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3,6

sur 852 notes
Sandrine Collette revisite et parfait son style habituel pour un roman hautement psychologique et introspectif.

Ces orages-là dresse le portrait d'une jeune fille, Clémence qui essaye de se reconstruire à la suite d'une relation toxique. Thomas, prédateur hors pair est surtout un grand pervers manipulateur. Son truc à lui, ordonner à Clémence de courir en culotte blanche dans la forêt. Si Thomas la retrouve, elle est morte. Diabolique n'est ce pas.

Clémence est meurtrie, perdue, plus proche de la mort que de la vie. Elle souffre. le martyr, la peur au ventre.

Pas d'intrigue donc ici. Pas de suspens comme en connaît l'auteure. Mais un roman qui dissèque plutôt très bien l'âme humaine après une relation destructive. le personnage de Gabriel apporte cette touche lumineuse qu'on appelle la résilience et qui permet à l'histoire de ne pas sombrer trop loin dans les abysses ténébreuses.

C'est bien écrit. C'est évocateur. C'est révélateur. Il m'en aurait fallu peut-être plus pour me surprendre ou me voir m'attacher à Clémence. Il y a dix ans, j'aurai certainement eu envie de la serrer dans mes bras. Jeune, l'emprise est quelque chose de redoutable mais qui avec le temps et l'expérience me semble moins probable. D'où mon incapacité actuelle à la cerner pleinement et à me sentir à l'aise dans ce roman.
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Après trois ans de relation conjugale toxique, Clémence a enfin trouvé la force de s'enfuir. Mais, seule face à son désarroi et à son total manque de confiance en elle, saura-t-elle échapper durablement et définitivement à l'emprise qui continue à saper sa volonté, à lui faire douter de ses capacités, et à la plonger dans une dépression noire et suicidaire ? Ne serait-il pas plus simple de revenir auprès de cet homme, qui pourtant la terrorise et la réduit à néant ?


Le récit est une plongée dans la tête d'une femme sous emprise, démolie à petit feu par la perversité narcissique de son conjoint, et désormais enfermée dans un processus d'auto-destruction qui continue à la broyer psychiquement malgré la prise de distance physique. Piégé à ses côtés dans un huis-clos oppressant où le danger est autant intérieur qu'extérieur, le lecteur se met à appréhender, aussi bien l'effondrement de cette femme au bout du rouleau, que la réapparition de son prédateur. Tandis que l'écriture sèche et dépouillée tend sans répit le fil narratif à la limite du point de rupture, l'on se retrouve en apnée dans un labyrinthe psychologique tout à fait cauchemardesque, dont l'issue réservera quelque surprise.


J'ai retrouvé avec plaisir le style et la manière de Sandrine Collette, si experte à nous embarquer dans la noirceur explosive de désespoirs extrêmes, et dans le rythme effréné de traques infernales. Point n'est besoin d'aller chercher très loin pour trouver l'enfer : il brûle dans l'intimité de la violence conjugale, et dans la solitude de victimes convaincues de leur insignifiance méprisable et coupable. Ce livre incarne leur terreur et leur tourment dans un récit vertigineux aux allures de cyclone psychologique. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Voilà un mois que Clémence, jeune trentenaire, a tout quitté et laissé derrière elle son compagnon et son travail à la boulangerie. Sa relation avec Thomas, bien que parfaite, presque idéale, au début, s'est peu à peu envenimée, devenant toxique pour elle. Elle a préparé, en cachette, son maigre déménagement, a logé chez une cousine quelques jours avant de trouver une maison. Une vieille petite maison moche avec un grand jardin mais qu'importe. Clémence veut écrire une nouvelle page de sa vie, repartir de zéro et tenter d'oublier Thomas. Mais, ce n'est pas si simple. La peur au ventre, toujours. le vide, devant elle. Et cette impression tenace de s'être perdue en route. Isolée, seule son amie Manon est toujours là. Elle ne devra compter que sur elle-même pour reconstruire et se reconstruire...

