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Critiques de Valérie Perrin (3406)
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Changer l'eau des fleurs

J’ai terminé ce merveilleux roman depuis quelques jours et je ne sais comment en parler. Les chroniques le concernant sont très nombreuses et très élogieuses, je ne peux que me joindre à ce concert de louanges, c’est vraiment un énorme coup de coeur, un livre qui va m’habiter durant bien longtemps. J’avais déjà beaucoup aimé Trois, mais ce roman m’a vraiment bouleversée et émerveillée, il mérite bien plus que cinq étoiles.



Violette est gardienne de cimetière, elle entretient les tombes, vend des fleurs mais surtout reçoit les visiteurs plus ou moins éplorés dans sa petite maison. Elle forme une famille bancale et aimante avec les trois fossoyeurs, Elvis, Gaston et Nono, les propriétaires de l’entreprise de pompes funèbres et le père Fabrice, le jeune prêtre de la paroisse, ils sont très liés et passent beaucoup de temps chez Violette. Elle nous parle de ses principaux visiteurs et chaque court chapitre commence par une magnifique citation. Peu à peu on découvre sa vie et son histoire, elle est née sous X, a épousé un play boy qui ne songe qu’à jouer sur sa playstation, séduire les femmes et se promener en moto. Ils ont une petite fille, mais Philippe ne s’implique pas le moins du monde dans le travail, ils sont d’abord garde-barrière, puis quelques années après un drame, la barrière est automatisée et ils deviennent garde cimetière en Bourgogne. Philippe ne supporte pas la situation et finit par disparaître. Peu à peu on découvre Violette et ses amis. Sur son chemin difficile, elle fait de magnifiques rencontres et finit par porter l’été (de beaux habits colorés) sous l’hiver (des habits sombres et adaptés à son métier). Puis Julien vient de Marseille, car sa mère veut absolument reposer dans ce cimetière avec un certain Gabriel Prudent et non auprès de son mari dans le sud. Un nouveau chemin s’ouvre peu à peu pour Violette.



Ce personnage est rayonnant, solaire et illumine tous ceux qui l’entourent, on aimerait tous avoir une amie comme elle. Certaines scènes sont franchement hilarantes, comme quand elle se déguise en spectre pour faire fuir des adolescents venus faire des bêtises dans le cimetière de nuit. La fin ne m’a pas surprise, même si j’ai craint longtemps qu’elle n’ose pas se lancer. Les autres personnages sont aussi lumineux, les seuls vrais méchants sont les beaux-parents de Philippe, surtout sa mère. Même s’il est un mauvais père et un mauvais mari, Philippe est surtout une victime qui ne sait pas s’affirmer face à ses parents, il ne pourra assumer son rôle et préfèrera la fuite.



Ce livre est plein de réflexions sur le sens de la vie et de la mort, mais sans lourdeur, ce n’est pas non plus un feel good, c’est bien plus que cela, l’histoire d’une renaissance et d’une résilience. Un livre plein d’espoir, inoubliable, qui ne peut que nous toucher. Je ne puis dire à quel point j’ai aimé ce roman, il mérite largement son succès et je regrette de ne pas l’avoir lu avant, il ne faut pas toujours se méfier des succès de librairie !



Un immense merci à Netgalley et Audiolib pour cette merveilleuse découverte.



#Changerleaudesfleurs #NetGalleyFrance
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Changer l'eau des fleurs

Valérie Perrin écrit bien. Son écriture est séduisante et séductrice, elle nous prend dans ses filets et nous y tient serrés. Son regard aiguisé, sur la vie et les gens donne de jolies formules qui nous font sourire ou nous émeuvent.

Voilà , pour le chapitre pommade!



Perrin se regarde écrire, s'écoute parler .Elle nous plonge dans des marais douceâtres de fleurs bleues pour agiter nos rêves harlequins .

Perrin sait aussi concocter des malheurs cousus main, à faire pleurer Margot à gros sanglots .



Ces alternances bien pesées de joyeusetés flirtant avec la mièvrerie et de drames, nous rendent captifs et nous empêchent de jeter ce livre aux orties, malgré l'envie qui nous en prend régulièrement



Trop , beaucoup trop long.





