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Critiques de Franck Thilliez (11855)
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Il était deux fois

Rien n’est gratuit chez Thilliez ! Vous ne lisez pas un polar juste pour le polar, non, vous réfléchissez aussi ! Et c’est ce que j’aime chez cet auteur : les apports secondaires qui éclairent notre société et nous obligent à prendre part. Ici c’est le domaine de l’art qui est abordé et bon sang, quelle claque !

Bien sûr, je n’en dirai pas plus, ce serait dommage de divulgâcher ce roman.



Alors oui, encore une fois, Franck Thilliez a fait du bon travail : impossible de lâcher le morceau. Tous les ingrédients sont là pour ferrer le lecteur. Et j’ai goûté aussi ici le clin d’œil lancé à Bernard Minier, un collègue et néanmoins ami !

On apprend beaucoup et on voyage beaucoup également : des Carpates polonaises, en passant par la Belgique, on traverse également Berck, Lille, Paris, Orléans et on retourne en Savoie où tout a commencé. Bref, le mal n’a pas de limite ni de frontière.

Et tout commence étrangement par une pluie d’oiseaux et par un espace-temps de douze ans rayé de la mémoire du héros, ancien gendarme à la recherche de sa fille disparue...



Alors oui, c’est prenant mais c’est aussi tellement humain. J’ai aimé ces personnages soigneusement décrits dans toutes leurs faiblesses et leurs forces. Ces fautes que l’on commet et qui nous entraînent vers des ailleurs insoupçonnés. Ces doutes et ces regrets qu’il faut accepter pour continuer...

Oui vraiment, les polars de Franck Thilliez sont bien plus que des polars !
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Angor

Bon franchement pour moi ce n'est pas le meilleur Thilliez.



Ce roman se lit bien, mais malheureusement le suspens n'est pas réellement au rendez-vous. On s'attend trop à ce qui va arriver.

L'idée de base était pourtant intéressante. mais j'ai surtout a regretté le fait que une fois de plus le trop est l'ennemi du bien ce qui rend peu plausible beaucoup de faits de ce roman.



Je n'arrive déjà pas a croire une seconde qu'une fille comme Camille avec ses nombreuses pathologies arrive a rentrer dans la gendarmerie, et a y faire tout ce qu'elle fait. Je veux bien admettre que le fait de travailler intensément sur un projet permet d'ouvrir beaucoup de portes , mais je pense que quand on rentre dans l'armée la visite médicale est souvent un énorme frein.

Du coup rien que cet élément a complètement gâché ma lecture. Pourtant j'ai lu rêver et donc croisé le chemin de Camille. mais sincèrement je suis contente d'avoir lu ces deux romans dans le désordre car je pense que je n'aurais pas apprécié rêver aussi fort en connaissant le passif médical de Camille.



Bref on déception pour moi... et pourtant j'aime beaucoup le personnage de Sharko, qui lui aussi a un peu des supers pouvoirs linguistiques dans ce roman.
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Pandemia

Lu et approuvé... bon ! Je peux peut-être rajouter quelques mots...



Après les déceptions qu'étaient pour moi "Atomka" (trop d'invraisemblances) et "Angor", que j'ai abandonné au bout d'une centaine de pages (pas la faute de l'auteur qui voulait sûrement rapprocher Sharko de M. Toutlemonde, mais moi, je n'avais pas envie de côtoyer un papa-poule pantouflard)... voici donc "Pandemia", choisi pour un sujet qui m'intéresse : les virus.



Des virus historiques, combinés, retrouvés, mutés, transférés, cachés, aussi bien dans notre monde biologique que dans la sphère informatique et... dans nos peurs et angoisses du terrorisme bactériologique et des dangereux illuminés qui font passer les frontières à ces petites bestioles sans étiquette d'identité.



Le thème et les idées ne sont certes pas nouveaux, mais Thilliez nous amène ça, comme à son habitude, dans de courts chapitres et un style coulant avec un bon équilibre entre descriptions (révoltantes mais pas trop gores) et dialogues (explicatifs pour les ignorants que nous semblerons être).

Il nous présente ses protagonistes (et nos héros récurrents) toujours physiquement et moralement sur-humainement au-dessus de vous et moi... enfin, vous je ne sais pas, mais moi j'ai besoin de dormir, p.e., sommeil raccourci cette fois-ci parce que j'étais scotché au récit.



Donc, oui, la "sauce" a bien pris ! "Sauce" qui aurait pu être mieux lié si les éditeurs se donnaient la peine d'ôter les grumeaux que sont ces coquilles, comme "c'est" à la place de "ses", p.e.... tsssss !

Ça devient pandémique, ces fautes typographiques.
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Labyrinthes

Vous aimez les nœuds ? Vous faire des nœuds au cerveau, en ressentir dans l’estomac ?



Dès les premières pages, vous allez découvrir qu’il y en a tout un sac. Au fil des pages, Franck Thilliez vous passe un nœud coulant autour du cou pour le serrer doucement. Et, comme d’habitude, vous pouvez lui faire une confiance aveugle pour un dénouement qui vous laissera coi.



Ces Labyrinthes sont à la fois une sorte de retour aux sources et un présent offert aux fans du passé. Ces fidèles lecteurs qui le suivent années après années et qui ont fait de lui l’un des dix plus gros vendeurs de livres en France, tous genres confondus.



