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Critiques de Kan Takahama (375)
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Tokyo, amour et libertés

Ishin est écrivain, il écrit des histoires érotiques pour une revue qui passe tout juste la censure. Pour trouver l'inspiration il vagabonde dans Shinjuku, quartier des plaisirs de la capitale, s'amuse dans des fêtes traditionnelles pour le moins débridées, assiste à des cours de dessin avec des modèles nues... C'est dans ce dernier qu'il rencontre la magnifique Aki, jeune métisse au corps divin.



Je ne connaissais pas le Tokyo de l'entre-deux guerres et encore moins le Tokyo sulfureux, ni la presse érotique qui se passe sous le manteau dans les années 20. Ce manga est très intéressant, beaucoup de points culturels, politiques et sociaux sont abordés. L'érotisme est apporté par petite touche, il s'agit surtout de l'histoire de l'érotisme au Japon à cette époque.



L'auteur alterne entre légèreté et sujets plus graves tels que la mobilisation des hommes pendant la deuxième guerre mondiale. Avec humour et de finesse elle nous raconte une époque déchirée entre les traditions et l'émancipation. Les dessins sont originaux, très réaliste, j'ai parfois eu l'impression de voir des photos ! Ce n'est pas du tout le style que j'ai l'habitude de voir dans les mangas, mais passé le temps d'adaptation, il est très agréable.
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Le dernier envol du papillon

Un petit bijou !

Une collègue me l'a prêté, et j'ai beaucoup aimé. Au bout de quelques pages, le temps de se mettre en route, j'étais déjà bien rentrée dans l'histoire, et je n'ai décroché qu'arrivée presque à la fin, parce que mon trajet en bus était terminé, et que lire en marchant, j'évite maintenant ^^.



Les personnages, et en particulier Kicho, sont tout d'abord intrigants, puis attachants. L'histoire est belle et émouvante. Les dessins sont très beaux, et les pages en couleur donnent un petit plus inattendu.



Un coup de cœur pour ce vraiment beau et bon moment de lecture.

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Le dernier envol du papillon

Tiens, une auteure dont je reconnais les traits ! Cette fois-ci, on se rend dans le quartier des plaisirs et des courtisanes du Japon et on y suit Kicho, la plus belle d'entre toutes, celle qui fait tourner les têtes et dont la réputation n'est plus à redire. Mais ce n'est pas qu'une courtisane.. et c'est ce qu'on va découvrir au fur et à mesure des chapitres. Le one-shot est rapide à lire et rend Kicho, captivante à suivre. Je regrette de n'avoir pas forcément réussi à plus m'émouvoir quand il le fallait, c'est sûrement dû au format d'un seul volume.
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Les saisons d'Ohgishima, tome 1

Voici Kan Takahama de retour pour l'une de ses histoires douces-amères qu'on lui connaît si bien. Entre le douloureux Dernier envol du papillon et l'émouvant Lanterne de Nyx, place à la série qui fera le lien entre ces deux époques.



Depuis que je l'ai découverte avec La Lanterne de Nyx et surtout que j'ai entendu l'une de ses interviews, l'autrice m'intéresse énormément. Elle a une sensibilité à la fois moderne et traditionnelle en ce qui concerne l'Histoire de son pays que j'adore la façon dont elle transmet cela dans ses propres histoires. Celles-ci tournent toujours autour des transformations du Japon, de la société japonaise et des femmes.



Dans Les saisons d'Ohgishima, elle nous propose de suivre l'évolution de la jeune Tamao, apprentie appelée à devenir à son tour courtisane si elle a de la chance, simple prostituée plus probablement. Avec elle, nous allons assister au fil des saisons aux transformations de son statut mais aussi à celles des gens qui l'entourent et de sa ville, Nagasaki, à l'époque charnière de la fin de l'ère Edo.



Comme dans ses précédentes histoires, l'autrice marie à merveille petite et grande histoire, avec en prime le plaisir de retrouver les personnages croisés précédemment dont on découvre soit le passé (Momo, Ganji, Victor, "Mademoiselle"), soit le devenir (Tamao, Kicho...). On se retrouve ainsi avec un mélange singulier au rythme lent et bizarrement émouvant, où noter jeune héroïne assiste en témoin au temps qui passe pour les autres tandis que le sien semble figé.



