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Critiques de Tim Dup (37)
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Je suis fait de leur absence

Si les premières phrases donnent une impression positive, témoignant l’attachement du narrateur à la maison qu’il nous décrit, et dans la quelle il a passé beaucoup de temps, l’ambiance change rapidement. La maison est en vente, et finalement notre narrateur ressasse des idées noires. Malgré la présence silencieuse de sa compagne encore endormie, les souvenirs font surface et peu à peu le lecteur découvrira l’ampleur du drame qui a marqué la famille à tout jamais.



Cette sombre histoire de féminicide est contée avec une détermination farouche, à la limite de la violence. La colère est justifiée et même nécessaire, tant le silence est délétère lorsqu’il s’octroie l’alibi du chagrin. L’écriture virtuose nous embarque une spirale infernale, que Philippe Besson avait abordé dans « Ceci n’est pas un fait divers », à cette différence que le narrateur n’a pas assisté à la scène qui a tout fait basculé. Mais le non-dit n’est -il pas aussi pénalisant ?





Ce cri de rage est très émouvant, les questions posées, même si elles sont récurrentes dans ce genre d’affaire, émergentde ce récit écrit à fleur de peau, avec une violence que l’on craint parfois de voir prendre le pas sur la réflexion au risque de reproduire le schéma d’un passé destructeur.



Un premier roman marquant sur un sujet hélas bien ancré dans la réalité.



Merci à Netgalley et aux éditions Stock





200 pages Stock 3 Janvier 2024

#Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Je suis fait de leur absence

Au début de cette histoire, on pourrait croire aux contes de fées. Pierre et Victoria s'aiment et vont bientôt accueillir leur premier enfant. Pourtant, alors que la lumière semble baigner sur ce jeune couple, une ombre plane au-dessus de Pierre, le futur papa, nuage qui pourrait tout faire voler en éclats...



"Je suis fait de leur absence" aborde le sujet difficile du féminicide qui est cher à l'auteur du fait de son soutien à l'association Women Safe & children qui accompagne les femmes et mineurs victimes de violences. Comment peut-on arriver à se construire quand son père a assassiné sa mère alors que Pierre n'avait que 18 mois ? La sortie de prison de cet homme vingt ans après les faits alors que Pierre va lui-même devenir père va se révéler être un véritable chamboulement et une introspection dans le passé.



Tim Duo nous offre ici un premier roman où la lumière se mélange à la noirceur avec ces chapitres entremêlant les souvenirs du passé et le présent. L'auteur, aussi artiste compositeur a réussi à nous proposer un ouvrage rythmé que j'ai trouvé très abouti pour un premier roman.



Étant jeune maman, la lecture de cet ouvrage m'a parlé, car je me souviens que ma grossesse a été pour moi le moment d'un important travail d'introspection grâce auquel je me suis facilement attachée au personnage de Pierre.



J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce court roman que je vous conseille de lire malgré la dureté du sujet, car une certaine sensibilité s'en dégage. J'espère retrouver dans les années à venir la plume de ce jeune auteur, mais, en attendant, je vais découvrir ses compositions que je ne connais pas encore...

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Je suis fait de leur absence

Un court roman qui fait entrer le lecteur de plein fouet dans l'univers des féminicides : celui de Sophie morte en 2001 tuée par son mari Henri .



L'histoire est narrée par Pierre , 21 ans , le fils de Sophie .

Vingt années ont passé depuis le drame mais plusieurs événements se bousculent au début du récit.



La maison où a vécu Sophie puis Pierre, élevé par ses grands parents et son oncle Vincent doit être vendue.

Henri , le meurtrier, sort de prison et traine dans la région.

Et Pierre est follement amoureux de Victoria .



L'auteur prend le parti pris de raconter l'histoire du point de vue du fils qui arrive à l'âge adulte et envisage une vie de couple .

Pour lui qui n'a pas de souvenir de sa mère mais dont la présence est constante , les questions se bousculent .



"Mais c'est vrai que ,dans la famille, Sophie et sa mémoire ont toujours été sacralisées : lui offrir la trace d'un ange, d'une écrasante sainteté . J'ai grandi dans la fabrication d'un souvenir. C'est comme si nous avions volé l'humanité de ma mère. elle ne peut être que morte , puisque sans aspérités."



Il se frotte au sentiment de culpabilité des parents et du frère de Sophie .

il s'interroge sur aussi sur la reproductibilité de la violence de son père dans son comportement à lui , toujours à la limite de déborder .



Tant de questions existentielles qui lui font perdre l'apaisement qu'il avait acquis difficilement pendant son enfance et que seule Victoria calme par son amour .



"Victoria m'extirpe enfin du fantôme de Sophie. Outre l'amour que je lui porte, pour la première fois , même si c'est dantesque de lui faire endosser ce rôle, elle est une alternative à l'ombre de ma mère. et cette idée me soulage un peu ."



