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Critiques de Catherine Bardon (848)
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Les déracinés

A Vienne, dans les années 30, Wilhelm rencontre Almah. Dès le départ l'attirance est immédiate, le coup de foudre. Mais les tambours de la guerre résonnent de plus en plus et le couple est obligé de s'exiler en République Dominicaine où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs voulant fuir l'Europe. Pour eux et leur petite communauté de pionniers, tout est à reconstruire.



Il ne m'a fallu que quelques pages pour savoir que ce livre allait me plaire: une histoire accrocheuse, un style simple et des personnages attachants ont terminé de me convaincre. J'ai cependant été déçue par le côté très romanesque du récit. Les personnages ont beau connaitre des situations difficiles, que ce soit la vie dans l'Autriche nazie, l'exil ou l'arrivée dans un pays inconnu, il ne leur arrive jamais rien de vraiment dramatique. A chaque fois, ils arrivent à passer miraculeusement entre les mailles des évènements. Beaucoup trop de facilité et peu de crédibilité dans l'action. Une facilité d'autant plus renforcée par la manie qu'a l'auteure de raconter par avance ce qui va arriver aux personnages dans le futur (par exemple, l'avenir amoureux de la sœur de Wil nous est révélé alors que celle-ci n'est encore qu'une ado). Certains évènements sont donc sans surprise. Si l'auteure se permet des raccourcis avec la vie de ses personnages, c'est aussi le cas avec les évènements historiques. Elle balaye 40 ans d'une vie en 700 pages donc autant dire que l'on n'a pas trop le temps de s'attarder sur ce qui s'y passe. Dommage car toute la partie dans l'Autriche nazie aurait méritée plus que 200 pages. L'aspect historique y est traité de manière superficielle et rapide. On a parfois l'impression que les personnages ne sont pas partie intégrante à tout ce qui se déroule devant leurs yeux.

Un bilan mitigé pour ce livre. Certes, l'histoire des personnages est intéressante et prenante, mais tout se passe un peu trop vite et facilement à mon goût.
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Les déracinés

Le grand vent de l'Histoire souffle sur cette fresque addictive!



Un vent mêlé, d'abord sombre puis chargé de lumières, mettant en relief un pan d'histoire assez méconnu (de moi en tout cas), en l'occurrence le projet d'établir en républicaine dominicaine, en prélude aux kibboutz de l'état d'Israël pas encore né, une colonie juive pour accueillir les familles fuyant les exactions du régime nazi.



Projet moins que moyennement attirant pour les "déracinés" arrachés brutalement et contre leur gré à leur culture et leur quotidien, mais auquel certains, dont nos héros Almah et Wilhelm finiront faute d'autre solution à consentir, pour finalement parvenir à y plonger les racines d'une nouvelle vie.



Retour arrière : nous sommes à Vienne en 1934, la Vienne merveilleuse, insouciante et bouillonnante d'arts de Stefan Zweig (auquel il est abondamment fait référence dans le roman). Wilhelm est encore apprenti journaliste quand il rencontre l'amour fou en la personne d'Almah. Ils sont jeunes , beaux, riches, amoureux, Autrichiens jusqu'au bout des ongles, jusqu'à ce que les forces noires déchaînées dans le pays après l'Anschluss viennent leur apprendre qu'ils sont d'abord et ne sont que juifs, et qu'ils sont de trop. La vie devenant vite irrespirable, il leur faut se résoudre au départ.



Partis bien trop tard du pays, rêvant d'Amérique alors que les quotas de réfugiés juifs sont atteints partout, nos déracinés vont errer de camp en camp bien longtemps pendant que les possibilités d'accueil se ferment une à une. Jusqu'à ce qu'un recruteur leur propose une solution peu attrayante : participer au projet de colonie dans une improbable république bananière où tout est à construire...



Il y a une énergie incroyable dans ce roman, et un souffle romanesque qui m'a emportée, malgré une pointe appuyée de guimauve qui n'est pas trop ma tasse de thé, au point que j'ai dévoré ce gros pavé en à peine deux jours.