A travers cette parabole, c'est le devenir des jeunes filles pauvres que l'autrice pointe et c'est assez dramatique comme on nous le fait remarquer. Ces jeunes filles, parce qu'elles sont nées du mauvais côté de la fille, se retrouve embringuées dès leur plus jeune âge dans un circuit qui les conduira à la prostitution. C'est terrifiant. Pour autant, l'autrice a fait le choix de ne pas en faire une raison pour que ce soit larmoyant. Son héroïne, Tamao, comme ses précédentes, est pleine de courage, de joie de vivre et lutte pour tirer de sa vie le meilleur parti possible.



Dans cet esprit, nous allons également suivre les jeunes Momo et Victor dans leur désir d'évasion et de modernité pour se défaire d'un modèle patriarcal dépassé, ainsi que Ganji, qui est la gentillesse même, et qui va, lui, tenter de garder la tête hors de l'eau et de ne pas succomber. L'autrice fait ainsi plaisir aux lecteurs, assez nombreux, de sa série à succès La Lanterne de Nyx, mais elle s'éloigne parfois par trop de sa nouvelle héroïne, la rendant presque anecdotique, ce que j'ai trouvé dommage.



Kan Takahama semble, en effet, avoir de nombreux sujets de préoccupation ici. Elle souhaite parler de la vie des prostituées et de leurs apprenties, ce qu'elle fait avec beaucoup de mélancolie. Elle évoque également le statut des métis et des étrangers, comme Momo, tout comme celui des chrétiens, qu'ils soient étrangers ou japonais, dans les deux cas, ils sont pourchassés. Puis elle met en lumière la période trouble que ces années-là sont, avec l'agitation qui couve à tous les coins de rue et la nature qui s'en mêle comme lors de l'inondation qu'elle met en scène et qui a vraiment eu lieu en 1867 à Nagazaki.



Tout cela sous son trait toujours aussi reconnaissable qui me séduit car il a une vraie patte et confère une ambiance éthérée et mélancolique assez particulière à son oeuvre alors que celle-ci se veut réaliste dans sa mise en forme. J'adore ce mélange de bouille ronde à l'européenne et de la précision des décors et tenues japonaises. C'est très singulier.



Oeuvre faisant le trait d'union entre deux autres titres majeurs de l'autrice, Les saisons d'Ohgishima se présente comme l'ultime volet de la trilogie de Nagasaki de Kan Takahama. On y retrouve donc les thèmes chers à la mangaka, traités toujours avec la même sensibilité. Il faut juste qu'elle essaie de ne pas trop se disperser dans tout ce qu'elle souhaite raconter.
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Le goût d'Emma

Au début, je n’avais pas lu le résumé donc je ne savais pas que c’était une autobiographie mais je suis direct allé vérifier. Et franchement, je trouve ça super bien.



On suit Emma qui fut la première inspectrice du guide Michelin. Chaque chapitre montre un moment important de ce voyage unique, on a donc l’attente d’avoir le job, la difficulté qu’ont les autres à accepter qu’on puisse être une femme sur les routes, l’apprentissage, le stress. Vraiment, c’était une lecture très intéressante. J’aurais presque aimé que ce soit plus long. Je ne savais pas que ce métier était aussi dur ; j’ai appris beaucoup de choses. En tout cas, je retiendrais son nom.



Je recommande à ce qui veulent découvrir l’intérieur du guide Michelin ou la vie d’une femme exceptionnelle.



4/5

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La lanterne de Nyx, tome 2

J'avais vraiment beaucoup aimé le premier tome de La Lanterne de Nyx. Ce fut une agréable surprise et ce second tome m'a tout autant plu. Je suis sous le charme !



Miyo s'est rendue compte qu'elle commençait à avoir des sentiments pour son étrange patron Momo et que cela commençait à se voir, le premier intéressé restant bien sûr aveugle à cela. Le fait qu'il doive partir pour l'Europe pour l'expansion de son commerce va être bien compliqué à gérer pour la jeune fille. Momo continue de se faire des alliés, de se créer un réseau pour son commerce qui prend peu à peu forme, qui prend de l'ampleur. Les marchandises qui seront exportées en Occident seront typiquement japonaises alors que des articles venant d'Occident se vendent comme des petits pains sur le sol japonais.



Miyo est tellement adorable. J'aime sa maladresse, le fait qu'elle bégaie très souvent mais elle commence à prendre de l'assurance. Quant à Momo, il reste toujours aussi mystérieux mais excentrique. Par ailleurs, il a le contact facile, du goût, le sens des affaires et surtout, beaucoup de cœur. Je l'apprécie énormément.



