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3.68/5 (sur 191 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1977
Biographie :

Maxime Rovere est agrégé et docteur en philosophie.

Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École du Louvre, il partage ses recherches entre l’histoire de la philosophie et l’anthropologie de l’art contemporain.

Il a publié des ouvrages sur Spinoza (Exister. Méthodes de Spinoza, CNRS Éditions, 2010), dont il a traduit la Correspondance (GF, 2010).

Il a également préfacé et traduit l’édition des Carnets B de Charles Darwin (Rivages, 2008) ainsi que ses Écrits intimes (Rivages, 2009), et Qu’est-ce que le contemporain ? de Giorgio Agamben (Rivages, 2008).

Parallèlement, il suit depuis leurs débuts en 2002 le travail de trois artistes contemporains de Papouasie Nouvelle Guinée.

À ce titre, il est commissaire d’exposition au musée du quai Branly (exposition Rouge Kwoma, du 14 octobre 2008 au 4 janvier 2009.

Il a dirigé Rouge kwoma (catalogue de l’exposition du même nom, Musée du quai Branly/Réunion des Musées Nationaux, 2008).

Il a publié en 2011 aux Éditions Gallimard dans la collection Folio Biographies, Casanova. Il collabore régulièrement au Magazine Littéraire.
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Source : http://www.fondationlaposte.org
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"Le livre de l'amour infini" de Maxime Rovère émerge comme une oeuvre singulière et se fait remarquer parmi les nouvelles sorties. Au coeur de ce roman philosophique se trouve la vie d'Apollonios de Tyane, un éminent penseur grec du premier siècle de notre ère.  L'ouvrage met en lumière les défis de la vie intérieure, notamment à travers le personnage de Damis, disciple d'Apollonios, aux prises avec les tourments de l'amour pour Psyché. Dans un monde où les passions et les attachements entravent souvent le chemin vers la sagesse, la notion de détachement se révèle cruciale. Cependant, cette quête est constamment mise à l'épreuve par des forces extérieures, telles que la politique tyrannique de Néron, qui entrave la transmission de la sagesse. La mort, omniprésente dans la philosophie d'Apollonios, est également explorée avec profondeur. Pour cet héritier de la tradition pythagoricienne, la mort n'est pas une fin en soi, mais plutôt une étape nécessaire à la perfection de l'existence. Le roman nous emmène également dans un voyage à travers l'histoire et la géographie, à la découverte des sagesses de l'Inde, de la Grèce et de l'Afrique noire.  Pourtant, malgré son titre évocateur, "Le livre de l'amour infini" n'est pas un manuel de développement personnel ordinaire. Il ne promet pas une quête facile vers un amour infini accessible à tous. Au contraire, il souligne l'exigence et le caractère collectif de cette quête, où l'amour infini est synonyme d'un exercice constant visant à atteindre la sagesse.

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Maxime Rovere
La connerie engendre la connerie : si vous êtes en colère, vous trouverez d’autres gens en colère.

( Que faire des cons ? )
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Exister, c'est précisément s'arranger avec le désordre et les contradictions. Il s'agit là d'un exercice d'équilibriste que nous faisons pour ainsi dire en permanence... Et que nous réussissons tous, avec plus ou moins de succès.
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Quiconque a eu la chance d’observer assez longtemps une colonie de phoques au soleil a dû reconnaître : pas plus que l'intelligence, la connerie n'est une spécificité humaine. L'espace ne manque pas sur leurs immenses rochers ; les emmerdeurs non plus. Préférant les endroits occupés aux places disponibles , ils engagent des conflits inutiles, provoquent des cris et des des blessures, empoisonnent la vie des autres par tous les moyens - soit qu'ils plongent en éclaboussant partout, soit qu'ils cherchent à déloger des plus forts qu'eux, et parfois des moins forts. Voilà le drame de toute communauté. Partout où il y a des interactions, il y aussi des cons.
( 156)
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Dans ce monde-ci, je veux dire sous la lune, aucun conflit ne s'est jamais terminé sans laisser de traces, sans que personne ne se sente vaincu, ou humilié, ou lésé, de sorte que la connerie ne cessera jamais de renaître de ses défaites, tout comme elle rebondit gaillardement sur ses victoires. Ainsi les cons se moqueront toujours de votre soi-disant vertu, et leur souffrance se dressera toujours contre votre soi-disant effort vers la paix. ...La paix n'a d'autre choix que de prendre en charge l'énergie de la guerre, et d'accepter comme un jeu la nécessité des conflits. Oui. tel est l'aspect réel et la morale de notre Histoire -individuelle et collective-.... Lorsque, au lieu de miser sur votre angoisse, vous saurez l'apaiser par le jeu, alors vous pourrez prendre place, quelques instants avant de mourir, à la table où rient et s'insultent les philosophes et les dieux.
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Vous n’êtes pas le prof des cons.
Changez les situations pas les personnes.