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Trois

Après le délicieux et plein de sensibilité " changer l eau des fleurs ' c est avec gourmandise que je me suis plongée dans "trois" et j étais à nouveau sous le charme de ces 3 amis dont l amitié fusionnelle commence en cm2 dans un récit mené avec brio.

.

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Les Oubliés du dimanche

Beau roman, Belle histoire.

Justine est une jeune aide soignante de 21 ans travaillant en maison de retraite. Elle y fait de belles rencontres dont Hélène une résidente qui lui raconte sa vie et son amour. Justine immortalise tout cela dans un carnet bleu. Parallèlement, Justine fera des recherches sur sa propre famille, elle n'est pas au bout de ses peines.

Ce roman est touchant, il traite d'amour, de secrets de famille et de transmission transgénérationnelle.

Une écriture simple et efficace, des personnages très attachants que je n'avait pas envie de quitter. C'est un coup de cœur.
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Changer l'eau des fleurs

TRISTE ET BEAU A LA FOIS...



Quelle magnifique histoire et quel talent de conteuse!!!

Tout au long de ce livre, on suit l'histoire de Violette dont la vie est émaillée de déceptions, désillusion et de drames. On suit surtout sa reconstruction après la pire chose qu'il puisse arriver dur terre. Oui, dans ce cimetière, elle réapprend à vivre, elle réapprend les autres.

C'est un récit sur la résilience mais aussi sur les dégâts des non-dits

C'est un récit sur la douleur de perdre ceux que l'on aime.

C'est un récit sur l'amour, sur les amours... les interdits, les cachés, les purs, les obscurs.



C'est beau, c'est additif et ça se termine trop tôt. J'irais bien refaire un tour dans le cimetière de Violette avec Elvis et Nono.

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Trois

Trois: presque 1500 lecteurs sur Babelio et déjà 350 critiques, alors que rajouter...

Trois; 650 pages que je n'ai pas vu passer

Trois: trois enfants qui se découvrent en CM2, qui vont être liés par une amitié qu'ils voudraient éternelle.

Mais la vie passe, et les liens se dénouent, avant qu'ils se retrouvent pour ce qu'ils croient être un ultime voyage.

Un roman fait d'allers-retours entre l'enfance, l'adolescence et le temps présent. Petit à petit, l'auteure nous livre les clés de cette amitié, de ces déchirures et de cette narratrice un peu mystérieuse. Et l'on referme le livre en brulant de le rouvrir pour mieux comprendre ce qui a pu nous échapper au cours de cette première lecture.

Un livre rempli d'émotions, qui nous dépeint la vie, avec ses hauts et ses bas, ses amitiés et ses trahisons. Un livre rempli aussi de musique qui est celle de ma jeunesse, même si je suis un peu plus âgée qu'eux.

Trois comme le troisième roman de l'auteure que j'ai retrouvée avec énormément de plaisir.

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Trois

1987, Nina, Étienne et Adrien, se rencontrent dans la cour de l’école primaire le jour de la rentrée en CM2. Nina est élevée par un vieux, Étienne est le fils d’un vieux et Adrien celui d’un père absent. Ils sont liés par un même idéal : partir quand ils seront grands. Nina est leur trait d’union, Étienne la considère comme une frangine, Adrien comme un exemple, presque un idéal. Ce sont comme des enfants d’une même famille, qui grandissent ensemble, qui dorment souvent dans la même maison, un attachement très fort.

Dès les premières pages, j’ai été harponné, happé, transporté par ce roman. De l’école primaire au Lycée Valérie Perrin nous raconte une formidable amitié. De 1987 à 2017, par des allers-retours entre passé et présent elle nous raconte la vie de chacun par petits morceaux. C’est un roman addictif, de ceux qu’on ne veut plus lâcher jusqu’à la dernière page. Un hymne à l’amitié, à l’enfance et aussi un formidable roman d’amour. Un roman qui aborde des sujets graves avec pudeur et délicatesse, un récit fait de serments, de promesse de fidélité, un roman sur les espoirs et les désillusions. Une plume simple et efficace, douce et tendre. Valérie Perrin a le talent de la narration et son intrigue est parfaitement construite avec le personnage énigmatique de Virginie, la narratrice du récit, qui semble très proche de ces trois amis.



