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EAN : 9782709671378
300 pages
J.-C. Lattès (15/03/2023)
4.48/5   97 notes
Résumé :

Si les femmes subissent l’injonction à être de « vraies femmes », les hommes, eux, sont sommés de respecter les normes sociales de la virilité pour être validés par les autres mâles. Dès lors, la séduction hétéro serait-elle une affaire d’hommes ? Pour explorer ce paradoxe, Léane Alestra s’appuie sur la philosophie, l’histoire, la littérature, la sociologie et la théologie, interrogeant la contrainte à l’hétérosexualité et le dressage des genres auxquels les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'avais jamais lu de livre féministe, je suis tombé sur celui-ci par hasard ayant beaucoup aimé le premier livre de la collection Nouveaux Jours j'ai voulu voir le deuxième. Honnêtement j'avais pas mal de préjugés à cause du titre mais aussi de ma perception du féminisme et je me suis pris une énorme baffe bien mérité. Cet ouvrage est un véritable outil d'analyse politique structurelle. C'est implacable, limpide et saisissant. J'ai aussi ressenti beaucoup de choses à la lecture et bien des souvenirs sont revenus.
Ce livre mérite vraiment d'être mis dans toutes les mains, de mon côté il y aura un avant et un après à la fois personnellement et politiquement.
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C'est le genre d'essai qui m'intrigue puisque je savais que cela allait aborder un point de vue féministe que je ne connais pas ou peu. Si le titre est volontairement provocateur, il serait dommage de s'arrêter seulement à cela.

Tant de sujets sont abordés qu'il serait difficile de tous les énumérer mais la bromance (contraction des mots « brother » et « romance ») et les boys clubs sont largement analysés et décryptés. le propos est toujours étayé et Léane Alestra n'a pas avancé une thèse qui l'arrange. Elle s'est en effet servie de nombreuses études et travaux de recherche qui permettent d'expliquer le propos.

Ce n'est pas forcément évident de parler d'un tel ouvrage, tant le travail est fourni, mais je recommande cette lecture à tout le monde (et tout particulièrement aux hommes hétéros). Il serait dommage de s'arrêter uniquement sur ce titre provocateur, alors que l'autrice a fait un véritable travail de recherche et d'analyse.

[Chronique complète sur mon blog].
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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Le livre annonçait en quatrième couverture être ébouriffant et bien ce n'était pas que dire ! Beaucoup de révélations, de "mind blow" à la lecture de cet ouvrage. D'un coup, sous vos yeux ébahis nombre de scènes quotidiennes et de discours médiatiques font sens. C'est très frais, puissant, très touchant aussi. L'autrice est cash avec les hommes mais toujours avec une grande sensibilité, justesse et finalement beaucoup d'empathie. Une grande claque à mettre dans absolument toutes les mains pour repenser avec finesse et intelligence le monde de demain.
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Une réflexion très bien sourcée et proposant un angle à la fois original et si omniprésent dans notre société.
Léane Alestra propose ici de s'intéresser à la dissonance cognitive millénaire dans laquelle semblent englués les hommes hétérosexuels : comment aimer les femmes alors que l'impératif de virilité les poussent à les détester ?
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« Avec un titre volontairement provocateur (surtout pour les mâles alphas de ce monde), Léane Alestra vient de publier un essai qui ne passe pas inaperçu aux éditions JC Lattès (dont on salue l'audace). C'est d'abord pour tenter de répondre à une question qui lui prenait littéralement la tête que l'auteure, aussi créatrice du podcast féministe Mécréantes, a choisi de consacrer une enquête sous forme d'essai pour tenter de repenser les identités masculines et leurs effets collatéraux sur nos sociétés. Sans parler du tabou de l'homosexualité masculine que Léane Alestra analyse habilement. » Urbania

