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Citations de Franck Thilliez (3827)


Une histoire entre deux flics aux caractères trempés ne pouvait conduire qu'aux frontières de la tempête. Mais le plus beau des arcs-en-ciel ne jaillit-il pas du plus violent des orages?
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Il sentit les effluves de sexe et d'argent liquide qu'on se passe de main en main. Des voitures roulaient au ralenti, éclaboussaient les piétons de leurs phares allumés, s'arrêtaient devant des silhouettes perchées sur des hauts talons. Un minimum de mots, un claquement de portière, un ronflement de moteur qui se perdait dans la nuit, avec la promesse de caresser le diable.
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Dans la brasserie, son patron, Léonard, la reçoit comme on sait bien recevoir dans le Nord.
- Tire-toi.
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Son ex-coéquipier vint déverrouiller la porte juste avant 22 heures. Ses traits étaient tirés, ses cheveux en pagaille. Deux pierres d'onyx brillaient au-dessus de lourdes poches, de part et d'autre d'un nez aiguisé comme une lame.
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On pouvait modifier des génomes ou inventer des machines toujours plus perfectionnées, mais on ne pouvait rien contre la colère de la nature. L’histoire de notre planète en témoignait, ainsi que celle des espèces qui avaient été balayées au fil des millénaires. Si l’homme allait trop loin, la nature saurait se débarrasser de lui.
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On est parfois prêt à tout pour arriver à ses fins. La colère, la rage, la douleur sont des motivations suffisantes. Et vous le savez. Tout est une question de frontière.
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Le dossier a été fermé en octobre 2015, en invoquant l’article 175 du code de procédure pénale. Quelques lignes donnant le droit à un magistrat de nous enterrer vivants, une page qu’on tourne, sans qu’on puisse rien y faire. Ça a été un vrai coup de poignard dans une plaie déjà bien à vif. Ça voulait simplement dire que, aux yeux de la justice, ma fille n’existait plus. Tel un objet perdu.
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… En précurseurs au début, ils divertissaient. En conquérants ensuite, ils surprenaient. En monstres aujourd’hui, ils effraient. Et demain ? Jamais, jusqu’à présent, une poignée de gens et d’entreprises – Google, Apple, Facebook, Amazon… les GAFA – n’ont façonné à ce point les pensées d’un milliard de chimpanzés et guidé leurs choix. Les robots, les algorithmes vous envahissent. Le portable est devenu le prolongement de votre cerveau, que vous offrez sans contrôle à des bases de données. Je vous plains plus que je ne vous hais, pauvres chimpanzés, votre vie appartient désormais à Google et Facebook ! Votre existence est construite sur des « J’aime » et sans eux, vous avez l’impression de n’être rien.
Si, en fait, vous êtes quelque chose : des produits. Des produits pour les assurances, les banques, les publicitaires, les vendeurs de voitures et les partis politiques. Vous pensez bénéficier d’un tas de services gratuits, mais cette gratuité a un prix : celle de votre identité. De votre liberté.
En parallèle, les scientifiques, gouvernés par ces puissances peu scrupuleuses, tuent la mort et manipulent vos gènes, pour vous rendre plus performants, vous améliorer, vous faire vieillir moins vite. Un eugénisme nouveau est né, un eugénisme qui ne détruit pas, mais améliore. C’est pour moi la même chose car ceux qui ne sont pas améliorés, ceux qui n’en ont pas les moyens, deviennent des maillons faibles, des parias que, tôt ou tard, la société éliminera d’elle-même. De la minuscule puce au gigantesque monstre de l’Hydre, il n’y a qu’un pas à franchir. Bon Dieu, vous êtes les animaux de laboratoire de demain, et personne ne dit rien ! On laisse faire. On encourage.
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Le téléphone se trouve à droite d’une bibliothèque. Depuis que je fais ce métier, je ne peux plus lire un seul livre. J’ai trop d’empathie pour les personnages, je sais ce qu’ils traversent, ce que leurs créateurs leur font subir. Mes rayonnages sont pleins de belles couvertures colorées, d’éditions limitées, d’histoires qui m’ont jadis fait rêver, mais quand je prends un livre au hasard et que je le feuillette, les pages sont toutes blanches. Je me laisse simplement l’illusion de pouvoir lire…
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Pour la plupart des gens, le rêve s'arrête au réveil. Mais pour moi, distinguer le rêve de la réalité est devenu chaque jours plus compliqué.