Je ne peux que le recommander pour les vacances à quiconque chercherait une lecture pour s'évader et frémir, tout en s'instruisant!
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Les déracinés

Une saga familiale qui a été une très agréable surprise et que j'ai tout simplement adoré.

Une intrigue qui s'étale sur presque 30 ans, où nous suivons la rencontre des époux Rosenheck à Vienne à leur exil forcé en raison de la situation politique.

Un roman très riche, tant par l'intrigue que par les faits historiques relatés. J'ai déjà beaucoup lu sur cette période historique et pourtant j'ai encore appris beaucoup de choses, notamment sur les quotas d'immigration, les camps de transit accueillant les immigrants ou encore l'accueil en République dominicaine des réfugiés.

Malgré les 750 pages, la lecture est aisée : les chapitres sont courts, on alterne entre narrateur extérieur, le point de vue de Wilhelm et ses écrits de part ses carnets personnels. On s'attache aux personnages, avec qui on partage les joies, les peines et les épreuves.

Une excellente lecture donc, dont je retrouverai les personnages avec grand plaisir dans le second tome.
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 Et la vie reprit son cours

Que dire de ce nouvel opus de Catherine Bardon ...? J'ai adoré les deux premiers, j'ai apprécié retrouver tous ces personnages, un peu comme si je retrouvais de bonnes pantoufles confortables... Est ce un compliment , me direz vous ??? Oh oui! C'est un plaisir toujours renouvelé de retrouver Ruth, qui est désormais au centre de ce nouveau roman, Almah, le personnage légendaire de cette histoire dans la Grande Histoire ... On y retrouve des moments stratégiques : les années 60, les premiers pas sur la lune, les élections Américaines ... et j'en passe ... Au travers de petits chapitres, les vies des personnages se font et se défont au gré de l'Histoire Mondiale mais aussi au gré des envies des personnages. C'est une famille vraiment éclectique, voire bariolée qui s'offre à nous sur fond d''une période historique bien plus calme, bien plus faste...

J'avoue aussi que l'écriture de Catherine Bardon est pour moi un bonheur toujours renouvelé ... Elle a une imagination débordante ou une histoire de famille très compliquée ... Mais c'est juste beau de voir une famille se soutenir ainsi quoiqu'il en coûte... Dans cet opus, Ruth vivra des moments extrêmement joyeux mais aussi extrêmement tristes, toujours forts et toujours empreints de compréhension dans les yeux de sa famille. A découvrir! Merci aux éditions les Escales pour ces beaux moments de lecture et merci à netgalley pour le prêt de ce roman ... Surtout merci à Catherine Bardon pour ce roman des plus réussi !
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L'Américaine

Autant j’avais aimé ‘’Les déracinés’’, autant j’ai été déçue par cette suite… J’ai eu l’impression de lire une resucée, en nettement moins réussi, de Forrest Gump, film que j’ai beaucoup aimé. Les évènements survenus aux USA dans les 20 années qui ont suivi la seconde guerre mondiale ont fait l’objet d’une multitude de romans dans lesquels ils ont été le plus souvent beaucoup mieux exploités… rien d’original.

Quant aux personnages, ils m’ont paru très caricaturaux. A commencer par le personnage principal, Ruth ; « j’ai l’impression de faire de l’amateurisme partout où je passe, de rester à la surface des choses et de passer entre les gouttes sans m’investir »… une crise d’adolescence qui dure 450 pages, c’est long et j’ai été tentée de jeter l’éponge à plusieurs reprises !

Enfin, le roman finit abruptement ; histoire, sans doute, d’appâter le lecteur et l’inciter à lire le tome 3 de cette saga, ‘’Et la vie reprit son cours’’ (sortie prévue en 04/2020). En ce qui me concerne, cette fin bâclée est le clou d’une grande déception. Je pense que, compte tenu des nombreuses longueurs inutiles de ‘’L’américaine’’, l’histoire de Ruth pouvait tenir en un seul tome ; elle y aurait gagné qualité et intérêt. Un deuxième tome du style ‘’L’américaine’’… non, merci.

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Les déracinés

Quel roman ! Quelle fresque ! Et dire qu’il s’agit d’un premier roman !!!