La mémoire, sans aucun doute un sujet qui obsède l’auteur, est le thème romanesque par excellence. Une fois de plus, il joue avec cette matière (molle) pour construire un récit tiré au cordeau. Sauf que vous ne le verrez qu’une fois la dernière page tournée.



Peut-on vraiment se fier aveuglément à sa mémoire ?



Mille questions vont se poser dans cette histoire à cinq temps, ou plutôt à cinq personnages. « la kidnappée », « la journaliste », « la romancière », « la psychiatre ». Et puis la dernière… Toutes des femmes, comme vous pouvez le constater.



Des personnages aussi perdus que le lecteur, avant que l’écrivain ne tranche le nœud gordien. Vous aimez les nœuds ? (Je ne sais plus si je vous ai posé la question, ma mémoire me fait défaut…).



Pour ce livre-là, Thilliez a fait le choix de se focaliser sur l’intrigue, et de jouer avec ses protagonistes comme avec des pièces d’échec. Et toi, lecteur, tu fais également partie du jeu.



Ce roman totalement dingue est à destination de tous. Mais clairement, les fervents de l’auteur seront davantage à la fête que les autres. Ils vivront le temps de 375 pages dans une sorte de fiction augmentée. Où les réminiscences du passé prendront toute leur importance, au fil des pages, pour des personnages qui ne sont vraiment pas ménagés.



Reste à essayer de comprendre l’impensable. Dites-moi, vous aimez les nœuds ?



On retrouve l’auteur qui jouait avec (de) nous dans Vertige ou encore dans Puzzle. Le style de romans qui mettent en place des mécanismes complexes, de nombreux rouages. Un genre où Thilliez est l’un des maîtres incontestés et qui l’entraîne sans cesse à en repousser les limites. A ce jour, il est presque un cas unique à tenter des paris toujours plus audacieux, pour ne pas dire casse-gueule. Et à les réussir à chaque fois !



Ces Labyrinthes ne sont pas ce que l’écrivain a fait de plus original, on sent vite que ce n’est pas le but recherché. Encore moins de s’inscrire dans une temporalité et dans notre société actuelle.



Le plaisir vient du jeu. De se questionner, de se faire peur. Autant de scènes étranges ou violentes qui plongent le lecteur dans des abysses d’interrogations (et de frissons).



Il faut dire que la perte de mémoire est un sujet qui ne peut qu’angoisser. C’est perdre son identité, ce qui fait de nous qui nous sommes. C’est terrifiant.



Casse-tête



Il serait criminel de donner le moindre détail au futur (et heureux) lecteur, perdu dans le brouillard mais qui peu à peu verra se tisser des fils entre les personnages.



L’auteur a mis du cœur à l’ouvrage pour développer une histoire qui était sans doute l’un de ses plus grands challenges. Sans jamais perdre les lecteurs en route, en leur donnant des clés qui permettent peu à peu de déverrouiller le récit.



Labyrinthes est un thriller fou, une partie d’échec pensée dans ses moindres détails, pour le plus grand plaisir de tous les amateurs de divertissement noir et de casse-têtes littéraires. Franck Thilliez joue ici une nouvelle variation audacieuse autour de la peur, le suspense avant tout.
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Au-delà de l'horizon et autres nouvelles

"Mais si vous écoutez ce message, enregistré bien avant le début de votre mission, c'est que le monde n'est plus celui que vous avez connu."

(p.98)



A chaque fois que je n'arrive pas à décider quel fromage choisir, je prends de l'emmental. C'est une valeur sûre. Une certaine renommée, un peu de caractère, beaucoup de polyvalence, et sans réelle surprise, car toujours aussi bon. En plus, il ne dégouline jamais. Tout au plus, on peut tomber sur un trou plus grand que les autres, mais l'ensemble reste toujours plus qu'appréciable.

Il en est de même pour les livres de Franck Thilliez. Je suis une lectrice indécise, et les dilemmes dans le rayon "thriller" sont parfois grands. Alors je me rabats souvent sur Thilliez, car je sais d'avance que s'il y a une déception, elle sera minime.



C'est la première fois que j'ai pu tester l'emmental de Thilliez emballé par tranches individuelles, car "Au-delà de l'horizon" est un recueil de douze nouvelles. Quelque chose d'inédit, à goûter donc avec curiosité...

Malgré le changement de forme, Thilliez reste fidèle à ses thèmes de prédilection. Enigmes, troubles de mémoire, jeux de doubles, sciences, psychologie, catastrophes naturelles ou moins naturelles.

Douze nouvelles, douze idées originales si typiquement "thillieziennes" qu'il est presque surprenant qu'on ne s'en lasse pas. Il faut dire que l'auteur possède un don particulièrement perfide pour manipuler son lecteur en même temps que ses personnages, et à quelques exceptions près, ça marche.



Si je ne devais choisir qu'une seule nouvelle parmi cette douzaine plutôt réussie, ce serait sans doute "Hostiles". C'est court et rondement mené; une tension énorme créée par trois fois rien. Un accident de voiture, deux survivants : le conducteur et l'autostoppeuse. Mais qui sont-ils vraiment ? Et si cet accident en cachait un autre ? Et pourquoi toutes ces questions, puisque en apparence tout semble normal, explicable, et qu'il n'y a aucune raison de ne pas s'en sortir ? Sauf que chez Thilliez, le choses ne sont jamais telles qu'elles semblent.

Vous vous en rendrez parfaitement compte dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, et qui parle d'une mission de la NASA qui porte sur la simulation de survie sur Mars. Une grande aventure pour ces quelques scientifiques, mais peu à peu... Et si la NASA ne disait pas tout ? Et si le but de la mission était tout autre ?