Entre les chapitres de Pierre, des retours sur la rencontre entre Sophie et Henri et leurs quelques années de vie commune apportent peu à peu un éclairage sur les éléments du drame au lecteur



C'est un récit puissant qui m'a beaucoup perturbé car on s'intéresse peu au devenir des enfants victimes de ces féminicides et le malaise, le mal-être de Pierre est très bien exprimé , j'ai souffert avec lui, n'osant imaginer une pareille situation.



Tim Dup fait preuve d'une grande sensibilité , elle est à fleur de peau et s'insinue dans le coeur du lecteur.



J'avoue que je ne connaissais pas ce jeune musicien, auteur-compositeur , engagé dans plusieurs associations contre les violences faites aux femmes . Je vais écouter avec curiosité ses albums après avoir vibré d'émotion en lisant ce premier roman .



Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Stock pour cette découverte .

#Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance
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Je suis fait de leur absence

Ce premier roman aborde le thème du féminicide.

C’est un jeune homme de 21 ans qui se souvient de son enfance bouleversée par la mort de sa mère assassinée par son père.

Comment devient-on adulte avec une mère dans la tombe et un père en prison ?

Pierre a été élevé entouré d’amour par ses grands-parents avec son oncle Vincent dans la maison familiale sur le point d’être vendue.

Alors qu’il va devenir papa, Pierre revient sur ce qu’il sait du drame, peu de chose il est vrai, car il n’avait qu’un an.

Il a besoin d’interroger ses grands-parents, son oncle et aussi d’observer les photos, découvrir les secrets de la boîte qu’il découvre au fond d’un placard.

Tim Dup signe un premier roman d'une grande maîtrise, aux découpages astucieux, dont les allers-retours dans le temps de la narration apportent quelques réponses aux questions que son héros se pose. L'auteur parvient à décrire parfaitement une enfance angoissante causée par l’absence en évitant avec brio l’écueil du pathos pour évoquer le sujet terrible des êtres victimes de maltraitance, leur lente mise à mort psychique, prélude trop souvent à leur mort physique.

En attendant son prochain roman, il me reste à découvrir Tim Dup comme auteur, compositeur, interprète.

Je remercie les Editions Stock qui m’ont permis cette découverte via NetGalley.

r #Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance







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Je suis fait de leur absence

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Stock pour la lecture de #Jesuisfaitdeleurabsence de Tim Dup.



Pierre, la vingtaine, est amoureux de Victoria depuis quelques mois seulement et elle est déjà enceinte. Cette naissance approchant, ainsi que la perspective de sortie de prison d'un certain Henri, l'incitent à revenir sur son passé... Et surtout sur l'absence qui a amputé sa vie : il n'avait que 18 mois lorsque Sophie, sa mère, est morte dans des circonstances violentes. Élevé par ses grands-parents dans une Normandie chérie, Pierre tente de se construire malgré ses ascendances.



Je ne connaissais Tim Dup que "de nom", comme on dit. Le résumé et le titre du livre ont immédiatement attiré mon attention. Le roman traite de violences intra-familiales, des entraves à la construction personnelle dans de telles conditions, et du manque d'un mère, absente parce que morte mais aussi parce que tue par l'entourage proche de l'enfant devenu jeune adulte. Tim Dup met en scène d'un côté la mort brutale d'une fille et mère, Sophie, et de l'autre, la vieillesse, la perte de mémoire, et la mort lente, en EPHAD, d'un père et grand-père devenu l'unique figure paternelle de valeur pour Pierre. Au détour de ces sujets éminemment lourds, Tim Dup nous entraîne dans les paysages normands. L'action s'y déroule et Pierre y est très attaché à cette racine géographique, faute de racine parentale saine et sereine... Les belles descriptions de Tim Dup donnent envie de découvrir de visu cet environnement (même si, à mon sens, certains passages descriptifs auraient pu être un peu élagués).



Le style de Tim Dup m'a surprise : j'avoue, je ne m'attendais pas à tant de littérature. L'écriture est travaillée, le vocabulaire est riche (malgré quelques vulgarités qui correspondent bien aux personnages). Même si j'ai trouvé les descriptions de Normandie un peu trop longues ou nombreuses, j'ai conscience que c'est une question de goût car objectivement et littérairement, ces passages sont plutôt vivants. La naissance de l'amour entre deux jeunes occasionnent quelques scènes un peu érotiques que j'ai trouvées plutôt "tièdes".

L'introduction et la mise en place des personnages m'a semblé un peu traînante pour un si court roman. Le rythme est particulier : non chronologique, on passe de janvier 2020 à l'été 2019, puis juillet 1971, puis retour en 2019, etc... mais la narration est maîtrisée et on ne s'y perd pas. Les éléments sont révélés progressivement (même si on se doute rapidement de l'étendue de la tragédie). Cela renforce la tension et rapprocherait presque ce court roman social du thriller.



