Citations de Yûsuke Kishi (106)
les chiens ont leurs têtes, comme les humains.
De nos jours, on considère les festivals comme des évènements joyeux, mais on oublie souvent qu'ils sont nés de la terreur de la maladie et de la mort.
Hasumi menait son cours tambour battant. Beaucoup de profs se plaignaient du manque de persévérance et des capacités d'attention réduites des élèves actuels, mais n'importe qui piquerait du nez au bout de cinq minutes d'un discours monotone marmotté dans une barbe. La solution ? Ne pas laisser aux élèves le temps de s'ennuyer...
Il était étranger à l'empathie. Il reconnaissait le mensonge parce qu'il était lui-même un menteur aguerri, et si son jugement ne vacillait pas, c'est qu'il voyait le monde d'un œil dépourvu de la moindre compassion.
Le lycée Shinkô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manoeuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée
Rien n’était plus simple que de favoriser un accident et de prier pour qu’il survienne. Un crime par probabilité.
La langue est un héritage, une richesse culturelle extrêmement ancienne. Nous devons en prendre conscience pour la préserver.
Agacé, il leur lança des craies qui ratèrent leurs cibles. Alors, il pointa sur eux un fusil de stand de tir à la fête foraine et fit feu.
Il faucha un élève, puis un autre. Les victimes, plates comme des silhouettes en carton, s’abattirent pour sombrer dans les entrailles infernales de la Terre.
Le public était hilare.
Fier de son adresse, il se tourna vers ses collègues, sûr de lire l’admiration dans leurs yeux. Au temps pour lui : les jeunes femmes semblaient insensibles à ses prouesses.
Ce rêve n’avait ni queue ni tête.
Il assistait à une pièce de théâtre, apparemment jouée par des lycéens. Les siens, d’ailleurs : ceux de la 1re 4, dont il était le professeur principal.
On donnait L’Opéra de quat’sous, de Kurt Weill. Le bandonéon soufflait les premières notes de « La Complainte de Mackie ». Il regarda de plus près. Les élèves, tels des pantins, étaient affublés de fils. Manipulés contre leur gré, ils s’activaient aux quatre coins de la scène avec une maladresse confondante.
Deux jeunes femmes étaient assises à ses côtés, chacune un bouquet de fleurs à la main. À sa gauche, Junko Taura, l’infirmière du lycée. À sa droite, Satoko Mizuochi, la psychologue scolaire dont le regard soucieux demeurait rivé à la scène.
Les adolescents entravés s’acquittaient de leur rôle avec diligence – la plupart d’entre eux, en tout cas. Certains se mouvaient de leur propre volonté, troublant le bon déroulement du spectacle.
C’est vrai, mais de mon point de vue, il n’y a pas d’élèves « à problèmes ». Certains ont juste besoin d’un peu plus d’attention que les autres, voilà tout.
"Tu crois vraiment que ce chat et toi faites partis de ma famille? Tu te trompes, c'est juste ton animal de compagnie. Et toi, tu es le mien. Tu n'es là que pour mon plaisir. Ne l'oublie surtout pas! Aujourd'hui plus qu'hier! Et demain plus qu'aujourd'hui!" # Hasumi
"C'est pour obliger Hasumi à révéler qui il est réellement. Il roule tout le monde dans la farine. Mais je parie qu'un démon se cache sous ce masque d'ange."
"Il ne me reste que des problèmes mineurs à régler. En revanche, je dois continuer à me méfier de Tsurii mais le plus dur est fait, et je peux d'ores et déjà admirer les plus belles fleurs de toutes les classes de première... Cette école sera mon royaume, j'y bâtirai un monde idéal." # Hasumi
Lorsqu'on est coincé entre la logique et les émotions, il faut se recentrer sur les intuitions et les ressentis.
Bien sûr. recommençons. (page 189)
- Dites-moi, Watatsuki ... Qui, des loups ou des humains, vous semble les plus intelligents dans cette histoire ?
L'enfer est pavé de bonne intention. (page 148)
Les assurances -vie représentaient le croisement entre, d'une part, la pensée purement statistique et, d'autre part, le soucis de secours mutuel entre les individus. C'était un système permettant de pallier et de réduire les risques de l'existence.
C'était tout l'inverse d'une mise à prix sur la tête de quelqu'un.
C'était ce que faisaient les mères, non? L'instinct les poussait à tout donner, sans réfléchir et sans compter et même à se sacrifier pour leurs enfants.
Le lycée Shintô Machida représentait pour Hasumi un vaste plateau de jeu d'échecs où chaque prof, chaque élève s'apparentait à une pièce. Il fallait sans arrêt manœuvrer pour que tout ce petit monde se déplace dans la direction souhaitée.
cette dégénérescence morale serait-elle due aux pesticides, aux additifs, aux dioxines, aux ondes qui s’attaquaient à l’essence de notre existence, qui grignotaient nos gènes ?