Vous entreprendrez "Le grand voyage" sur un paquebot, mais vous serez contents d'en descendre. Vraiment.

Vous perdrez plusieurs fois la mémoire pour essayer de la retrouver grâce aux bribes des notes brûlées dans la cheminée.

Vous verrez l'humanité anéantie au moins trois fois; aucune de ces façons ne va vous plaire, et vous vous sentirez impuissants face à certaines choses incontrôlables par l'homme. Peut-être trouverez vous même quelques similitudes avec la situation actuelle, et vous aurez subitement très froid. Ou très chaud, cela dépend du type de lecteur que vous êtes.



Quelques histoires ne m'ont pas complètement convaincue, mais l'ensemble mérite bien ses quatre étoiles. C'est que Thilliez n'est pas seulement distrayant. Il est machiavélique. Et il sait écrire.
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Angor

Les nouvelles aventures du couple d’enquêteurs Lucie Hennebelle – Franck Sharko se teintent de rouge sang et de noir. Lucie et Sharko, deux ventricules d’un même organe qui pompe toute la noirceur de ce monde.



Pourtant cette fois-ci, ils ne sont pas seuls. Camille Thibaut, gendarme de son état et nouvellement greffée, est au cœur de cette intrigue, qui pulse à travers et autour d’elle. Le supérieur du couple d’enquêteur, Nicolas Bellanger, deviendra avec Camille l’autre valve de ce récit.



C’est une histoire tentaculaire que nous propose Franck Thilliez avec cet Angor. Une intrigue aux multiples ramifications qui prouve de manière éclatante que l’auteur est définitivement passé maître dans l’art de la construction fictionnelle.



Les thèmes abordés et les actions qui en découlent prennent tellement d’ampleur qu’il ne fallait pas moins de 620 pages pour en venir à bout. L’auteur y imprime les contractions rythmiques avec brio, tel le conteur hors pair qu’il est.



C’est une véritable échographie du mal que réalise Franck Thilliez. Un peu à l’image de ce que propose son compère de la Ligue de l’Imaginaire Maxime Chattam, mais à sa sauce. Il nous dresse un portrait de la part très sombre d’une partie de notre société ; fibrillation morbide et mortifère d’un pan de notre civilisation.



Avec cette chronique du bien et du mal, une partie de cette intrigue donne l’impression d’un retour aux sources de l’auteur tout en restant dans la droite ligne de ses précédents romans. Les anciens lecteurs de l’auteur comme les nouveaux seront donc comblés.



Retournant à une violence palpable, Thilliez muscle son récit tout en lui donnant une vraie dimension et en vascularise ces innombrables artères pour mieux nous plonger dans l’horreur.



Même si la trame initiale de son scénario est un peu plus commune que dans les toutes dernières aventures de Lucie et Sharko, l’écrivain a un tel talent et une telle imagination qu’il fait vite prendre une dimension insoupçonnée à cette histoire qui vous prend aux tripes.



Pour déclencher des arythmies chez ses lecteurs, Thilliez est vraiment un maestro. Parce qu’il construit ses récits à la perfection, parce qu’il les ancre dans l’actualité et dans les abominations que l’homme est capable de perpétrer, parce qu’il se met entièrement au service de son histoire sans jamais en faire de trop.



Quand un auteur de thriller arrive si bien à concilier violence, sentiments forts et vraie réflexion sociétale, le roman de divertissement prend une autre dimension.



L’écrivain prouve une fois de plus qu’il maîtrise tous les codes génétiques du thriller, à l’image de son long et étouffant final, générant son lot de tachycardies au lecteur. Pensez à bien respirer avant de débuter la lecture, votre cœur risque de manquer d’oxygène par la suite.



Franck Thilliez, au plus profond de la psychologie et de la noirceur humaine, est vraiment le sacré-cœur du thriller français. Incontournable.
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Le manuscrit inachevé

Franck thillez est un artisan du thriller, il sait faire tout est au cordeau, un orfèvre en la matière...



Ce roman ne déroge pas à la règle, il tire sa pelote, nous emmène loin au plus profond de l'âme humaine et par je ne sais quel miracle il retombe sur ses pattes.



Ce livre est le premier que je lis de l'auteur sans le duo Sharko, Henebelle, il est dans le style de Franck Thilliez, noir et bourré de références littéraires, j'ai adoré!!

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Le manuscrit inachevé

Un roman perturbant avec un suspense qui m'a porté, des scènes insupportables qui fait partie du genre. À propos du livre de son père, J.-L. Traskman dit en préface : c'est « tordu, labyrinthique, angoissant à souhait ».

Je pense que l'on peut aimer ce roman sans chercher à interpréter l'abondance d'indices. J'ai passé un excellent moment en compagnie de Léane Morgan et les deux policiers Vic Altran et Vadim Morel

Des revirements de situation qui m'ont retourné, c'est un vrai régal d'avancer, de comprendre, de démêler les noeuds sinueux de cette histoire. Les personnages sont déconcertants. le final m'a plu sans trop de surprise, de nombreux éléments permettent de deviner le dénouement.

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Il était deux fois

"... cette foule de lecteurs de journaux, ils sont satisfaits de tout, à condition que ce soit assez sanglant."

(T. de Quincey, "On Murder Considered as One of the Fine Arts")



Et si cet opiomane britannique qui a écrit un opuscule sur l'esthétisme d'un acte meurtrier avait raison... ?

