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Critiques de Kan Takahama (372)
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Le goût d'Emma

Emma est une jeune femme passionnée par les voyages mais aussi et surtout par la bonne cuisine. C'est pourquoi elle caresse le rêve de devenir inspectrice pour le célèbre petit guide rouge, le Guide Michelin. Après une longue attente de l'acceptation de sa candidature spontanée, elle va pendant quatre ans sillonner les routes de France par tous les temps à la découverte d'hôtels et de restaurants prestigieux, comme beaucoup plus ordinaires, mangeant parfois à la limite de l'indigestion tant les établissements à visiter sont nombreux. Un métier qu'elle adore malgré tout, malgré la fatigue et la réalité difficile de certains restaurateurs tourmentés entre désir d'étoile et crainte d'un possible déclassement.



Emma c'est Emmanuelle Maisonneuve, une Toulousaine née en 1976, qui après avoir fait des études universitaires aux États-Unis et au Canada, découvre la grande cuisine auprès Michel Bras et Alain Ducasse, puis écrit des livres et devient une des premières femmes inspectrices au Guide Michelin. Une expérience qu'elle relate en compagnie de Julia Pavlowitch dans ce roman graphique avec réalisme et humour, la dessinatrice de manga Kan Takahama apportant le supplément de raffinement qui contribue à son bel esthétisme.
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Le goût d'Emma

Une jeune femme, Emmanuelle Maisonneuve, passionnée de gastronomie, est recrutée comme inspectrice par le Guide Michelin. ● Quelle bonne surprise que cet album autobiographique passionnant qui nous donne à voir l’envers du décor du Guide Michelin. Derrière les couverts et les étoiles attribués aux établissements se cachent un travail de fourmi, des milliers de kilomètres sur les routes, le remplissage de multiples fiches, la confrontation des points de vue des différents inspecteurs… ● Les dessins sont magnifiques – notamment les effets de transparence des verres – avec des représentations de plats qui mettent vraiment l’eau à la bouche ! ● Merci à Erik_ de m’avoir fait découvrir cet album !
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Le dernier envol du papillon

En dehors de Taniguchi que je vénère, je lis très peu de mangas. J'ai lu Gen d'Hiroshima et le Maître des livres. Voilà toute ma culture en matière de mangas !

Ma fille aînée en revanche adore. Régulièrement elle fait une razzia à la bibli ou la librairie.

Passage hier à la bibliothèque. Ma fille emprunte ce manga qui a l'immense avantage d'être en un tome. Je trouve la couverture splendide. Je l'ouvre. Les dessins sont somptueux. Donc je me lance.... et j'ai bien fait !

En fait je crois même que j'aurais aimé un ou deux tomes en plus pour étoffer l'histoire. Mais me serais-je lancée dans ce cas ?

.

L'histoire se passe au Japon, dans cette période pré ouverture aux Occidentaux qui pour l'instant n'ont accès à quelques zones du pays.

Ces zones contiennent évidemment des bordels. Dans l'un d'eux vit une femme superbe, Kicho, dont le passé va progressivement se dévoiler, s'expliquer....

Un livre empreint de tristesse et de douceur que j'ai apprécié.

.

Peut-être une scène "hot" (et encore....), mais de là cher Babelio à classer ce livre en "érotique livre réservé à un public averti" je suis très surprise !
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Le goût d'Emma

Cette bande dessinée raconte le parcours de l’auteur, une jeune femme qui a réalisé son rêve en devenant inspecteur pour le célèbre guide Michelin.

Les dessins sont réalisés par une jeune auteur japonaise, car Emmanuelle Maisonneuve a par ailleurs une véritable passion pour le Japon et sa cuisine à la fois simple et raffinée.

Elle nous raconte donc comment on devient inspecteur, comment se déroulent les visites des hôtels et restaurants inscrits sur le guide, quels sont les protocoles en vigueur, mais elle nous raconte aussi la fatigue, les longues heures sur la route, le choix de cette vie hors du commun et surtout, elle nous parle de sa passion pour la cuisine, les saveurs, les odeurs, la découverte de goûts nouveaux.