J’avoue m’être parfois ennuyée… et puis les dernières pages sont arrivées, confirmant mon attachement aux personnages que Catherine Bardon a rendu si vivants, et qui, d’un coup, m’ont semblé si proches, à un point que je ne pouvais plus les quitter car ils étaient devenus de proches amis. Certes, les passages relatant les aléas de l’Histoire ne m’attirent jamais hormis ceux qui concernent la Seconde Guerre mondiale, mais, avec le recul, je reconnais qu’il était finalement nécessaire de les mentionner pour avancer dans l’histoire de Will et Alma en même temps qu’eux. Les références historiques vérifiées de l’auteure ont encore davantage ancré le récit dans la réalité ; une réalité souvent effrayante du fait de sa répétitivité.

Voilà donc le lecteur en prise avec l‘Histoire par le biais d’une fiction liant Wilhelm et Almah, jeunes autrichiens juifs amoureux fous et voués à un bel avenir du fait de leur appartenance à un niveau de bourgeoisie conséquent ; le père de Wil étant propriétaire d’une imprimerie et le père d’Almah étant un médecin réputé, les deux sur une deuxième génération. Entre eux, ça a été le coup de foudre le plus beau, le plus fou, le plus parfait. Et les familles se sont accordées pour leur offrir un mariage princier.

Malheureusement, Hitler arrive au pouvoir et envahi l’Autriche : Wilhelm et Almah doivent fuir s’ils veulent rester en vie. Mais voilà, ils ont trop tardé dans leurs démarches administratives et plus aucun pays ne veut d’eux… sauf la République Dominicaine, dont le dictateur voit d’un bon œil cette main d’œuvre intelligente et saine qui lui permettrait, peut-être, de remettre à flot les terres agricoles de l’île.

Wil et Almah vont donc se retrouver en compagnie d’autres Juifs émigrés sur des terres où tout est à construire… Pas évident pour un journaliste et une dentiste de mettre les mains dans la terre et se conformer au rythme de vie communautaire du Kibboutz. Et pourtant…



Bref, un récit qui prend aux tripes parce qu’il reprend des éléments historiques connus de tous mais en y ajoutant une variante peu connue, cette émigration de Juifs vers des terres tropicales, et parce qu’il construit habilement des personnages touchants, capables de hanter longtemps le lecteur. Une réussite.



Lu dans le cadre des 68 Premières fois.

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Un invincible été

Dernier tome de cette grande saga «  Les déracinés »

Comment ne pas spolier une histoire en quatre tomes … en évitant de le résumer, laisser toute l’intrigue aux autres curieux lecteurs.

On peut parler du contexte, de 1980 à 2013. Des temps forts, comme les changements politiques de l’île Dominicaine. Attentat sur les tours du 11 septembre, séisme sur Haïti …

Naissance, mort, renaissance, très longue vie de notre initiale héroïne Almah. Sa fille Ruth conclue finement cette belle famille, ses enfants, un peuple juif dans ce monde bien perturbé.



J’ai vraiment apprécié la manière dont l’auteure nous fait partager ses personnages de fiction dans un contexte historique des plus saisissants.



Une citation :



« Ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie. 

C’est la vie qu’il y a eu dans les années. »

Abraham Lincoln
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Les déracinés

Magnifique ! Ma première critique de l’année, mon premier coup de cœur.



Une histoire d’amour extraordinaire qui va survivre à la haine, à l’indifférence, à l’horreur, aux épreuves, à l’infidélité et à la mort. Un lien indestructible entre deux personnages tellement vivants, tellement différents et pourtant juste humains, d’une belle humanité et ils devront affronter l’inhumanité du monde.



Un coup de foudre improbable dans une ville impériale au destin vite tragique. Une vie de rêve, d’espoir assassiné juste au moment où fleurit le plus bel amour. Un voyage effroyable aux escales inhospitalières ; un passé effacé, un présent abominable et un avenir inconnu jusqu’au rivage enfin d’une côte accueillante. Une vie de famille dans une bulle protégée qui suscite bien des questions, bulle qui finira par exploser après de longues années d’isolement choisi par défaut d’autres choix possibles.