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Trois

Dans ce roman Virginie va nous parler de Nina, Etienne, Adrien, 3 amis qui étaient inséparables dans les années 86. Seul Adrien parle encore à Virginie. On va suivre tout au long du roman leur enfance, leur adolescence…

En 2017, Virginie est journaliste et va devoir écrire sur une voiture trouvée quand on a vidé un lac pour un futur aménagement. Cette Twingo a été volée le 17 aout 1994, date qui correspond à la disparition de Clothilde 18 ans, partie du jour au lendemain sans laisser d’explication.



J’ai eu l’occasion de découvrir ce roman grâce à Net Galley en version Audiolib et c’était peut être pas forcement l’idée pour le faire. Il fait 18h d’écoute et c’est peut être pour ça que j’ai eu un sentiment de lenteur ou c’est la voix calme, monotone. J’ai décroché à plusieurs reprises car pour moi rien ne se passait. Je suis désolée mais cette fois ce livre de Valérie Perrin ne m’a pas satisfaite ou tout simplement trop fatiguée en ce moment et un « passage à vide ». Je pense l’emprunter à la bibliothèque pour lui donner une deuxième chance car vue les critiques, ça devait tout simplement pas être le bon moment

#Trois #NetGalleyFrance

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Changer l'eau des fleurs

Quel ennui! Quel ramassis de clichés et de poncifs! Dès l’abord, je n’ai pu croire à cette Violette altruiste en dépit d’avoir été malmenée dès sa naissance. J’ai continué cependant la lecture en oubliant cette invraisemblance de caractère qui n’est pas essentielle à la suite; mais tous les personnages étaient à l’avenant, c’est-à-dire taillés à la serpe, sans aucune finesse ni nuance dans l’analyse psychologique, réagissant contre toute logique (je ne parle pas ici de celle de la raison mais des raisons que la raison ne connaît pas)…

De plus, même si je reconnais quelques trouvailles dans les images, l’écriture m’a paru banale; les citations, en exergue des chapitres, sans rapport avec leur contenu. Et que dire de l’intrigue? De la construction? La première m’a semblé plaquée sur le fond de quotidien plutôt insipide pour mettre un peu de piquant dans la lecture et, si le dénouement est plutôt inattendu, il m’a semblé très peu vraisemblable. Quant à la construction, elle est bancale: résolument moderne peut-être par ses alternances de points de vue et flashbacks qui mélangent la lectrice peu assidue que j’ai été (la multiplicité des personnages a contribué à cette impression de ne plus savoir où j’en étais); mais sans que ce procédé me semble nécessaire (sauf peut-être pour qu’on sente moins les longueurs inutiles). Tout ça m’a donné l’impression d’une recette d’écriture, d’un canevas sur lequel l’autrice a placé ses propres matières, ses couleurs sans prendre assez de recul pour voir que le tableau d’ensemble manquait de sujet et d’harmonie.

Bref, je ne m’explique pas l’engouement pour ce roman de gare et ne le recommanderais à personne de mon entourage…. Il ne m’en reste qu’un immense sentiment de déception pour une autrice apparemment à la mode mais qui, à mon avis, ne restera pas dans les annales.
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Changer l'eau des fleurs

Elle a été garde-barrière, maintenant elle est garde-cimetière. Dans des cahiers classés par année, elle note tout ce qui concerne chaque enterrement... les dates, les personnes présentes, la tenue d'un discours, le temps qu'il faisait.



Là, je trouve le personnage et le lieu originaux... avec une petite pointe d'humour grinçant et de l'émotion... cette lecture démarre bien !



Elle nous conte d'un ton un peu détaché, qui elle est : née sous X, placée ici ou là, pas toujours au mieux, puis sa rencontre avec son mari dont on ne sait pas où il est.

Le récit se déroule... interrompue par des enterrements. Les personnages se distinguent un peu mieux... parés d'épitaphes.