A chaque fin de chapitre, il y a une explication de la mangaka sur un événement, un objet ou un personnage en lien avec l'histoire du chapitre et je trouve cela très instructif. Ainsi, nous en apprenons plus sur la culture japonaise et sur celle occidentale. D'ailleurs, c'est vraiment fabuleux de mélanger deux cultures très opposées, ainsi le mélange est détonnant !



Le rythme est très lent mais c'est en parfait accord avec l'histoire, avec l'ambiance qui se dégage du manga.



Les dessins sont super jolis, épurés. Majoritairement dans les tons gris, très crayonnés et j'adore, c'est un régal pour les yeux. J'aime à prendre le temps d'observer chaque détail.



En bref, ce fut une très bonne lecture, fort sympathique, fraîche, agréable et enrichissante aussi. Il me tarde de découvrir la suite.
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Le dernier envol du papillon

Ce one shot est la première œuvre de Takahama que j’ai lu et je dois dire que j’ai tout de suite été intriguée par son style. J’ai rarement vu dans un manga une telle finesse, une telle poésie à la fois d’un point de vue esthétique que scénaristique et je me suis tout de suite dit que le travail de cette mangaka méritait d’être suivie de près.



Dans la lignée de ses superbes oeuvres : 2 expressos, La Lanterne de Nyx ou encore Tokyo amour et libertés, Le dernier envol du papillon marque une fois encore les talents scénaristiques et de dessinatrice de Kan Takahama.. Une histoire tragique et toute en poésie.



Une vision mélancolique du Japon du XIXème siècle qui s’ouvre à peine à l’Occident et où, pour survivre, des familles en viennent à certaines extrémités.



Les personnages sont très expressifs, les dessins magnifiques. Je regrette toutefois que l’histoire n’ait pas été assez approfondie.



(Le reste de ma chronique sur mon blog)
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La lanterne de Nyx, tome 4

Très chouette façon de suivre les 2 pays ! L'auteure a choisi de nous faire vivre en parallèle la vie parisienne de Momo qui a découvert la raison pour laquelle Judith est devenue courtisane tandis que Miyo se voit offrir une nouvelle vie pleine d'apprentissage. Hâte de voir le moment où tous ces liens et cheminements rassembleront ces deux personnages.
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2 Expressos

J'ai bien aimé ce roman graphique où un dessinateur de bd en mal d'inspiration part pour le Japon afin de retrouver une japonaise avec qui il a passé une nuit il y a 17 ans. Il va alors rencontrer le patron d'un café dans un village désert qui lui sert le plus mauvais expresso de sa vie. Au lieu de lui en vouloir, il va tout faire pour l'aider à s'améliorer.



A travers ce récit, c'est l'exploration d'un chassé-croisé amoureux entre les personnages. L'amitié est au service de l'amour. C'est tendre et beau à la fois. Le final sera d'ailleurs un véritable retournement de situation que le lecteur le plus avisé ne pourrait deviner ! Nous avons là une bonne bd qui se laisse lire très agréablement autour de 2 expressos, bien entendu !
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La lanterne de Nyx, tome 4

Ce tome nous replonge dans ce qui avait fait le charme des deux premiers tomes. Le fait que Momo et Miyo soient dans deux villes distinctes n’est plus gênantes. Les passages de l’un à l’autre sont moins brusques et plus travaillés. La vie à Paris est pleine de surprise, de rebondissements, d’amour, de passion… Judith malade et deux de ces amants paient ces factures alors que tous les autres l’ont abandonné. C’est le triste sort des cocottes. Elles doivent tout faire pour rester sur le devant de la scène et pouvoir accumuler de l’argent. En plus à l’époque, elle faisait partie des rares femmes à pouvoir gagner son argent et le déposer sur des comptes en banque. Il fallut attendre 1965 en France pour permettre à toutes les femmes d’ouvrir un compte et sans l’autorisation d’un homme. En plus ces femmes qui vendaient leur corps pouvait attraper de nombreuses maladies sexuellement transmissibles que les clients leur refilaient sans les prévenir. On soignait facilement les hommes mais plus difficilement les femmes surtout sans jugement. Il y a l’exemple de Florence Foster Jenkins, la chanteuse d’opéra qui chantait faux. Son mari allait fréquemment aux prostitués. Lors de la nuit de noce, il contamine sa femme avec la syphilis qui va la contraindre à n’avoir jamais d’enfant ni de connaître les plaisirs de la sexualité. La liberté pour ces messieurs la souffrance pour ces mesdames.