Malheureusement et malgré toutes ces qualités, je suis restée très distante par rapport au déroulement des événements et aux personnages. Il se dégage beaucoup de froideur de cette écriture "un peu trop parfaite" et les quelques éclats de style ne suffisent pas à m'émouvoir sincèrement. Si c'était voulu de la part de l'auteur, c'est très réussi ! S'il cherchait à déclencher des émotions fortes, cela n'a pas eu l'effet escompté sur moi... Et ce manque de sensibilité déclenchée a quelque peu terni mon avis sur l'ouvrage.



#Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance
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Je suis fait de leur absence

Roseville-sur-Mer en Normandie.

Pierre est un jeune homme d’une vingtaine d’années qui vit dans la maison de ses grands-parents, Suzanne et Théodore, avec sa jeune compagne Victoria, enceinte. Ensemble, ils essaient de recréer un cocon où leur famille pourra peut-être s’épanouir sereinement.



Théodore, réfugié dans la maladie d’Alzheimer, vit désormais en EHPAD. Suzanne et l’oncle, Vincent, s’enferment dans les non-dits et veulent vendre cette maison chargée de souvenirs terribles.



Car le passé de Pierre est lourd, très lourd. A 33 ans, sa mère, Sophie, est assassinée par son père, Henri. La famille a été comme désintégrée par ce féminicide qu’ils n’ont pas réussi à empêcher.



Quant à Pierre, âgé d’un an ½ à l’époque, outre le traumatisme à vie, il porte depuis toujours le poids d’une culpabilité qu’il ne peut s’empêcher de ressentir. Même s’il n’est de fait pas responsable de la mort de sa mère, il est celui qui est fait du passé de ses parents, mais qui est fait aussi de leur absence dans sa vie.



La sortie de prison de son père, puis la grossesse de Victoria, le replongent inexorablement dans ce passé tragique qui le hante et le conduit vers de nombreux questionnements existentiels. Comment peut-on vivre lorsqu’on est le fruit d’un amour meurtrier ? En a-t-on le droit et peut-on se projeter dans sa propre existence, a fortiori dans un nouvel amour passion ?



La violence est-elle inhérente aux gènes ? D’où lui vient cette colère sous-jacente ? Est-il voué inévitablement à tout détruire autour de lui, y compris l’espoir d’un amour résilient ? Quel rapport au couple et à l’amour peut-il avoir avec une enfance ainsi marquée ?



Depuis l’arrivée des grands-parents dans la maison en 1972, les allers-retours du récit nous font remonter le temps jusqu’à l’amour débutant de Sophie et Henri en 1988, la bascule progressive dans une emprise perverse, et enfin la violence et le drame en 2001 lorsque la proie réussit à s’échapper. D’autres flash-back nous ramènent à la jeunesse difficile de Pierre, élevé dans les silences de ses grands-parents, à sa rencontre avec Victoria en 2019, à sa joie mêlée à la peur d’être bientôt à son tour un père.



Une histoire très sombre qui bouleverse le lecteur : L’intensité de la scène de crime est décuplée par le talent littéraire de l’auteur. Son écriture est, malgré le tragique, empreinte d’une telle poésie et de beauté qu’elle nous laisse parfois entrevoir l’espoir, celui de la précieuse lumière du ciel ou du mouvement perpétuel du ressac maritime emportant au loin le passé.



Ce livre est certes déstabilisant mais essentiel pour dénoncer l’inadmissible dans notre société, la violence mais aussi la lenteur de l’institution judiciaire qui ne protège pas assez les victimes. Rappelons que plus de 100 femmes sont mortes en 2023 de violences conjugales et que les dégâts familiaux collatéraux de ces meurtres et notamment les traumatismes sur les enfants sont peu et très mal pris en charge.



Tim DUP, très engagé dans la cause des violences faites aux femmes, nous livre dans ce premier roman d’une grande maturité un récit émouvant dont on ne ressort pas indemne. Ses mots si justes pour décrire les sentiments, le mal-être et les angoisses du héros, ses qualités littéraires et sa plume poétique m’ont emportée comme les textes de ces chansons.



J’espère qu’il y aura d’autres romans de ce talentueux écrivain qui n’en est qu’à ses débuts.



Je remercie les Editions Stock et NetGalley pour l’envoi de ce livre.


Lien : https://www.caloukili.fr/
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Je suis fait de leur absence

Pierre, 21 ans, le narrateur, se retrouve, en janvier 2020, dans la maison où il a été élevé par ses grands-parents, en Normandie, avec sa compagne, Victoria, enceinte. La maison doit être vendue pour financer le séjour en EHPAD de son grand-père.

