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Critique de visages


La disparition d'une personne du jour au lendemain est quelque chose qui fascine et épouvante en même temps car l'absence de signe précurseur laisse penser que personne n'est à l'abri d'un tel drame!
Marguerite Fulmer disparaît ainsi le 11 avril 1991. Sa soeur cadette,Georgene nous en fait le récit en revenant sur une suite d'indices censés apporter logique et réponse. Vingt ans de pérégrinations.
Les deux soeurs vivent avec leur père suite au décès de leur mère. C'est un milieu bourgeois, et leur père a le pouvoir que détiennent les notables dans les villes de province. Les deux soeurs sont diamétralement opposées. Georgene se décrit comme massive,bougonne,sans aucun des attraits physiques attendus d'une jeune fille. Marguerite a une beauté éthérée , elle attire tous les regards et,de plus,c'est une artiste alors que Georgene est simple guichetière à la poste.
J.c.Oates nous relate avec élégance et stratégie, les remous mentaux de Georgene, son rapport méfiant et défiant aux enquêteurs, à la famille. Que cache cette attitude ? N'est-elle pas suspecte? Pourtant la colère qui l'envahit quand certains donnent en pâture des éléments de l'histoire de Marguerite dont elle serait meurtrie en l'apprenant, ne témoigne t-il pas d'un amour sincère ?
Si le doute,le malaise et la suspicion sont les personnages principaux du roman,vous l'aurez peut-être compris,c'est parce que Georgene ne manifeste rien du chagrin attendu,mais que sa jalousie envers Marguerite la gouverne depuis toujours.
Si ce roman m'a beaucoup moins plu que La Fille du fossoyeur, j'en reconnais pour autant toute l'intelligence et l'art de l'écrivaine pour brosser des portraits hors du commun.

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