vécu à 3 ans, et Vladimir qui a fait la guerre dont il est sorti totalement brisé.


Kosta revient donc au pays et il est chargé d'évaluer une centrale nucléaire en défaillance et surtout après un empoisonnement de l'eau qui a donné des hallucinations à tous ceux qui en buvait. Il décide de partir à la source de cette eau originelle en compagnie d'une journaliste.

Ce polar a pour thème central la question de l'eau, de l'eau potable, un enjeu majeur de ces prochaines années.
J'aime SONJA DELZONGLE pour la dimension écologique qui traverse ses romans
Et j'ai aussi aimé "cataractes" pour le double sens inhérent au titre car la cataracte est une cascade mais c'est aussi une maladie de l'oeil, un trouble de la vision qui peut générer une perte de la vue.
SONJA DELZONGLE provoque toujours chez moi un questionnement. Est on aveuglé par le monde qui nous entoure ? ou bien sommes nous conscient de cette terre que nous abîmons ?

J'ai lu avec plaisir ce dernier polar de SONJA DELZONGLE que je continuerais de suivre.

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Jan Kostadinovic a perdu toute sa famille lors d'un glissement de terrain qui a englouti le village de Zavoï, dans les Balkans. Trente ans plus tard, il est devenu hydrogéologue et vit à Dubaï avec sa femme et sa fille. Il est resté traumatisé par la catastrophe et n'a jamais remis les pieds dans sa région d'origine, jusqu'au jour où son ami Vladimir Krstic, directeur de la centrale hydraulique construite sur l'emplacement de l'ancien village, l'appelle à l'aide : la centrale révèle des failles et l'ingénieur craint que le terrain instable ne la détruise. Jan doit donc se rendre sur les lieux pour explorer les sources en profondeur, accompagnée de Marija Pavlovic, une journaliste amie de Vladimir qui s'intéresse au phénomène. Mais leur exploration leur fait faire des rencontres inattendues et dangereuses, tandis qu'à la centrale, des meurtres se produisent…

Un bon thriller, un vrai, dans lequel Sonja Delzongle manie le suspense avec un art consommé. D'origine slave elle-même, elle a donné à son roman une dimension historique, celle de l'héritage douloureux de la guerre fratricide de l'ex Yougoslavie à laquelle bon nombre des personnages ont pris part, Serbes ou Croates. Les blessures ne sont pas encore cicatrisées. A ces stigmates s'ajoutent les légendes locales, celle de la source de Babin Zub et de son gardien, et celle du village fantôme qui surgit des brumes du lac, les soirs de pleine lune. le climat, dans le printemps tardif des Balkans, est angoissant à souhait, d'autant plus que l'auteur, comme dans son précédent opus Boréal, n'épargne rien à son protagoniste, qui doit tout à la fois lutter contre le traumatisme de son enfance, les croyances populaires dont il est malgré lui imprégné, des adversaires inattendus et redoutables, d'innombrables accidents, chutes et blessures sont il ressort quasiment indemne. Un bémol cependant pour les dernières pages, qui viennent clore de façon dramatique un récit qui n'en avait pas besoin.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Tout d'abord, pour le lecteur hésitant sur la compréhension du titre "Cataractes" au pluriel, cela n'a rien à voir avec une maladie de l'oeil.
Ici l'auteure nous parle des cataractes, qui sont de violentes chutes d'eau.

La description très précise de l'auteure sur sa terre - la Serbie- est magnifique, harmonieuse et très rude à la fois.
A l'occasion d'un salon du livre policier, début mai dans les Alpes-Maritimes, j'ai rencontré et écouté Sonja Delzongle s'exprimait sur cet ouvrage.
On percevait une très grande et réelle sensibilité à l'évocation d'un voyage qu'elle avait fait dans ces montagnes et ce pays au coeur de son roman, et c'était très émouvant.
L'auteure, et c'est à souligner, reste très abordable et naturelle. Un plaisir.

