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Critiques de Maxime Rovere (77)
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Le clan Spinoza

Au début du 17ème siècle la famille de Spinoza a quitté le Portugal pour La Hollande afin de pouvoir pratiquer sa religion dans un pays où vit déjà une importante communauté juive. Bento Spinoza est né en 1632 à Amsterdam. Il sera chassé de sa communauté en 1656 pour des raisons plus économiques qu’idéologiques. Il développe en effet assez librement ses idées, bénéficiant du climat de liberté qui règne entre 1650 et 1670 dans les Provinces Unies.



La vie intellectuelle y est très riche, les idées de Descartes sont débattues, la place de la religion dans la connaissance humaine, des découvertes bouleversent les sciences et les mathématiques. Spinoza va s’éloigner de la religion, considérant que Dieu est la Nature et la cause de toute chose, que les choses de la nature sont nécessaires, que seule la raison permet de saisir la vérité et qu’elle peut s’exercer sur tout. Entouré d’amis malgré une vie frugale, il va rédiger son célèbre texte, l’Éthique, à partir d’un raisonnement mathématique et défendre la liberté de philosopher dans son Traité théologico-politique. Bien d’autres figures intellectuelles en relation avec lui sont évoquées, Van den Enden, Oldenburg, Leibniz...



L’intérêt du roman de Maxime Rovere, c’est de nous peindre cette époque où nait la notion de liberté, où le développement du commerce, des sciences, de la philosophie affranchissent l’homme du discours religieux dogmatique, où les aspirations politiques commencent à vouloir s’éloigner des monarchies absolues, contexte historique de la naissance d’une œuvre fondatrice de la modernité. Loin des clichés et des pensées figées, il nous offre un tableau vivant de cette époque autour de la figure d’un philosophe attachant car resté fidèle à lui-même, modeste bien que génial, humble dans sa contribution à l’histoire de la pensée. Un roman qui puise directement aux sources de l’histoire et de la philosophie, donc d’une lecture parfois un peu ardue mais passionnante.

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Que faire des cons ?

Voici un ouvrage divertissant, bien troussé,très bien construit. le sujet : comment faire avec les cons ? et donc aussi avec soi-même, bien évidemment. C'est en philosophe que l'auteur répond à cette question dont l'urgence comme il l'écrit n'échappe à personne. Je partage en cette époque où j'ai l'impression de vivre chaque jour le 1 avril, notre temps c'est le 1 avril perpétuel !

J'ai tout particulièrement apprécié les conclusions de chaque fin de chapitre à la fois savoureuses et rigoureuses et la formulation de la problématique, objet du développement du chapitre suivant méthodiques et toujours originales voire décoiffantes...



L'essentiel de la thèse ? je cite : "Plus vous opposez vos cloisons aux vents, plus vous augmentez vos chances que les vents les détruisent ; cela ne viendra pas de la force destructrice du vent, mais de la force destructrice de l'imbécile qui pose les cloisons".



Au fur et à mesure de la démonstration, les questions se précisent, j'aime beaucoup la manière de le dire, de l'illustrer.

Exemple de décryptage :

Si le con reconnaît qu'il a fait une connerie, alors par définition il cesse de l'être et donc piège ! ... il devient pour vous un appui potentiel, une voie rare et inattendue mais pas improbable, s'ouvre et donc il convient ( qu'est ce c'est dur !!) de comprendre que la leçon de morale irrépressible que l'on a envie de faire au con qui n'a lui pas reconnu qu'il a fait une connerie (Il y a beaucoup...Encore que ...) ce qui revient de se débattre dans les sables mouvants, n'est qu'une tendance lourde à séparer l'individu "le con (un agent, un être et oui même lui !)", de sa connerie (entendue comme un acte).

Je vous ai perdu ami babeliote ? vous y êtes fort et clair ? dans les deux cas lisez, ou offrez (suivez mon regard ...) sans plus tarder cet ouvrage, vous allez sourire, rire, franchement ou jaune parfois !



Soyez comme nous le conseille Maxime Rovere, des bricoleurs et pas des juges ! voir la citation que je publie illico presto. La voici :

"Admettez donc qu'au lieu de défendre des valeurs, vous feriez mieux de défendre des rapports, autrement chercher à minimiser les malentendus. Car c'est d'abord par là, souvenez vous, que les cons se multiplient. vous ne pourrez donc endiguer leur multiplication ni par le retour à l'universalisme colonial des Lumières, ni par le relativisme personnalisé de l'ère numérique. vous ne l'éviterez qu'en vous libérant de votre posture défensive, en acceptant de mettre vos valeurs idéales au risque des interactions concrètes, et d'entamer la négociation afin d'améliorer vos rapports tous azimuts, ce qui affaiblira les cons de toutes les communautés. En d'autres termes soyez des bricoleurs plutôt que des juges".