J’ai adoré découvrir le quotidien de cette jeune femme, j’ai eu l’impression de partager chacun de ses repas et chacune de ses soirées solitaires, j’ai parcouru des centaines de kilomètres à ses côtés, avec à chaque étape l’excitation à la perspective de découvrir un restaurant fabuleux, une auberge inconnue, de déguster un plat original et délicieux.

Attention, cette bande dessinée n’est pas à mettre entre toutes les mains, elle ouvre carrément l’appétit et vous donnera des envies irrépressibles de déguster des rillettes de sardine fraîches sur du pain croustillant, du chou farci, du foie gras, des viandes juteuses, des légumes croquants, des sauces onctueuses, des desserts crémeux, de boire des vins fins, de découvrir des mets inédits…

Un album qui nous fait découvrir un milieu réputé secret et qui vous titillera fortement les papilles.

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L'amant

Le roman de Marguerite Duras est ici adapté en bandes dessinées.

La narratrice nous raconte sa rencontre et sa liaison en Indochine avec un riche chinois, alors qu’elle n’avait que quinze ans.

L’histoire est bien la même que dans le roman, mais j’ai trouvé qu’il manquait deux éléments importants dans cette adaptation : l’ambivalence des sentiments et la sensualité qui pour moi étaient fondamentaux dans l’œuvre originale sont ici totalement absents.

L’histoire semble un peu affadie par rapport au roman qui avait un coté sulfureux.

La jeune fille ne semble pas forcément jolie alors que dans le livre elle était présentée comme très belle et le rapport entre l’argent et les sentiments est évoqué mais semble passer au second plan. Cette bande dessinée aux tons pastels est peut-être un moyen pour faire découvrir le roman original à ceux qui ne le connaîtraient pas, mais j’en ressors quant à moi un peu déçue.

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Le dernier envol du papillon

Kicho, c'est son nom de geisha dans le quartier de Marumaya. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, les Japonais sont divisés quant à l'ouverture sur les étrangers occidentaux qui se rendent au Japon (principalement Américains et Hollandais). Elle est loin de se poser ce genre de questions, elle divertit aussi bien les Japonais que les étrangers qui la sollicitent pour s'offrir , le temps d'une nuit, les prestations de la plus belle courtisane de Nagasaki.

Mais Kicho la geisha de luxe, derrière ses superbes tenues, son maquillage et ses traits ensorceleurs cache un lourd secret qui ronge son coeur de femme...



Kan Takahama offre ici un récit tout en finesse et envoutant. Les graphismes relève plus de la bande dessinée occidentale que du manga. On voit bien la différence , tant sur le plan graphique que narratif, avec le célèbrissime L'Apprentie Geisha de Kazuo Kamimura, grand maître du genre qui lui aussi s'est penché sur ce monde si fascinant et mystérieux qu'est le monde des geishas.

Cette histoire offre aussi des scènes très instructives sur le Japon de la fin du XIXème siècle, avec des débats sur la médecine occidentale qui tente d'apporter ses dernières avancées face à un public entre méfiance et intérêt.



Kicho ne se plaint jamais, Kan Takahama a créé un personnage qui aime ce milieu confiné où elle est choyée et protégée du monde extérieur bruyant et chancelant (tant d'un point de vue politique, social que personnel) qui l'angoisse terriblement.

Ce beau papillon est une belle et voluptueuse variation de la Cigale et la Fourmi.

Une belle histoire qui nous rappelle que la vie et les plus belles choses qu'elle offre sont éphémères et ne suffisent pas à stopper la réalité angoissante qui nous entoure.



Je remercie donc Babelio et les éditions Glénat pour cet envoi qui m'a transportée.
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L'amant

Dessins et couleurs chaudes sont un réel plaisir pour les yeux ! Un roman graphique tout en sobriété d’une japonaise talentueuse. Une retranscription vraiment réussie du fameux roman de Marguerite Duras Les premières planches qui démarrent en 1982, alors que Madame Duras a 68 ans est une superbe idée. Puis retour en arrière en Indochine quand elle a 15 ans et croise le chinois sur le bac.
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La Lanterne de Nyx, tome 1

Si comme moi, vous aimez le XIX ème siècle, les cabinets de curiosités et le Japon, alors ce manga a toutes les chances de vous plaire.