Sa prochaine paternité, son refus de la perte de la maison, font s'effondrer le fragile équilibre qu'il avait réussi, avec beaucoup de peine, à établir et font remonter une colère, une rage qui l'envahissent face aux souvenirs d'une enfance orpheline, sa mère étant morte alors qu'il avait 1 an et demi, dans des conditions atroces, face aux non-dits qui ont empoisonné son enfance, face au vide qu'il ressent dans sa vie, face à son besoin de s'appuyer sur des souvenirs sur celle qui lui a tant manqué et qui lui manque toujours.

Ce roman traite, avec force et sensibilité, du thème du féminicide du point de vue d'un enfant devenu adulte qu'on a voulu protéger mais auquel on a dénié la vérité dont il avait besoin pour se construire. Il traite, également, du sentiment de culpabilité des proches, qui n'ont jamais imaginé un tel drame et qui doivent vivre avec. L'auteur sait trouver les mots justes pour décrire la quête éperdue d'amour maternel d'un adolescent, puis d'un homme, qui l'empêche de vivre sereinement sa première grande histoire d'amour, se demandant s'il ne cherche pas sa mère à travers sa compagne.

Ce roman m'a rappelé "Ceci n'est pas un fait divers" de Philippe Besson sur les effets collatéraux d'un féminicide, en particulier sur les enfants, même s'ils n'ont pas assisté physiquement à la scène et sur les parents qui perdent un enfant dans d'atroces circonstances.

Il donne également lieu à un sévère réquisitoire contre les EHPAD, le manque criant de personnel, le manque de temps consacré aux résidents, la solitude dans laquelle sont laissées les personnes âgées.

Le style de l'auteur est à la fois très (trop) travaillé, très littéraire, poétique en particulier dans les descriptions de la Normandie et parfois très cru. Les sauts temporels, au gré des souvenirs, donc désordonnés, brident parfois l'émotion.

Ce primo-roman est d'autant plus réussi qu'il est construit autour d'un thème cher au cœur de Tim Dup, les violences faites aux femmes; il soutient d'ailleurs l'association Women Safe & Children.

#Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance

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Je suis fait de leur absence

Timothée Duperray, dit Tim Dup, est un auteur-compositeur-interprète, musicien, producteur et écrivain français, né en décembre 1994 , c'est à dire il y a 30 ans. 4 albums et un roman, ce jeune homme ne manque pas de talent.



Pierre est amoureux de Victoria. Pour elle il est prêt à tout et raconte son histoire. On ne peut trop en dire sans dévoiler l'intrigue; C'est très bien écrit, très fort et très engagé contre les violences faites aux femmes et c'est beau, très beau...

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Je suis fait de leur absence

Il sort aujourd’hui et je ne peux que vous le conseiller si vous voulez vivre un tourbillon d’émotions.



Pierre vit depuis toujours à Roseville-sur-mer en Normandie où il a été élevé par ses grands-parents Suzanne et Théodore, puisque sa maman Sophie est morte alors qu’il avait tout juste un an. Aujourd’hui, la vingtaine, Pierre tombe amoureux, follement, de Victoria. Ils décident d’emménager ensemble dans cette maison de famille qui habitent tous les souvenirs heureux et rassurants de son enfance. Seulement, son père Henri refait surface et les blessures remontent. Tout lui rappelle ce drame. Victoria lui apporte le rayon de soleil qui manquait à sa vie pour que l’absence et les douleurs apaisent son quotidien.



A la seconde où j’ai reçu le mail m’indiquant que j’avais été acceptée pour lire "Je suis fait de leur absence" en service presse, mon coeur a bondi de joie. Suivant Tim Dup depuis plusieurs années dans la chanson et adorant sa plume d’auteur, compositeur et interprète, j’étais convaincue que son livre serait tout aussi sublime. Je ne me suis pas trompée. Il a été commencé le soir-même et plus lâché jusqu’à la fin, je l'ai lu en un jour.

Il a su m’embarquer dans cette Normandie bancale mais sublime. J’étais dans ma bulle, son écriture m’emportant, je le lisais partout, au milieu du salon, ma famille parlant autour sans que j’en ai conscience. J’ai eu tellement de mal à le lâcher, j’avais une envie permanente de continuer à le lire, de retourner auprès de Pierre, Victoria et Suzanne, d’en apprendre plus sur sa maman disparue, Sophie. J’ai été bouleversée par la phrase de Suzanne qui fait totalement écho à ce que je vis actuellement « Je m’endors avec le manque, je me réveille avec. On ne s’habitue pas. Mais il faut vivre avec. » C’est tellement dur d’avancer dans la vie sans nos êtres aimés. Il y a une énorme part d’injustice et de révolte. Je suis fait de leur absence c’est grandir avec les blessures de nos ancêtres, avancer dans la vie avec toutes leurs névroses et angoisses. La plume incisive et sensible de l'auteur raconte les violences familiales avec piquant et réalité. C’est dur, beau et émouvant à la fois. Ce roman m’a complètement retournée le coeur. Sur les derniers chapitres, j’étais complètement en apnée, le ventre noué par les scènes.
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Je suis fait de leur absence

En sautant d’époques au fil de sa narration, Tim Dup livre un premier roman sensible et émouvant sur la puissance de l’absence des parents nourriciers et le statut d’orphelin.



