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EAN : 9782253056201
248 pages
Le Livre de Poche (01/03/1991)
3.54/5   24 notes
Résumé :

" Telle fut ma folie que, sur la route morne, à chaque créature rencontrée, j'ai demandé non le divertissement, non quelque exaltation dont l'amour essayé eût pu me faire tangent, mais l'absolu. L'absolu ? Je me perdais. Fallait-il m'accuser d'orgueil ou dire au contraire pour ma défense que je cherchais dans les êtres la révélation d'une âme universelle ? Hélas ! à peine de temps en temps, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas aimé. Peut-être à cause des équations de l'amour qui ne m'ont pas plus touché que ça ou parce que je n'ai jamais été fort en maths. Peut-être à cause du romantisme qui me semble venu d'une autre époque que la mienne. Ou peut-être à cause de moi, tout simplement. L'auteur a une belle plume pour décrire les choses de l'amour mais à aucun moment je ne suis rentré dans ce petit livre, il m'a laissé indifférent et c'est bien le pire que je puisse souhaiter à un livre.
Les quelques poésies après le roman m'ont un peu plus intéressé mais elles n'étaient pas suffisamment nombreuses pour faire remonter ma note.
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"Né révolté comme d'autres naissent avec les yeux bleus" (Soupault), René Crevel, écrivain français méconnu, né à Paris le 10 août 1900, s'est donné la mort le 18 juin 1935 en cette même ville…
" Personne n'a été aussi souvent ' crevé ', personne n'est autant ' rené ' à la vie […]. Il [se] rendait crevé [au sanatorium] pour réapparaître renaissant, florissant, neuf, luisant et euphorique […]. Mais cela durait peu. La frénésie de l'autodestruction le reprenait vite et il recommençait à s'angoisser, à refumer l'opium, à se battre contre d'insolubles problèmes idéologiques, oraux, esthétiques et sentimentaux, s'adonnant sans mesure à l'insomnie et aux larmes jusqu'à en crever. Alors il se regardait comme un obsédé dans tous les miroirs pour maniaques-impulsifs du Paris déprimant et proustien de ce temps-là […]. On l'envoyait dans un sanatorium […], de nouveau René renaissait. " Dali.
"Il était saintement irréligieux, généreusement satirique, tendrement violent". (Cassou).
Cité parfois pour ses poèmes, pourtant rares, ignoré comme romancier, pourtant flamboyant, son oeuvre peu lue, imbibée de poésie et de désespérance, est d'une lucidité cyniquement drôle et parfaitement tragique. A re-découvrir pour la beauté et la grâce de l'écriture de "cet archange noir" (Clerval).
Voir aussi http://id.erudit.org/iderudit/20837ac

Lien : http://www.reseau-colibris.fr
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En gros ça parle de :
Ben... D'un gars qui s'isole dans une chambre. Ça c'est sur. Après...
Mon avis à moi que j'ai :
C'est rare que je quitte un livre avant la fin mais là j'ai pas le temps alors j'ai lâché à 50 pages. Je comprends les mots, je comprends les phrases mais je ne comprends rien au lien des phrases entre elles. Là j'avoue ça me dépasse... Bon ok il est dans sa chambre seul et il repense à sa vie... en avouant à brule pourpoint qu'il se touche et est pedé. Ok mais bon, je ne suis peut être pas assez pédé et poète moi même pour bien comprendre, faut croire...