Miyo est une toute jeune fille qui va trouver son premier travail dans une boutique vendant des objets importés d’occident. Pour l’époque, ces objets étaient pour la plupart inconnus à Nagasaki, que ce soit des vêtements à la mode parisienne, des livres, un photographe ou une machine à coudre, pour Miyo ces objets ont presque une aura de magie.

Il faut dire aussi que cette jeune fille a un pouvoir particulier, en touchant des objets, elle ressent certains émotions ou sensations et est capable de deviner qui en était le précédent propriétaire ou en sera le futur acquéreur.

J’ai beaucoup aimé cette découverte de la vie au Japon à l’ère Meiji.

L’héroïne, issue d’un milieu modeste va grandir sous nos yeux, elle va par exemple apprendre à lire et bien entendu, ces objets arrivant tout droit de l’exposition universelle vont la fasciner.

Une très belle découverte que ce premier tome d’un manga dont j’attends la suite avec impatience.

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Le goût d'Emma

C'est une belle bande-dessinée qui nous fait découvrir l'envers du décor du mythique Guide Michelin à travers l'expérience d'une jeune femme, Emma, qui vient d'y être engagée comme inspectrice.



Le récit laisse bien transparaître la passion d'Emma pour la cuisine et plus encore son admiration pour la cuisine japonaise dans ce qu'elle a de plus épuré. Cependant Le Goût d'Emma, c'est d'abord le témoignage d'une nouvelle recrue du Guide, du coup la B.D. a un petit côté trop technique qui m'a moins plu avec les explications sur le métier d'inspecteur, les méthodes à suivre, les visites qui s'enchaînent, la pression permanente autant sur les inspecteurs que sur les restaurateurs.



Les dessins de Kan Takahama sont joliment colorés et elle apporte un soin particulier aux plats cuisinés et, par moment, les personnages sont dessinés dans des décors presque photographiques.



Malgré les qualités de la B.D., j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire.

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L'amant



Lectrice de Marguerite Duras, Kan Takahama est partie en reportage à Ho Chi Minh Ville sur les traces de la romancière et de l'héroïne de l'amant en préparation de son album. Elle est allée voir l'école, le pensionnat, la maison de Duras, la maison du chinois, le Mékong, le marché pour s'imprégner de cette atmosphère moite, humide.



Cette dernière est traduire par des couleurs chaudes, avec un effet presque gommée parfois et par quelques détails comme les gouttes de sueur qui perlent souvent au visage du Chinois.



L'album suit le fil du roman : la rencontre sur le bac, les mois où leurs relations ne sont que platoniques, leurs ébats dans la garçonnière, la rupture et le retour en France pour elle.







Le découpage en 3 cases horizontales du Chinois lors d'un dîner est surprenant. Les dialogues sont peu nombreux et reprennent cette musique propre à l'écriture de Marguerite Duras.



Elle, elle semble avant tout guidée par une volonté d'émancipation tant sociale (il est riche, elle est pauvre) que sensuelle.



Lui, il est amoureux d'elle mais il n'imagine pas sa vie avec elle, obéissant aux règles dictées par son père.



Elle paraît froide, détachée. Et puis dans les dernières pages, alors qu'elle est rentrée en France depuis quelques années, il l'appelle et lui dit qu'il l'aimera toujours.



Alors cet album qui ne pouvait être qu'une initiation d'une jeune fille à la sensualité et à la sexualité prend soudain la coloration d'une histoire d'amour impossible.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le goût d'Emma

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'une belle étrangeté : une BD intitulée Le goût d'Emma, écrite et dessinée par les bons soins d'Emmanuelle Maisonneuve, Julia Pavlowitch et Kan Takahama.



-Pourquoi tu dis que c'est une étrangeté ? C'est un manga et puis c'est tout.