« Dans ce premier essai documenté au titre provocateur, la jeune autrice Léane Alestra explore les paradoxes de la masculinité, de la contrainte à l'hétérosexualité au tabou de l'homosexualité masculine, avec habileté. » France Inter
« On apprend aux hommes hétéros à mépriser le féminin tout en cherchant à être en relation avec les femmes. Léane Alestra consacre son dernier livre Les hommes hétéros le sont-ils vraiment? à cette dissonance cognitive. » Les Inrocks
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critiques presse (2)
LeMonde
19 septembre 2023
Le titre est sciemment provocateur, pour cet ouvrage qui se propose de décortiquer les relations masculines et leurs ambiguïtés. Il n’en cache pas moins un contenu exigeant et très documenté, qui a d’emblée séduit.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
06 avril 2023
Dans son premier ouvrage, Léane Alestra, créatrice du podcast Mécréantes et journaliste pour le média queer Manifesto XXI, décortique les règles contre-intuitives et aliénantes de la masculinité qui nous rendent, à tous, la vie impossible.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Nous craignons donc que l'altérité nous enlève ce que nous possédons d'un point de vue matériel mais également qu'elle remette en question ce qu'on a mis des années à construire : notre identité. Ainsi, il est confortable de penser que nous avons bâti des repères solides, immuables, et établi avec certitude une fixité dans la manière dont l'on se perçoit. Or, cette identité est par définition fragile, questionnable et mouvante. Il suffit d'une œuvre, d'une discussion, d'une rencontre, de la perte d'une personne, d'un changement brutal de sa situation sociale... pour remettre profondément en question qui nous sommes et modifier notre regard sur le monde. Parfois, bien qu'on s'efforce de rester dans le confort de nos illusions, une question, une phrase, un livre, un échange, une série, une chanson, une scène de vie nous émeuvent ou nous intriguent suffisamment pour troubler le cadre de nos certitudes.
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J'aimerais qu'il en soit autrement, mais les faits sont là : nombre d'hommes tuent, violent, exploitent, humilient et se soutiennent entre eux. Pendant que je perds du temps à clamer « pas tous les hommes », la misogynie, elle continue à broyer des femmes, sans pitié ni remords.
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L'hétérosexualité, tout comme l'école, est une institution. C'est une institution dans le sens où il s'agit d'une structure sociale dotée d'une certaine stabilité et durabilité dans le temps, et ayant pour fonction de maintenir un état social. C'est un mode de régulation des interactions sociales vouées à se reproduire et à se transmettre. Toute institution sociale se présente comme un ensemble de croyances, de normes, d'attitudes et de pratiques. Dans le cadre de l'institution hétérosexuelle, les individus nommés les « hommes » et les « femmes » y prennent part et reproduisent ses commandements tout en les élaborant. En reproduisant ces comportements, ils et elles font perdurer l'institution. Or, cette structure sociale est si ancienne qu'elle peut nous sembler immuable et nécessaire. Elle régule nos interactions sociales, conditionne notre façon de marcher, nos mimiques, nos goûts, notre manière de nous habilIer et d'interagir avec les autres. Elle repose sur un ensemble de croyances, de dogmes, de normes, de pratiques et d'attitudes qui nous paraissent aller de soi. Ainsi, l'hétérosexualité modèle le genre et ses expressions, les personnes qui se conforment à ses règles sont valorisées et encouragées socialement.
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J'aimerais qu'il en soit autrement, mais les faits sont là : nombre d'hommes tuent, violent, exploitent, humilient et se soutiennent entre eux. Pendant que je perds du temps à clamer « pas tous les hommes », la misogynie, elle, continue à broyer des femmes, sans pitié ni remords.
Parce que je connais ma propension à me laisser distraire par mes bons sentiments et mon optimisme, j'ai adopté un comportement cartésien que notre société chérit tant : je me suis mise à compter. Je vous invite à le faire à votre tour. S'il fallait les énumérer, combien d'hommes autour de vous s'intéressent profondément aux femmes ? Combien le font sans jamais les rabaisser ni douter de leur parole ? Sans les interrompre, ni couvrir leur voix pour s'écouter parler ? Combien demeurent attentifs à elles, peu importe l'âge et l'apparence qu'elles ont ? Combien ne prêtent pas attention à leurs poils, leurs vergetures, bourrelets, peau d'orange et rides ? Combien d'hommes hétéro ont toujours respecté leur consentement, prennent autant leur plaisir en compte que celui des femmes ? Combien sont prêts à partager ou à prendre en charge la contraception, par exemple en passant le cap de la vasectomie ? Combien payent au moins la moitié de la contraception ? Combien ne les prennent pas pour leur psy ou leur conseillère, en étalant leurs désagréments et questionnements quotidiens sans rendre la pareille ? Combien ne font pas reposer l'organisation d'un weekend, d'un anniversaire ou de Noël sur les femmes de leur entourage ? Combien se préoccupent sincèrement de leur bien-être et de l'avancée de leurs droits et combien les écoutent, préoccupés, quand elles abordent ces sujets ? Demain, si dans votre groupe d'amis, un homme s'avère avoir eu des comportements violents envers une femme, combien d'entre eux se désolidariseront de lui et feront de la victime en priorité ? Si vous songez qu'ils sont nombreux, en êtes-vous sûr ?
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Avec cette analyse de Stoker et Dracula, il ne s'agit pas de sous-entendre que les homophobes seraient en réalité des homosexuels refoulés. Ce serait là un raccourci particulièrement dangereux, revenant à faire de ces tiraillements des affaires individuelles alors qu'ils s'ancrent dans des défis sociaux, collectifs et politiques. Par ailleurs, cela impute la faute de la misogynie et de l'homophobie aux hommes homosexuels eux-mêmes, les rendant à la fois victimes et bourreaux. Ces discours homophobes font ainsi des homosexuels les principaux responsables des discriminations qu'ils vivent. Mon propos consiste à défendre l'exact inverse. J'affirme que les hommes sont homophobes pour s'assurer une place dans la hiérarchie sociale masculine.
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Marie Vareille, l'auteure dont les oeuvres ont conquis des dizaines de milliers de lecteurs, nous livre dans son dernier roman "La Dernière allumette", publié chez Charleston et Audiolib et lu par Renaud Bertin et Caroline Tillette, une réflexion poignante sur les sévices infligés aux enfants par les adultes. Dans ce roman, elle explore le cri silencieux des enfants maltraités à travers l'histoire d'Abigaël, une femme en retraite spirituelle dans un couvent, et de son frère Gabriel, un artiste à succès. Alternant entre passé et présent, le récit révèle les traumatismes de leur enfance marquée par la violence conjugale de leur père. En révélant dans cet épisode ses intentions derrière son oeuvre, Marie Vareille nous invite à une réflexion profonde sur la nécessité de briser le silence autour de la violence domestique et de soutenir ceux qui en sont affectés.
Concept éditorial: Hachette Digital en collaboration avec Lauren Malka Voix et interview: Laetitia Joubert et Shannon Humbert Écriture: Lauren Malka Montage, musique originale: Maképrod Conception graphique: Lola Taunay Photo auteur: Léane Alestra Extrait musical : I wish I knew how It would feel to be free, Nina Simone, album Right Here, Right Now!, 1963
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