« Si notre exil et le choix de notre terre d’accueil répondait moins à des préoccupations humanitaires que géopolitiques et économiques ? S’il ne s’agissait pas de sauver des gens menacés d’extermination mais de fonder un projet pilote ? »



Un pan de l’Histoire des juifs en exil peu connu, une vision de l’horreur vue par ceux qui l’ont vécue, des décisions et des choix définitifs à faire et surtout celui d’un exil sans retour. Car qui voudrait revenir sur les lieux où les pires des crimes ont été commis au nom d’une vision inhumaine de la société. Une vision qui pourtant a été pendant un temps acceptée par le monde entier et c’est là le plus affligeant.Et malheureusement, les hommes n’apprennent pas de l’Histoire passée et s’engouffrent facilement dans les chemins noirs d’une pensée déliquescente...



Un roman superbe, une lecture instructive et émouvante ; ça faisait longtemps que je n’avais plus pleuré en lisant et ça, c’est fait :-)
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 Et la vie reprit son cours

Ruth a retrouvé son pays, sa mère et son frère. La petite Gaya fait le bonheur de tous. Ruth qui a décidé de remettre le journal local de Sosüa en route se rend bien compte que ce sera moins facile qu'elle l'imagine.

Elle rencontre le frère d'Arturo, Domingo médecin en plein divorce. Mais l'attirance est telle pour les deux que Ruth sait qu'il va changer sa vie. Domingo accepte Gaya comme sa fille. Ruth décide de faire revenir Lizzie son amie d'enfance sur l'île car elle espère la sauver de ses démons.

La partie la plus bouleversante du livre est celle où Ruth fait tout pour sauver son amie.

Après un début anodin le livre repart sur de belles promesses;
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Les déracinés

Plus le temps passe et plus les juifs sont convaincus qu’ils ne peuvent choisir qu’entre la mort ou l’exil. Mais si tous les pays libres et démocratiques trouvent leur sort horrible, aucun ne se presse pour les accueillir. Il faut accepter ce qui se présente (même quand l’accueil est assuré par un autre dictateur), accepter d’abandonner sa patrie, sa famille, son métier, ses passions et parfois même une partie de son identité.

Un roman qui, à travers un pan d’histoire méconnu et une femme étonnante qu’on ne peut qu’admirer et aimer, rend hommage à ces personnes qui sauront trouver leur bonheur malgré le malheur qui les entoure et qui se créeront de nouvelles racines. Un long roman qu’on lit avec plaisir tellement il est agréable de partager la vie d’Almah.

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 Et la vie reprit son cours



C’est avant tout la perception de Ruth, ses envies, ses tracas.

En lisant ce livre, on en résulte que la vie est semée de pépites, ternes ou brillantes.

C’est une grande force de partager une héroïne, son histoire dans un contexte très bien décrit de ses années 70. Cela semble évident, même simpliste de redécouvrir ses guerres, ses putschs.

La famille s’agrandit, la mère se remarie avec son premier flirt, on regrette ses morts.

Les enfants ne font que révéler des secrets enfouis. L’amitié avant tout trône sur ces chapitres. Sa meilleure amie Lizzie disparaît comme les volutes de ses joints. Sa fille Gaya découvre un nouveau grand-père…

Je vais entamer le dernier tome de cette saga.



Heureux de retrouver à chaque fois cette famille, leurs échanges et avant tout le décor historique que tisse Catherine Bardon sur ses personnages.
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La Fille de l'ogre

La couverture en noir & blanc, faisant apparaitre un homme fier au regard impérieux avec à son bras une jeune femme au sourire éblouissant ; le titre du roman : sans appel et enfin l’auteure, amoureuse de la République Dominicaine et créatrice de nombreux romans à succès que je n’avais jamais lu jusqu’alors… toutes ces raisons ont fait que j’ai sollicité ce livre lors de la dernière Masse Critique « littérature générale ».

Ce roman raconte l’histoire de la fille de l'ogre : Flor de Oro Trujillo, la fille aînée du dictateur Rafael Leonidas Trujillo surnommé "L'Ogre des Caraïbes », qui régenta la vie des Dominicains pendant plus de 30 ans.