-Ben non. Je n'en suis pas sûre. Je considère ce livre comme un mutant entre la BD franco-belge et le manga. D'où l'étrangeté.



Or donc Emma, après une longue attente, se réjouit : elle entre chez Michelin pour intégrer l'équipe d'inspecteurs chargés de noter restaurants et hôtels. le rêve de sa vie devient réalité !



-Et ?



-C'est tout.



-Comment ça, c'est tout ? Elle ne va pas défier des cuisiniers aux talents surhumains, ni préparer de la cuisine moléculaire debout sur un pied, ni triompher de l'épreuve de la Dernière Chance, sueur sur le front et dents serrées par la détermination ?



-Non.



-C'est nul !



-On ne dit pas « c'est nul », on dit « j'aime pas », et on ne dit pas « j'aime pas » sans avoir goûté.



La BD commence avec un aspect à la fois biographique et documentaire : Emma existe en vrai et raconte comment se passe son intégration au Guide. J'ai été surprise de la façon dont elle y entre.



-Ben, par la porte, non ?



-Ce n'est pas ce que je voulais dire ! Je m'imaginais confusément qu'on devenait inspecteur après un master 2 de gustologie appliquée option littérature culinaire comparée (une filière tenue secrète et accessible seulement après une formation de cuisinier), un stage chez Paul Bocuse et un CDD de six mois chez Alain Passard. En fait, il lui a suffi de… non, je vais spoiler, je ne dirai rien.



-Heureusement que t'es pas conseillère d'orientation…



-En effet. J'ai donc apprécié d'être détrompée et introduite chez les inspecteurs. le texte montre avec précision comment on intègre l'équipe, comment la formation se déroule, avec ses rituels et ses étapes : ma curiosité a été pleinement satisfaite.



-Moui, bon, ça fait un peu maigre, quand même…



-Non, pas du tout, parce que l'histoire aborde d'autres sujets ! Il n'y a pas que les inspections et la nourriture, l'histoire expose également diverses réflexions sur la vie, les choix amoureux ou professionnels que l'on fait. J'ai trouvé le personnage d'Emma sympathique et son portrait bien brossé : elle possède un talent extraordinaire, mais reste humble et modeste ; elle doute, elle gaffe même, ce qui apporte un aspect comique bienvenu, elle angoisse et suit cependant sa route avec une profonde soif de liberté, d'exploration et d'indépendance.



Le tout est emballé et servi par un dessin splendide et… coloré ?!



-Comment ça, « coloré » ?



-Je ne m'attendais pas du tout à ce que les planches soient colorisées. Les mangas se publient en noir et blanc d'habitude. C'est pour cela que je disais plus haut que ce livre était une sorte d'hybride entre la BD franco-belge et le manga. Manga pour le découpage en brefs chapitres, mais sans suspense insoutenable qui représente l'une des marques de fabrique des séries hebdomadaires, manga pour le dessin, d'un réalisme tendre, cependant je n'y trouve pas l'abondance de gros plans qui caractérisent les productions habituelles. Il n'y a pas de trames non plus pour représenter les tensions ou les émotions fortes. Cela donne à l'oeuvre une ambiance plaisante et paisible.



Je relirai avec plaisir le goût d'Emma. J'ai trouvé le travail du dessin et de la couleur superbe, l'héroïne me plaît, et, disons-le, en tant que gourmette* non solitaire, j'ai admiré l'hommage à la gastronomie, aussi bien celle de chez nous que celle du Japon. Sur ce… bon appétit ! »



*J'ai décidé que c'était le féminin de « gourmet ». Ce n'est pas vrai, bien entendu.



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La lanterne de Nyx, tome 3

Ce troisième tome d'un manga qui nous raconte la vie d'une jeune fille qui travaille dans un magasin de Nagasaki vendant des objets occidentaux est toujours aussi agréable à lire que les précédents.

A la fin du XIXème siècle, vendre des objets occidentaux n'était pas habituel au Japon.

Dans ce volume, le propriétaire de la boutique part à Paris, il veut y installer une boutique d'objets japonais.