La conclusion de cet essai est profonde, lucide et tranchée, merci à l'auteur ! Ce n'est pas si fréquent...



Bonne lecture !
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Les souvenirs du vieux chêne

Mon cher acapulco est-il bien près de la fenêtre ? Les nuages ne voilent-ils pas trop le soleil ? Parfait, je peux m'installer. C'est que Dame Aube se plaît à nous réveiller tôt ces derniers temps, voire même trop tôt. Cela signifie que nous sommes en été, mais il est parfois frustrant de sortir des bras de Morphée alors autant en profiter. Ne pas perdre l'occasion de capter un peu de cette jolie clarté matinale et de la diriger vers les magnifiques pages de cette friandise destinée à tous ceux qui n'ont pas perdu leur âme d'enfant. Les souvenirs de ce vénérable chêne ne s'en éclaireront que mieux. Au plus grand ravissement de mes yeux qui se seront gorgés des couleurs, de la lumière et des clair-obscurs qui émanent des sous-bois où demeure l'ancêtre. Où fleurent bon les senteurs de fleurs, de champignons, de mousse et d'humus ; que le temps soit printanier, estival, automnal ou hivernal. Où chaque décor est un lieu, une atmosphère où j'aurais voulu me transporter autrement que par l'esprit. A défaut j'en ai exploré la foultitude de détails et je suis persuadée que de nouveaux se dévoileraient bien au détour d'un bosquet si l'envie me prenait de m'y replonger... ce qu'elle ne manquera pas de faire j'en suis certaine. Les historiettes qui accompagnent chacune des illustrations ne les dépareillent d'ailleurs pas. Clins d'oeil historiques, à certains des contes et fables qui ont bercé l'enfance de la plupart d'entre nous - petite pensée à cet incompris de petit chaperon rouge - mais aussi à certaines références philosophiques. Les enfants n'y verront que du feu mais les "vieilles branches" comme nous dit l'auteur ne devraient pas hésiter à s'aventurer dans les quelques ouvrages qui l'ont inspiré. Je ne suis pas une vieille branche mais soit, je prends note de cet encouragement bienveillant. Parce que l'âge, on s'en fout après tout. Quoi qu'il en soit, j'ai atteint - à mon grand regret - la dernière de ces petites histoires. J'en aurais bien demandé davantage mais les meilleures choses ont une fin comme on dit.
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Se vouloir du bien et se faire du mal : Phi..

Maxime Rovere est philosophe, auteur également du Clan Spinoza et de Que faire des cons ? Des titres certes accrocheurs, qui donnent grandement envie de se plonger dans leur lecture. Il faut s'accrocher cependant. La lecture de Se vouloir du bien et se faire du mal est plutôt ardue. Cela m'a rappelé mes cours de philo de terminale où l' on s'interroge toujours sur pourquoi dire des choses simples de façon si compliquée ?

Enfin, pour cette première lecture , je me suis laissée porter par moment. Tant pis pour le côté abscons... on continue et on essaie de retrouver le fil plus loin .



Le livre est divisé en quatre parties :

- Comment surmonter les tensions ?

- À qui la faute ?

- Comment se pardonner ?

- Comment changer ?



Les disputes éclatent entre les gens qui s'aiment et qui à la base se veulent du bien.

Tout ça, c'est à cause des interactions qui agissent à l'insu de notre plein gré.



Car en réalité, dans une dispute, il n'y a pas un responsable, mais un nombre important de facteurs qui vont converger de manière aléatoire pour aboutir à cette dispute.

Ensuite, viennent les réactions en chaîne qui enferment les protagonistes dans le conflit : Tu as dit que, c'est parce que tu, etc.





Maxime Rovere décortique alors un certain nombre de processus qui nous enferment dans la dispute, la question de l'intention, de l'attention, de la conscience, la question aussi de l'interprétation , et c'est là que je me suis un peu perdue. Une deuxième lecture s'avère indispensable



Puis, Maxime Rovere nous donne différentes clés, des attitudes à adopter lors d'une dispute pour sortir de la culpabilité, éviter les réactions en chaîne qui enferment dans le conflit.

Il aborde donc la question du pardon qui est bien autre chose que le pardon religieux. Il s'agit vraiment d'une posture dans une situation de conflit.

Demander pardon, c'est révéler sa vulnérabilité, prendre conscience de son insensibilité ou de son aveuglement.

Bref, tout cela est bien compliqué, et la troisième partie concernant le pardon mérite d'être lue et relue plusieurs fois.

Il en va de même pour la quatrième partie intitulée Comment changer ?

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Mowgli

J'avais le souvenir lointain que le « Livre de la jungle » racontait les aventures d'un petit enfant recueilli par des loups et vivant un moment avec eux dans la jungle avant de retourner auprès des hommes...en fait, c'est beaucoup plus complexe que ça et la version de Maxime Rovere m'a beaucoup plu.

