Il existe de très nombreux livres qui nous font revivre les drames de la guerre, certes, mais celui-ci a le mérite de nous rappeler qu'il y a eu les mêmes drames humains chez les Allemands. Mais alors, puisque le thème du roman est parfaitement justifié, pourquoi l'auteur se cacherait-t-il comme il semble le faire ? J'ajoute un complément à sa biographie, avec les questions que je me pose après la lecture de ce roman dont j'aurais aimé mieux connaître son auteur.
Le lecture de la 1ère partie de "
L'adieu à la femme sauvage" ne peut pas laisser indifférent. Pour avoir fait aussi fort en matière d'écriture, je me demande s'il ne serait pas, personnellement concerné par le bombardement de Dresde, lui-même ou quelqu'un de son entourage. Si l'on en croit sa date de naissance, il était enfant à l'époque, ce qui expliquerait qu'il ait pu, dans ce roman, nous faire vivre ce bombardement avec autant de force, à travers le regard, si juste, d'une fillette guère plus âgée que lui à l'époque. le lecteur vit ce bombardement, comme s'il y était, autant la nuit que la journée du lendemain puisque, les faits historiques étant respectés jusque dans les moindres détails, entre autres, les avions alliés ont pu survoler la ville le lendemain, en plein jour ( Dresde n'ayant aucun intérêt militaire n'était pas protégée ) pour "finir le travail" en tirant sur tout ce qui bougeait encore ( donc uniquement des civils, précision utile ). Ce n'est pas dévoiler l'intrigue que d'écrire que son héroïne a pu s'échapper du spectacle de cirque ( réalité historique respectée : la direction du cirque avait cru protéger les spectateurs, donc surtout des enfants et des familles, en les empêchant de s'échapper ) et que, le lendemain, elle a été "manquée" par un tir d'un avion américain. S'il en avait été autrement, il n'y aurait pas de roman. C'est ainsi qu'il peut y avoir une 2ème partie qui nous conduit, avec la petite héroïne et sa mère, dans les montagnes bavaroises, pour le récit moins intense et faisant moins référence aux faits historiques, d'une enfant prête à tout supporter pour "réveiller" sa mère de l'état dans lequel le traumatisme du bombardement l'a plongée. La 3ème partie nous conduit, toujours avec ces 2 personnages, pour y vivre avec elles, le soulèvement et la libération de Prague. Oui mais là, je suis tout à fait intrigué. Aucun récit, qu'il émane d'historiens, des Praguois, des Américains ou des Russes, ne retrace ces évènements de Prague comme les écrit
Henri COULONGES. Que doit-on en conclure ? Que, pour cette partie, il a modifié les faits historiques, pour que le roman ait la fin qu'il avait choisie ? Ou bien, est-il très bien placé pour être au courant des faits tels qu'ils se sont déroulés, parce que, en faisant la synthèse de tout ce que j'ai pu lire sur le sujet à la suite de ce roman, il semble bien que tous les protagonistes, Allemands, Praguois, Américains et Russes, aient de bonnes raisons de ne pas être fiers de leurs rôles respectifs. Je ne suis vraiment pas historien, mais je sais lire, et je pense qu'on peut justifier le récit d'
Henri COULONGES en quelques lignes : il semble bien que l'armée VLASSOV avait, effectivement, libéré Prague en obtenant un cessez-le-feu de la part des Allemands encore présents, ce qui n'arrangeait les affaires de personne puisque, d'après les accords internationaux, l'important n'était pas de libérer Prague, mais de permettre aux Russes d'y entrer en espérant ne plus en partir ( les Américains étaient tout proches, sans intervenir ). Les Allemands auraient donc reçu l'ordre de reprendre le combat ( mais, ordre de qui ??? ) jusqu'à l'arrivée des Russes, ce qui aurait déchaîné une véritable "chasse à l'Allemand" de la part des Praguois, justifiant donc la fin du roman comme conforme à
L Histoire, mais il s'agirait là d'exactions qu'on ne trouve pas décrits ailleurs. Une telle écriture de la vérité ne justifierait-elle pas que son auteur reste caché, inconnu, malgré son talent d'écriture ?