Comment se défaire de l'emprise d'un manipulateur qui, aux yeux de tous, apparaît comme l'homme idéal ? Comment se reconstruire après avoir réussi à le quitter ? Comment avancer quand la peur ne nous quitte pas ? Comment ne pas être tentée de retrouver son bourreau lorsqu'un mur infranchissable semble se dresser contre vous ? Emprisonnée de ce qu'elle pensait être de l'amour, éloignée et isolée des gens qui l'entouraient, Clémence ne vivait que par et pour Thomas. Jusqu'à ce que sa véritable personnalité ne surgisse. Pour son dernier roman, Sandrine Collette s'intéresse à l'emprise psychologique, ses effets néfastes sur la victime et la tentative de reconstruction. Sur ce dernier point, essentiellement abordé, l'auteure fait, une nouvelle fois, appel à notre part animale. L'écriture, sèche, clinique parfois, tendue, oppressante, sied parfaitement à ce sentiment d'urgence. Urgence de dire non. Urgence de vivre...
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Et voilà, encore un claque.
Sandrine Collette a un don, celui d'emmener le lecteur dans la noirceur des âmes.
Ici on suit la résilience de Clémence, sa renaissance à la vie. Jusqu'aux derniers mots. Un uppercut !!
Merci Mme Collette. Quel talent !!
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C'est parce que je ne voulais pas rester sur ma petite déception avec "On était des loups" que je tente à nouveau Sandrine Collette. J'ai choisi "Ces orages-là" pour deux raisons : sa couverture pour commencer, que j'adore, et le sticker "Coup de coeur" collé sur la couverture par ma bibliothécaire. Il me semble également l'avoir vu passer chez quelques Babelpotes, dont j'irai (re)lire les retours après. En tout cas, je suis bien contente que mon choix se soit porté sur lui, j'ai dévoré ce livre en moins de deux.

Et c'était pourtant mal parti, ayant compris rapidement qu'il y était question d'un pervers narcissique, de relations toxiques, et des dégâts qu'il a engendrés. Comme d'habitude, je n'avais pas lu la quatrième de couverture. Sans quoi, il est clair que j'aurais choisi autre chose, ce sujet étant souvent rédhibitoire dans mes choix de lecture. Je me félicite de ne pas l'avoir fait, je n'aurais pas su à côté de quoi j'étais passée jusqu'à présent.

Clémence vient d'emménager dans une vieille maison, pas des plus jolies. Elle a pris ce qu'elle pouvait se permettre. Boulangère de profession, elle a également quitté son ancien poste pour une autre boulangerie. C'est pour elle le moment de repartir de zéro : s'étant enfuie loin de Thomas, voulant s'échapper de son emprise, elle a tout quitté dans l'espoir de se reconstruire, de recoller les morceaux de son être et de son âme qu'elle a égarés quelque part dans une forêt sombre... Avec Gabriel, son voisin lui-même abîmé, et Flo, son collègue avec qui elle se lie d'amitié, Clémence essaie de trouver le moyen de devenir enfin "grande et forte". Mais le monstre la recherche, il rôde car il ne veut pas abandonner sa proie, sa chasse n'est pas terminée...

Le gros plus de ce roman, c'est le travail psychologique effectué sur les personnages, et plus particulièrement sur Clémence. Pourtant transparente, voire même invisible, effacée, toute maigrichonne et totalement cassée à l'intérieur, l'autrice lui octroie une telle consistance qu'on ne se rend compte qu'après coup qu'il ne s'est en fait pas passé grand-chose entre le moment où elle emménage dans sa vilaine maison et celui qui la délivrera de son bourreau (je ne m'en aperçois que maintenant à vrai dire), si ce n'est un travail sur soi-même, et les débuts difficiles d'une reconstruction de soi.

Pas d'action donc, tout se passe à l'intérieur d'êtres en mal de guérison, essentiellement autour d'un travail psychologique et introspectif. Et le tout est subtilement bien mené, puisque les pages se tournent d'elles-mêmes à la vitesse grand V.

Roman noir oblige, l'atmosphère se veut inconfortable. Les peurs et angoisses de Clémence, sa solitude, la tension provoquée par un face-à-face qu'on sait inéluctable entre le chasseur et sa proie, nous enveloppent, nous enserrent pour mieux nous emprisonner dans la lecture.

Et que dire de la fin, et surtout de son épilogue ? Carrément jouissif oui !

