Récit autobiographique d'un amour malheureux (en supposant qu'il puisse en être autrement car comme disait le poëte l'amour heureux n'existe pas - bien sur ceci peut paraître affreusement pessismiste ce qui est dans une première mesure vrai mais dans une seconde mesure faux si on estime que l'amour, réaction purement chimique embrumant le cervelet droit d'une certaine catégorie d'individu, rend sa victime complètement inapte à une moindre prise d'un quelconque recul et encore moins à prendre en considération l'existence d'un quelconque malheur, donc ce ne serait pas tant l'amour en lui-même mais plutôt sa disparition qui rende malheureux. ), des prémisses au chant du cygne.
Difficile pour les personnes qui ont un jour été très amoureuses de ne pas s'y retrouver à un moment ou à un autre (ce postulat bien sûr ne vaut que pour les personnes concernées qui un jour se sont senties éperdumment amoureuses, en supposant qu'on puisse se sentir éperdumment amoureux puisque le principe même d'être éperdument amoureux suppose qu'on prenne conscience de la dimension éperdue de la chose, ce qui d'emblée n'est pas évident au regard de ce qui a été énoncé dans la première parenthèse).
Je te dis vous, et ça donne au récit un détachement assez paradoxal.
Fluidité de la plume alliée à des images de lieux anodins pour tous mais parlants pour une.
Même si la dimension délibérément arty de l'oeuvre la pollue un peu, l'ensemble reste sympathique à lire
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Des mots, des sentiments jetés sur le trajet d'un amour avorté, une femme dans l'attente d'un amour idéal et réciproque. Sans douleur, simplement, la jeune femme ana-lyse cette attente et apprend à se détacher de cet amour qui n'a pas pris forme pour lui.
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J'achète des cigarettes.
Je ne sais pas que je vais vous rencontrer.
Je suis juste dans l'action d'acheter. Je pense certainement à des choses, mais je ne suis pas encore dans l'obsession de vous (p.9)