Pierre, le narrateur, est depuis peu sorti de l’adolescence. Dès l’été, il a découvert l’amour avec Victoria. En attendant la vente de la maison familiale à Roseville-sur-Mer, il s’y installe avec sa compagne enceinte.



Mais, comment construire une vie à deux lorsque l’amertume, le silence et la colère ont enveloppé une enfance tronquée et traumatisée par la mort d’une mère.



Tim Dup étonne par son style assuré et mâture. Son intrigue court tout au long du livre. Et pour en garder toute la teneur, inutile d’en raconter plus !



Le lecteur s’attache à cette tête aux cheveux blonds trop longs puis au crâne rasé qui raconte son désarroi, ses rages et sa culpabilité à être survivant et ses difficultés à devenir adulte. Au fil du récit, l’histoire de Sophie, sa mère, se reconstruit en imposant la vérité de sa mort comme une douleur qui ne se refermera jamais.



Timothée Duperray, dit Tim Dup, est un créatif. Il s’est fait connaître en étant auteur-compositeur-interprète, musicien et producteur français. Ça fait beaucoup. Après quatre albums studio, il s’essaye au roman et ma foi, c’est une complète réussite avec un sujet d’actualité, engagé et abordé avec beaucoup de romanesque et de finesse !



Tim Dup propose son premier roman avec Je suis fait de leur absence. Sûr, cela ne sera pas son dernier à découvrir avec plaisir tant le talent y est présent !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Je suis fait de leur absence

“Roseville-sur-Mer. C’est là que tout s’est joué et que tout se joue encore.” Sous le ciel barbouillé de Normandie, Pierre cherche la paix. À vingt-et-un ans, il croit la trouver dans les bras de Victoria. Mais un événement, grain de sable prévisible mais inadmissible, fait vaciller ce début de bonheur à deux, presque à trois : son père, sorti de prison, est réapparu dans son paysage. “Depuis hier, je sens grandir la vibration, longtemps enfouie : la sale envie de péter les plombs.”



Alors que la colère gonfle, le récit aligne les souvenirs. Ceux de Pierre, élevé et aimé par ses grands-parents depuis presque toujours. Des souvenirs insuffisants, des lacunes plus que des souvenirs. “Une mère morte, un père impossible, voilà la laideur du tableau.” Alors le roman explore d’autres temporalités, détricote d’autres mémoires. Celles des femmes surtout, sa grand-mère et sa mère. Le grand-père, quant à lui, sombre dans l’oubli. Et le père, l’impossible père, n’a plus aucun droit ici.



C’est une histoire d’absence, mais aussi une histoire de transmission et de privation. Qu’est-ce qui se propage dans une famille ? Des mimiques, des comportements, des habitudes ? Qu’en est-il du sentiment de culpabilité ? Du pardon ? De la violence ? Ce livre à l’écriture travaillée, au vocabulaire riche, à la construction délicate, jette au lecteur une réflexion sur la manière d’enfouir le chagrin. Ou de le désenfouir.

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Je suis fait de leur absence

Lorsque j'ai refermé ce livre, que j'ai lu d'une traite tant il est intense, je me suis dit "Si ça, c'est un premier roman, ça va être quoi les suivants ?"

Est-ce que vous connaissez Tim Dup, interprète, musicien ? Si ce n'est pas le cas, je vous invite à écouter son duo avec Gael Faye "un jardin à la mer" ou de le découvrir avec ce roman que j'ai trouvé époustouflant !



Ici, Pierre, 20 ans, nous raconte son histoire...

Pierre sent une rage monter en lui, indéfinissable et envahissante. Il sait qu'elle vient de l'enfance, qu'elle prend racine lorsque son père a assassiné sa mère. Et lorsque vient le moment de vendre la maison où il à grandi, quelque chose bouge en lui... Lorsqu'il apprend que son père, sorti de prison après 20 ans, rôde dans les parages, quelque chose hurle en lui...

Il n'y a que Victoria, dont il tombe amoureux, qui sait, par un simple regard, apaiser ses démons.

Élevé par ses grands-parents et son oncle, chacun porte en lui une culpabilité écrasante entourée de non-dits.

Entre les chapitres, nous remontons le fil de l'histoire de Sophie (la mère de Pierre) pour comprendre comment a eu lieu le 5 janvier 2001, son féminicide (la coïncidence avec la date et ma lecture m'a troublée...)