Comment cela se fait-il que nous soyons autant fascinés par le macabre ? Pourquoi y a-t-il tant de lecteurs qui trouvent les romans sur les meurtres atroces et les tueurs psychopathes reposants et distrayants ? C'est probablement dû au fait que contrairement à la réalité, ces livres finissent toujours plus ou moins bien, en vous apportant la catharsis espérée. Dans l'idéal, le mal doit être démasqué et puni, et c'est encore mieux si le chemin de la rédemption est semé de cadavres mutilés, de sombres devinettes et d'indices qui font cogiter tant le flic que le lecteur. Et comme d'habitude, Thilliez a réussi son pari.



"Il était deux fois", et cette fois plutôt deux fois qu'une. Ou de xiphophore au xiphopage... en gardant toujours le X avec un grand point d'interrogation.

Ce qui est bien, avec les thrillers de Thilliez, c'est que non seulement il vous sert (presque) toujours un récit difficile à lâcher, mais à chaque fois il vous ouvre un monde dont vous ne savez pas grand-chose. Maladies rares, troubles d'identité, pandémies, homme augmenté... et cette fois il brasse des questions esthétiques qui feront pâlir d'envie même les héros de Thomas Harris. Est-ce que "l'esthétique" est toujours compatible avec "l'éthique" ? A vous de voir...



Le flic Gabriel Moscato est à la recherche de sa fille Julie, disparue sans la moindre trace. Ses pas le mènent à L'Hôtel de la Falaise, où il va s'endormir en 2008 pour se réveiller dans une chambre différente, en 2020, par une pluie d'oiseaux morts. Ah ? Amnésie dissociative, disent les médecins. Presque un leitmotiv, chez Thilliez. Cela fait donc déjà douze ans, que le flic Gabriel Moscato est à la recherche de sa fille Julie...

Toute autre révélation sur le roman pourrait se retourner contre moi, alors à vous d'entamer la quête de la fille et de la mémoire perdues de Gabriel, en compagnie de son ancien pote et collègue Paul. Il faut dire qu'en douze ans, bien de choses ont changé, et pas seulement les téléphones.

Ces oiseaux qui arrivent par milliers, font-ils référence à la nouvelle de Du Maurier (et accessoirement au film d'Hitchcock) ou plutôt aux psychopompes mythologiques censés d'escorter les âmes des défunts vers l'autre monde ?

Presque aussitôt le corps d'une jeune femme est retrouvé. Est-ce Julie ? Et une double enquête se met doucement en place, pour accélérer le tempo en prenant des tournants imprévus. De la France, en passant par la Belgique, jusqu'aux forêts polonaises, on va visiter des endroits sinistres, manoirs à l'architecture improbable, boutiques d'antiquaires, hôpitaux, morgues et expositions d'art.

Et pour compliquer encore plus les choses, le roman met en miroir l'opus précédent de Thilliez, "Le manuscrit inachevé". Comme le fameux xiphopage, cet ensemble livresque est aussi une sorte de créature à double tête, même si vous n'avez pas besoin de lire l'un pour apprécier l'autre. Mais encore une fois, l'intrigue mise à part, Thilliez nous entraîne dans le monde des références intertextuelles, énigmes et clins d'oeil subtils, rien n'est laissé au hasard.



"Le manuscrit inachevé" était "à achever" par le lecteur, et le voici achevé à nouveau. Comme s'il l'était deux fois. Et si on essayait d'appliquer la même solution une deuxième fois ? Le résultat est... hm, magique ? Ce qui me fait penser que Thilliez a écrit un autre livre qui parle de la mémoire, et dont le titre rappelle étrangement les palindromes de cet hybride littéraire. Si mes souvenirs son bons, tout un chapitre était perdu, cette fois-là. Est-ce un hasard, ou le véritable but de Thilliez est-il de rendre son fidèle lecteur totalement paranoïaque ? Je commence à avoir quelques soupçons que tous ces livres sont écrits dans un but précis, connu uniquement par l'auteur. Qu'un beau jour tout cela va mal se finir, pour tous ces naïfs et crédules amateurs de palindromes, énigmes, messages codés dans les plaques d'immatriculation et les mots bizarres qui commencent par X.

Mais d'ici-là, je rajoute une autre bonne note. 4/5 et Xalut, les copains !
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Fractures

Ce que j’ai ressenti:…Une ballade cauchemardesque au sein des synapses de l’esprit.



Clinique Elfique



2 Impasse de la lecture



8210013456 Air Bulle



Monsieur Thilliez,



Par la présente, nous vous informons que notre chère Stelphique semble être perdue définitivement dans un monde de ténèbres, sans possibilités de retour. Les nombreux chemins sombres qu’elle aurait empruntés lui ont été fatals. Votre livre est tout bonnement « un aller simple vers la folie »…



L’intérieur du petit monde d’Alice a commis beaucoup de résonnance dans l’esprit de notre amie, et les différentes fractures qui jalonnent ce cycle infernal, ont laissé notre fée en l’état de simple enveloppe charnelle, totalement privée de sa liberté d’action. Elle souffrait de trous noirs handicapants, de crises de larmes effrayantes, de cauchemars Birdyfiants… On ne compte plus les piqures d’anesthésiants que nous avons dû lui faire pour calmer ses pires pics d’angoisse. Là, où nous sommes affolés, c’est quand elle ne nous appelait plus par nos prénoms mais des lettres, tels que F, T ou S….Ci, joint, un extrait des plus probants effets de son expérience avec Fractures de son journal:



