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Philippe Rey [corriger]

Créée en 2002, les éditions Philippe Rey sont une maison d`édition indépendant et généraliste. Plusieurs collection (« Littérature française », « Littérature étrangère », « Documents », « Beaux livres », « Noir », « Fugues » et « À tombeau ouvert ») forment aujourd`hui un catalogue de plus de 200 titres. La littérature reste au cœur de la ligne éditoriale de la maison.

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48 indices sur la disparition de ma soeur

La disparition d'une personne du jour au lendemain est quelque chose qui fascine et épouvante en même temps car l'absence de signe précurseur laisse penser que personne n'est à l'abri d'un tel drame!

Marguerite Fulmer disparaît ainsi le 11 avril 1991. Sa sœur cadette,Georgene nous en fait le récit en revenant sur une suite d'indices censés apporter logique et réponse. Vingt ans de pérégrinations.

Les deux sœurs vivent avec leur père suite au décès de leur mère. C'est un milieu bourgeois, et leur père a le pouvoir que détiennent les notables dans les villes de province. Les deux sœurs sont diamétralement opposées. Georgene se décrit comme massive,bougonne,sans aucun des attraits physiques attendus d'une jeune fille. Marguerite a une beauté éthérée , elle attire tous les regards et,de plus,c'est une artiste alors que Georgene est simple guichetière à la poste.

J.c.Oates nous relate avec élégance et stratégie, les remous mentaux de Georgene, son rapport méfiant et défiant aux enquêteurs, à la famille. Que cache cette attitude ? N'est-elle pas suspecte? Pourtant la colère qui l'envahit quand certains donnent en pâture des éléments de l'histoire de Marguerite dont elle serait meurtrie en l'apprenant, ne témoigne t-il pas d'un amour sincère ?

Si le doute,le malaise et la suspicion sont les personnages principaux du roman,vous l'aurez peut-être compris,c'est parce que Georgene ne manifeste rien du chagrin attendu,mais que sa jalousie envers Marguerite la gouverne depuis toujours.

Si ce roman m'a beaucoup moins plu que La Fille du fossoyeur, j'en reconnais pour autant toute l'intelligence et l'art de l'écrivaine pour brosser des portraits hors du commun.



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Amok, mon père

J'ai beaucoup aimé ce roman au texte dense ! C'est bien écrit, moderne et au dela de l'histoire du narrateur, de son frère et de leur père, il est question de pas mal de choses ici. En premier lieu : l'absence d'un père, la manière dont on se construit sans lui, les histoires que l'on se raconte enfant. Il est aussi question du métissage et de ce sentiment de n'être jamais nulle part vraiment chez soi. Il est aussi question de folie, de famille, d'Indonésie...

Tout cela pourrait sembler beaucoup mais c'est sans compter sur la fluidité du style et l'habileté de la narration. C'est bien construit, cela se lit avec plaisir et je trouve que le texte est empreint d'une grande sensibilité ! Je recommande chaleureusement ce beau texte !
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Ma vie de cafard

La narratrice, 12 ans, est témoin indirecte du meurtre d'un garçon noir par ses frères et les dénonce, quoique de façon réticente, à la police. C'est ainsi qu'elle sera accusée d'avoir cafardé, puis, menacée, elle sera retirée à sa famille unie contre elle. La vie des filles et des femmes est un roman gothique où les Draculas omniprésents rôdent sous la figure des pères, frères, professeurs et patrons. Les mères sont sans effet face à la violence et la malfaisance des hommes tout-puissants de la famille, puisqu'elles se considèrent, comme leurs filles, de moindre valeur, et prennent fait et cause pour l'oppresseur. La mère de la narratrice, irlando-américaine catholique des années 80-90, sept enfants au compteur, mariée à un homme alcoolique, violent, viril au pire sens du terme, ses fils également violents et meurtriers, n'arrive qu'à plaindre sa sœur qui, la pauvre, n'a pas pu avoir d'enfants ! Joyce Carol Oates, dans ce roman, illustre parfaitement l'aliénation des épouses, le conflit de loyauté où sont placés les enfants victimes de leurs proches familiaux, et la capacité des agresseurs à détecter la fragile, la blessée, la clopinante, permettant ensuite une série d'agressions. Les crimes masculins se perpétuent sur le silence des femmes. Une analyse cinglante des rapports entre les sexes.

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