J'y ai bien reconnu le style d'écriture de l'autrice, quelque peu décousu, cuisant, mais d'une manière bien mieux structurée (et ponctuée !), ce qui m'aura valu de pouvoir apprécier aussi bien la forme que le fond.
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Marre des week-ends interminables qui se ressemblent tous ? Envie de pimenter votre vie de couple ? Pourquoi se contenter d'une soirée raclette devant un feu de cheminée alors que d'autres ont des idées bien plus attractives et originales.
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Sandrine Collette nous livre les secrets de la chasse à la gazelle. Ladite gazelle étant une jeune femme vêtue en tout et pour tout d'une petite culotte blanche et d'une montre, car le jeu en pleine forêt dense se déroule de minuit à quatre heures du matin, et le chasseur un homme séduisant, bien sous tous rapports. C'est simple, tout le monde l'adore.
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Mais allez donc savoir pourquoi, Clémence se lasse de ce que lui fait subir le manipulateur qu'elle aimait à la folie, et récroproquement d'après ce qu'il disait.
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Alors elle part. Après deux tentatives ratées, la troisième semble être la bonne, mais la peur la tenaille sans discontinuer. Elle sait qu'il la recherche.
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Elle-même ignore si quelque part au fond d'elle, elle ne souhaite pas qu'il la retrouve.
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C'est donc un roman sur l'emprise que nous sert l'auteure cette fois.Tout y est bien détaillé, l'appréhension, la terreur, mais aussi le doute, l'espoir.
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À qui se fier quand tous les êtres chers de notre passé, famille, amis, ne sont plus là parce que quand on est amoureux, on vit dans une bulle, surtout quand l'une des deux personnes fait tout pour nous en convaincre ?
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Alors une fois partie, Clémence fait tout pour être transparente, de toute façon personne ne peut s'intéresser à elle, depuis le temps qu'il lui serine et lui "prouve" qu'elle n'est rien.
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Elle n'est qu'une ombre parmi les vivants, souhaitant à la fois être à l'abri de tous les regards et désirant par-dessus tout qu'on la remarque, qu'elle compte enfin.
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L'auteure a parfaitement adapté son style au roman. J'ai retrouvé sa magnifique plume, des phrases à couper le souffle entremêlées fort habilement à d'autres plus percutantes selon le contexte.
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J'ai bien aimé les personnages, sans pour autant avoir de gros coup de coeur pour aucun d'eux mais c'est sans importance, le récit se suffit à lui-même.
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Un excellent roman, qui nous plonge encore une fois dans un univers très différent de ceux des autres livres de S.C.
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Sandrine Collette sait décidément parfaitement se renouveler d'un écrit à l'autre, tout en gardant plus ou moins le même schéma, et c'est assez rare.