Kan Takahama introduit aussi l’importance des estampes japonaises. Comme elle le dit, elles servaient souvent à emballer les produits d’import du Japon en France. Jusqu’au jour où quelqu’un à porter un regard plus intéresser pour ces produits. Petits à petits, elles sont devenues des objets de convoitise très demandées. La magaka évoque leur entrée via des marchands comme Momo ou Victor mais il faut bien romancer l’histoire. En effet, Hiroshige et Hokusai furent parmi les plus populaires, encore aujourd’hui. Un art mineur qui vient en France et révolutionne l’art au complet avec Monet, Van Gogh, Tissot… Une ouverture qui va titiller la curiosité de tous les amateurs d’histoire de l’art.



Mais ce qui peut surprendre et peut-être attristé un peu, est que la série se termine dans seulement 2 tomes. Que va-t-il pouvoir se passer en 2 tomes ? Va-t-on rester sur sa fin car nous aurons envie d’en savoir plus sur les personnages ? A moins qu’une autre série débute avec les aventures de Miyo aux Etats-Unis avec le choc des cultures ? Tellement de possibilités et la seule façon d’avoir une réponse est d’attendre patiemment la suite.
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La lanterne de Nyx, tome 3

La lanterne de Nyx nous emmène toujours à la découverte de la culture japonaise et européenne de la belle époque. Cette fois-ci, Momo part pour la France et Miyo reste au Japon, nous allons donc les suivre avancer chacun de leur côté et bien plus se focaliser sur Momo et sa vie française. C'est vraiment intéressant cet aspect historique dans ce tome si dense. Momo cherche un local de ventes pour ses imports japonais, on y voit ainsi le quartier des Lorettes à Paris ! De nouveaux personnages s'intègrent dans cette partie française : personnages bien intrigants que ce japonais excentrique et cette belle courtisane ! La fin est un bon cliffhanger qui donne envie de suivre tout ça !
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La lanterne de Nyx, tome 5

Devant se terminer apparemment dans le prochain tome, les aventures de nos héros de la Lanterne de Nyx prennent un sacré tournant dans ce tome qui est à lire en regard du précédent.



Momo est désormais tourné à la fois vers la reconquête de Juliette, qu'il espère pouvoir aider à guérir, ce qui nécessite pas mal de sous, et vers une nouvelle opportunité commerciale : la diffusion d'ukyo-e, sur laquelle il serait le premier. Si j'ai complètement décrochée de la première intrigue car j'ai du mal à sentir désormais de l'alchimie entre Momo et Juliette, et que l'autrice a rendu cette dernière trop acariâtre pour moi en insistant lourdement sur son pauvre passé de jeune fille vendue pour devenir prostituée... Trop de drama... En revanche, la partie commerciale et culturelle m'intéresse bien plus, sauf qu'en comparaison, elle lui consacre bien moins de pages et c'est triste. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur ce pan de la culture japonaise que je connaissais bien mal. Kan Takahama nous instruit de façon totalement détournée au fil de son histoire, ainsi tout ce qu'on apprend, et c'est vraiment riche, passe à l'intérieur d'une narration très dynamique et on n'a pas l'impression ainsi d'avoir en face un article d'encyclopédie comme parfois ^^!



En plus, c'est vraiment l'occasion de passer d'un monde à l'autre. Momo est celui qui fait le lien avec son commerce, mais il est aidé cette fois par le voyage de Miyo, qui se rend en France pour parfaire sa formation avant l'aller aux Etats-Unis. Je continue à trouver celle-ci un peu trop transparente, peut-être à cause de sa trop grande naïveté. Par contre, je suis fan de tout ce qui se produit autour d'elle. Les adultes japonais qui l'aident et la pousse sont terriblement touchants dans leur rudesse apparente. J'ai beaucoup aimé le petit interlude avec Minpei, juste adorable et venant à point nommé pour aider Miyo à guérir de sa première tocade. Mais surtout, j'ai trouvé très amusant de vivre ce voyage d'un mois et demi à travers les yeux innocents de Momo. On découvre sa difficulté à communiquer, à prononcer certains sons, son émerveillement de toutes ces cultures différentes... Arrivée à Paris, il en va de même, c'est d'un regard neuf qu'elle découvre notre culture et ses multiples expressions. Fascinant.



