Tracy Wolff

Quinn leva les yeux au ciel.
- Tu veux pas la fermer un peu et me dire ce que je dois faire ?
- Tu sais que c'est physiquement impossible, n'est ce pas? De la fermer en même temps que te dire quoi faire...

Je ne te forcerai jamais à choisir, Grace, car ce n'est pas moi que tu choisirais...

- Les gens devraient toujours assumer ce qu'ils sont, leurs défauts comme leur qualités. Le fait que je possède plus de défauts que de qualités n'y change rien.

J’avais les pieds sur terre avant que tu me prennes dans tes bras.

« Atterrir c’est se jeter au sol en espérant ne pas louper son coup. »

Mais savoir ce qu'il n'est pas ne m'aide en aucune manière à comprendre qui il est.

- Peut importe le motif. Ce que les gens croient finit par remplacer la vérité même s'ils ont tort.
Il crache cette dernière phrase avec une douleur évidente.
- Surtout quand ils ont tort. Après tout l'histoire est écrite par les vainqueurs.

- Hudson...
- Y a pas de Hudson qui tienne. J'ai toujours dû te partager. Toujours, depuis notre toute première rencontre. Avec Jaxon, avec ceux qui ont besoin de toi, avec le monde entier ! Et je ne m'en suis jamais plaint, parce que je sais qui tu es. Je sais ce qui pèse sur ton coeur, je connais ton passé, et je l'accepte. Mais il n'est pas question que tu m'abandonnes parce que t'as peur d'avoir mal, OK ?
Il souffle.
- Ce n'est pas comme ça que le monde fonctionne. Ce n'est pas comme ça que nous, on fonctionne. Je t'ai attendue toute ma vie, et je ne te laisserai pas m'abandonner.
Il inspire, tremblant.
- Donc t'as intérêt à m'écouter, Grace. Je suis amoureux de toi. Toi. Pas une humaine, pas une gargouille, mais toi. La fille au coeur le plus grand du monde. Celle qui n'hésite pas à forcer ceux qui ont blessé ses proches à demander pardon à genoux.

J’ai l’impression d’être sous l’eau. Oui, je me noie dans son regard océan : peut-on imaginer plus belle mort ?

- tu veux dire que « physique du vol » c’est un cours pour apprendre à voler ?
- Ben oui, à quoi tu t’attendais ?
- je sais pas trop un cours d’aéronautique.
- A katmere, si tu prends un cours de vol, c’est pour apprendre à voler.

Comment lui expliquer que, bien souvent, quand elle fermait les yeux elle redevenait cette gamine perdue, effrayée, qui redoutait de disparaître s'il n'était pas là pour la regarder?

Je sais ce que ça fait quand on se rend compte que ceux à qui on faisait le plus confiance au monde nous on menti. C’est le genre de prise de conscience qui nous vide d’un coup, nous laisse complètement creux.

C'est un sentiment à la fois affreux et formidable. Si affreux qu'il en est quasiment insupportable. Si formidable qu'il en est irrépressible.

Je pense donc je suis !

Et brûler de désir pour lui, c’est comme se trancher les veines et se regarder se vider de son sang.

non Grace. j’ai toujours été un monstre. Au contraire, tu m’as rendu plus humain.

- Ouais, et tu pourras dire à ton pote que ce qui l’attend au bout de sa rando est bien pire. Et, à propos, pourquoi est-ce que tu ne paniques pas à la vue de ces morsures dans mon cou ?
- Mais je panique total ! Jaxon panique aussi. On panique tous.
-Tu paniques parce que tu ignores qui m’a mordue. Tandis que mois, je panique parce que, tiens-toi bien, quelqu’un m’a mordue.

Je regarde le titre. C’est le dernier livre que je m’attendais à recevoir de la part de Jaxon.
- Twilight ? Il m’a envoyé un exemplaire de Twilight ?
Macy me regarde,sidérée. Et puis elle se met à rire. Et rire. Et rire.

Elle n'avait pourtant jamais été du genre à se laisser attendrir par ce genre de techniques de dragues...
Sauf que dès que Quinn posait les yeux sur elle, dès qu'il l'effleurait, dès qu'il l'embrassait, tout devenait complètement fou et réel à la fois.

Durant de longues secondes, elle ne dit rien et se contenta de le dévisager de ses grands yeux améthyste. Il attendit qu’elle l’engueule, qu’elle le traite de salaud, qu’elle lui hurle dessus en lui reprochant de l’avoir allumée comme il allumait toutes les femmes qui avaient croisé sa route jusque-là.
Mais finalement, Jamison ne fit rien de tout cela. Rien du tout. Elle se contenta de hocher la tête comme s’il venait simplement de lui annoncer la météo. Ou comme si elle s’était attendue à ces paroles depuis le début.
Sans un mot, elle se leva et vint se planter devant lui. Avant de déposer un baiser sur sa joue.


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