Entrait du journal intime de Stelphique (laissé par hasard, sous son oreiller)…



22 Janvier 2016, 5h du mat’



Cher Journal,



Le sommeil m’a quitté cette nuit, j’ai lu jusqu’à 4h30 du matin! Tu te rend compte cher journal, ne plus arriver à dormir la nuit pour subir un tel calvaire dans les tunnels sombres de l’esprit??!!!Mais ce n’est pas croyable! Tous ses rebondissements, cette noirceur qu’un homme peut ramener en lui! J’avais autant de peine de voir cette petite fille perdre son innocence, que de voir cet homme se débattre avec ses démons. On n’imagine pas quelle fut l’horreur pour ses villages (Sabra et Chatila), on a juste dans ses lignes, une proposition de vécu post-traumatique d’un journaliste confronté aux pires immondices. Je pleure à l’intérieur de mon âme, car elle me parait plus que probable cette version des faits. « Car n’oubliez pas qu’une histoire continue à exister, même lorsque la dernière page du roman est tournée… » , et je crois que même si le mot fin arrive, le fantôme d’une telle souffrance continuera de me hanter bien longtemps…Bien à toi, Cher Journal.



Si nous vous écrivons encore une lettre à ce jour, c’est pour vous signifier que nous sommes impuissants face à son nouvel état catatonique, après cette expérience. Elle ne répond plus à aucun stimuli depuis la dernière page tournée. Dans la dernière séance avec son psychothérapeute elfique, elle lui signifiait avec un regard de démente admirative, le talent qu’elle trouvait à chacune de vos œuvres, l’effet euphorisant de lire de si bon thrillers, d’aller toujours plus loin dans le fin fond des mystères de l’esprit humain. Le stress qui l’attaque, prend de trop grande proportions à certains moments et semble la transformer de manière irréversible. Nous souhaitons donc faire appel à titre de consultant éclairé, votre médecin Luc Graham, car il nous parait tout indiqué pour soigner efficacement notre féérique patiente.



C’est donc un véritable appel au secours qui vient de ses lignes: nous souhaitons de tout cœur revoir voler Stelphique, la sentir reprendre cette liberté dont elle semble avoir été privée. Même mal, vous saviez que Claude aimait par dessus tout sa fille Alice, au nom de cet amour, nous souhaitons votre aide, une main tendue pour votre fan la plus dévouée. Sortez la de ce terrifiant syndrome post-traumatique, du fameux Locked-in Syndrom.



Bien à vous,



L’équipe Clinique Elfique.



Ma note Plaisir de Lecture 10/10



Remerciements:



Une Lecture Commune faite avec Siabelle, une babéliote passionnée et passionnante, qui m’a gentiment proposée cette lecture en duo! Merci à elle pour ce joli moment en tandem, de sa gentillesse et de ses souffles angéliques. Le plaisir de lire va bien au delà des kilomètres et des continents, ce fut un super échange!!!!


Lien : https://fairystelphique.word..
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La Mémoire Fantôme

Une histoire qui va à cent à l'heure. C'est le second roman où l'on retrouve Lucie Henebelle, qui a pris du galon, elle est en effet lieutenant à la brigade criminelle de Lille. On s'attache à cette jeune femme, passionnée par son travail au détriment de sa vie familiale et surtout torturé à présent par un lourd secret qu'elle va dévoiler petit à petit tout au long du Roman.



L'idée de l'auteur est formidable. Manon Moinet est une femme brillante, mathématicienne, elle souffre d'une forme d'amnésie particulière. Elle oublie les événements nouveaux au bout de quatre minutes! Imaginez le désarroi de cette femme.



Ce qu'il y a de formidable c'est que l'on a tous les éléments sous les yeux pour démêler le vrai du faux, mais je me suis laissé berner.



Ce livre a fait l'objet de nombreuses recherches sur les mathématiques, l'amnésie et même la paléontologie!! Franck Thilliez nous livre ces informations sans que cela soit rébarbatif.



Quelques incohérences qui ne gâchent pas l'ensemble, je me suis laissé porter et absorbé par l'histoire.



C'est le quatrième (et certainement pas le dernier) roman de l'auteur que je lis. J'ai passé un excellent moment.













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Pandemia

Bien contente de retrouver notre cher sharko et sa compagne que j’avais abandonnés depuis plusieurs années.

J’avais lu Syndrome E et Gataca il me semble, et puis je suis passée à Pandémia en laissant des Thilliez de cette série de côté.

Cela ne m’a pas empêchée de me lover dans ce roman sans problème, j’ai constaté quelques nouveautés dans la vie des tourtereaux, et quelques rappels ont suffi à me remettre sur les rails.



Ben j’ai adoré, d’abord l’ambiance : Une vraie petite famille cette équipe de flics dynamiques qui savent se serrer les coudes, ça rassure un tout petit peu, car l’histoire est quand même difficile à supporter par moment, je continue d’ailleurs à me demander pourquoi, comme moi, on peut être addict aux thrillers, ce qui pourrait sous-entendre, assoiffé de sang, se complaisant dans les situations les plus glauques… si quelqu’un possède la réponse, je suis preneuse.



Bref, j’ai adoré l’ambiance, le suspense entretenu par non pas une enquête, mais plusieurs investigations : chacun de son côté : Sharko et Lucie, Nicolas et Camille, mais aussi Amandine la biologiste soutenue par son conjoint….