Cependant, on la sent vite prise dans un tourbillon instillé par les amis de Momo ainsi que pour les acteurs de son futur travail. Kan Takahama ne perd pas de temps en observations stériles, elle fait avancer son histoire avec dynamisme quitte à accélérer un peu trop peut-être certains passages. Ainsi, tout se passe très vite, le voyage, son arrivée, ses premiers jours, ses premières rencontres. C'est très plaisant à suivre parce que tout le monde a le sourire et l'envie de l'aider à s'adapter, mais ça manque un peu d'approfondissement et du coup, j'ai eu l'impression de rester en surface. Je n'ai pas réussi à plonger pleinement dans l'histoire et à ressentir ce petit truc en plus.



Comme toujours, j'aime beaucoup l'univers de la Lanterne de Nyx qui mélange quête personnelle, romance et découverte de deux cultures qui se confronte. Le titre a une dimension culturelle très forte qui me parle et me rend curieuse. J'adore me cultiver en lisant ce manga mais le décor ne me suffit pas, j'aurais aimé à ce stade avoir aussi quelque chose d'un peu plus profond.
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L'amant

Lorsque la maison d'éditions Rue de Sèvres a proposé a Kan Takahama l'adaptation de "L'amant" de Marguerite Duras, la mangaka a immédiatement accepté. Surprise car c'est le roman qu'elle avait envie d'adapter.



Ce roman est sans doute pour beaucoup d'adolescent.e.s aimant la lecture, un roman particulier, l'histoire d'un premier amour. Un roman qui évoque l'adolescence de Marguerite Duras.



Marguerite a quinze ans et demi, elle vit à Saigon avec sa mère et ses deux frères. La maman est directrice d'école de Sadac, elles sont pauvres, avec des dettes à régler. Le frère aîné de Marguerite, Pierre, est joueur et violent.



Marguerite est pensionnaire dans un lycée pour étudier les mathématiques alors qu'elle ne rêve que d'une chose; devenir écrivain.



Un jour en traversant le fleuve sur le bac, elle rencontre un chinois beaucoup plus âgé qu'elle, il est très riche, a étudié à Paris dit-il. Chaque jour, il la conduit à l'école. Ils tombent amoureux, une passion naît. Un amour qui ne sera pas accepté mais que Marguerite veut vivre à tout prix.



C'est un roman d'initiation, un amour compliqué, différence d'âge, de milieu, de race, de culture.

L'amour est fort mais vaincra-t-il tous ces obstacles? Une séparation inévitable, le reour en France.



Je n'ai à présent qu'une seule envie, relire le roman original.



Le dessin est magnifique, entre le manga et la bande dessinée. Les traits sont splendides, les couleurs pastel subliment le dessin, les paysages. C'est fin, délicat, tout en pudeur. On ressent les émotions. Je trouve cet album sublime.



C'est un gros coup de coeur. ♥♥♥♥♥


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La lanterne de Nyx, tome 3

Après la surprise du précédent tome qui changeait complètement la donne concernant la géographie du titre et des relations, je m'étais dit que rien ne pouvait plus me surprendre. J'avais tort. L'autrice change à nouveau complètement la donne dans ce nouvel opus en lâchant une bombe.



L'histoire se partage comme prévue entre les nouvelles aventures de Momo à Paris et celles de Miyo restée au Japon. Celles du premier occupent une grande partie du tome. On découvre Paris et le milieu des antiquaires là-bas à travers ses yeux. C'est très cliché mais plein d'entrain également. J'ai juste trouvé que c'était un peu en-dessous des autres tomes pour ce qui est des découvertes culturelles et historiques à travers les objets rencontrés. Cependant l'autrice ne s'arrête pas à ça heureusement, elle s'attarde plutôt sur le personnage de Momo, qu'elle montre sous un tout autre jour. Garçon hésitant et mal à l'aise, on le voit qui tente de renouer avec une relation de son passé. C'est là que réside la beauté de ce tome, car celle-ci est une femme qui a été obligée de devenir une prostituée de luxe pour survivre et qui a radicalement changé à cause de cela. Leurs retrouvailles sont donc plutôt amères et le chemin à faire est un vrai calvaire pour Momo. C'est vraiment triste de voir cette femme subir tout ça et sombre, tout comme ça l'est de voir Momo impuissant. Seul point négatif dans cette nouvelle trame, la caricature d'antiquaire japonais à Paris qu'est le rival de notre héros...



Au Japon, l'histoire est toute aussi intéressante. Miyo ayant avoué ses sentiments et s'étant faite jeter, elle doit tourner la page et avancer à nouveau, mais ça n'a rien de facile. Heureusement, Momo étant quelqu'un qui a du coeur a pensé à elle et laissé auprès d'elle quelqu'un pour l'aider : sa mère. Celle-ci a un flair d'enfer et détecte bien vite la supercherie. C'est une terrible révélation qui remet en question une bonne partie de l'intrigue et me fait perdre tout un pan que j'aurais aimé voir se développer. Je suis donc à la fois ravie de la surprise et triste de perdre cela. Je suis partagée et le fait qu'on ait à peine pris le temps de nous montrer ces femmes n'a rien arrangé. J'attends donc un peu avant d'émettre un jugement définitif sur la question.