C'est un roman fort, dense, incarné. L'écriture est incroyable, parfois poétique, parfois urgente, toujours juste. La dernière page m'a arraché un cri de stupéfaction et j'ai refermé ce livre avec un boom au cœur. Ne passez pas à côté de ce roman, de cette écriture, de cette histoire poignante, vous passerez un moment de lecture fort, très fort !
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Je suis fait de leur absence

Dès les premières pages, nous sommes plongés à Roseville, dans la maison des grands-parents de Pierre. Ce sont eux qui l’ont élevé : sa mère est morte, tuée par son père, il avait à peine un an. Difficile pour lui de se construire avec ses absents si présents. Il y arrive, tant bien que mal.



Vingt ans après le drame, il s’éprend follement de Victoria. Elle réussit à l’apaiser, « à l’extirper enfin du fantôme de Sophie ». Mais beaucoup de choses se précipitent - la vente de la maison, la paternité, le retour de son père – l’agitation et les doutes reviennent : est-il différent de son père ? peut-il être heureux ?



Le roman est jalonné d’allers-retours entre 2019 et 2020. Des incursions dans le passé nous font revivre des moments importants de la vie de Sophie et apportent un éclairage sur le drame.

Si c’est bien Pierre qui nous livre son récit, ses proches ont une grande place dans le roman : ce sont ses grands-parents et son oncle qui lui donnent (douloureusement) des éléments pour tenter de connaitre sa mère.



Tim Dup livre ici un premier roman très fort, touchant, avec des mots justes et une grande sensibilité pour aborder des sujets aussi difficiles que le féminicide, la culpabilité et la [re]construction de ceux qui restent.



On tremble, on souffre, on espère avec Pierre, tout au long des pages et jusqu’aux dernières lignes.



L’écriture est belle, emplie de justesse et de délicatesse.

Un très beau roman que je ne peux que recommander (et au passage, je vous recommande aussi d'aller découvrir le travail de musicien-compositeur-interprète de Tim Dup!)



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Je suis fait de leur absence

Pierre a 21 ans, la vie devant lui, une amoureuse dont il est fou et un bébé à venir. Bien sûr, ses grands parents dérivent vers la vieillesse et il va falloir se séparer la maison pour payer les frais de l’Ehpad mais malgré ça il a tout pour être heureux, Pierre. Et pourtant… En lui ça bouillonne de violence contenue, de colère et de culpabilité. Ça l’empêche de vivre sereinement et ça le bouffe de l’intérieur. La cause? Un drame familial survenu alors qu’il était trop jeune pour en garder des souvenirs mais dont les conséquences resurgissent à l’heure où il s’apprête lui même à fonder une famille et alors qu’un mystérieux Henri s’apprête à sortir de prison.

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Dans un jeu d’alternance entre passé et présent, Tim Dup nous livre un récit puissant sur le difficile sujet des violences familiales. Mais c’est plus encore que cela. Comment vivre sereinement lorsque l’on a été amputé d’une partie de sa vie, lorsque l’on grandit sans parents, sans modèle familial? Comment se construire quand son enfance a été enveloppé d’amertume, de non-dits? Autant de questions sur lesquelles est bâti ce roman. C’est aussi la question de la transmission de la violence qui est questionnée ainsi que la culpabilité des survivants, leur impuissance, et leur inextinguible douleur.

Le sujet n’est certes pas nouveau mais son traitement est original. Par son point de vue, qui donne à voir le regard des enfants. Par son écriture aussi, à la fois vibrante,incisive et sensible. Parfois poétique, parfois brute et directe, elle reflète le bouillonnement intérieur de ce jeune perdu, incapable d’accepter l’amour tant il le redoute, cet amour coupable de l’avoir privé de celui de sa mère.

Alors me direz-vous, un livre coup de coeur? Hélas non. Car en dépit de ses belles qualités, je suis restée un peu en lisière de cette histoire. Peut être trop de maitrise, trop d’effets de style, ou une forme un peu trop littéraire? Difficile à dire, mais durant tout ma lecture il est resté une retenue qui a mis à distance mes émotions.

C’est dommage, mais je vous recommande ce titre si ce sujet vous interroge. Et pour ceux qui l’ont lu je curieuse de votre ressenti
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Je suis fait de leur absence

Pierre est un enfant du désastre, son père dont il sait peu de choses a assassiné sa mère, et il doit construire sa vie de jeune homme, sa vie amoureuse, avec cette donne.



Quand il rencontre Victoria, jeune touriste sur la côte normande qu’il habite à l’année, la difficulté de se donner en évitant la violence de ses origines le prend de plein fouet. La submersion passionnelle l’embarque et lui fait perdre ses repères, jusqu’à provoquer la loi.