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Clémence, une petite chose toute frêle, presque transparente, du moins c'est ainsi qu'elle se perçoit, vient d'échapper enfin à son persécuteur au bout de trois années de terreur. Ce tortionnaire, c'est Thomas, son mari, qui aux yeux du reste du monde offre un visage charmeur et charmant d'homme idéal, entourant Clémence d'attentions et d'amour. Mais ça, c'est pour la façade, parce qu'une fois seuls tous les deux, c'est une autre histoire qui se joue. Et justement, Clémence devient le jouet de Thomas, qui s'organise de petites parties de chasse privées dans la forêt qui entoure leur maison isolée, en guise de divertissement le week-end. le gibier, c'est elle, lâchée en petite culotte de soie blanche, montre au poignet, en pleine nuit. Elle doit tenir trois heures sans qu'il la rattrape, et si elle perd...je ne vous dis pas ce qui lui arrive. Bien sûr personne ne la croira si elle raconte ça, Thomas est siii amoureux, si prévenant ! Et comme elle n'a presque plus de contact avec ses propres relations, excepté son amie Manon, elle ne pourra compter que sur elle-même pour se sortir de là.
On sait dès le début de l'histoire qu'elle a réussi à s'enfuir et à emménager dans une petite maison sinistre, comportant un petit jardin à l'arrière, avec un bassin et ses quatre poissons rouge et demi. le demi, il est comme elle : un rescapé de la vie, plein de cicatrices, et qui s'est battu pour survivre. Elle retrouve un emploi dans une boulangerie, et tente de se reconstruire. Mais l'emprise de Thomas est telle qu'elle vit dans la crainte constante de le voir surgir, et surtout de ne pas savoir résister, de retomber dans ses filets. Parce qu'elle l'a dans la peau, son bourreau, elle ne parvient pas à se défaire de ce besoin presque animal d'être dans ses bras, qu'il la réconforte après l'avoir traumatisée.
Elle trouvera des alliés qui chacun à sa manière vont tenter de l'aider à sortir de son marasme existentiel. Son voisin Gabriel, quinquagénaire malmené par la vie également, qui s'est donné pour mission d'aider ceux qui lancent des SOS, lui qui n'a pas toujours su les entendre à temps.
Son collègue Flo aussi, qui voudrait l'entraîner dans son projet d'ouvrir une boulangerie à son compte. Mais elle sait bien que c'est à elle d'échapper à ces orages-là, ces traumatismes qui font qu'elle n'ose même pas s'aventurer dans son jardinet dès que le soir tombe...
Cette lente remontée à la surface, cette reconstruction d'une estime de soi détruite m'ont beaucoup touchée, surtout que le personnage de Thomas m'a rappelé quelqu'un que j'ai bien connu, que tout le monde prenait pour quelqu'un d'admirable au point que des centaines de personnes sont venues lui rendre hommage à son enterrement. Et en entendant les louanges, j'étais stupéfaite de constater à quel point il avait réussi à gruger son monde. Car nous, nous savions bien à quel point il avait été tyrannique et violent avec sa famille... Nous n'avions tout simplement pas connu la même personne. J'ai parfaitement compris les difficultés de Clémence, ses "rechutes", ses envies de retourner à ce qu'elle avait quitté parce qu'au moins, elle savait à quoi s'attendre. Par contre je me suis étonnée qu'elle ne parte pas plus loin, qu'elle ne change pas de boulot (seulement d'endroit où elle travaille), bref qu'elle facilite tant les choses à Thomas.
Gabriel ne m'a pas trop convaincu en tant que psychothérapeute amateur, j'ai trouvé qu'il n'était pas vraiment d'une grande aide. J'ai préféré l'attitude de Flo, plus réaliste. Je n'ai pas vraiment adhéré à l'écriture non plus, très saccadée, avec des passages où je me suis un peu perdue.
Et surtout, je n'ai pas retrouvé l'ambiance que j'avais tant appréciée dans les romans de Sandrine Collette lus précédemment, que ce soit "Les larmes noires sur la terre", "Et toujours les forêts", ou encore "Juste après la vague". Il m'a manqué un vrai récit, des personnages attachants, un peu de suspense... Par contre la noirceur était bien là, pas de doute !
Pour les nouveaux lecteurs de cette auteure, peut-être vaudrait-il mieux commencer par ce roman, moins intense à mon avis que les autres précédemment cités.
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Dans la série auteur pas fun, mais alors pas fun du tout, je demande Sandrine Collette.