Lien : http://yannfrat.com/blog/?p=..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Seule la mort, en pétrifiant les plus chers visages permet de croire définitive leur expression et définitif aussi le sentiment qui en naît au plus secret de nous. Quant à ces affirmations que le mouvement sans cesse renouvelle, chacune est de quelque vérité, mais que le temps limite et qu'on ne saurait confondre avec la vérité.
Ainsi la minute actuelle fait un mensonge d'une franchise antérieure.
Mais cesse la vie, et toutes les ficelles se cassent. les pantins renoncent aux subterfuges de l'agitation, à l'épilepsie simulatrice. Les édifices conventionnels s'effondrent sous leur étais de mensonge et alors, même si nous pleurons la catastrophe et croyons que le malheur va reculer encore certaines bornes, à contempler la débâcle où se trouve englouti ce à quoi nous devions le plus grand, parce que le plus sûr, bonheur, nous ne tardons guère à penser que mieux vaut tout de même qu'il en soit ainsi (...)
Incapables de vire sans l'arrière-goût du doute, lorsque nous est ravie la créature qui pour nous fut le plus près d'incarner la perfection, nous sommes heureux qu'elle n'ait eu ni le temps ni l'occasion de sortir du cercle idéal où l'exigence de notre amour prétendait circonscrire son humanité diffuse; c'est pourquoi devant son cercueil nous cédons moins au regret qu'à l'exaltation déchirante, mais exaltation tout de même, de penser qu'une revanche nous fut donnée, et que si elle ne se poursuit point, c'est que la condition humaine seule empêche qu'elle s'accomplisse en durée, mais non la faiblesse de celui à qui nous le dûmes.
Et puis, la magnificence d'un corps débarassé de la vie et que nos mains colorées, chaudes mais faibles, n'osent toucher est déjà, semble-t-il, d'un monde où commence le vrai et son règne insensible, puisque le sensible auquel nous devons de nous renouveler, c'est-à-dire de nous nier et renier sans cesse, ne saurait tolérer rien de définitif.
Nos amours, nos haines, nos essais les plus passionnés?
Des reflets sur l'eau et nous avons appris, pour notre malheur, notre honte, que l'eau est sans couleur, sans saveur, sans odeur.
Condamnés à ne pas savoir si nous serons quelque jour délimitéss, caméléons de formes et de couleurs, lorsque cerains reflets sur l'eau séduisent, parce qu'en dépit du désir que nous en avons, nous ne parvenons pas à les fixer et parce que, malgré tout, nous aovns décidé de les croires réels, pour justifier l'abus de pouvoir, nous essayons de fabriquer une vérité de l'insaisissable.
Le mouvement continue à déformer objets et êtres autour de nous et les déforme si bien que nous ne les reconnaissons pas. Néanmoins nous parlons de vérité. (...) Et ce sont es bouquets combinés. Nous assemblons, pauvres fleurs, les suppositions qui nous ont paru propres à distraire, un temps, les moins frivoles. Le tout se fane vite. L'ère des divertissements ne peut durer.
Rien ne prévaut contre cette angoisse dont est pétrie notre chair même et qui, nous désséchant d'une soif de vérité, doucement nous pousse au pays des miroirs absolus : la mort.
Aucun effort ne s'opposera jamais à l'élant mystérieux qui n'est pas l'élan vital, mais sons merveilleux contraire, l'élan mortel.
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Donc, certain orgueil persuadé de son pouvoir de décider, et me déclarant apte à tirer parti du bien et du mal, du beau et du laid, et me donnant aussi la méfiance de tous les systèmes — Tzara, vous aviez raison et l’absence de systèmes est encore un système — en un même instant et sans les concilier jamais, assemble scrupules et cynismes.
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I. DU TEMPS DES AUTRES





On dîne tôt et vite dans les petits hôtels de montagne.

J’étais seul à table.

Me voici seul dans ma chambre.

Seul.

Cette aventure, je l’ai si fort et si longtemps désirée que j’ai souvent douté qu’elle pût être jamais. Or ce soir, mon souhait enfin réalisé, je me trouve disponible à moi-même. Aucun pont ne me conduit aux autres. Des plus et des mieux aimés je n’ai pour tout souvenir qu’une fleur, une photo.

La fleur, une rose, achève de se faner dans le verre à dents.