Et non pas un criminel, mais deux affaires dès de départ (même si on se doute qu’elles fusionneront, puis un bouquet de tueurs de première catégorie !)



Et puis du médical, du biologique… avec des armes redoutables à faire baisser les bras au flic Lambda.



Mais sharko et ses collègues n’ont rien de flics lambda…

Avec eux je me suis sentie motivée pour débusquer les criminels (sauf que pour moi, c’était sans trop d’effort), avec eux je me suis révoltée, écœurée par la cruauté humaine, avec eux j’ai eu envie de pleurer et de me lamenter sur le sort de victimes auxquelles j’étais attachée, compatissant volontiers avec ceux qui restent…



J’ai bel et bien eu deux vie : la principale, celle de tous les jours, et la deuxième en retournant retrouver mes héros.



J’attaque Sharko, le dernier tome (pour l’instant) dès que ma pal me le permettra.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Luca

Généralement, il m'est très difficile de lâcher un roman de Franck Thilliez dés les premières pages tournées. L'excellent "Lucas" ne déroge nullement à cet état d'esprit et il faut bien avouer que l'entrée en matière du prologue rend très vite addict le lecteur assidu.

L'auteur nous plonge, à l'occasion de cette nouvelle enquête autant ardue, passionnante que glauque, dans les méandres de la pensée d'un être bien machiavélique, auquel le duo Sharko / Hennebelle et toute l'équipe du ''Bastion'' dédiée va devoir faire face.



Inévitablement, ce nouveau roman est une belle pépite qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, tout en faisant froid dans le dos. Un Stephen King à la française avec un dénouement pour le moins inattendu sur les questions de la bioéthique, de la GPA et de la PMA, de l'intelligence artificielle et le transhumanisme notamment. Glaçant à souhait mais bien révélateur des dérives de notre société et des projets plus que fous de savants souhaitant devenir les nouveaux Prométhée des temps actuels.
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Rêver

Ce que j’ai ressenti:…Un étonnant voyage cauchemardesque…







Clinique Elfique des virus



2 impasse de la lecture



8210013456 Air bulle



Monsieur Thilliez,



Voilà, près de trois mois que nous n’avions pas vu traîner Stelphique dans nos locaux, mais cette date du 26 mai était marquée en surbrillance dans son planning. En effet, comment rater votre dernière expérience Rêver? Rêver et surtout dormir paisiblement, semble un lointain mirage à présent, pour notre féerique amie…



Vous aviez conseillé cette lecture « au calme, lumières allumées, une petite musique en fond sonore » , ce sont bien dans ces conditions que nous l’avions installée et nous lui avons même fourni un carnet vierge, pour qu’elle puisse en faire un Journal des rêves.



Si dans les premiers moments, Stelphique s’est sentie un peu désorientée de par les chapitres séquentiels désordonnés , il semblerait qu’elle est correctement répondu aux stimuli, elle s’est tellement impliquée dans cette expérience qu’elle a revu son pire cauchemar: Freddy. Nous savions qu’elle avait déjà un antécédent avec ce monstre de la nuit, et du coup, ses phases d’endormissements se sont allongées…Jusqu’à devenir incontrôlables et totalement handicapantes…Entre les paralysies et les hallucinations hypnagogiques, elle ne discernait plus la frontière entre rêve et réalité…



Nous avons donc essayer de lui donner un peu de Propydol…Les conséquences ont été désastreuses, Monsieur Thilliez, vous n’avez pas idée de ce que donne une fée droguée en manque de sommeil réparateur…Je n’ose vous exposer ici, les multiples ravages qu’elle s’est infligée , mais c’est très inquiétant pour le corps médical elfique qui n’a jamais encore à gérer ce genre de phénomènes. Les brûlures sur ses membres ainsi que les diverses piqûres, lui déforment les bras et sont très longues à cicatriser, mais surtout, et c’est bien le but de cette lettre, nous avons interrompu In extremis, la pire des automutilations pour une fée, la section définitive de ses ailes par une étrange mais très fonctionnelle guillotine…



Ci joint, des extraits de son Journal des rêves:



« Tout ce qui écrit sur cette feuille EST la réalité.



Brûlure 1: Franck Thilliez, écrivain, existe.



Brûlure 2: Franck Thilliez a quelque chose à se reprocher: son trop grand talent. »



Petit poème écrit à l’encre bleue:



« Je ne veux pas te faire peur,



Mais je vais bientôt Rever,



Je ne le dis pas souvent,



Je t’adore, mon écrivain préféré. »



Rêve n° 297:



« Je suis au milieu d’un incendie, d’un feu dévastateur, celui de l’amour. Il dégage une chaleur incroyable, perturbant mon sommeil, et recréant mes pires cauchemars…Rêver n’est plus qu’une illusion, mais Aimer reste tangible…Le croquemitaine m’accompagne dans les chemins sombres, mais un guide talentueux sera toujours là, pour plonger avec moi dans les replis les plus sombres de l’esprit humain, mais m’en faire ressortir plus forte que jamais, ce cher Franck Thilliez…Je sais qu’à la fin de cette expérience, j’aurai cette joie d’avoir fait un bon voyage thrillersque et que dès l’année prochaine, je revivrai encore une folle aventure qui marquera mon esprit autant qu’un tatouage inscrit à l’intérieur de la cuisse droite… »



Nous savons que vous êtes déjà en train de préparer votre prochain livre, nous le redoutons autant que nous l’attendons, car vous savez maintenant que chaque roman détruit un peu plus l’esprit scintillant de Stelphique et qu’il nous est difficile de voir notre amie elfique s’infliger ses tortures …Le sommeil féerique est un don précieux, nous espérons qu’elle retrouvera les doux chemins du rêve paradoxal…



Bien à vous,



L’équipe Clinique Elfique.