Violette (oui ! le "elle" s'appelle Violette) a eu bien des malheurs dans sa vie... lesquels ?



Attendez ! On ne le sait pas encore, et puis de toute façon, je ne vous le dirai pas !

La lecture arrêtée un instant, je n'ai qu'une hâte... la reprendre !



On commence à en savoir plus... pour le mari, pour le grand malheur... pourtant tout n'est pas totalement dévoilé.



Mais j'ai ma petite idée...



À partir de cet instant, ça se traîne un peu en longueur, ça tourne autour du pot ! On revient aux amours d'un couple du passé alors que je voudrais reprendre le cours de l'histoire principale.

Maintenant, les pages se tournent moins vite. Tiens, quand même une surprise !



Voilà, j'ai adoré les trois quart du bouquin et puis sur la fin,

Valérie Perrin m'a un peu perdue... ou alors, c'est dû au confinement, j'ai continuellement l'impression de perdre mon temps.

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Changer l'eau des fleurs

Au titre et à la couverture, j'ai cru que c'était un roman à l'eau de rose, mais la lecture de critiques sur Babelio m'a fait changer d'avis. Effectivement, plein de choses qui peuvent apporter des questionnements et/ou des réponses sur la vie. Violette Toussaint est gardienne de cimetière, pas très engageant, n'est-ce pas ? Mais j'ajoute qu'il y a de belles histoires d'amours et de désamours, de deuil, de solidarité, nature, poésie, liberté, tendresse, humour. Le tout avec de belles citations au début des chapitres. Une histoire bien menée pour un personnage très attachant. On aimerait, dans chaque cimetière, trouver une telle personne.
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Changer l'eau des fleurs

C’est toute une vie sociale qui fleurit autour d’un cimetière, des histoires sentimentales d’hommes bien sûr, mais aussi de dames qui repèrent les hommes seuls qui arrosent les fleurs de leur défunte.

Quant à la plaque funéraire : “A mon amour pour l’éternité” déposée par un amant sur l’amante, elle a été remisée par une famille outragée.



Sur un thème somme toute restreint (la mort), dans un lieu clos (un cimetière et sa maison de gardien), Valérie Perrin anime une part de notre société, son quotidien prosaïque et sublime, qu’elle sait faire chanter.



Elle jongle avec les flash-back qui découpent sa narration et permettent de découvrir progressivement des pans de vie qui se croisent.

Elle prend son temps pour laisser Violette raconter sa vie, qu’elle illustre de manière si vivante qu’elle file avec douceur.

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Changer l'eau des fleurs

Un pur produit marketing et ça marche

J’avais un à priori plutôt défavorable.

Valérie Perrin , compagne de Claude Lellouch, a certainement reçu tous les bons conseils pour écrire ce roman et aussi quelques facilités logistiques que n’ont pas d’autres écrivaines plus jeunes

L’histoire de Violette avait pourtant bien commencé

Un personnage garde cimetière, qui me faisait un peu penser à la concierge de Muriel Barbery dans L’ élégance du Hérisson que j’avais beaucoup aimé

Ici, on part pour 500 pages, ce qui est assez prétentieux avec un contenu aussi léger

Très vite , la lecture est devenue fastidieuse.Violette est vraiment un personnage sympathique mais cela ne suffit pas

Trop de longueurs , de répétitions dans un style très banal

Une sorte de feel good ( notion pejorative) à la Musso, Levy, Legardinier et les autres du top 10 abonnés aux fameuses «  meilleures ventes »

Un livre qui ne m’aura apporté aucune émotion et que j’aurai oublié demain

Sans rancune pour les milliers de fans de Valérie Perrin

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Changer l'eau des fleurs

J'ai tendance à me méfier des livres incontournables, des page-turner au succès quasi unanime. Pourtant, là, exceptionnellement, j'ai eu envie de Changer l'eau des fleurs et de me plonger dans ce roman au titre inédit qui promettait de belles émotions.

Et le charme a opéré.



Comment ne pas succomber à la douceur de Violette, ce petit bout de femme toute donnée aux autres ?