Juste avant son départ, Miyo lui a avoué les sentiments qu'elle avait à son égard, mais lui ne semble avoir d'yeux que pour une française qu'il espère retrouver à Paris. Autant il était très intéressant de découvrir l'histoire d'objets occidentaux dans la boutique japonaise, autant j'ai pris plaisir à connaître les subtilités de l'art et de l’artisanat japonais.

Chaque type d'objets est présenté en fin de chapitre et cela apporte une petite touche culturelle au manga.
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Tokyo, amour et libertés

Ishin, jeune homme hédoniste parti de sa province pour explorer tous les plaisirs que certains quartiers de Tokyo mettent à sa disposition. Tout se passe à merveille et lui donne matière pour les articles qu'il rédige dans un journal érotique, jusqu'à ce qu'il renconre Aki, et là... Quand l'amour prend la place des plaisirs, tout se complique.



Une histoire d'amour mignonette librement inspirée de la vie de ses grands-parents. Même si le fond noir rend la lecture des notes assez difficile, les graphismes sont empreints de sensualités et bons sentiments. Cela donen une histoire un peu trop lisse à mon goût. Mais ça se lit.
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L'amant

Cette version de "L'amant" est une adaptation graphique de l'œuvre de Marguerite Duras, écrite à l'origine en 1984 et récompensée par le prix Goncourt la même année, avant d'être adaptée au cinéma en 1992. C'est l'histoire autobiographique de l'autrice, réécrite quelques années plus tard sous le titre "L'amant de la Chine du Nord".



Le roman graphique de Kan Takahama débute à Paris en 1982. Marguerite Duras est déjà âgée et abîmée par la vie. Elle semble très seule dans son quotidien. Puis un jour, un homme l'interpelle dans la rue et lui parle de toute l'admiration qu'il a pour l'ensemble de son œuvre. Les mots de cet homme, si sincère, la replonge dans ses souvenirs les plus lointains, ceux durant lesquels elle a connu son premier amour.

***



Le récit couvre ensuite la période durant laquelle la romancière a vécu en Indochine française avec sa famille dans les années 1930. A l'époque, la maison familiale se trouve à la campagne, en bordure de rizières et Marguerite est scolarisée à l'école de jeunes filles de Saïgon. Pour s'y rendre, elle doit prendre le bus toute seule, puis traverser le Mékong en bateau ce qui est beaucoup trop loin pour pouvoir faire quotidiennement le trajet. Alors la jeune fille vit en internat. Un jour, elle croise la route d'un beau et riche chinois. Leur rencontre et les retrouvailles vont se faire sur plusieurs semaines. Une relation se crée. Elle a quinze ans, il en a douze de plus.



***



J'ai trouvé l'adaptation de Kan Takahama fidèle au roman original. L'histoire telle que je l'ai lu est bien là. Les grandes lignes sont parfaitement adaptées. On y retrouve les moments de la traversée du Mékong, la solitude de la jeune fille, la rencontre puis la relation qui se crée et s'intensifie avec l'homme.



Au niveau du graphisme, j'ai trouvé les dessins très représentatifs du contexte et de l'atmosphère que j'avais ressenti dans ma précédente lecture. Les couleurs reflètent bien le climat, la chaleur et la moiteur qui règnent. Les personnages et les paysages sont parfaitement dessinés. Les textes et dialogues reprennent l'essentiel. On sent bien le travail de recherches de la mangaka qui explique en fin d'ouvrage avoir fait plusieurs fois le voyage au Vietnam, sur les traces des lieux de vie de la famille Duras pour s'imprégner de l'histoire et être au plus proche d'elle.



Parfait !

Très belle adaptation de l'œuvre originale !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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La Lanterne de Nyx, tome 1

1878. Partout en Europe, le monde est en pleine effervescence, et bien loin de là, à Nagasaki, Miyo va en avoir un aperçu de manière très inattendue. Miyo, petite fille peu sûre d'elle parvient (grâce à un don de médium!) à se faire embaucher dans une boutique tenu par Momo, un homme original et un tantinet excentrique. Cet homme a voyé dans toute l'Europe et ramené plusieurs objets de l'Exposition Universelle. Aux yeux des Japonais qui à l'époque sont raîchement sortis d'une époque féodale et s'ouvre progressivement à l'Occident : tous ces objets, bâtiments, vêtements ont des allures de merveilles très modernes.