Là où la connerie advient, votre valeur doit survenir.

Prenez l’initiative de paix.

Ne luttez pas contre l’émotion, épuisez la.

Quittez la posture moralisante. Cessez de juger. Tout de suite.

Renoncez aux jeux de langage. Ils ne veulent pas comprendre.

Partagez vos récits, encouragez leurs narrations.

Valorisez vos adversaires, votre lutte se fera politique.

N’imposez pas vos normes.
Négociez celle des autres.

Faites la paix et laissez les en guerre.

Le grand défi moral ne consiste pas à rendre la connerie plus savante, mais, plus modestement, à empêcher les cons de nuire dans la pratique.

Lorsque vous faites la morale à un con, vous lui parlez dans un dialecte qu’il ne comprend pas.
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Le grand défi de nos disputes, l'un des plus grands défis en cette vie, n'est pas d'accepter ou de surmonter les différentes souffrances qui circulent entre nous; il s'agit plutôt de pardonner sans cesse à la souffrance elle-même, ainsi qu'à ses agents en nous et hors de nous, sans recourir aux transferts et aux rejets qui encombrent et entretiennent le tribunal moral. Ainsi dans les situations les plus pénibles, au lieu de nous cabrer et de refuser par tous les moyens les circonstances où l'on se trouve, il convient d'apprendre à défaire avec tact et patience l'entrelacs qui contribue à nous aveugler.
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Elle se produit souvent comme en plein paradis : là, au bord d'un paysage, au cours d'une promenade, lors d'un week-end, dans un repas de fête ou pendant un moment qu'on espérait privilégié... Voilà qu'on s'embrouille. Plus étrange qu'un tremblement de terre fissurant le sol, la dispute a surgi, laide, hirsute, inacceptable. Une révélation choc, une phrase qui dérange, une réponse qui dérape, un vieux conflit qui réparait, une attitude sempiternelle - bientôt les oiseaux ne chantent plus, le dessert n'a plus de goût, la promenade n'a plus de sens. Tout est gâché.
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Maxime Rovere
Dire ou ne pas dire… Comment parler, sans se mettre en danger, sans blesser son interlocuteur… ces questions semblent éternelles ; en réalité, elles sont très malléables, et les maladresses de Schuller, bien qu’elle n’appartiennent qu’à lui, témoignent bien l’éveil d’une nouvelle économie des savoirs. En effet, les hommes d’avant Descartes, veillaient toujours à se trouver des références parmi les auteurs canoniques, à montrer qu’ils étaient d’accord avec les Anciens…
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Si nous avons un problème avec les cons, c’est donc à l’évidence que nous faisons dans cette rencontre l’expérience de nos propres limites. Ils marquent le point au-delà duquel nous ne savons plus comprendre et où nous ne pouvons plus aimer. Cela ne nous laisse que deux choix. Soit nous nous complaisons dans notre finitude, et nous adoptons l’attitude des nigauds qui préfèrent ricaner, parce qu’ils ont trouvé là le moyen de jouir de ce qu’ils ne comprennent pas. Soit nous reconnaissons la force exacte de leur connerie, à savoir qu'elle se trouve dans l'effet qu'elle nous fait, à nous, et nous recourons à la force des concepts pour marcher enfin sur la tête des cons, c'est-à-dire que pour devenir pas seulement meilleurs qu'eux, mais meilleurs que nous-mêmes. (p19)
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Admettez donc qu'au lieu de défendre des valeurs, vous feriez mieux de défendre des rapports, autrement chercher à minimiser les malentendus. Car c'est d'abord par là, souvenez vous, que les cons se multiplient. vous ne pourrez donc endiguer leur multiplication ni par le retour à l'universalisme colonial des Lumières, ni par le relativisme personnalisé de l'ère numérique. vous ne l'éviterez qu'en vous libérant de votre posture défensive, en acceptant de mettre vos valeurs idéales au risque des interactions concrètes, et d'entamer la négociation afin d'améliorer vos rapports tous azimuts, ce qui affaiblira les cons de toutes les communautés. En d'autres termes soyez des bricoleurs plutôt que des juges.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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