Chaque année, j'attends avec impatience le nouveau roman de
Sandrine Collette. Il en est certains que je n'ai pas encore eu le temps de lire, mais ça, c'est un problème inhérent à ceux ou celles qui veulent lire plus que ce que le temps peuvent leur accorder.
Tous les romans que j'ai lu de cette auteure m'ont emportés ailleurs, certains dans des profondeurs telles que j'ai eu du mal à m'en remettre, à reprendre pied après ma lecture tant j'étais encore sous le coup des émotions fortes.
Les critiques étaient favorables pour son dernier roman, les copinautes de blog l'ont plébiscité, c'est donc l'esprit totalement heureux que j'ai ouvert ce roman.
J'entends votre silence… Ceux et celles qui me connaissent sentent déjà arriver le fameux « Mais » qui va aiguiller cette chronique vers une déception… Bien que le mot « déception » soit peut-être à expliquer parce que je ne suis pas déçue de l'auteure, elle ne me doit rien, elle écrit avant tout pour elle, comme bien des écrivains.
Ma déception est pour le fait que je suis passé à côté de ce roman introspectif qui parle de la reconstruction d'une femme (Clémence) après une relation toxique de 3 ans avec un espèce de prédateur pervers narcissique, manipulateur (Thomas), bref, le genre de mec qu'on a envie de lâcher dans une forêt et de lui envoyer les chasseurs à son cul.
Ce roman ne comporte pas d'intrigue à vraiment parler, sauf si on considère que la nouvelle adresse de Clémence doit rester un secret afin que son enfoiré de mec qui lui a fait couper tous les ponts avec ses amis, sa famille, ne la retrouve jamais.
Si je n'ai pas réussi à m'attacher à Clémence (ne me demandez pas pourquoi, je n'arrive pas moi-même à trouver ce qu'il lui a manqué dans son portrait pour que j'aie envie de l'apprécier), j'ai trouvé que l'auteure arrivait à trouver les bons mots pour décrire ce qu'il se passait dans la tête de son personnage qui tente de se construire, difficilement, en se cachant, en se demandant s'il ne serait pas plus simple de retourner chez Thomas le prédateur.
Ce roman qui ne possède quasi pas de dialogues est un roman introspectif, sorte de huis-clos entre Clémence et ses pensées, ses blessures, ses traumatismes,…
Elle a beau avoir eu le courage de prendre la fuite, elle a beau tenter de se reconstruire, c'est une femme brisée, timide, mal à l'aise, peu sûre d'elle et qui a dû mettre tous ces rêves au placard quand elle est tombée amoureuse de l'autre enfoiré que j'ai toujours envie de lancer dans un champ vide et de crier « PULL » en le désignant.
Le style de l'auteure est concis, elle va à l'essentiel, c'est sec, sans fioritures et c'est un style que j'apprécie dans ce genre de huis-clos double (huis-clos dans sa vie et dans son esprit) car sans jamais sombrer dans le pathos gratuit, l'auteure arrive à nous plonger dans la noirceur et la violence d'une relation toxique.
Oui, il ne manquait sans doute pas grand-chose pour que j'adhère à son nouveau roman et croyez-moi que ça me fait chi** à mort de ne pas y être arrivée. Je déteste passer à côté d'un roman qui ne possède pas des défauts inhérents, des fautes d'écriture, de scénario, de final loupé (il était même waw)…
Bref, ce n'est pas le roman qui est en cause dans l'affaire mais sans doute moi. Pas le bon moment ? Pas le bon état d'esprit ? On ne le saura jamais.
En attendant, je ne vais pas m'arracher les cheveux trop longtemps, c'est ainsi dans la vie d'un(e) lecteur/lectrice et puisqu'il me reste deux romans de l'auteur encore à découvrir, je sais qu'il y a bon espoir pour que je retrouve mes sensations folles en ouvrant un roman de l'auteure qui m'a plus souvent émue que déçue.
Il fallait bien une première entre nous…
Mais vous qui me lisez, ne tenez pas compte de ma bafouille et faites-vous votre propre avis sur ce roman parce que cette critique qui n'est pas que négative n'est que mon avis personnel, mon ressenti, autrement dit (comme le dit toujours une membre de Babelio que j'apprécie) : pas grand-chose !
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