Que c'est agréable de retrouver les doux graphismes de Kan Takahama, certes fortement inspirés des bandes dessinés, mais avec une petite touche personnelle en plus. Miyo est un personnage très attachant. Comme la narration le suggère explicitement, elle est effectivement telle Alice découvrant le Pays des merveilles. Il y a bien sûr des intrigues secondaires qui étoffent le récit principal et ajoutent une touche d'intringue qui ne fait que relever l'intérêt du lecteur ! Et le récit est bien rythmé, et surtout, la mise en scène de cette rencontre entre l'Orient et l'Occident à travers des objets est vraiment très intéressante. Je lirai la suite avec intérêt !
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L'amant

J'étais très intriguée de découvrir la manière dontt Kan Takahama, avec un esprit manga, pouvait illustrer et faire émerger de ce roman le pays, le Vietnam et en particulier Sadec, le Mékong, pays que j'ai eu la chance de parcourir du nord au sud mais aussi toute la sensualité et le climat.....



La tâche n'était pas facile car cette histoire de passage de l'enfance à l'état de femme à travers une histoire de découverte des sens et d'amour tient surtout à travers les mots mais aussi la voix de Marguerite Duras, que je ne peux m'empêcher d'entendre à chaque fois que j'aborde un de ses romans.



Le résultat est réussi : les illustrations reflètent parfaitement le pays, les couleurs, la singularité, un mélange de chaleur, de moiteur mais aussi de douceur. Elles se suffisent souvent à elles-mêmes, sans texte souvent, pour laisser planer toute la sensualité des gestes, des regards, des sensations. Les expressions des visages sont très bien rendues et laissent paraître parfois toute la souffrance et les abus (en particulier dans la famille de la jeune fille) mais aussi toute la plénitude ou violence dans les rapports des deux amants.



J'ai beaucoup aimé en début d'album la représentation de Marguerite Duras, femme âgée, interpellée sur un quai de gare par un lecteur qui l'a reconnait, sa confrontation à ce qu'elle était et ce qu'elle est devenue, sans complaisance et qui se souvient de la jeune fille qu'elle était, jeune, fraîche et belle en se replongeant dans le souvenir de cette rencontre déterminante pour elle, qui l'a fait femme; Un message de l'auteure sur les circonstances qui l'ont menée à faire cette adaptation et en fin d'ouvrage celui de l'éditeur japonais pour nous faire découvrir Kan Takahama, mangaka reconnue dans son pays et recommandée par Jirô Taniguchi ce qui est un gage de qualité....



Je conseille à tous ceux qui vont apprécier ce roman graphique de se plonger ensuite dans le roman, pour en retrouver toute la magie par la plume de l'écrivaine. Il en existe deux versions : soit l'Amant soit l'Amant de la Chine du Nord qu'elle écrit à l'annonce du décès du "chinois" et dans lequel elle se livre apparemment plus sur ses sentiments de l'époque (je ne l'ai pas lu).
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Sad Girl

En dépit d’une couverture et d’un titre aux couleurs girly, ce manga ne donne pas dans la légèreté, loin de là.



Shiori, l’héroïne, réchappe d’une overdose de somnifère. Elle fuit un mari alcoolique et se réfugie chez sa meilleure amie de l’époque de la fac qui va l’initier à d’autre plaisirs illicites. Ensuite, elle va retrouver un ancien petit ami qui en fait voit plus en elle une bonniche pour lui et une nounou pour ses enfants qu’autre chose. Ce n’était qu’un début, au final, il va se révéler bien plus abject… Quant à son retour chez sa mère placé sous le signe de Dieu, "Oh my God !"



Prenez drogue, alcool, et autres paradis artificiels, ajoutez-y prostitution, inceste, violence, fanatisme religieux et la descente aux enfers sera complète. Secouez le tout et vous obtenez une histoire bien lourde durant laquelle quelques images de quiétude, trop peu nombreuses, permettent de sortir un peu la tête de l’eau pour reprendre une bouffée d’oxygène bienvenue.