Hier, à la même heure, elle s’épanouissait à mon manteau. La boutonnière était assez haute pour qu’elle surprît mon visage dès qu’à peine il se penchait. Mais chaque fois, ma peau de fin d’après-midi, avant de s’étonner d’une douceur végétale, avait des réminiscences d’œillet. Tout un hiver, tout un printemps, n’avais-je pas voulu confondre avec le bonheur ces pétales aux bords déchiquetés, sur la sagesse nocturne d’une soie figée en revers ?

Tout un hiver, tout un printemps. Hier.

Dans une gare, les yeux fermés, une fleur condamne à croire encore aux tapis, aux épaules nues, aux perles.

Alors je n’ose plus espérer que soit possible la solitude.

C’est elle, pourtant, qui fut tout mon désir dans les théâtres où le rouge du velours, sur les fauteuils, depuis des mois, me semblait la couleur même de l’ennui. Elle seule, dont

j’allais en quête par les rues, lorsque les maisons, à la fin du jour, illuminaient, pour de nouvelles tentations, leurs chemises de pierre d’une tunique compliquée jusqu’à l’irréel.

J’entrais encore dans les endroits où l’on danse, où l’on boit, goulu d’alcool, de jazz, de tout ce qui soûle, et me soûlais indifférent à ce que j’entendais, dansais, buvais, mais heureux d’entendre, de danser, de boire, pour oublier les autres qui m’avaient limité mais ne m’avaient pas secouru.

Oui, je me rappelle. Deux heures, le matin. Le bar est minuscule. Il y fait bien chaud. La porte s’ouvre. Vive la fraîcheur. On me dit bonjour. Une main flatte mon épaule. Je

suis heureux, non de la voix, non de la main, mais l’air est si doux qui vient me surprendre.

Je dis bonjour à la fraîcheur, sans avoir nul besoin des mots dont les créatures humaines se servent pour leurs salutations. Hélas ! il n’y a pas que la fraîcheur qui ait profité de la porte. J’avais oublié mes semblables. Une créature humaine s’efforce de me les rappeler. On insiste, on m’embrasse. Il faut rendre politesse par politesse : voici que recommencent les simulacres ; « Bonjour, esprit habillé d’un corps », j’aime cette formule, la répète. L’esprit c’est bien cela, je voudrais me recomposer une pureté de joueur d’échecs, ne pas renoncer au bonheur mais vivre, agir, jouir avec des pensées. Il n’y a pas de contact humain qui m’ait jamais empêché de me sentir seul. Alors à quoi bon me salir ? Finies les joies ( ?) de la chair.

Une troisième fois je répète : « Bonjour, esprit habillé d’un corps », et donne ainsi la mesure d’une nouvelle confiance à qui vient d’entrer.

Hélas ! le malheur veut que je sois tout juste en présence d’un corps qui se croit habillé avec esprit.

On rit, je me fâche, marque quelle opposition existe entre l’autre et moi : « Mon esprit s’habille avec un corps, et toi ton corps prétend s’habiller avec esprit. » Je prévois la gifle, la pare, la reçois tout de même. Bonjour. Bonsoir. Je vais regarder comment se lève le soleil au bois de Boulogne.

J’ai marché. L’aube accrochait aux arbres des lambeaux d’innocence. Un petit bateau achevait de se rouiller, abandonné des hommes. Heureux de l’être. Seul comme moi. Seul. Illusion encore. Il paraît que l’autre m’avait suivi. J’entends sa voix : « Tu vois, ce yacht, c’est celui de l’actrice qui se noya dans le Rhin. » Oui, je me rappelle. Se rappeler. Encore, toujours. Mon professeur de philosophie avait donc raison qui prétendait que le présent n’existe pas. Mais là n’est pas la question. Un yacht est abandonné sur la Seine. Qui oserait l’habiter depuis qu’une actrice s’en précipita pour se noyer dans le Rhin, une nuit d’orgie ?
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e suis devenu un homme, et la dame au cou nu n’est plus la dame au cou nu.