Tim Dup, qui rencontre déjà un beau succès pour ses chansons sensibles, nous propose là un voyage au pays de la violence conjugale vue par un enfant devenu grand… vraiment grand ? La naïveté de Pierre, si elle ne doit pas être confondue avec celle de l’auteur, nous prive d’une réelle analyse de ce qui a généré le féminicide, et garde le point sur ses sensations de manière très centrée, ce qui est un choix littéraire tout à fait respectable, mais qui a été frustrant pour moi.



Un roman aussi touchant que son auteur est attachant !
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Je suis fait de leur absence

C’est un roman très touchant que j’ai lu d’une traite. C’est une plume sensible qui m’a fait découvrir l’auteur, Tim Dup, musicien et c’est un exercice ici très bien réalisé. Un condensé d’émotions sur un féminicide très bien mené.



J’ai trouvé pour commencer, que la narration était très originale : on suit à la fois le narrateur, Vincent, et quelques membres d sa famille à différentes périodes pas forcément dans l’ordre, mais cela reste très facile à suivre, je vous rassure. J’ai aimé la façon dont le jeune auteur traite son histoire, en suivant Vincent qui doit vivre avec le meurtre de sa mère par son propre père, lui qui était trop jeune pour se souvenir, d’elle. L’auteur nous raconte à la fois cette histoire, et celle de Sophie, ajoutant une pièce après l’auteur au puzzle de cette histoire bouleversante qui résonnent terriblement encore aujourd’hui.



Les souvenirs de Vincent sont ceux des autres, son obsession pour cette figure féminine est émouvante. Le jeune homme tente de se construire, de trouver sa place au milieu de ses proches qui sont là pour lui, mais qui restent dans une peine qu’ils n’arrivent pas vraiment à surmonter. Puis il y a Victoria, cette jeune femme solaire qui lui donne un espoir de futur, lui qui vit dans le passé. On sent que le jeune homme recherche auprès d’elle des émotions, du baume à cette torture qui ne le lâche pas. Lui, fruit d’un amour qui a rapidement disparu a une vision romantique, peut être exacerbé pour se raccrocher à quelque chose de plus positif, pour se donner encore une raison de ressentir.



C’est beau, intense et bouleversant. C’est une histoire qu’il faut découvrir à la fois pour l’histoire de Vincent, de Sophie, mais aussi pour cette plume simple, fraîche et qui sait jouer avec les émotions en restant juste. C’est beau et cruel à la fois l’image que Tim Dup nous offre aussi de l’amour. Cet amour qui peut cacher une violence profonde ou encore un dévouement, une passion. C’est aussi cela derrière ce roman, sans romancer d’une façon abjecte la violence de cet homme qui va tuer celle qui a pourtant réussit à s’échapper un temps, d l’emprise avec son petit garçon.



Une très belle lecture, à découvrir absolument et qui marquera les esprits.
Lien : https://www.mamzellepotter.fr
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Je suis fait de leur absence

Pierre, 21 ans, se trouve dans la maison de Normandie où ses grands-parents l'ont élevé. Elle sera mise en vente pour payer la maison de retraite du grand-père.

Pierre a été élevé par ses grands-parents car son père a tué sa mère quand il était bébé. Mort violente. La paternité est particulière pour lui, d'autant que sa compagne Victoria est enceinte.

L'histoire est contée dans une atmosphère un peu difficile, pesante et angoissante.
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Je suis fait de leur absence

Le thème de ce roman est le féminicide et surtout les victimes collatérales de ce dernier.

Il est trop tard quand le mal est fait, et souvent on s'apitoie sur le sort de celles qui ne sont plus là et on oublie les vivants, les proches de la victime, car elles souffrent, trainent avec elles un fardeau, une croix lourde à traîner...



Pierre a la vingtaine et il a été élevé par ses grands-parents. Théodore, son grand-père est en Ephad et il a tout oublié, Alzheimer est devenu son meilleur ennemi... Mais il n'a pas oublié Sophie, sa fille, sauf qu'il la voit dans le visage d'inconnue... Pierre vit avec sa grand-mère Suzanne et son oncle Vincent dans une maison du bord de mer en Normandie. Il faut vendre... Etre déraciné... Pierre peine à surmonter l'épreuve, le seul point positif c'est Victoria dont il est tombé amoureux et qu'il aime par dessus tout.

Seulement voilà, son père Henri va sortir de prison, il va continuer de vivre alors que tous, ont cessé de respirer lorsque Sophie, la maman de Pierre, à poussé son dernier souffle dans un râle de sang, brisée sous les coups de son mari Henri...



Pierre est coincé entre l'aube d'une nouvelle vie avec Victoria (sa possible victoire sur la vie) et un bébé à venir, son avenir... et son passé, lourd à porter et toujours vivant de par son père, auteur du meurtre de la vie de toute sa famille.