Elle est tout à fait adaptée à un public adulte, le vocabulaire et les propos tenus n'étant pas trop enfantins mais un peu imagés. J'ai d'ailleurs découvert une grande partie de l'histoire, que je ne connaissais pas du tout.

Le livre en lui-même est déjà un magnifique objet : de grand format, le papier étant de très belle qualité, il dégage une bonne odeur et il fait plus d'une centaine de pages.

J'ai d'emblée été séduite par la somptueuse couverture de Justine Brax et une grande partie des illustrations qui sont colorées, pétillantes et modernisent à merveille cette histoire. Par exemple, les chapitres débutent tous par une illustration pleine page d'un motif fleuri, pouvant ressembler à des soies indiennes.

J'ai un peu moins aimé les illustrations en ombres chinoises, que j'ai trouvé moins travaillées, et certaines pages auraient mérité une illustration plus grande que celle proposée surtout quand le texte situé en face relate un fait bien précis, un combat par exemple.

L'illustratrice a visiblement choisi de rester dans la poésie mais du coup, certaines scènes perdent un peu de leur impact.

Un très grand merci à Babelio et à Milan pour m'avoir permis de découvrir ce sublime album, grâce à l'opération Masse critique.
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Mowgli

Pour moi, l’histoire de Mowgli ou Le livre de la jungle, c’est l’histoire du film d’animation de Disney. Ne criez pas tout de suite au scandale, j’ai le projet de lire les deux livres de Kipling, mais mon point de comparaison à l’heure actuelle est le dessin animé. J’ai donc un souvenir très joyeux, très rythmé de cette aventure, avec de multiples rencontres et de la bonne humeur. Je me doute plus ou moins que les studios Disney ont dû enjoliver l’histoire, mais concrètement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre.



J’ai d’abord été intriguée par la couverture de l’album. Ses couleurs, ses formes, le visage de Mowgli en gros plan, le tout est fascinant. Je pense que si j’avais vu l’album en librairie, je n’aurais pas pu m’empêcher de le feuilleter. Et l’intérieur est tout aussi sublime. On découvre différents styles d’illustrations, tantôt ombres, tantôt pleines pages ou dessins se lient au texte. Les couleurs sont magnifiques et le doré de la typographie des titres donnent un côté encore plus somptueux. C’est comme découvrir un trésor de la jungle.



Quant à l’histoire, je n’ai pas été trop dépaysée, du moins pour la première partie que je connaissais plus ou moins. Il y a cependant certaines choses qui diffèrent de la version que je connais. Le côté drôle du dessin animé n’est pas présent, mais pas du tout. Bien au contraire, le récit est très sérieux, très sombre même. C’est un apprentissage constant de Mowgli que l’on suit à travers différentes situations. Les épreuves se succèdent montrant à l’enfant combien la vie est difficile. Il est très dur pour lui de trouver sa place d’ailleurs, tantôt rejeté par la jungle, tantôt par les hommes, l’enfant progresse malgré tout, balancé entre ses deux mondes.



Sa vie dans la jungle est beaucoup plus intéressante, d’ailleurs. La présence de ses frères sauvages a quelque chose de magique. Les relations que l’enfant établit sont extraordinaires et pourtant si naturelles pour lui. Cependant, au fil des années et en particulier après son passage chez les hommes, j’ai trouvé le personnage de Mowgli assez arrogant, n’agissant plus vraiment d’égal à égal avec ses frères. C’était assez dérangeant. Annonciateur de son évolution, de son appel à retourner à la vie d’homme peut-être… Mais même si le respect est toujours présent, il y a une nette différence avec l’enfant que l’on a pu découvrir au début.



Le style du récit rappelle celui des contes, un peu moralisateur, mais empli de merveilles. L’album se lit d’une traite et le texte émerveille tout autant que les images. Une très jolie lecture et je remercie Babelio et les Éditions Milan pour cette découverte.
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Le clan Spinoza

Relu dernièrement et avec le même plaisir.

Ce faux roman historique est une petite merveille, il peut se rapprocher de l'écriture et l'immense culture d'un Rabelais, d'un Jean d'Ormesson.

Ce n'est pas un sot qui a écrit ce livre, mais un agrégé de philosophie, qui pousse jusqu'au doctorat, et qui continue son rêve, affine sa passion, l'incarne tout entière, grâce aux nombreux personnages du récit.

Je comprends tout à fait ce besoin de faire perdurer, voire d'éterniser un héros qui a occupé pendant de longues années son temps.

Maxime Rovere aime trop Spinoza pour le laisser dans des oubliettes, ou figé dans ses habits de philosophe amidonnés, aseptisés, tel que les exégètes l'ont sans grande imagination toujours commenté et présenté.



Alors quelle magique idée que celle-là qui permet d'aborder sous divers angles ce philosophe et son époque, ses amis et ennemis, grâce au récit émaillé de dialogues savoureux et didactiques, qui sont comme un film, une fresque, un moment digne de passer dans une émission télévisée comme Secrets d'Histoire.



