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Citations de Catherine Bardon (357)


Flor a affûté ses arguments. Talons hauts, yeux charbonneux, lèvres cramoisies, ongles laqués, robe longue en taffetas de soie vert, magnifique contraste avec sa peau cannelle, décolleté ravageur dans les reins. Attablée avec une poignée de happy few, grand sourire plaqué sur le visage, Flor encaisse cuba libre sur daïquiri entre deux bouffées de cigarette.
(page 258)
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Je découvrais peu à peu ce que je n'avais pas soupçonné : le travail physique rend heureux. Non seulement cela vide la tête des pensées moroses et obsédantes, mais nos réalisations concrètes étaient immensément gratifiantes. Chaque pierre posée, chaque toit terminé, chaque mètre de route tracé, chaque puits creusé était une victoire sur la nature et le néant, un accomplissement total et totalement décisif, un pas en avant qui construisait notre nouvel univers. Notre rêve de bâtir une ville se concrétisait.

page 392 - La laiterie et la fromagerie fonctionnent toujours sous le label "productos Sosua". Les descendants sont toujours à Sosua où ils veillent sur la synagogue et le musée.
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Elle parle français et anglais couramment, un peu d’allemand, connaît Ovide et Léonard de Vinci, Brahms et Verdi, la recette du bœuf bourguignon et celle des crêpes, maîtrise le point de boutonnière, sait distinguer un couteau à viande d’un couvert à poisson, elle joue au golf, au tennis, crawle, et surtout elle monte à cheval à la perfection. C’est là qu’elle excelle. Une cavalière à la hauteur de son père. Elle brûle de le lui prouver. Alors oui, ces années françaises lui ont été bénéfiques.
(page 53)
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Elle a copié le style des mannequins des revues de mode et espère afficher une sorte d’élégance « à la française ». C’est un peu raté, Flor n’est pas très jolie, ni très grande, ni très classe. Ce n’est rien qu’une jeune fille de dix-sept ans aux allures de métisse, qui se cherche encore. Mais peu importe, elle est la fille du président et cela lui confère une aura très tangible.
(page 54)
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« 95 % des votes, tu te rends compte mi’ja ? Le soutien de toute l’élite du pays, du jamais vu, un exploit ! » Ce qu’elle omet de préciser, Aminta, c’est que, menacés de mort, les opposants politiques ont préféré jeter l’éponge ; que, contraints à la démission, les membres de la commission électorale ont été remplacés par des hommes à la botte ; que la campagne électorale s’est déroulée dans un climat de véritable terreur.
(page 48)
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La guerre avait fait de Zweig un juif errant mais il n'avait pas accepté d'être dépossédé de sa germanité et d'être réduit à sa seule identité juive.
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Elle a été courtisée, désirée, brandie comme un trophée, jalousée, trahie, rejetée, négligée, humiliée, abandonnées, oubliée.
A-t-elle été aimée, seulement un peu ?
(page 391)
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Les Kahn, médecins de père en fils, vivaient à Vienne depuis cinq générations. Les aïeux de la mère d’Almah avaient émigrés de Russie au début du siècle précédent. Ils appartenaient à cette grande bourgeoisie juive qui se croyait à tort assimilée et gardait soigneusement ses distances…

… il (le père) était de ceux pour qui l’appartenance à une classe sociale et à une profession comptait bien plus que leur judaïté.
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A partir du 17 août 1938, les Juifs du Reich durent accoler Israël pour les hommes et Sarah pour les femmes à leurs prénoms sur leurs papiers officiels.

Page 181
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Flor est loin d’être la plus populaire des pensionnaires. Petite, maigre, cheveux frisés, des jambes comme des pattes de héron… Sa goutte de sang noir la dessert, elle vient d’un pays si petit qu’on ne sait même pas le placer sur le planisphère, on n’a jamais lu le nom de son père dans les journaux.
(page 28)
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« La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. »
Sénèque
Cité en introduction à la troisième partie du roman. Toujours actuel.
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«  L’homme n'était pas destiné à faire partie d’un troupeau comme un animal domestique , mais d’une ruche comme les abeilles . »

Emmanuel Kant .
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Le Jefe est devenu une caricature, engoncé dans son insupportable suffisance de tyran, éclaboussant tout le monde de son inébranlable foi en lui-même.
(page 292)
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De loin, Aminta a assisté à la scène, impressionnante. Inutile de s’interposer. Elle a peur de cet homme, son mari. Il a toujours été autoritaire, colérique, inflexible et violent, et ça ne fait qu’empirer avec cette formation militaire.
(page 11)
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C’est un pur bonheur de retrouver la caresse de la brise iodée, l’odeur humide de la terre rouge, le parfum douceâtre des orchidées sauvages, les notes colorées des cases isolées, la voûte fraîche des manguiers, les palmes qui frissonnent, les paysages naïfs des lomas dolentes qui ondulent jusqu’à buter sur les montagnes aux flancs plantés de forêts.
(page 57)
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Le temps ne guérit que les plaies superficielles, les autres se rouvrent à la moindre alerte.
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Engourdie sous une chape de peur, Ciudad Trujillo est devenue léthargique à force de servilité. On n’ose plus sortir et on n’a plus guère le cœur à s’amuser dans cette ville agonisante, une ville de couleurs ternies, de parole muselée, de rires oubliés.
(page 244)
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L’image qu’offre son nouvel époux à Flor est catastrophique, mais finalement, c’est juste le reflet de ce qu’elle est elle-même. Un jouet, une carpette, un souffre-douleur au creux de la main d’un tyran qui lance et relance sans cesse le yoyo.
(pages 239-240)
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L’Ogre des Caraïbes… On l’appelle aussi le César des Caraïbes, le Généralissime, le Bienfaiteur de la Patrie. Tout démocrate qui se respecte abomine le tyran qui règne sur la moitié de l’île qui se déploie à quelque 600 miles de la Floride.
(page 170)
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En bon époux latin, Porfirio attend de sa femme qu’elle lui soit soumise. Comme sa mère l’a été à son père. Et peu à peu, il découvre que Flor a un caractère bien trempé. De surcroît, c’est une enfant gâtée, susceptible et coléreuse. Des disputes éclatent souvent pour des petits riens. Il la rabroue. Elle le provoque. Il s’emporte. Ça s’envenime. Les noms d’oiseaux volent. Ils se rabibochent au lit.
(page 83)
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