On en revient au décès récent de Mr Badinter qui est l'auteur de l'abolition de la peine de mort. Ce fut un grand pas et respect à sa désormais mémoire mais... Qu'en est-il des peines pour de tels drames ? L'abolition de la peine de mort eut-elle des démarches allant vers des peines incompressibles? Tuer en retour c'est rendre service, certes, mais a-t-on pensé à la vie des survivants de crimes? Le débat est ouvert avec ce premier roman de Tim Dup.



J'ai découvert Tim Dup lors de pandémie de Covid, comme quoi cette saleté qui nous a emprisonné nous a ouvert des fenêtres culturelles parfois. J'ai été happé par cette voix et ces textes empreints de poésie et de sensibilité. Une poésie que l'on retrouve parfois dans ce roman. Mon seul bémol, une certaine lourdeur au niveau du vocabulaire.



J'ai lu le roman en partie sur ma liseuse donc merci mon dico. On ne va pas cracher sur la découverte de termes de français correct ! J'ai également parfois été perdu dans le style narratif allant d'une époque à une autre. Mais je m'y suis vite retrouvé.

Donc, si vous désirez découvrir Tim Dup et sa plume, son premier roman est l'occasion !


Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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Je suis fait de leur absence

Le jeune auteur compositeur Tim Dup livre ici un premier roman ambitieux, s’attachant au thème délicat du féminicide. Il tente de traiter à la fois les origines du mal comme les dégâts infligés aux proches de la victime.

L’intention est louable, et la narration qui en est faite dans la seconde moitié du livre est honorable.



Il manque toutefois à cette histoire une certaine unicité de style : les maladresses sont nombreuses, faites d’images bâties sur l’association de mots incompatibles, des tentatives de sophistication verbale à base de termes exhumés du dictionnaire qui ne respirent pas le naturel.

Comme si l’auteur voulait afficher une « poésie » de l’évocation qui sied à ses chansons mais sonne faux dans le roman.

Passons sur quelques scènes de sexe très cliché qui n’apportent rien à l’histoire, des aller - retour insuffisamment rythmés pour maintenir un peu d’intérêt pour cette histoire et une fin ressemblant à l’empressement à achever l’ouvrage.



En résumé, un questionnement : les éditions Stock auraient-ils publié ce premier roman si l’auteur était un parfait inconnu ? J’en doute. Un sujet un peu gâché par des faiblesses de structure et de modestie, donc.

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Je suis fait de leur absence

Alternant les souvenirs de Pierre, le texte nous présente les blessures passées et celles, encore vives mais gérées, d’un aujourd’hui. Les bonheurs et les joies sont aussi racontées parce que si Pierre a perdu sa mère à l’âge de 18 mois, il a été élevé dans une famille aimante qui lui a offert tout l’amour possible et une vie la plus normale qu’il soit. Un récit qui nous ballade dans le temps et l’espace, entre virée à moto, découverte de l’amour, souvenirs de sa mère, exploration de la généalogie familiale et quelques explosions de rage.



Pierre n’a que l’absence de ses parents et cette idée d’écrire sur une des conséquences d’un féminicide est une très bonne idée. Comment grandit-on quand on est l’enfant d’un meurtre et que l’on a que le souvenir de sa propre mère? Les souvenirs que l’on se construit au travers de quelques photos encore accrochées aux murs, des bribes de phrases et anecdotes que l’entourage nous murmure ou d’un carton poussiéreux dans un grenier.



Pierre a des failles et si elles sont faites de colère, elles sont surtout colmatées de silence. La libération du père meurtrier va décoller cette chape et immanquablement invoquer les rancœurs. Pourtant le lecteur est peu touché par ces émotions. C’est un texte vivant mais trop bien construit qui nous est livré. Tout est très maitrisé, parfois très littéraire, souvent trop décrit et l’émotion en devient superflue. Je suis fait de leur absence est de ces romans où l’on peut sauter des pages, rien de grave en soi, sauf qu’il en fait à peine 250, de pages. Alors oui, il y a des passages délicats et émouvants; Tim Dup sait parler de l’intime et quand il le fait c’est très beau sauf que ces confidences sont trop rares.

Un premier roman qui a tout pour bien faire et qui, justement, fait bien. C’est dommage car il aurait pu faire mieux.

Tim Dup est avant tout un artiste musical et à ce sujet, son talent d’écriture est indéniable. A la fois mélancolique et charnel, il infuse une poésie délicate et espiègle dans ses chansons. J’aurai aimé retrouver ces qualités dans son premier roman. Pourtant j’ai passé un agréable moment en compagnie de Pierre et sa famille et je ne manquerais pas de replonger dans un nouvel ouvrage de l’auteur qui, j’en suis sûre, trouvera sa plume littéraire comme il a trouvé sa musicale.
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