Voila un pied de nez aux vieux universitaires grincheux qui ne supportent pas ce genre d'ouvrage.

Voici qui récompensera toutes ces années de travail, pour un jeune universitaire qui a cherché par tous les moyens, de poursuivre son étude, son amour pour la Philosophie, la reflexions, la vérité.

Pour tous les amoureux de la belle langue, du roman, de Spinoza, du XVIIeme siècle, de tout ce qui rend savant et heureux.
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Les souvenirs du vieux chêne

Dans un écrin somptueux, les éditions Milan nous proposent de découvrir les mémoires d'un grand Chêne.



Nous traversons les siècles et découvrons des scènes de vie multiples et variées où nous croiserons aussi bien des personnages de contes, des rois que des gens simples et des animaux.



De la naissance de l'arbre à sa vieillesse, le temps s'égraine au fil des rencontres et des aventures. Nous croisons ainsi Blanche neige, le petit tailleur et bien entendu le loup !

Le récit évoque aussi bien la vie quotidienne de l'arbre que des phénomènes merveilleux ou magiques comme les licornes.



Chaque chapitre construit sur deux pages est marqué par un titre et un décor doré fait d'un entrelacs de feuilles et de végétations divers. Le volet suivant nous donne à voir en format panoramique la scène à partir d'une magnifique illustration qui nous promet un plongeon dans l'histoire.



Les tons sont souvent sombres comme pour mieux protéger les mystères de la forêt ce qui incite le lecteur à d'autant plus d'attention car il y a une multitude de détails à admirer.



Un récit qui balaie le monde des contes de notre enfance, car comme l'avoue l'auteur,la sagesse du Vieux Chêne doit beaucoup à ses lectures.



Mais il évoque aussi l'essence de la vie des êtres et le passage du temps qui donne une dimension plus philosophique à l'histoire.



Un beau livre à offrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Que faire des cons ?

Voici un petit guide philosophique et pratique qui sera fort utile à tous ceux qui reste désemparés face à l'abyssale connerie humaine. D'entrée Maxime de Rovere insiste sur un point capital : si la connerie est universelle, personne ne peut être considéré comme un simple con. En effet, si la première doit être combattu, on ne peut décemment abattre ceux qui se vautrent dedans. Car certains se complaisent dans leur connerie au point d'épuiser les meilleurs volontés... L'auteur propose ainsi de s'appuyer sur la philosophie pour mieux comprendre les situations, mais aussi les processus à l'oeuvre lorsque l'on est confronté à cette stupidité dévastatrice qui nous submerge et met à mal notre propre intelligence. Il en va de la connerie comme des sables mouvants : plus on se débat et plus on s'enlise dedans. Elle est un véritable défi à notre humanité, car on ne peut réellement changer les personnes, c'est à la situation qu'il faut s'attaquer. Il faut toujours prendre en compte son propre rôle, car chacun à sa part de responsabilité dans toute relation humaine. Définir sa position personnelle permet non seulement de relativiser le conflit tout en dégageant les marges de manœuvre possibles. La connerie des autres doit ainsi être l'occasion de manifester sa propre valeur sociale. Il s'agit de reprendre le contrôle de ses émotions, voire même les épuiser, pour éviter l'effet "feu d'artifice" et mieux discerner l'environnement du con en question. La posture moralisante est à bannir, elle ne fera qu'aggraver les choses. L'idéal sera de sortir du jugement, d'être dans l'écoute pour permettre à l'interlocuteur de s'exprimer. Il ne faut pas non plus conceptualiser la situation, mais plutôt la dérouler, comme un récit, pour aplanir les tensions et rester dans le factuel. La narration permet de fait un processus d'incorporation, tout en rétablissant une certaine confiance, indispensable pour progresser ensemble. L'auteur termine par un chapitre édifiant sur la connerie inhérente aux institutions, qui permettra à tous de mieux comprendre certaines aberrations des services publics.
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Se vouloir du bien et se faire du mal : Phi..

L'humanité a déployé assez d'intelligence pour mettre au point des machines qui explorent Mars, mais pas pour comprendre pourquoi et comment un bouchon mal vissé peut devenir un sujet de discorde. Explorant la dispute sous toutes ses coutures, ce livre résolument optimiste peut se résumer ainsi : "aucune souffrance n'est indispensable, aucune souffrance n'est gratuite".Une magistrale remise en perspective de nos errements, de nos insuffisances et de nos idéaux.
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Alice

Merci à Babelio et aux éditions Milan pour l'envoi de ce très bel ouvrage. La quatrième de couverture m'avait séduite pour deux raisons : je trouvais excellente l'idée de faire découvrir aux très jeunes enfants un grand classique anglais (j'ai toujours pensé qu'Alice au pays des merveilles était une lecture difficile pour les enfants d'aujourd'hui, et surtout pour les adultes !!), et puis c'était l'occasion pour moi de découvrir cette version raccourcie par Carroll lui-même.