Comme attendu, La Lanterne de Nyx m'a à nouveau embarquée vers de nouvelles aventures sentimentales, humaines et culturelles entre le Japon et la France. Je ne suis pas forcément fan de tous les choix de l'autrice mais ils ont le mérite de m'interloquer et de me faire réfléchir.
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L'amant

De Marguerite Duras, j’ai lu plusieurs romans, mais pas l’Amant. J’ai plutôt lu l’Amant de la chine du Nord, écrit plusieurs années après, alors qu’elle avait appris la mort du Chinois, et pouvait enfin décrire plus librement leurs sentiments, et puis j’ai vu le film de Jean-Jacques Annaud. Et c’est ce qui m’a frappé en premier lieu, et malgré tout ce qui est dit en préface, de la volonté de Kan Takahama de justement s’éloigner de la perfection esthétique de ce film, cette similitude visuelle entre l’album et le film. Mais loin d’être un défaut, j’ai trouvé justement que cela permettait de plonger ainsi tout de suite en terrain connu, dans l’ambiance de cette histoire d’amour forte et particulière. De plus, les dessins de cette très belle adaptation sont véritablement réussis. Marguerite Duras est la jeune fille représentée sur la couverture. Lorsque le récit commence, elle a quinze ans et demi. La jeune fille est dans une pension d’Etat à Saigon. Elle vit en Indochine avec sa mère, veuve, et ses deux frères. Le frère aîné dépense tout l’argent de la famille et sa mère a fait une mauvaise affaire en arrivant dans ce pays, elle paye très cher des terres inondées une bonne partie de l’année. La rencontre entre les deux futurs amants a lieu sur le bac qui traverse le fleuve. Pensionnaire, Marguerite Duras rêve déjà de devenir écrivain. Elle fait la connaissance de ce riche chinois et y voit surtout une façon pour sa famille de s’en sortir, et de peut-être retourner en France. Mais cette relation faite d’argent devient une véritable histoire d’amour, à la fois honteuse et brûlante, impossible. Le riche Chinois doit épouser quelqu’un de son rang, la jeune fille salit sa réputation dans le quartier blanc. Et ce sont tous ces ingrédients réunis, les forces en présence, l’interdit, la jeunesse de Marguerite Duras, la sensualité, qui encore une fois, via cette version BD, ont provoqué chez la lectrice que je suis un grand intérêt. Les souvenirs de la lecture du roman sont remontées à la surface. Comme le dit si bien en préface Kan Takahama, toutes les adolescentes, friandes de littérature, ont grandi avec en mémoire l’image de cette jeune fille amoureuse dans une colonie française d’Indochine.
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La lanterne de Nyx, tome 2

J'ai trouvé cette suite assez surprenante. L'autrice y développe encore son univers et ses personnages mais elle part dans une direction que je n'attendais pas. C'est triste et plein d'espoir en même temps.



Notre héroïne travaille toujours pour son cher Momo, mais l'histoire s'oriente clairement dans une nouvelle direction : le passé et l'histoire familiale de celui-ci. Nous savons désormais qui est sa mère et nous avons découvert qu'elle faisait du commerce elle aussi mais qu'elle avait des soucis. Momo entreprend donc de l'aider tout en développant son propre commerce et c'est autour de ça que va tourner l'histoire ici.



J'ai trouvé qu'à cause de cela, on perdait un peu en émotion. Miyo devient une sorte de spectatrice passive de ce qui se déroule devant elle. C'est triste. Elle assiste impuissante aux décisions des uns et des autres, sans pouvoir réellement agir sur son destin ou le leur. Ses pouvoirs ne servent plus à grand-chose, on se demande un peu pourquoi ils ont été introduits dans l'histoire à ce stade. On a l'impression que c'est Momo qui devient le héros à sa place du coup. En effet, on voit beaucoup plus celui-ci. C'est lui qui agit, c'est de sa famille, ses amis et ses projets qu'on parle.