Ce fut pour moi, qui ne connaissait rien de ce pays, ni de son contexte politique et social, une lecture passionnante !

L’auteure mêlera habilement la grande histoire à celle plus intime de Flor de Oro.

Le roman débute en 1920, la petite Flor de Oro a 5 ans et vit à San Cristobal, heureuse entre ses 2 parents. La douceur de sa mère et l’autorité de son père. La séparation de ces-derniers constituera certainement la première fracture de sa vie.

La vie de Flor de Oro « Fleur d’or », fait de 9 mariages ratés, de la surveillance autoritaire et omniprésente de son père, de fêtes somptueuses, de voyages au bout du monde, de tabac et d’alcool ne brille pas, contrairement à ce que prédisait son prénom. Son destin ne sera qu’une longue dérive vers la déchéance.

Jusqu’au bout, elle cherchera à obtenir l’amour et la reconnaissance de son père… en vain.

Elle s’en ira le 14 février 1978, le jour de la Saint-Valentin, « La mort est cynique » comme le dit si bien l’auteure.

Catherine BARDON est assurément une conteuse hors pair ! J’ai été happé par le récit en dépit de beaucoup de répétitions et donc de longueurs et parfois une impression de manque de profondeur.

Je lirai à nouveau cette auteure avec plaisir.



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Les déracinés

Début d'une saga familiale. Dans ce tome nous suivons un couple de 1930 à 1960. Ce couple d'autrichiens juifs nous entraîne dans la Vienne bouillonnante de l'entre-deux-guerre avec ce qui commence juste comme une histoire de couple classique. Et puis se font sentir les prémices de la deuxième guerre mondiale. Contraints de s'enfuir, ils s'exilent. Commence alors une nouvelle vie à l'opposé de ce qu'ils attendaient de leur vie.



Histoire très intéressante d'un phénomène autour duquel je n'avais jamais lu, l'exil des juifs allemands et autrichiens. Nous sommes entraînés dans cette période anxiogène où certains ont réussi à fuir, mais nous lisons le doute, la peur, la difficulté de partir et tout lâcher. S'abandonner à ce qui arrivera sans pouvoir prévoir.



Nous découvrons aussi l'accueil de certains pays et la volonté de créer des kibboutz, l'entreprise à plusieurs de la création d'un nouvel espace de vie et les contraintes liées.



Très intéressant. J'ai trouvé le style facile à lire, même si le fait que l'auteur choisit l'homme comme narrateur m'a parfois un peu dérangé. Un très bon moment avec ce couple hors du commun. Néanmoins pas un coup de coeur. Des longueurs parfois et la dernière partie m'a laissée de marbre.







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Les déracinés

Avant de débuter un roman j'évite de lire les commentaires afin de ne pas être influencé et maintenant je constate que je suis à contre courant de l'avis majoritaire.

Je ne suis pas entré dans ce récit. Je n'ai pas aimé les personnages froids et peu sympathique ainsi que des dialogues très peu crédibles mais surtout pour un roman qui se veut historique je le trouve plutôt vide sur ce plan. Il ne suffit pas d'aligner des noms de personnalités ou de lieux connus sans rien expliquer ou si peu alors que l'époque est si riche en faits de toutes natures pour être qualifié de roman historique.

Ce que je retiens de ma lecture ( +/- 150 pages ) c'est qu'il s'agit d'une histoire d'amour certes bien racontée collée dans un contexte et une époque bien particulière en toile de fond mais qui finalement est simplement survolée.

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L'Américaine

Le précédent livre de Catherine Bardon était un coup de cœur. Je l’avais choisi suite à une chronique de Gérard Collard. On suivait Almah et Wilhem à partir de leur rencontre jusqu’à leur exil forcé en République Dominicaine à cause de la seconde guerre mondiale. C’est une fresque familiale qui mêle tout un tas de personnages au fur et à mesure de la grande Histoire.



Dans ce nouveau livre (qui est une suite mais peut se lire indépendamment), on va suivre toujours Almah mais surtout sa fille Ruth.

Ruth a décidé de partir aux États Unis pour réaliser mais surtout celui de son père : devenir journaliste.