En 1890, Lewis Carroll, qui décidément pensait à tout, avait concocté une version abrégée de son chef-d'oeuvre, pour les enfants de 0 à 8 ans, un livre susceptible d'être tripoté et "patapoufé" ! Les illustrations de l'époque étaient signées John Tenniel.



C'est Maxime Rovère qui a traduit et adapté le texte, et Annelore Parot a magnifiquement illustré ce beau livre plein de surprises. Je ne saurai tout de même conseiller aux parents de laisser un bambin seul avec le livre, les languettes en carton n'y résisteraient pas longtemps. Mais pour les enfants un peu plus âgés de 4 à 8 ans, c'est parfait. J'ai particulièrement retenu le sourire rayonnant du chat de Cheshire et le jeu de cartes qui s'effondre.



C'est une merveilleuse manière d'aborder l'univers si particulier de ce grand écrivain, tout à fait dans son esprit, de manière folle et ludique, en ouvrant ces petites portes en cartons, en regardant Alice grandir ou rétrécir, en jouant au croquet avec un flamant rose... bref, une très belle surprise qui mérite sa place sous le sapin de Noël !


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Mowgli

Une petite merveille autant narrative que visuelle ! Maxime Rovère, de sa plume délicate, nous entraîne à la (re)découverte de ce grand classique de la littérature. Une telle puissance, une telle magie se dégagent de chaque illustration de Justine Brax...Les couleurs sont profondes et lumineuses, les traits sont tout en courbes douces et en finesse, c'est un immense plaisir de contempler chaque planche. Un énorme coup de coeur !
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Le clan Spinoza

Essai philosophique qui se présente « non comme une fiction d’après une histoire vraie (ce qu’il est en première approximation), mais comme une recherche pour approcher par tous les moyens littéraires la “vérité“ d’un univers disparu. »

Dans l’Espagne puis le Portugal d’après la Reconquista, les Juifs, “convertis“ ou “marranes“, toujours persécutés, ne se sentent pas à l’aise et beaucoup émigrent. À la toute fin du XVIe siècle la famille De Spinoza part en France, à Nantes, puis, après y avoir commercé une vingtaine d’années, rejoint Amsterdam où est déjà installée une importante communauté juive. Laquelle est l’objet de querelles en partie animées par un certain Uriel da Costa qui se rebelle contre des fidélités au Livre et aux traditions qu’il juge dogmatiques et fallacieuses. Le Rabbi Menasseh, qualifié de philochrétien, prendra une certaine relève dans la contestation, tandis que le Rabbi en chef Morteira se chargera de la continuité des traditions et réorganisera la Synagogue d’Amsterdam en créant le Mahamad, sorte de Conseil supérieur centralisant la Justice et les sanctions dans la communauté.

Bento Spinoza naît en 1632. Éduqué dans une institution hébraïque, une Yeshiva, il manifeste assez tôt une nette indépendance d’esprit. Celle-ci sera nourrie plus tard par des amitiés avec des personnalités comme Pieter Balling, Isaac et Simon de Vries, Jarig Jellesz, etc. Il fera la connaissance de Franciscus Van den Enden, professeur de latin qui anime une école et se révèlera bien plus tard un ardent révolutionnaire décidé à fonder une république en Bretagne. Il se liera également avec Sténon, un éminent anatomiste qui reniera sa foi protestante pour devenir un ardent pèlerin catholique, ainsi qu’avec Adriaen Koerbagh, encyclopédiste et l’anglais Oldenburg avec qui il entretiendra une correspondance passionnée, enfin avec l’allemand Leibnitz.

Le XVIIe siècle découvre ou approfondit les sciences, fondamentales ou appliquées, les mathématiques, la géométrie, l’astronomie, les lois de la pesanteur, l’optique, etc. Tout cela, qui exige rigueur et méthode, devient vite incontournable, faisant de la Raison le credo de l’époque. Descartes acquiert le statut de référence absolue. Bien d’autres penseurs foisonnent en Europe.

Armés de la Raison cartésienne, Spinoza et ses amis en font le soutien de la Foi et de la Sagesse, plaçant Dieu dans leur Panthéon, mais un Dieu dont ils redéfinissent les contours. Accusé d’athéisme, Spinoza s’en défendra vigoureusement. Seulement son Dieu à lui n’est pas de chair, à l’image de l’homme, et omnipotent, mais assimilé en fait à la Nature, au monde, intégré à soi. C’est le principe absolu de l’existence.