Comment ne pas être attendrie par sa gentillesse et son attention aux autres, aux trains qui passent et aux fleurs qui poussent ?

Comment ne pas hurler et pleurer à ses côtés quand les horreurs de la vie viennent frapper à sa porte ?

Comment ne pas être en colère face à son effacement, à sa transparence qu'elle choisit de vivre au quotidien ?

Comment ne pas avoir envie de la défendre corps et âme face au manque de respect de certains censés l'aimer ?



Et puis il y a Philippe Toussaint, son mari peu aimant qu'on déteste autant qu'on le comprend quand on sait d'où il vient, quand on découvre sa détresse, quand il ose être lui-même.



Et puis il y a Irène et Gabriel, qui se sont aimés par dessus tout, qui ont laissé des traces au-delà de leur mort pour que d'autres à leur tour, puissent choisir d'être heureux.



Et puis, il y a Julien, aimant, amant, patient, claudiquant avant de trouver sa béquille, son amour, sa raison de vivre.



Et puis, il y a Célia, l'amie bienfaisante, la perle qui diffuse sa bonté infinie, fidèle, discrète, inconditionnelle.



Et puis il y a Sasha, l'ange gardien, le bienveillant, le jardinier du cimetière et du coeur, le paisible, l'apaisé, qui aime et veille sur celle qu'il a adoptée, adorée, soignée. Sasha qui lui apprend tout : la vie, la mort, les fleurs sur les tombes, les mots, l'accueil, le thé ressourçant, le don de soi. Sans concession.



Et puis, il y a tous les autres dont les vies se tissent et se défont comme des fils, se rencontrent et se séparent comme des routes, s'aiment et se haïssent comme les humains.

Ceux qui font du bien. Ceux qui sèment la douleur sur leur passage.



Et puis, il y a moi, lectrice conquise qui me laisse bercer au gré des humeurs et des émotions, qui m'émerveille de la force de la plume de Valérie Perrin, qui me laisse attendrir par la beauté d'une amitié ou la couleur d'une pensée, qui me crispe face à la perte d'un être cher ou d'une trahison perfide.

Il y a moi, lectrice chamboulée par la force des mots, la puissance des non-dits, les secrets entre les lignes.

Il y a moi, lectrice touchée qui ose ouvrir toutes les vannes de mes émotions à la rencontre des personnages de ce roman bouleversant.



Changer l'eau des fleurs est un coin de cimetière, un coin de paradis où l'humanité toute entière se rassemble pour vivre une parcelle d'authenticité, de vérité, d'éternité.

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Changer l'eau des fleurs

Quel roman ! Valérie Perrin raconte Violette avec tant d'humanité.



Je me suis prise d'affection pour ce personnage, si peu gâtée par la vie, née sous X. Elle est pourtant capable de porter l'été sous ses couleurs d'hiver, de faire vivre son jardin secret.



Violette et Philippe Toussaint, une histoire sombre et pluvieuse comme un mois de novembre. Tous deux en recherche d'amour, s'accroche l'un à l'autre. S'aiment mal, mais tout de même, forme une famille.



Violette, est comme une fleur délicate, elle s'épanouit, offre tout : sa chaleur, son odeur de Rose, son porto lorsque les circonstances demandent plus qu'un thé au jasmin parfumé au miel, une oreille attentive à ses hôtes. Comme au confessionnal, rien ne sort de sa cuisine, lorsque ses visiteurs s'épanchent.



Sa petite maison de gardienne de cimetière, c'est un havre... Un moment d'écoute, Violette connaît tous les résidents de son cimetière, peut raconter la cérémonie à qui n'aurait pas pu y être... lire l'oraison de tel ou telle, raconter les chapeaux, la pluie ou le soleil... le chagrin ou la haine de ceux qui accompagnaient le défunt dans son dernier voyage avec délicatesse.



Violette est belle, élégante, rare... Elle sait cueillir les étoiles, sa grand-mère lui a "appris très tôt... : la nuit il suffit de poser une bassine d'eau au milieu de la cour pour les avoir à ses pieds".