Cependant cela ne sera pas aussi simple car elle est aussi en plein quête d’identité. Elle appartient à la génération d’après la Shoah. Ces parents sont juifs autrichiens, elle est dominicaine partie vivre aux États Unis et elle a de la famille partout dans le monde.

Dans ce livre Ruth va apprendre à se construire et à trouver son identité. Au même moment, son pays de naissance va subir une guerre civile dans laquelle sa mère et son frère vont se retrouver confronter.



L’auteure nous raconte cette histoire sur cinq années. On alterne entre l’histoire de Ruth et celle d’Almah au gré des chapitres.

En lisant les premiers chapitres, je me suis rendue compte que les personnages m’avaient manqué depuis « Les Déracinés ». C’est ainsi que j’ai compris à quel point ils sont attachants. De plus l’auteure dans sa manière d’écrire nous mets au plus près d’eux et nous fait ressentir ce qu’ils ressentent. On se sent donc automatiquement très proche.



Mais le personnage qui m’a le plus bouleversé et marqué c’est bien Ruth. J’ai aimé la voir grandir dans ce nouveau monde qui s’offre à elle. Au fur et à mesure des pages, elle prend de la puissance. Je me suis aussi beaucoup reconnue en elle. J’ai partagé ces moments de doutes car j’ai vécu exactement les mêmes pour les mêmes raisons (ou presque). Cette jeune femme m’a fasciné. Malgré les épreuves, elle reste debout et continue d’avancer. Elle a la chance d’être entouré de gens fantastiques qui répondent toujours présents quand elle a besoin.

Le personnage d’Arturo fait parti de ceux que j’ai beaucoup aimé. Il est un peu comme Ruth, il apprend à grandir et à évoluer dans un autre monde que le sien. De plus à travers ce personnage, on aborde une thématique très intéressante pour l’époque…mais je ne vous dirais rien sous peine de vous spoiler.

Quant au personnage d’Almah, elle reste égale à elle-même. C’est un roc, une boussole pour ceux de sa famille et de sa communauté. Elle a toujours cette énergie, cette force qui lui permet d’avancer quoi qu’il arrive. L’âge n’a pas de prise sur elle. Dans ce livre elle se découvre aussi un nouveau rôle…mais là non plus je ne dirais rien, pas de spoil. 😉



C’est un livre que j’ai lu avec beaucoup de plaisir. En plus de suivre ces personnages, on en apprend un peu plus sur l’Histoire et sur certains moments peu connus (du moins pour moi). C’est là que je suis admirative du talent de Catherine Bardon, elle a su ancrer son histoire dans la grande Histoire sans que cela paraisse étrange. Il y a une fluidité remarquable qui font qu’en même temps qu’on prend du plaisir à lire, on apprend aussi !

Les chapitres sont aussi très bien construits. A chaque fin de chapitre il se passe en général quelque chose qui font que vous avez envie d’enchaîner avec un autre.

Mais à un moment on se rapproche de la fin… J’avoue avoir essayé de repousser ce moment tellement je me sentais bien dans ce livre. Cependant l’auteure nous y prépare pendant plusieurs pages. Ainsi on ressent moins cette tristesse de les quitter tous.

Toutefois, mon petit doigt me dit qu’une suite se prépare !



Je ne peux que vous recommander ce livre qui fut pour moi un coup de cœur et un doux moment de lecture.
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Les déracinés



C'est un premier roman, et c'est une réussite. Catherine Bardon a vécu et aime la République Dominicaine, et cela irradie dans tout ce texte de 600 pages que l'on aimerait lire d'une traite(ce n'est pas peu dire!)

Le roman commence à Vienne en 1921 et se termine en République Dominicaine en 1961;

A Vienne , Almah,jeune fille de bonne famille tombe amoureuse de Wilhelm, ils sont juifs et ils vivent l'émergence du nazisme, ils sont jeunes et vont quitter le pays en y laissant ,non sans douleur, leur famille.