L’ambition de l’auteur, Maxime Rovere, spécialiste de Spinoza, était de mêler des faits réels, établis, des citations - matière pour les historiens -, avec des extensions fictives, romanesques, de manière à montrer « comment la pensée trouve son chemin dans le concret d’une vie ». Le résultat est animé, mouvementé même et tourne non seulement autour de Spinoza, mais aussi de ses proches, de son milieu intellectuel, de la communauté juive (qui l’a excommunié), des mouvements politiques et militaires de l’époque. Les passages “romancés“ alternent avec des considérations philosophiques continues, relevées par l’auteur dans des écrits ou des archives, ou élaborées par Rovere lui-même, comme une série de pensums, de concepts, de synthèses. Mon sentiment au terme de cette lecture est tout de même et avant tout, d’avoir lu un manuel de philosophie… masqué, et pourtant de n’avoir pas vraiment été imprégné par le spinosisme, pensée complexe appréhendée sommairement ou par bribes, et qu’il me reste à approfondir.
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Le clan Spinoza

Amsterdam 1677, l’invention de la liberté. Cet extraordinaire ouvrage n’est pas une fiction mais une recherche pour approcher la vérité d’un univers disparu, le monde de Bento Spinoza entre Amsterdam et La Haye, l’Europe du fascinant XVIIème siècle.

Un ouvrage extraordinaire tant il offre aux lecteurs de tout âges et niveaux une lecture aisée et passionante de ce moment magique où quelques hommes inventèrent la liberté de penser et d’agir avec raison.

Suivant l’avis de Robert James, «il vaut mieux confesser encore ici son ignorance, être plus retenu à décider, et ne pas entreprendre si légèrement d’expliquer une chose si difficile d’après de simples conjectures », je ne tenterai pas l’impossible exercice d’expliquer une œuvre qui a si bien su exposer cinq années de travail et de passion à Maxime Rovère.

Sachez seulement que si vous être curieux de philo, d’histoire, des fondements de notre modernité, vous ne manquerez pas d’ouvrir ses pages qui vous feront revivre autour de Spinoza, un moment, un pays et des hommes qui donnèrent leur vie pour nous offrir la raison.


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Se vouloir du bien et se faire du mal : Phi..

Personnellement ce livre m à fait énormément de bien. Pendant le covid, je m’enervais très , trop facilement avec mes tout proches. L atmosphère devenait très tendue. Ce livre m à fait comprendre ce qui se passait en moi et alors, tout à changé.
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Que faire des cons ?

Je n’aime guère la couverture de ce livre, ni son titre. Ils me font l’effet d’un genre de divertissement facile, d’un livre qui s’apparente à une farce, avec un titre tape à l’œil, racoleur et faussement provocateur. Cependant je suis tombée sur quelques citations de ce livre, plutôt justes et intelligentes, assez pour que je me décide à l’acheter. Et puis l’auteur est un philosophe, spécialiste de Spinoza. Un essai peut être bon, n’est-ce pas, même avec un mauvais titre ?

C’est un essai divertissant, une sorte, aussi, de vulgarisation philosophique, et de très mauvais style. C’est d’ailleurs légèrement surprenant de ne pas avoir le goût de l’écriture artistique pour un docteur en philosophie. J’écris « légèrement » parce que j’en ai lu plusieurs dans ce cas, dont Mazarine Pingeot. Sous couvert d’humour, et sans presque aucun sérieux, l’auteur évoque le con et la façon de s’en détacher mentalement, de ne pas s’en sentir importuné et agressé. Et je le soupçonne d’avoir pris ce ton de la blague comme pour atténuer son propos, pour le rendre plus « convenable », moins agressif. Il me semble que cet humour inutile dilue le message, fait montre plutôt d’un manque à la fois de sérieux et de conviction de l’auteur. Pourquoi ne pas assumer ses idées par un propos tranché, dur, austère, crédible ? Par peur des foudres, évidemment. Par prudence. Dommage. D’autre part, je déplore le fait que l’auteur ne commence pas par donner sa définition claire d’un con. C’est encore une façon de se dissimuler, de ne point assumer ses idées. Sa piètre définition relève presque du proverbe, en ce qu’un con serait généralement… celui qui nous ressemble le moins ou nous exaspère. Lâche, hypocrite et facile.

Je ne vais pas commenter l’essai de manière exhaustive. J’ai fait le choix de relever les idées générales ou celles qui m’ont particulièrement interpelée ou intéressée.

La première idée est déjà une idée que je ne partage qu’en partie. L’auteur prétend que plutôt que de défendre nos valeurs, nous devrions défendre d’abord des rapports sociaux. En d’autres termes : faire en sorte de relativiser ce qui nous oppose aux cons. Pour quoi ? Pour améliorer notre rapport à l’autre, par la négociation, ce qui aurait pour effet d’affaiblir le pouvoir des cons en ce qu’ils ne seraient alors plus les rivaux ni les ennemis de personne mais une catégorie acceptée, tolérée, qui n’est même plus vraiment une importunité. Si, évidemment, ne pas perdre son temps à lutter inutilement contre la connerie s’entend tout à fait, l’auteur ne parle guère de mépris, d’humiliation qui permettrait au con de constater qu’il en est un. Et voici pourquoi, selon lui : si un con n’est pas capable de se rendre compte de la connerie qu’il a dite ou faite, c’est déjà perdu. Alors à quoi bon ? Possible, seulement il faut savoir : soit on perd un peu de temps pour lui montrer sa faute, soit on le méprise tant qu’on l’ignore. Pourquoi négocier, en ce cas ?