Kosta, son personnage principal ne pourra jamais oublier jusqu'au point final de l'histoire, qui a été un véritable choc pour moi, ses racines très (trop) profondes pour sa terre natale.
Rebondissements captivants, violents et insoupçonnables, quasi à chaque page.
On poursuit avec une intense avidité la lecture, car tout se succède et s'entremêle à une allure effrénée.
Moines disparus, psychiatre taré, personnages troublants, inquiétants et très tourmentés, eau contaminée, barrage qui menace de céder, brouillard opaque et malfaisant, crimes atroces et tortueux inexpliqués etc...

J'avais lu l'un de ces précédents livres : Quand la Neige Danse" que j'avais beaucoup apprécié, mais celui ci est encore un cran au-dessus ! Parfait.
Bravo et merci Sonja Desjongles de nous faire passer de si bons moments de lecture.




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Jan Kosta est un miraculé. A trois ans, il échappe à la mort grâce à son chien alors que la majorité de son village a péri sous les coulées de boue.
Devenu hydrogéologue, Jan reçoit un coup de fil alarmé de son ami ingénieur Vladimir. La centrale construite sur les lieux de son enfance est fragile, certaines personnes aux alentours se comportent bizarrement. Jan devra effectuer des prélèvements pour déterminer que l'eau de la source n'est pas empoisonnée.

Les premières pages mettent les pieds dans le plat. C'est accrocheur, c'est prenant, on entre dans le vif du sujet et c'est fini, l'auteure nous a pris dans ses mailles. Tout commence avec Jan trois ans qui aura la vie sauve dans cette catastrophe. On s'attache à ce petit garçon qui vit une situation dramatique. On veut rester avec lui. Et ensuite, on enchaîne dans le présent. le retour aux sources ne se fait pas dans le calme. En plus de la situation qui semble au bord de la rupture, Jan doit faire face à ses cauchemars et revivre son passé. L'ambiance est pesante. En plus du climat qui amène souvent un brouillard presque fantomatique, les légendes autour du village englouti contribuent au mystère et à l'angoisse.

Il y a deux enquêtes, peut-être liées, ou pas. Celle de la centrale et celle des moines disparus. Des moines qui ont accueillis Jan et qu'il ne peut se résoudre à laisser tomber dans l'oubli. Que leur est-il arrivé ? Comment une vingtaine de moines peuvent disparaître sans laisser de traces ?

J'ai aimé cette immersion dans les Balkans. J'aime voyager à travers mes lectures, mais je n'ai que très peu lu sur cette région. le passé mouvementé est forcément abordé, sans pour autant prendre de la place, et donne envie de se renseigner un peu plus sur l'histoire de la région. Les lieux sont magnifiquement décrits. On est en pleine nature, mais on est oppressé, comme si les lieux reflétaient la situation provoquée par les hommes. Je découvre ici une très belle plume, je ne m'arrêterais pas en si bon chemin.
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Grosse indigestion à la lecture ce ce roman, dont les invraisemblances, les coups de théâtre ont declanché chez moi quelques rires nerveux.
C'est curieux, cela fait plusieurs emprunts à la bibliothèque où la folie, la schizophrénie, les personnalités multiples, ont la part belle.
C'est grave docteur ?
Dans le présent ouvrage, il faut rajouter l'écoterrorisme dont les adeptes radicaux ne sont pas les moins dérangés...
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Un voyage en Serbie, le monastère de Temska, le Migdor, la région du Pirot...un barrage, des événements liés au passé, une histoire qui laisse bien des surprises au lecteur !
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Premier roman que je lis de Sonja Delzongle avec "cataractes" qui se déroule dans les montagnes Serbes.
Jan Kosta est appelé à la rescousse par son ami d'enfance Vladimir, adjoint d'un barrage qui présente des fissures inquiétantes. Pour ça il est accompagné par une journaliste Marija, et part faire des prélèvements au point de départ de la source. Mais plusieurs morts sont retrouvés dans le même temps.
Les personnages sont très intrigants, et j'ai beaucoup aimé Jan, qui a un passé dramatique sur les lieux. J'ai été bluffée par certains aspects de personnages que je n'avais pas imaginé.
A certains moments j'ai trouvé des longueurs et ce roman aurait pu faire 100 pages de moins et être tout aussi intéressant.
La fin est parfaite, je ne m'attendais pas du tout à ça.

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