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Ils passèrent devant des portes fermées et percées de petites fenêtres rectangulaires. Un homme se tapait le front contre l'une d'elles, sans se faire vraiment mal mais avec assez de force pour que le bruit résonne dans tout le couloir, au rythme de leurs pas. La folie suintait, visqueuse, dégoulinante, comme une vérole prête à contaminer toute forme de vie.
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Elle descendit au parking souterrain [...]. Après avoir allumé la lumière, elle foula le béton luisant, seule, dans cet endroit sinistre où dormaient des dizaines de véhicules. Lucie s’était toujours demandé pourquoi les parkings souterrains n’étaient pas plus gais, colorés. Celui-là ressemblait à une morgue, avec ses emplacements ridicules, ses plafonds écrasants.
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— La mort n’est jamais douce. Elle est la même pour tous. Puante et sournoise.
(Éd. Le Passage, p 179)
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Dans ce recoin noirâtre de la France, on naissait au bord d’une chaîne de production et on mourait à l’autre bout, comptant chaque soir pour s’endormir non plus des moutons, mais des portières de voitures ou des pièces de disjoncteurs.
(Ed. Le Passage, p.175)
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Maintenant, supposez juste que l'on vous prive de la parole et que l'on vous mette nu dans une cage à leurs côtés. Alors vous seriez pris pour ce que vous êtes : le troisième chimpanzé, aux côtés du chimpanzé pygmée et du chimpanzé commun d'Afrique. Un chimpanzé dépourvu de fourrure et marchant debout. A la différence près qu'aucun de vos cousins ne détruit sciemment son environnement. Nos avantages évolutifs, comme la parole, l’intelligence, notre capacité à coloniser l'ensemble de la planète, ont aussi un coût en monnaie darwinienne : nous sommes des animaux capables de répandre le plus grand malheur. Mais l’Évolution a "jugé" que ce coût était inférieur aux avantages procurés. Pour le moment...
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Ils auraient très bien pu s'emparer de leur film et s'en aller. Mais, ils avaient voulu tout "nettoyer", ne laisser aucune trace, aucun témoin. Et s'acordrer un petit extra, avec leur mise en scène digne d'un film de David Fincher. Tuer de sang-froid n'est pas un acte facile. Il faut contrôler ses pulsions, combattre ce que la société, la religion et la conscience interdisent. Repousser les fondements même de l'esprit humain. Mais eux, ils avaient élimé, énucléé et étripé un homme, prenant même le temps de farfouiller dans ses western pour créer leur effet. Quel genre de cinglés se cachaient derrière ce crime ? Quel mobile les avait poussés à franchir les limites à ce point ?
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"Des gens toussaient. La plupart mettaient leur main devant la bouche, poliment, puis les posaient ensuite sur les barres, les sièges, les poignées de porte. Certains virus comme la grippe pouvaient vivre largement plus que vingt-quatre heures sur de l’inox. Les microbes se répandaient partout, transitaient d’un individu à l’autre, s’insinuaient dans les fosses nasales, arrivaient aux poumons, puis au sang. Rien ne pouvait les empêcher de se propager. Il y avait, rien que dans la rame, des millions de fois plus de micro-organismes que d’humains sur Terre."
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Les lecteurs sont de bien étranges créatures, répliqua t’il. Ils s’abreuvent de sang, se délectent devant les pires atrocités que leurs servent les thrillers à deux sous… tant qu’ils ne se sentent pas concernés, ils se croient extérieur a tout cela. Mais vous, vous avez frappé la ou ça fait mal, vous les confrontez, a se qu’ils repoussent sans cesse par tous les moyens. Leurs propre mort, cette réalité du corps pourrissant.
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Devant, le soleil enflamme les dernières braises du ciel. Le jour se meurt, tandis qu'un autre se prépare déjà, derrière, plus fort encore. La Nature nous l'enseigne chaque jour, il faut faire le deuil des choses passées, parce que ce qui pointe devant brille d'une beauté sans cesse renouvelée.
Faire le deuil, en gardant sur les lèvres le goût de ce qu'elles furent. Des deuils de miel...
Je ne vous oublierai jamais.
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(...) Mais peu importe, au final. Un roman est un jeu d’illusions, tout est aussi vrai que faux, et l’histoire ne commence à exister qu’au moment où vous la lisez.
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