Valérie Perrin nous offre une histoire bouleversante, mélange de tristesse ordinaire et de luminosité extraordinaire. Elle nous plonge dans un tourbillon d'émotions, du sourire aux larmes.



Elle prouve que tout n'est pas noir ou blanc, Philippe a aimé Violette, comme on lui a appris à aimer, mal. Violette a contemplé sa vie avec Philippe, ils n'ont jamais eu grand-chose à se dire, simplement à se réchauffer de la présence confortable de l'autre. Puis Leonine est arrivée, a pris toute la place dans le coeur de Violette.



"Nous sommes la somme de nos choix mais aussi de nos non-choix". Violette a pourtant choisi l'été, la chaleur, les petits bonheurs, le partage à l'infini grâce à Sasha. Exceptionnelle !



Violette n'est pas seule. le père Cédric, Nono, Elvis, Gaston, Les frères Lucchini, les hommes ne manquent pas mais surtout il y a Julien Seul. Ce commissaire va forcer les portes de sa drôle de vie. Les amies me direz-vous ? Stéphanie peut-être mais surtout et à tout jamais Célia ! naufragée d'un train en provenance de Nancy. Célia deviendra son amie, lui offrira chaque été une parenthèse dans sa vie cadrée de garde-barrière puis de gardienne de cimetière, une respiration joyeuse.



Violette a la vie devant elle, choisira-t-elle définitivement l'été après un si long hiver ? J'ai trouvé ce roman bouleversant de tendresse, d'amour, délicat, comme un pétale de Rose ! Inoubliable Violette dans mon coeur à tout jamais !

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Trois

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi happée par l'intrigue d'un roman ; à tel point que j'avais bien du mal à le lâcher.



Il y a sans doute plusieurs raisons à cela :



Tout d'abord, ça se lit très bien. (Mises à part les incessantes allées venues entre les différentes périodes charnières de l'histoire des trois protagonistes : Adrien, Nina et Étienne, qui finissent par donner le tournis !)



Ensuite, les souvenirs de jeunesse de ces trois-là me parlent. Ils sont sensiblement plus jeunes que moi mais j'ai écouté la même musique qu'eux, je suis allée aux mêmes boums, j'ai vécu certains évènements historiques comme la chute du mur de Berlin comme eux...Bref, tout leur univers me semble bien familier et ce fut même plaisant de s'y replonger.



Et puis, surtout, cette thématique d'une amitié à trois ne me laisse vraiment pas indifférente. A l'adolescence, l'amitié, c'est sacré ! Avec l'âge adulte, elle peut parfois s'étioler et même disparaître totalement pour ne laisser que des regrets.

Alors forcément, j'ai aimé la fin mais je ne vous en dirai pas plus.



Pour finir, je dirai que c'est le mystère et le désir de connaître le fin mot de cette histoire pleine de suspense qui m'ont tenue en haleine. Certains secrets se sont dévoilés, peu à peu, subrepticement, au fil des pages pour en laisser planer d'autres...



C'est mon premier roman de Valérie Perrin. Je suis maintenant curieuse de découvrir ses deux romans précédents.







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Changer l'eau des fleurs

Je vais vous jouer ma petite musique grinçante dans un concert de louanges. Cet avis rendu sur le vif de mon agacement est peut être excessif mais il résume mon regret de passer à côté d'un bouquin.



Je jette l'eau et passe l'éponge sur la tombe...

Une lecture fortement recommandée par mon entourage mais qui s'avère être un vrai pensum, par l'accumulation de galères conjugales, par le stéréotype des personnages, à commencer par le principal construit en grand écart sur le bon sens et la niaiserie mêlés.



On ajoute au brouet un zeste de vulgarité, des situations scabreuses et une pincée de tristesse. La recette est improbable en dépit d'un contexte de cimetière qui apparaît comme l'unique trouvaille originale du récit.



Platitudes et bon sentiments: un cocktail aigre doux que je fuis de plus en plus souvent en littérature. J'aurais dû suivre mon instinct qui me faisant flairer un "feel good book" dès la couverture, zone de non-confort pour mes appétences de lectrice. Et quand l'ennui s'en mêle face aux longueurs et manque de crédibilité, « ite missa est »!