Eh bien… parce que l’on n’a pas toujours le choix : le con peut être un membre de la famille proche ou pire encore, un supérieur hiérarchique par exemple.

Par ailleurs, la connerie, selon Rovere, revêt un caractère si universel que personne en particulier ne peut être traité de con ni montré du doigt. Il considère en somme qu’il est plus ou moins normal et établi de se laisser glisser dans un conformisme, dans une connerie généralisée, un peu comme on s’habille à la mode non par goût mais parce qu’il ne se vend plus que cela dans les magasins. Arg ! Autrement dit, aucun imbécile ne serait à blâmer personnellement et la connerie ne devrait se combattre que de manière universelle. D’ailleurs, il serait parfaitement vain de lutter seul contre un idiot : ce serait se faire du tort à soi-même, à la façon dont on lutte enlisé dans des sables mouvants, pour reprendre la métaphore de l’auteur. Voilà : on ne peut changer personne individuellement, ou quasi. Vouloir raisonner un con constitue même un grand danger pour son intégrité : c’est le risque d’en devenir un soi-même, de devoir répondre avec passion à ses idioties, et qu’il nous entraîne vers le fond comme un un poids mort qui s’accrocherait à nous tandis que l’on nage. Ce n’est donc pas à l’individu que l’on doit s’en prendre ou que l’on doit vouloir soigner mais il s’agit seulement de trouver une issue à la situation suivante : être confronté à la connerie. (Ce qui ne rend pas tant légitime le titre de l’ouvrage, en passant).

N’importe. Que faire, face à une telle situation ? L’auteur propose de commencer par définir sa position personnelle dans un beau recul pour à la fois dédramatiser le conflit et faire en sorte que la connerie de l’autre devienne une opportunité, une manière de se sentir une valeur et d’éprouver sa dignité. Comment ? En ne réagissant pas de façon épidermique, c’est à dire en apportant une réponse dénuée de passions (on ne réfléchit pas bien sous l’emprise de la colère ou de l’indignation). Ensuite, analyser le con : son entourage, sa pensée, etc. Ne surtout pas prendre une posture ni un discours moralisants, ce qui serait contre-productif, mais sortir de cette posture de juge (peuh !), laisser le con s’exprimer et l’écouter de manière attentive.

Mais pourquoi ? Et pour quoi ? En quoi donc cet essai peut-il aider quiconque à lutter vraiment contre la connerie ? C’est que ce n’est sans doute pas le sujet de l’ouvrage ni son but, qui n’est autre que : comment s’accommoder des cons sans ne plus se mettre en colère ni s’indigner de leur bêtise. C’est tout.

Finalement, on n’apprendra pas à se débarrasser des cons mais à vivre avec. Au mieux, on apprendra à mieux se tenir face à la connerie, à garder de la hauteur, à ne plus jamais se mettre au niveau d’un con.

L’auteur va plus loin, et prétend même que la société a besoin de cons. (Vraiment ?). Il explique cela de la manière suivante : imaginez un groupe d’élites dont on aurait extrait les cons. Une université par exemple, ou un groupe de recherches. Que se passerait-il alors ? Une nouvelle élite se formerait dans l’élite : les quelques individus les plus élevés du groupe en chasseraient les moins intelligents, et ce serait sans fin jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul individu, et donc que le groupe ne soit plus un groupe. Ce qui me dérange dans cette théorie est que l’auteur fait complètement abstraction de l’émulation commune, de l’élévation par l’admiration et par l’effort, du fait de se dépasser par imitation.

Enfin, on ne saura rien avec ce livre quant à la façon d’éradiquer la connerie. On saura juste comment réfléchir (!) à notre propre posture face aux cons. On nous explique durant des pages et des pages que la connerie doit être acceptée, que l’on doit accueillir les cons avec une certaine tolérance, parce que, au fond, on est probablement aussi le con de quelqu’un. Peuh ! Une thèse aussi racoleuse que le titre : faire la paix avec les cons. Si c’est cela, la « philosophie », alors, non, je n’en veux pas.
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Que faire des cons ?

Sous ce titre quelque peu racoleur, Maxime Rovere nous parle de philosophie, de notre rapport aux autres et finalement à nous-mêmes. On ne saura pas comment se débarrasser du con qui nous empoisonne la vie depuis tant d’années, mais on aura réfléchi à notre condition d’humain parmi tant d’autres, à nos valeurs et à notre posture moralisatrice qu’on aimerait tellement imposer à nos cons.