Et maintenant c’est un petit matin au bois de Boulogne.

Des tramways, pour m’obliger à croire que le jour recommence, exagèrent leurs cris, leur maquillage jaune. Affirmation d’une banlieue qui cligne de l’œil, et n’offre rien qui me touche, je me rappelle qu’un philosophe a constaté : « Mourir, c’est se désintéresser. »

à peine tangent au monde, pourquoi ne m’est-il pas permis de tomber tout de suite en poussière, ici, à deux kilomètres de la porte Maillot ?

Mais puisque Dieu le Père ne veut pas de moi dans son Paradis, tout comme hier, il va falloir user encore des objets, des créatures terrestres. Aujourd’hui, je ne suis pourtant pas disposé à faire des avances.

Heureusement qu’il y a l’autre pour me sauver.

L’autre trouve que la contemplation a trop longtemps duré.

J’entends : il faut rentrer.

C’est vrai, l’aube porte à l’amour.

Allons-y.

Chez moi, je touche à ce corps, comme j’ai déjà eu l’honneur de toucher à quelques autres, avec la seule volonté de me débarrasser des plus précis de mes désirs, sans l’espoir d’en satisfaire aucun, ni le goût de les prolonger.

Ainsi, bien qu’un temps je me sois condamné aux détours, j’ai, à dire le vrai, toujours eu honte de ces zigzags qui ne conduisent point l’homme à quelque exaltation (comme il me semble aujourd’hui que la solitude y peut, y doit mener) mais le laissent en plein brouillard, au milieu des autres dont il ne sait prendre aucune joie.

Ainsi le cri, par hasard échappé à la bouche qui va sur toute ma peau nue, le cri « tue-moi » lorsqu’il répond à ma prière non avouée par pudeur, est pour mon triste secret à la fois réconfort et exaltation, car la volonté d’agir exercée contre un simple sexe, le côté pile ou face d’un individu, tout entier vêtu ou dévêtu, visible ou figuré, une masse, un peuple, ne m’a jamais paru naître que du besoin d’évasion.

Et certes si la science offrait un moyen de se tuer sinon agréablement, du moins proprement et sûrement, sans doute n’aurais-je point essayé de l’amour non plus que de ces départs dont le dernier me vaut cette méditation, ce soir sur la montagne.

Or aujourd’hui ce n’est plus de moi que je prétends m’échapper, mais des autres au travers desquels j’avais commencé par vouloir me perdre. Mes amis, mes ennemis, je leur dois la plus cruelle des hantises : leurs yeux, les miens, liquides aux densités différentes qui se superposent et jamais ne se peuvent pénétrer vraiment, se mélanger. Leurs yeux, j’ai accepté de les aimer, orgueilleux et naïf à la fois, car je voulais m’y découvrir en transparence, et puis, si longtemps je les avais désirés, avec la certitude qu’ils me vengeraient du mystère insuffisant des glaces de mon enfance. Il s’agissait de me noyer, Narcisse. Au long des murs, une rivière figée n’avait pas voulu de moi. Boulangerie, annonçaient des lettres d’or et, sur le miroir, une gerbe s’éparpillait. Le fleuve vertical des boutiques n’avait emporté ni les brins de paille ni les brins de rêve.

Aussi, dès lors, avais-je résolu de mettre ma joie et ma peine ailleurs qu’en moi-même, mais telle fut ma folie que, sur la route morne, à chaque créature rencontrée, j’ai demandé non le divertissement, non quelque exaltation dont l’amour essayé eût pu me faire tangent, mais l’absolu.

L’absolu ? Je me perdais. Fallait-il m’accuser d’orgueil ou dire au contraire pour ma défense que je cherchais dans les êtres la révélation d’une âme universelle ? Hélas ! à peine de temps en temps, pouvais-je à nouveau découvrir ce petit tas d’os, de papilles à jouir, d’idées confuses et de sentiments clairs qui portaient mon nom.