Le livre est enterré...



A chacun ses goûts, CQFD après lecture de toutes les critiques enthousiastes. le livre a trouvé ses lecteurs et c'est très bien.



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Changer l'eau des fleurs

Malheur ! Misère ! Larmes, chagrin, affliction, tristesse, douleur… L'auteure en fait des tonnes avec ce personnage et cette histoire de bons et de méchants. On nage dans le pathos. Je me suis laissée avoir par une quatrième de couverture qui parle de cocasse, de contraste entre rire et larmes et de plein bonheur :

"On nage en plein bonheur" Nathalie Dupuis - Elle. Où est-il ce bonheur ?

Ce n'est pas du tout l'idée que je me fais du bonheur ni du cocasse.

Si j'insistais, je finirais peut-être par trouver ce roman drôle mais arrivée à la moitié du livre, je le trouve assommant tant par ses longueurs que par l'excès de calamités qui tombent dans la vie de Violette.

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Changer l'eau des fleurs

De prime abord, je n'étais pas trop emballée ni par le titre, Changer l'eau des fleurs, ni par la couverture de ce roman. J'ai tenté ce livre sans grande conviction, car il y avait d'excellents retours !

Et puis, au fur et à mesure de ma lecture, j'ai été profondément touchée, par ma rencontre avec Violette, par son parcours de vie, ses rencontres avec les vivants et les morts aussi, ses amours, sa simplicité... Par ces épitaphes en tête de chaque chapitre, que j'ai lus attentivement et que j'ai trouvés plein d'optimisme. J'ai été happée par l'enquête menée par Philippe Toussaint... par les personnalités des différents protagonistes... J'ai été véritablement séduite par la construction de ce roman.

La plume de Valérie Perrin est douce, poétique, musicale, amoureuse....

Je referme le livre de Valérie Perrin "le coeur lourd. Comme on referme un roman dont on est tombé amoureux. Un roman ami dont on a du mal à se séparer, parce qu'on veut qu'il reste près de soi, à portée de main."

Cette rencontre est un vrai coup de coeur, qui continue à me remuer encore aujourd'hui !



Challenge Multi-Défis 2019

Challenge Pavés 2019
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Changer l'eau des fleurs

Dire que j ai eu un coup de coeur pour changer l eau des fleurs n est pas rendre justice à ce que j ai ressenti.



C est une histoire qui m a profondément touchée et que je vais surement relire plusieurs fois.



J ai lu le chapitre 1 deux fois. Ma première fois par curiosité. Je me suis arrêtée car à ce moment là je n avais pas le temps de m engager dans une lecture longue. Mais j ai adoré la plume de l auteur. Ce premier chapitre était juste parfait.



2 ème fois j ai le temps. J ai dévoré ce livre en 2 jours. le style de l auteur est vraiment excellent. J avais envie de citer plein de passages.



Je ne connaissais pas cet auteur et j ai adoré sa façon de raconter des histoires. La plume est fluide, limpide, poétique, drôle. le récit entrecroise l histoire de violette à plusieurs moments de sa vie mais aussi le récit de vie d autres personnes et c est toujours clair.



Violette née sous x, placée de famille d accueil en famille d accueil , rencontre son futur mari, Philippe Toussaint lorsqu' elle a 18 ans. Ils s installent tous les deux puis acceptent un poste de garde barrière puis de gardiens de cimetière.

Violette est un personnage extrêmement attachante. Si son quotidien professionnel lui fait côtoyer la mort de pres, c est un personnage plein de vie et de courage. J ai adoré les passages avec ses collègues du cimetière qui forment autour d elle une petite famille sans oublier la chienne elianne et les chats.



J ai souvent souri aux récits de cette drôle d équipe.

Toutefois lorsqu' on avance dans le récit, les révélations arrivent et me mettent une sacrée claque dans la figure. Je ne vous le cache pas. J ai beaucoup pleuré. Pourtant tout comme violette a eu la force de se relever, j ai poursuivi ma lecture.



Bref j ai passé un excellent moment avec violette et ses amis.



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