Commence l'itinérance, le désordre, le refus des USA de les laisser entrer, ils connaissent les camps de réfugiés aux portes de NY, et sont emmenés d'office en 1940 à La Dominique encore sous influence d'un dictateur, Trujillo. Mais un but avec leurs compagnons d'exil leur est donné, il s'agit de créer un kibboutz, la vie est très dure, l'espoir et le courage ne manquent pas.

Les amoureux, en charge de famille maintenant le sont toujours,(avec quelques soubresauts tout de même) ils s'acclimatent au pays même si Willhem a quelques doutes quant à cette communauté ; il a l'impression quils servent de cobaye;l 'Etat d'Israel sera crée en1948.

Ensuite c'est le déchirement, quitter cette terre, cette vie, crées de toute pièce, ou rejoindre le nouvel Etat, le leur?

Le roman est bâti sur un ordre chronologique, ce qui facilite la lecture documentée sur l'histoire; mais c'est avant tout un magnifique roman , d'aventures , d'amour, d'amitiés.

Un vrai beau roman.

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Les déracinés

Un premier volume, les premiers émois d’une famille juive. De Vienne en 1932 aux Caraïbes en 1961.

La montée du nazisme en Autriche, des départs, des exils, des refus, des pertes humaines.

C’est le destin exceptionnel d'Almah et de Wilhelm. Un couple amoureux, heureux. Unis dans la peine et le désespoir de cette guerre. Après désillusion et refus de l’Amérique, ils seront accueillis en République dominicaine par un dictateur. Il n’y a rien, tout est à construire pour nos Robinson juifs. Dans un premier temps, fini le journalisme pour Wil et être dentiste pour Almah. Ils seront exploitants agricoles. Deux enfants … beaucoup d’intrigues sur cette nouvelle terre de jungle et de chaleur.



Un moment de l’histoire de notre monde, méconnu. Une belle fresque, un phrasé et une fougue de la plume, rendent les anecdotes riches d’émotions. Difficile de terminer le livre, on attend la suite de cette famille au cœurs pleins de bonnes résolutions. Loin d’être dans le pathos, on sourit plus que l’on ne pleure.

A suivre donc …
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L'Américaine

Dans ce deuxième tome de la sage, nous retrouvons Ruth.

Ruth et son appétit de vivre, son attachement à sa famille, à son histoire, sa soif d'amour et d'amitié.

J'ai trouvé ce deuxième volet passionnant, tout comme le premier.

Catherine Bardon a l'art de nous faire partager les émois, les espoirs de son héroïne, et de nous plonger dans des décors tels que les plages dominicaines, les rues de Brooklyn ... J'ai maintenant hâte de lire la suite!

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La Fille de l'ogre

COUP DE COEUR

C'est avant tout l'histoire d'une femme qui dès l'adolescence a été éloignée des siens pour obtenir la meilleure éducation qui soit.

L'histoire d'une femme qui a toujours vécu sous la coupe d'un père autoritaire mais qui n'a jamais ressenti l'amour de celui-ci.

Une femme qui a aimé son premier mari, et puis tous les autres aussi.

C'est aussi l'histoire d'une pauvre petite fille riche et frivole qui noie ses chagrins dans l'alcool.

Enfin, c'est l'histoire d'un peuple, celui de la République Dominicaine qui a subi Rafaël Trujillo de 1930 à 1961.



A travers les yeux de Flor de Oro, fille ainée de Trujillo, on parcourt les années de dictature du Bouc.

On apprend ce qu'était cette dictature au démeurant peu connue. On découvre des choses... Je ne savais pas, par exemple, que Trujillo s'était rangé au côté des américains pendant la seconde guerre mondiale et avait émis des passeports dominicains pour sauver des juifs.



C'est une biographie romancée avec Maestria. On ne s'ennuie pas une minute en lisant ce livre



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La Fille de l'ogre

Merci à Netgalley et aux Editions Les Escales pour la mise à disposition de ce livre.

Un gros coup de cœur pour ce roman qui nous retrace la vie de Flor De Oro de Trujillo.

On y découvre la fille du dictateur Trujillo, ses multiples mariages, son amour inextinguible pour son premier mari mais aussi le manque d'un père. La surveillance de Flor lui gâche la vie. Elle est anorexique, alcoolique, mais surtout en recherche d'amour filial.

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