Lacs de déceptions que j’avais crus miroirs, comment aimer encore les yeux étrangers ?

Or un jour, ce que je vis en transparence, et dans mes yeux cette fois, ce fut leurs yeux, les yeux des autres. Les autres dont je ne pouvais croire qu’ils existassent et qui pourtant triomphaient de moi.

Dès lors, comment ne pas souhaiter la minute où, libre de toute pensée, il me serait possible de me débarrasser du souvenir même ?

D’où les besognes du jour et les jeux de la nuit.

Hélas ! mosaïque de simulacres qui ne saurait tenir, les actes de la vie courante, si habile et si sûre en pût au premier regard sembler la combinaison, se disloquaient pour laisser voir le mal originel.

Et ce furent de douloureuses surprises dans les travaux et les fêtes.
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C’était, je crois, durant l’été 1911.

1911. L’année de ma première communion. « Une nuit d’orgie », répétait la cuisinière commentant le suicide qui d’ailleurs était peut-être un assassinat. Dans mes rêves, orgie rimait avec hostie. Pourquoi offrait-on à mon amour des créatures coupables ou malheureuses ? Je voulais que fussent maudits les fleuves, les canaux par lesquels on avait ramené jusqu’au pont de Suresnes cette péniche, la dernière maison humaine d’une femme que mon enfance, sur la foi des programmes, et de L’Illustration, croyait heureuse. « C’est une reine de notre Paris », se plaisait à répéter une amie de ma mère qui aimait la pompe.

Se sentit-elle donc, elle aussi, abominablement libre dans sa solitude au milieu des autres puisque sans souci des invités, un soir d’ivresse, c’est-à-dire de courage, elle se précipita dans l’eau du fleuve ?

Fée aux plumes amazones, qui régnâtes sur l’âge des robes-culottes, je nie la présence de l’autre pour vous dédier ma solitude, sur ce pont, à l’orée du bois de Boulogne, à l’aube d’un jour de juin.

Je vous ai bien aimée. Vous et la dame au cou nu.

Je vous aime encore, mais il faut l’avouer, j’ai mieux aimé la dame au cou nu.

Durant mon enfance les femmes ne montraient leur gorge que pour aller au bal. Dans la première moitié de l’année 1914, une citoyenne de Genève m’annonça les cataclysmes qui devaient assourdir mon adolescence à cause de l’échancrure des corsages sur la Côte d’Azur. Comme elle portait toujours une guimpe hermétique de soie noire, son pays demeura en marge de toute catastrophe.

La dame au cou nu devança de plusieurs années les élégantes de 1914. Aussi eut-elle mauvaise réputation. Elle était la femme la plus célèbre du monde ; on l’accusait d’avoir tué son mari, sa mère, et, pour elle, nous achetions les journaux en cachette.

à vrai dire, de toute cette affaire aux yeux de mes camarades qui commençaient à négliger les collections de timbre pour la géographie des corps, le plus intéressant était le nom du jeune valet de chambre qui ne surprenait pas moins qu’un gros mot lancé en public, et vengeait, par son triomphe étalé, les écoliers de leurs recherches clandestines et souvent infructueuses dans le Larousse en sept volumes, les hebdomadaires grivois et les chansons d’un sou avec leurs femmes nues, aux visages, poitrines et mollets baveux d’une encre d’imprimerie jamais sèche.

Pour moi, ce Rémy, en dépit de son patronyme, ne m’intéressait guère. Il valait ni plus ni moins que n’importe lequel des Couillard, dont au reste il continuait fièrement la lignée, petit gars avantageux, à la première page des journaux.

J’aimais la dame au cou nu et je l’aimais parce qu’elle était la dame au cou nu. Je m’accordais fort bien de cette passion, la croyais absolue et circonscrite par le seul argument que je m’en donnais, ignorant des principes de la relativité, cette gloire des sciences, joie des réunions mondaines, supplice des cœurs.
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