Lien : https://fairystelphique.word..
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Vertige

Un soir d'insomnie, j'ai attrapé ce petit livre qui traînait innocemment sur ma table de nuit. Mon premier Thilliez, je ne savais pas à quoi m'attendre... et bien je peux vous dire que mon insomnie ne s'est pas arrangée ! Non seulement je n'ai pas pu arrêter ma lecture avant d'avoir terminé le livre, mais en plus une histoire pareille n'est pas vraiment propice au sommeil...



Un homme se réveille enchaîné au fond d'un gouffre glacial. Avec lui, son chien, et deux autres hommes, l'un enchaîné, l'autre libre, mais avec un casque explosif sur la tête qui lui interdit de s'éloigner de plus de 50m. Ils vont devoir lutter pour survivre en essayant de comprendre la raison de leur présence ici, alors que les tensions entre eux se font de plus en plus vives.



C'est bien simple, ce roman se lit en apnée. J'ai rarement lu un huis-clos aussi étouffant et bien mené. Il y a une tension permanente, accentuée par les chapitres courts se terminant presque systématiquement par un rebondissement, et qui oblige le lecteur hypnotisé à tourner les pages pour comprendre enfin la raison de tout ça.



Jusqu'à la dernière ligne, on va de surprise en surprise. Le moindre élément de l'histoire est utilisé pour parvenir à une révélation finale extrême, bien que certains éléments puissent être devinés en avance assez rapidement. Cependant, ça ne nuit absolument pas à l'intrigue puisque chaque élément deviné ou supposé cache une autre révélation, et je trouve que ça ajoute même à la cohérence du récit. Ainsi, aucune explication ne semble sortir de nulle part.



Depuis cette lecture, qui remonte à cet hiver, j'ai lu presque tous les autres livres de Thilliez, et je dois dire que celui-ci semble vraiment sortir du lot. J'ai beaucoup apprécié ses autres romans, mais ce huis-clos mixé de thriller psychologique m'a semblé bien supérieur aux autres, avec une intrigue et un contexte qui sortent de l'ordinaire. Il s'agit définitivement d'un livre dont on se souvient.



Il paraît que cette histoire fait penser aux films Saw... Pour ma part je suis incapable de regarder ce genre de films, mais j'ai beaucoup aimé ce livre, donc ne vous laissez pas arrêter par cette comparaison si ce n'est pas votre truc non plus. C'est un roman que j'ai beaucoup conseillé autour de moi, et que je conseille ici aussi, même si le nombre de critiques me laisse à penser que vous êtes nombreux à l'avoir déjà lu. Mais si ce n'est pas le cas, qu'est-ce que vous attendez ?
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Puzzle

Franck Thilliez copycat sérial writer ?



On peut se poser la question. « The Game » 1997, avec Michael Douglas Toute la première moitié du livre développe une histoire dont le fil rouge est pour le moins assez proche du film, je dirais même que certains passages sont parfaitement identiques.

Rabbit Doubt, manga japonais ou plutôt un jeu populaire au japon dont j’éviterais de donner ici les règles afin de ne pas spoiler la deuxième partie du livre dont pourrait bien être inspiré Puzzle.



Jusque là je me suis dit que c’était une simple coïncidence et que Franck Thilliez s’inspirait de ses lectures, des films qu’il avait vu, de son vécu… et puis il y eu la scène mythique de « Usual Suspects » avec Keyser Söze et là j’ai franchement sourit. Clin d’œil ou copie je n’en sais rien mais ça fait beaucoup quand même.



Allez, je vous fais un petit tour de magie…. Prenez ces deux films et ce manga, déposez le tout dans un sac de toile estampillé Shutter Island, secouez énergiquement durant 5 minutes, criez Abracadabra et paf, sans surprises aucune vous en sortirez un Puzzle. C’est magique.



Plaisanterie mise à part, ce livre est une bonne distraction. Ceux qui n’ont pas vu ou lu les films ou les livres que je cite vont trouver l’histoire brillante et originale, les autres pourront sourire tout au long de cette lecture en y voyant des clins d’œil mais l’aventure n’en demeure pas moins sympathique et très dynamique, agréable et distrayante même si le tout parait un peu cousu de fil blanc. Pour moi ça a été un peu lourd car connaissant parfaitement ces films et livres, j’espérais tout au long être surpris et me tromper sur la suite des événements mais ça n’a jamais été le cas.



"Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite" :-)
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1991

Calogero chante 1987, bof.

Thilliez écrit 1991, yeaaaaaah !!



Je retrouve mon Titi, tristement perdu de vue depuis quelques parutions, gros panard.



Sharko est l'un de ses enquêteurs emblématiques.

Histoire de répondre aux moult questions posées par nombre de ses lecteurs sur les débuts de celui-ci, Thilliez sort la grosse artillerie, le cadeau de Noël avant l'heure, en dégainant de son holster 1991, un polar fiévreux abouti, de bout en bout.



Franck Sharko vient d'intégrer le mythique 36 quai des orfèvres.