Pour autant, ce n'est pas inintéressant. On continue à en apprendre énormément sur le Japon de ces années-là et ses relations avec l'étranger : la façon dont ils commerçaient, les produits qu'ils vendaient, comment ils voyageaient, etc. J'aime toujours autant en apprendre plus sur leur artisanat mais aussi sur les objets européens typiques de cette époque. C'est passionnant et bien intégré au récit. C'est une dimension culturelle que j'aime retrouver et qui me plait.



Ainsi ce deuxième tome m'aura surprise. Je l'ai moins aimé que le premier parce que j'ai été moins touchée par l'histoire, qui n'a pas pris le tournant que j'attendais. J'ai trouvé qu'il y avait moins d'émotions. Pour autant, le titre reste plein de promesses et je suis sûre que le tournant pris apportera plein de belles choses à l'avenir.
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Le goût d'Emma

4 années inspectrice au guide Michelin. Ce roman graphique se lit d'une traite. Pas de suspens, il ne tient pas en haleine, mais il déborde de passion, ne fait pas dans les détails ennuyeux, j'ai passé un bon moment avec Emma et dans les coulisses du guide rouge.
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Le goût d'Emma

Le Goût d’Emma nous fait suivre Emma alors qu’elle entre au guide Michelin et sillonnera les routes de France pour visiter des hôtels et des restaurants où elle goûtera différents plats. Emma se rendra rapidement compte du machisme présent dans le milieu, au début, et sera guidée par sa passion pour la cuisine et son indépendance afin de faire de jolies découvertes.



Ce roman graphique – Même si certains le classent dans les mangas, oui, oui – est inspirée de l’histoire d’une des toute première femmes inspectrice au Guide Michelin, ce guide de renom permettant à des restaurants et hôtels d’avoir leurs étoiles. Et je dois avouer que je suis passée seulement trois fois devant avant de craquer tant ce titre m’intriguait et me donnait envie… Je dois dire que je ne connais pas énormément de choses sur le Guide Michelin, à l’origine, et que ce fut une découverte radicale. Parce que oui, je ne pensais pas qu’il était essentiellement masculin au départ. Cela peut sembler naïf, mais j’ai toujours cru qu’il y avait quelques femmes dans les personnes sillonnant les routes et lors de ma lecture je me suis rendue compte que ce n’était pas le cas. Emma brise d’une certaine manière les codes et montrera qu’elle est tout aussi capable qu’eux.



Pour ceux qui douterait de la véracité des faits présentés, il faut savoir qu’Emmanuelle Maisonneuve – l’une des co-auteures de Le Goût d’Emma avec Julia Pavlowitch – est la dénommée Emma de l’œuvre. Comme sa représentation du roman graphique, elle a travaillé auprès de Michel Bras et Alain Ducasse – deux chefs cuisiniers – tout en rencontrant également Alain Passard. Ces rencontres seront déterminantes pour la jeune femme, tout comme pour notre héroïne et lui permettront de forger son palais… Ce palais qui sera son atout lors de ses voyages pour le Guide Michelin et sa plus grande force. Et j’ai été ravie de la découvrir à travers l’héroïne !



Une héroïne qui sait ce qu’elle veut malgré les difficultés, qui avance et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Les différentes rencontre qu’Emma fera, au fil des pages, des jours et des mois lui permettront d’évoluer, de voir vers quel goût va sa préférence. Un certain voyage vers le pays du soleil levant l’aidera en ce sens, lui faisant réaliser ce qui est réellement important dans les plats. Est-ce tout ce qui est en plus ou l’aliment lui-même ? Peut-être le savez-vous déjà, sinon vous le découvrirez en tournant les pages de ce roman graphique.



Pour ce qui est de l’histoire réalisée par Emmanuelle Maisonneuve et Julia Pavlowitch, elle est logique et je voyais sans difficulté que les deux femmes savaient de quoi elles parlaient. L’une étant la source même du roman biographique et l’autre utilisant son bagage de journalise gastronomique pour écrire Le Goût d’Emma, le roman biographique savait jusqu’où il irait, ce qu’il allait raconter et jusqu’à quel point. Voir l’évolution d’Emma a été un ravissement et voir la manière dont elle se comporte donne envie de la rencontrer, de discuter avec elle.



Les illustrations de l’œuvre sont réalisées par Kan Takahama et j’ai été fascinée par celles-ci, par les détails, les couleurs et chaque chapitre fut un véritable régal, un moment de bonheur. Les plats étaient peut-être un peu trop lisses, mais reconnaissables entre mille malgré tout et donnaient réellement envie de les goûter, de les savourer. Chacun des personnages rencontrés avait son propre style, son faciès et ses traits faisant que je ne me suis jamais demandée qui était qui. Lors du voyage d’Emma, j’avais l’impression d’être avec elle et notre héroïne m’a encore plus donné envie de me rendre dans ce pays lointain. Un jour j’irai… Même si ce sera dans très longtemps. Je suis également curieuse de découvrir ses autres œuvres dont L’envol du papillon qui m’intriguait déjà depuis un moment.