Habitué à ses récits légèrement anxiogènes, Ces orages-là tape dans la catégorie de façon bien plus contemporaine.

Clémence est une jeune femme cabossée.
Libre mais prisonnière d'un passé traumatique.
Nouvelle maison, nouveau voisin, nouveau taf, nouvelle vie.
Oui, mais non, car se reconstruire n'est point aisé lorsque l'ombre de son bourreau se veut omniprésente au point d'annihiler toute éventuelle et infime embellie.

Parfaitement ancré dans l'air du temps, Ces orages-là se veut ramassé, nerveux, taillé à la serpe.
Il évoque l'emprise, perfide, violente.
Celle qui détruit socialement, puis physiquement.
Déchéance sur tous les tableaux, y compris celui d'une liberté chimérique qui vous renvoie sans cesse à ce que vous étiez, ruinant de fait tout ce que vous pourriez être une fois les chaînes de la maltraitance brisées.
Défaillance à tous les niveaux, celui des institutions n'étant pas en reste.

Collette écrit sur la femme en souffrance, en perdition, sans autre espoir que celui de revivre ses pires tourments, d'évoluer dans un monde d'épouvante à l'idée que son tortionnaire puisse la retrouver.

Puis il y a Gabriel.
Petite lumière au fond du jardin.
Voisin discret aux habitudes enracinées.
Ange gardien qui s'ignore, parfait sosie d'une résilience qui ne demande qu'à grandir.

Ces orages-là peut paraître convenu.
Il est pourtant de ces récits qui marquent, même s'il y en a pléthore.
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Clémence a réussi. Elle est là, dans sa maison de rien avec son minuscule jardin. L'impression d'être passée très près, trop près, mais passée quand même. Une nouvelle ville, un nouveau travail et cette angoisse lourde, puante, invivable.

Trois ans sous l'emprise d'un homme. Il était le prédateur, elle était la proie. Elle était capable de courir jusqu'à l'extrême limite, sur le fil ténu qui sépare un être vivant de la mort.

Clémence doit se reconstruire et nous suivons ce parcours avec elle. Ses pensées, ses actes, sa nouvelle vie.

Son collègue et son voisin Gabriel vont l'aider, chacun à sa manière. le premier sait, le second se doute.

Personne ne peut comprendre les ruminations de Clémence, son chagrin, sa peur et sa colère aussi. Ses traumatismes de l'enfance reviennent en force mais est-ce la réalité ?

J'ai aimé cette lecture. Je ne peux pas vous dire si c'est la réalité ou la vérité car je ne sais pas ce qu'il se passe dans les émotions d'une femme violentée. Pourtant j'ai côtoyé ces femmes pendant deux ans dans le cadre de mon travail pour des mises à l'abri en urgence.

Mais je ne sais pas. Personne ne peut savoir. Personne ne peut juger. On ne peut même pas comprendre. Juste accompagner.

Alors, rentrer dans les pensées intimes de Clémence, directement, l'angoisse dans le ventre et la suivre dans cette survie était peut être une explication… Ou pas.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Il faut se méfier de l'eau qui dort, même s'il y a des poissons rouges....
On ne présente plus Sandrine Collette, elle est attendue par ses fans (dont je fais partie, je l'avoue) chaque début d'année avec son nouveau roman.
Et toujours la même question, où va-t-elle nous emmener cette fois ?
Pas besoin de faire de valise, on reste dans l'hexagone, je ne sais pas si c'est à cause des mesures sanitaires, en tout cas, pas besoin de passeport cette fois-ci.
Comme souvent, son récit est un huis clos... enfin, un huis clos un peu spécial puisque le lecteur est à l'intérieur... d'une jeune femme.
En effet, l'histoire, que nous conte ici Sandrine, est centrée sur Clémence, une jeune trentenaire, qui vient de prendre une décision qu'elle ne pensait jamais pouvoir prendre. Elle vient de quitter son compagnon.
Ce roman, que l'on vit donc, la plupart du temps, dans la tête de cette femme qui nous apparaît si fragile, psychologiquement et physiquement, nous raconte le pourquoi et le comment elle en est arrivée là.
Ceux qui connaissent le travail de la romancière, savent qu'il faut s'attendre à du noir, chez elle, s'il y du soleil, il est étouffant ou caché par d'épais nuages. Chez elle, les sourires sont rares ou crispés. Autant vous le dire tout de suite, attendez-vous à avoir mal au ventre, la terrible angoisse du lecteur, l'insoutenable suspense. Une atmosphère amplifiée par une narration faite de phrases courtes.
Vous savez, comme dans ces films d'épouvante,  la porte qui grince, le vent dans les volets, l'ombre qu'on devine, le sursaut au moindre bruit. Ces pincements quand vous n'en pouvez plus et vos ongles s'en souviennent, avouez ?
Parce que le mal rôde...
Avec le personnage de ce livre, vous allez trembler.
Vous allez peut-être même crier : Non ! Ne fais pas ça....
Je vous le dis tout de suite, c'est peine perdue, vous n'influerez pas sur le récit.
Alors, vous n'aurez qu'à tourner les pages pour savoir.
Diabolique, Sandrine, une fois de plus...
Un thriller efficace, mais pouvait-on en douter.
Ah, et comme disait Bourvil dans son célèbre sketch, dans l'eau il y a du fer.... (seul ceux qui ont lu peuvent comprendre)
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