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Citations de Franck Thilliez (3827)


Comme dans une jungle...
Elle s'aventura dans le noir, apeurée, courbée comme si le ciel allait lui tomber sur la tête. Les crissements de paille étaient tout autour d'elle. Devant, à droite, à gauche, au-dessus. Et toujours cette puanteur animale. Ses doigts palpèrent sur le côté, frôlèrent de fins barreaux métalliques. Tout à coup, Amandine ressentit une douleur vive au bout du pouce droit. Elle retira sa main en poussant un cri, ôta son gant et porta son doigt à sa bouche. Du sang.
On l'avait mordue profondément.
Les rats... Les rats sont là, tout autour de toi.
Elle imagina des centaines de bestioles immondes agglutinées autour d'elle, prêtes à lui tomber dessus, à la dévorer.
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D'après les professionnels, il n'y a rien de tel qu'un verre d'urine et trois cuillères de miel brut chaque matin. Je me contenterai de les croire.
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Tout se passait comme si la peur les dépossédait de leurs différences, de leur identité, pour les reconduire à leurs pulsions primitives.
((Éd. Le Passage, p. 203)
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Les lecteurs sont de bien étranges créatures, répliqua-t-il. Ils s’abreuvent de sang, se délectent devant les pires atrocités que leur servent des thrillers à deux sous… tant qu’ils ne se sentent pas concernés. Mais vous, vous avez frappé là où ça fait mal, vous les confrontez à ce qu’ils repoussent sans cesse par tous les moyens. Leur propre mort, cette réalité du corps pourrissant. (p.33)
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Il y a un ensemble de casiers en acier qui s'élève jusqu'à deux mètres de haut et s'étend sur trois ou quatre mètres de large. Un jeu d'échec morbide où chaque case révèle un mort. La puanteur des chairs en putréfaction est forte, persistante, incrustée dans chaque meuble, chaque objet. On ne peut pas tuer la mort.
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Face à lui, la tour Montparnasse se dressait dans le ciel noir tel un interminable morceau de réglisse. Ilan pensa à un paysage de mort, sans verdure, sans eau, qui devait se trouver quelque part aux portes de l'enfer.
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Il voyait les couples heureux, les pères paniqués, les mères attentives. Une maternité était sans doute l’un des plus beaux endroits sur Terre, un grand voyage au pays du bonheur. Il ferma les yeux, assis sur une chaise, et se souvint de chaque seconde de la naissance de sa fille. Lui, mort de peur dans sa combinaison bleue, Nathalie qui lui serrait la main, en larmes, les lunettes couleur écaille de tortue de l’obstétricien, les taches de rousseur de la sage-femme, les aiguilles qui défilaient dans un tic-tac qu’il pourrait reproduire au détail près.
Bon Dieu, ce qu’il avait été heureux ! Et le bonheur était là, dans sa tête.
Durant une dizaine de minutes, il fut là-bas, dans la salle d’accouchement, sourire aux lèvres, jusqu’à ce que son téléphone sonne, l’arrache au passé et le ramène dans un monde où tout avait explosé.
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On est tous addict à quelque chose. L'addiction, c'est un peu un moyen d'évacuer nos propres fantômes.
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Contrairement aux idées reçues, plus on se remémore un souvenir, plus il se modifie et plus on s’éloigne de la vérité.
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-Je suis allé voir les connards de flic là-bas en face, personne m’ cru, tout le monde s’en tape.
-j’suis un connard de flic, et je ne m’en tape pas.
Sharko se baissa, lui tendit une photo des quatre squelettes. Elle avait été prise sur la berges de l'étang. Les os reposaient sur la bâche bleue et on distinguait bien les crânes avec les restes de cheveux.
- Tes deux potes sont sans doute sur cette photo, et pas au meilleur de leur forme...
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Aux côtés de Frédéric, elle avança sans réfléchir dans le couloir que le garçon de morgue nettoyait à grands coups de serpillière, des écouteurs dans les oreilles. Le sol en linoléum noir brillait des néons agressifs. Il était 3 heures du matin.
- On peut passer ? demanda poliment Frédéric en plissant les yeux. L'homme ôta ses écouteurs, arrêta son lecteur et acquiesça. Il portait une blouse, une paire de gants de ménagère te des bottes.
- Oui, allez-y. Les gars qu'on retrouve dans l'eau après plusieurs mois, c'est pire que les escargots, ça dégueulasse partout où ça passe. Et sin on nettoie pas tout de suite, ça laisse des marques.
- Vous ne dormez donc jamais ?
- Pas beaucoup. Il sortit un baume mentholé de sa poche et le tendit à Abigaël.
- Mettez ça. Juste un conseil d'ami. C'est pas beau là-dedans.
Elle se demanda comment lui, il pouvait supporter ces odeurs. Le cadavre pourri avait tout imprégné sur son passage, la puanteur régnait jusqu'à l'extérieur.
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Partout, autour de ces gens qui ont été contaminés le mercredi au restaurant, on a des cas secondaires. La famille, les proches, les amis. Le virus est un sprinter. Putain, Amandine, c'est la merde!
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- Vous savez, ce n'est pas toujours la maladie qui a tué ces êtres,
- Ah bon ? Et quoi alors ?
- Le regard des autres.
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Une goutte d'eau s'écrase sur mon cou. Elle glisse dans ma nuque et me frigorifie. On dirait la caresse de la mort.
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La dépression vous enveloppe quand une enquête vous frappe en pleine gueule, quand le malheur des autres devient soudain le vôtre.
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Ils étaient allés au bout. Au bout de l’horreur, dans un voyage sans retour qui avait dévoilé toutes les folies imaginables. Celles des hommes, des pays, du monde. Un monde qui vivait dans le chaos, asservi par le règne de l’image violente.
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Guérir, c'est aller à la rencontre d'une partie de soi-même, celle qui a été volontairement occultée par l'esprit. La plupart du temps, les patients sont incapables d'aller seuls à cette rencontre, parce que la maladie les en empêche. Nous, psychiatres, sommes justement là pour les aider à briser les barrières.
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"La naïveté, c'est tellement dangereux dans l monde d'aujourd'hui..."
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Ah Mozart...(...) Mozart était doué d'une mémoire prodigieuse. Ce qui lui a d'ailleurs permis de pirater de la musique avant tout le monde. Connaissez vous cette anecdote ? Le 11 avril 1710, il a quatorze ans et écoute, à la chapelle Sixtine, l'oeuvre musicale la plus secrète du Vatican, le Miserere d'Allegri. Un morceau joué deux fois par an, dont la partition est mieux gardée qu'un trésor. Quelques heures plus tard, tranquillement installé à sa table de travail, Mozart en retranscrit l'intégralité, sans aucune fausse note. Il ne l'a écouté qu'une seule fois.
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Un roman est un jeu d’illusions, tout est aussi vrai que faux, et l’histoire ne commence à exister qu’au moment où vous la lisez
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