Plusieurs problématiques à gérer, pour le Shark.

Son intégration au sein de la brigade, sa relation à distance avec sa tendre et douce, Suzanne, restée dans le Nord, ses doutes et ses névroses légitimes quant à la résolution, non pas d'une mais de deux enquêtes épineuses, Franck Thilliez ayant ici décidé de démultiplier et l'embarras de ce futur grand de la PJ, et le plaisir du lecteur.



Généralement, à courir plusieurs lièvres à la fois, le récit en vient à perdre en intensité.

Chose suffisamment rare pour être soulignée, 1991 se ptdr de lol de cet accablant constat en parvenant à asseoir un niveau de tension de malade tout en proposant, histoire de respirer un chouïa contrairement à quelques une de ses sinistres victimes, une réflexion sur l'homme et sa place légitime dans ce nouvel environnement des plus anxiogènes.



Autre point particulièrement appréciable, outre le modus operandi du 36 décrit dans toute sa complexité, le final.

Crédible, travaillé en amont, instructif, sorte de monstrueuse cerise sur un gâteau déjà particulièrement généreux.



1991 me réconcilie avec Thilliez.

Longtemps que je n'avais lu un tel morceau d'anthologie en apnée au point de zapper mon quatre heures à moteur.

Et tant pis pour mes tartines de lard à la graisse de porc sur leur lit de beurre persillé, mon rabibochage avec l'auteur le valait amplement.
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Fractures

Au laboratoire de psychologie expérimentale, le docteur Luc Graham fait passer, dans le cadre de la thérapie, un test à sa patiente, Alice Dehaene. Le but : mesurer ses réactions, ses émotions à la vue d'images ou de photos à valence positive, neutre ou négative. Si Graham n'a, intentionnellement, sélectionné quasiment que des images négatives, c'est pour faire réagir sa patiente. Et cela fonctionne puisque, à la vue de l'une d'elle, Alice arrache les capteurs et s'enfuit de l'hôpital...

Claude Dehaene, journaliste reporter ayant vécu les massacres de Sabra et Chatila, s'est retiré des médias depuis des années et vit à la campagne. Un soir, assis sur les marches devant sa maison, il entend une voiture arriver à toute vitesse, une jeune femme en descendre. Alice ? Dorothée ? Il ne saura pas laquelle des deux lui assène deux coups de couteau dans le pectoral gauche. Mais, aux urgences de l'hôpital, il tient un tout autre discours en disant au médecin qu'il se les a infligés lui-même...

Julie, jeune assistante sociale, découvre, par hasard, un homme recroquevillé, nu, amaigri, sous l'arrêt de bus. Ne répondant à aucune question que la jeune femme lui pose, elle décide de l'emmener aux urgences...



Après les deux prologues particulièrement intrigants, Franck Thilliez pose les pièces du puzzle que constitue ce roman. L'on y fait la connaissance de plusieurs protagonistes qui, ayant tous plus ou moins un lien avec les autres, vont peu à peu tisser une toile machiavélique. Au fil des découvertes d'Alice, de Julie et de Luc Graham, le canevas prend forme et se pare de couleurs bien sombres. Si la psychologie et les troubles psychiques sont au cœur de ce roman, que l'auteur a abordés auprès de médecins et psychiatres, il aborde également le stress post-traumatique, la maltraitance et les secrets de famille. Les personnages, tous plus ou moins énigmatiques, sont étoffés et parfaitement dépeints. L'intrigue est particulièrement bien ficelée, le rythme haletant, le dénouement inattendu. L'écriture, documentée et ciselée, accrédite ce thriller psychologique captivant et retors...
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[Gataca]

Ce livre est à la fois la suite du Syndrome [E] puisqu'on retrouve Sharko et Hennebelle alors qu'on les avait quitté sur une situation des plus inattendue.



Cet opus peut aussi être lu indépendamment puisque l'auteur nous plonge dans une nouvelle enquête encore plus complexe et prenante que la précédente.



L'intrigue est très finement construite, riche en rebondissements, et pose des interrogations qui trouveront des réponses entre le France et le fin fond de l'Amazonie.



Comme toujours avec Thilliez, on se régale et chaque chapitre est encore meilleur que le précèdent. De plus, une fois le bouquin fermé, on se sent un peu plus instruit sur des sujets scientifiques comme ici celui de l'ADN et du génome humain.

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Un dernier tour

Une très courte nouvelle, neuf pages au format numérique, plutôt sympathique à lire.

Le scénario est solide et inventif et le personnage principal plutôt bien dessiné si on tient compte du format court, l'auteur, comme il en a l'habitude nous fait très vite entrer dans l'histoire et ici tout va aller très vite, sûrement trop vite d'ailleurs.

J'apprécie énormément Franck Thilliez, c'est le deuxième "format court" que je lis de lui, et je suis désolé de dire que cela ne semble pas être l'exercice dans lequel il s'exprime le mieux, après tout la nouvelle est un art littéraire à part entière.

Si vous voulez vous en assurer, il suffit de lire le King pour les contemporains, ou encore Tolstoï, Tchekhov ou Maupassant pour les plus anciens.

Pour revenir à notre histoire, disons que je l'ai trouvé "brouillonne" avec cette succession d'événements trop vite emboîtés, je pense que le scénario était trop complexe pour être efficacement traité en format court, en tout cas de cette façon.

Bon, je ne vais pas être trop sévère, ça se lit vite et sans ennui.
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