Il faut prendre ce livre comme il vient : rien de magistral, pas complètement sérieux, mais assez quand même pour se poser quelques questions existentielles.
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Le clan Spinoza

Voilà un roman qui se démarque des autres et à plusieurs titres.



L’auteur y fait preuve d’une érudition encyclopédique étonnante. Il semble avoir tout lu sur le sujet qui l’intéresse, d’où l’abondance de titres et de dates, avec indication de la langue dans laquelle les œuvres ont été rédigées. Il pousse sa fidélité si loin qu’il signale par des guillemets les citations et extraits de ces ouvrages, qu’il s’agisse d’un ou deux mots ou de phrases plus longues avec respect des tournures employées alors. Il en profite pour mettre à mal les clichés qui encombrent les biographies sur Spinoza, prouvant qu’ils ne reposent sur rien.



Dès lors le roman est un roman sans être un roman. Les nombreuses interventions de l’auteur dans ses pages, ses fréquentes adresses au lecteur se démarquent de la production habituelle. De même, le choix d’y inclure poèmes, chansons, pièces de théâtre, décisions judiciaires en fait un patchwork qui reflète la vie de toute une époque. Roman ambitieux donc, où figures populaires côtoient les grands noms de l’Histoire tels que Guillaume d’Orange, Louis XIV et des intellectuels tels que Descartes, Spinoza, Hobbes, Leibnitz et tant d’autres. Le roman comme résurrection du passé.



Dernière originalité : l’auteur ne craint pas la difficulté et fait œuvre de vulgarisation. Il résume en effet les différents textes qui jalonnent la vie de Spinoza et nous en donne un aperçu clair et succinct. De la sorte il met en relief tant les clivages religieux et philosophiques des Pays-Bas à leur âge d’or que l’effort de certains pour penser par eux-mêmes et se libérer du carcan des confessions religieuses (catholicisme, calvinisme, judaïsme), toutes conservatrices et répressives. C’est donc un éloge indirect de la philosophie et de la raison auquel il nous convie.



Est-ce pour autant un chef-d’œuvre ? Non. Pour plusieurs raisons. D’abord, l’auteur a beau enseigner la philosophie, il ne maîtrise pas la langue française comme on le voudrait. Il confond ainsi refouler avec refluer, est fâché à plus d’une reprise avec l’accord du participe passé. L’unité de ton n’est pas son fort, lui qui mêle style noble et relevé avec mots crus et orduriers, ce qui a de quoi choquer esthétiquement. Enfin le drame vécu par Spinoza dans sa lutte contre l’obscurantisme n’est pas rendu de façon assez intense et saisissante.

Un très bon livre quand même, au-dessus de la médiocrité habituelle.





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Casanova

Une biographie de Casanova.

Intéressant, sans plus.
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Que faire des cons ?

Maxime Rovère traite une grande question dans Que faire des cons ? pour ne pas en rester un soi-même.

L'interconnexion mondiale apporte aujourd'hui à tous une réponse sur tous les sujets. Un simple clic sur le net et vous en savez plus sur les autres qu'ils n'en savent quelquefois sur eux. Cette interconnexion amène souvent des différends, des commentaires désastreux, des violences verbales, car chacun veut être reconnu.

Les réseaux sociaux offrent l'opportunité à tous de s'exprimer et dans cette communication à outrance, chacun veut voir sa parole prise en compte. « Les interactions, de plus en plus mondiales, augmentent, les cons se multiplient » mais Maxime Rovère ajoute : « parce que la connerie se propage mieux : les cons se multiplient ».

Alors Maxime Rovère préconise une entente cordiale entre toutes ces interactions et surtout il suggère une manière d'être en cessant de critiquer, de faire la morale et cesser d'imposer nos points de vue, notre façon de vivre. Accepter la différence dans un monde où personne ne détient la vérité, est pour lui une possibilité de vivre ensemble.

Laisser les « cons » dirent n'importe quoi, offre la possibilité de les reconnaitre et par un « jeu » plus subtile, les conduire par mimétisme vers un mieux vivre ensemble où la parole de chacun est reconnu dans « des moments de diplomatie ». Il est important de prendre en compte les « cons » car souvent ceux-ci sont en souffrance, souvent ils cachent en eux une colère qui peut éclater à tout moment.

Répondre par la haine à la haine enraye le bon déroulement d'une discussion, alors mieux vaut répondre par l'amour et la tempérance.

L'écriture de Maxime Rovère est agréable, pleine d'humour et de dérision. de chapitre en chapitre, le lien se fait et les solutions se trouvent. Au terme des chapitres, un axiome est énoncé.

Dans notre société contemporaine de l'interconnexion, ce livre, je pense, est important et il apporte quelque réponse à l'acceptation de l'autre comme un autre que moi.

A lire !



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