Une histoire sans doute un peu "too much" pour être réellement convaincante et dans laquelle je ne me suis jamais véritablement senti en empathie. On traverse tout ça avec un certain détachement au détriment de la moindre once d’émotion. Mais je suis peut-être sans cœur !



Sad Girl… Sick Sad World…


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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La lanterne de Nyx, tome 5

Ce cinquième tome des aventures de Miyo, la jeune vendeuse d'un magasin d'objets occidentaux à Nagasaki, est toujours aussi agréable à découvrir.

Dans ce volume, sa vie va prendre un tournant radical, car on lui propose d’aller à Paris et ensuite à New York pour y faire connaître la culture japonaise en devenant vendeuse dans des boutiques spécialisées.

Sa vie sentimentale va elle aussi évoluer, un nouveau protagoniste va venir chavirer son petit cœur de jeune fille de 18 ans.

L’auteur nous permet de découvrir encore un peu plus la culture japonaise de l’ère Meiji, notamment en nous parlant des estampes et des ukiyo-e, et la culture occidentale de la fin du dix-neuvième siècle.

J’ai bien aimé suivre les aventures de cette jeune fille naïve mais pleine de vie, désireuse d’apprendre et de découvrir le monde.

J’ai hâte de savoir ce que l’avenir lui réserve.

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Le goût d'Emma

J'ai emprunté ce roman graphique par curiosité. Je ne suis pas une grande cuisinière, mais je reste fascinée par la grande cuisine.



Ici, nous adoptons un autre point de vue, puisque nous suivons Emma, qui entre en tant qu'inspectrice aux Guides Michelin. Nous suivons donc sa formation et ses premiers pas dans ce métier exclusivement masculin, Emma devenant la première femme à entrer dans ce milieu.



J'ai beaucoup aimé le dessin, aux lignes "manga", l'illustratrice est japonaise, les couleurs chaudes (beaucoup de rouge, de bruns, d'ocre...) qui donnent une ambiance particulière.



J'ai apprécié de découvrir ce qu'était le travail des guides Michelin. J'ai apprécié qu'Emma prenne aussi une sorte de distance, en n'oubliant pas la pression qui pèse sur les chefs avec cette course à l'étoile et se posant tout de même des questions.



Mais c'est finalement cet aspect que je ne peux pas oublier, si seulement il existait en France (et ailleurs) d'autres façons d'évaluer le mérite, que cette course sans fin vers l'excellence.

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Japon : Le Japon vu par 17 auteurs

Dois-je rajouter quelque chose à la couverture ?

Voilà l'occasion de découvrir le Japon par des mini-nouvelles en BD.

17 auteurs, 16 scénettes représentant le pays du soleil levant.

A l'initiative de Frédéric Boilet, auteur francophone vivant au Japon, il s'agit de mélanger les cultures, de provoquer des rencontres entre des dessinateurs français et japonais.



Pas plus d'une histoire par soir (de 3 à 15 pages), avant de me coucher ; ce recueil, je veux le savourer, l'explorer. Et je partagerai un peu de son âme, un peu de son art avec vous.



Quelques noms connus, mais vu mon manque de culture en la matière, les 3/4 ne me disent rien. C'est aussi l'occasion pour moi de découvrir ces auteurs et dessinateurs.



Donc au programme et dans le désordre :

Frédéric Boilet, Fabrice Neaud, Daisuke Igarashi, Kazuichi Hanawa, Etienne Davodeau, Mayoko Anno, Little Fish, Joann Sfar, Tayo Matsumoto, Nicolas de Crécy, Emmanuel Guibert, Schuiten & Peeters, Aurélia Aurita, David Prudhomme, Kan Takahama et Jirô Taniguchi.



Autre précision : chaque auteur organisera sa nouvelle autour d'une ville ou d'une région bien précise du Japon, afin d'avoir un inventaire très exhaustif de la culture nippone et de voyager à travers toutes ses iles et contrées.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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