Ce trio se marie merveilleusement bien pour donner naissance à l’œuvre que j’avais dans les mains, ce roman graphique que je ne désirais pas quitter et les Arènes BD ont fait du bon travail par rapport à l’édition de ce One Shot qui nous entraîne dans ce monde peut-être pas si connu que ça au final. Le papier était épais, le roman graphique en lui-même avait également un certain poids et sa taille le rendait repérable sans difficulté parmi les différents ouvrages présents sur ma table de nuit. La jaquette nous montre Emma avec un plat devant elle ce qui nous indique ce que nous aurons durant notre lecture. Notre héroïne, de la cuisine, des découvertes. Que demander de plus ?



Je pense que vous aurez comprit que j’ai passé un très bon moment dans ce roman graphique où le plaisir de la table apparaît, donne envie de se plonger dans quelque chose qui fera vibrer nos papilles – du moins les miennes – et je ne regrette pas l’acquisition de Le Goût d’Emma que je relirai à coup sûr prochainement afin de m’y replonger. On réfléchit sur la nature même des plats, sur ce que l’on recherche lorsque l’on mange quelque chose… Faut-il que ce soit complexe ou ressentir le vrai goût des aliments est-il suffisant ? Cela varie en fonction de chacun, de nos palais, de nos envies du moment. Un rien peut modifier nos perceptions et j’apprécie ce que Le Goût d’Emma m’a apprit par rapport à tout ça ainsi que sur les éléments importants pour le Guide Michelin. Un guide qui m’aura surprise tout le long et ouvert les yeux également. Sortir des sentiers battus n’est pas toujours un mal en soi et peut réserver de très belles surprises !
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Le goût d'Emma

Après My absolute Darling, j’ai enchaîné avec quelque chose de plus gai puisqu’il est question dans le roman graphique, Le goût d’Emma, d’un des plus grands plaisirs de ma vie…bien manger.



Emma a un palais particulièrement fin, elle a le don de disséquer le goût des plats. Son rêve est de rentrer en tant qu’inspectrice au Guide Michelin. Elle pose une candidature spontanée et raconte dans Le goût d’Emma son parcours c’est à dire son éprouve de sélection, sa formation puis ses tournées.



Elle imagine des tables étoilées et elle se retrouve bizutée dans les coins les plus perdus à visiter des hôtels restaurants qui ne marqueront pas l’histoire de la gastronomie. Elle découvre aussi que les pépites ne sont pas forcément les endroits les plus médiatisés.



L’intérêt du livre est d’entrer côté coulisses dans le Guide Michelin et voir comment les restrautants sont inspectés, quels critères sont pris en compte, quelle est la vie d’un inspecteur (mieux vaut avoir un estomac solide ! ) mais aussi de voir comment la première femme inspectrice a été accueillie.



Il n’est question que de cuisine dans Le goût d’Emma pourtant cela ne m’a pas vraiment fait saliver (très peu de desserts et je suis un bec sucré) et je n’ai pas été sensible aux dessins (un côté manga ?). Au passage, la cuisine lyonnaise côté bouchons en prend un peu pour son grade, ce qui est plutôt amusant.
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Le goût d'Emma



Comment voulez-vous que ce manga ne me parle pas ??!

Emma, passionnée de cuisine, nous entraîne dans ses débuts au sein du célèbre guide gastronomique français. De plus, la jeune femme adore le Japon et elle va s’y rendre le temps d’un chapitre pour me/nous faire saliver encore plus

Et je m’arrête là, car il y a d’autres aspects qui m’ont beaucoup parlé, mais je risque de vous en dévoiler trop et ce serait dommage.



Les illustrations sont très délicates et très féminines, elles contrebalancent avec l’aspect parfois rigide de la gastronomie française et les règles qu’impliquent de figurer dans le guide M.



Cette lecture ressemble au Gourmet Solitaire et si comme moi vous l’aviez adoré, il y a de forte chance pour que vous aimiez cette lecture également. J’ai apprécié de pouvoir suivre Emma et découvrir les dessous de cet univers.



Ce fut une belle lecture et je pense que je la relirais avec plaisir.







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