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Citations de Catherine Bardon (359)


Refermer la porte de cette vie qui ne la concerne pas, voilà ce qu'elle voudrait. Elle voudrait disparaître, mais ellen'en a pas le courage. Alors s'effacer. Très vite, cela tourne à l'idée fixe. Elle cesse de nouveau de s'alimenter correctement. Et se fait vomir dès qu'un aliment arrive dans son estomac. S'effacer.
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-Parfois, je me demande si la vie ne tient pas un compte précis de nos faiblesses et si elle ne choisit pas de nous présenter l'addition au moment où l'on s'y attend le moins, ajouta-t-il songeur
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“On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes“
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Le train les aspirait vers un vide incommensurable et terrifiant. C'était une fuite tragique et angoissante vers l'inconnu. À mesure que le train avançait, leur pays s'effaçait. Chaque tour de roue les éloignait lentement de Vienne et des débris de leur vie. Ils allaient vers un avenir incertain, sans se douter que ce compartiment n'était que le premier épisode d'une très longue histoire, celle d'un voyage qui durerait plus d'un an.
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Aussitôt Almah entrée, je refermai la porte d’un coup de pied et je l’enlaçai. Je l’embrassai avec une urgence exacerbée par des mois de désir contenu. Ses lèvres étaient douces et chaudes sous les miennes. Elle répondit à mon baiser avec une fougue qui ne me laissa aucun doute. Son gilet, ma chemise volèrent. Je tâtonnai fébrilement dans son dos et défis un à un les boutons de nacre de sa robe qui glissa dans un chuchotement à ses pieds, dévoilant ses épaules, ses seins haut perchés, son ventre plat, sa culotte blanche. Je m’agenouillai devant elle et fis glisser sur ses hanches étroites ce dernier morceau de coton. Elle leva les jambes l’une après l’autre docilement et pressa ma tête contre les boucles soyeuses de sa toison dorée. Le frottement de ses poils contre mon visage m’électrisa et je couvris son ventre frémissant de baisers. Je sentais sa peau tiède parcourue de frissons et son corps entier qui s’abandonnait tandis qu’elle étouffait un gémissement. Je me reculai pour la regarder. Elle leva les bras et dénoua lentement sa chevelure qui retomba sur ses épaules. Dans la pénombre de la chambre, les fins rideaux animés par la brise filtraient la lumière des réverbères en un clair-obscur qui éclairait son corps comme une œuvre d’art. J’étais sidéré par la beauté et la fragilité de son corps nu que j’avais presque peur de profaner. Mes yeux parcouraient son visage comme s’ils la voyaient pour la première fois. Avec l’impudeur d’une enfant élevée sans tabou, Almah défit la ceinture de mon pantalon et plus rien ne fit obstacle à ma passion. Une tempête rugit, qui nous libéra de notre paralysie. Nos corps s’emboîtaient parfaitement, se moulant l’un dans l’autre.
Cette nuit-là, je découvris que j’avais besoin d’Almah pour former un tout parfait et, dans sa façon de m’aimer, je devinai une exigence d’éternité. 
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Ruth, apprends à lutter, aguerris-toi, fais des choix, assume-les ou renie-les, fais des erreurs, trébuche, tombe. La vie est ainsi faite. Ne doute jamais de toi et de ta capacité à te relever. Je ne te le permets pas. Tu n'as aucune raison d'être en guerre avec toi-même. En revanche, tu peux entrer en guerre avec le monde, mais pas sans motif. Et surtout reste indulgente avec toi-même.
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C'était un lent déchirement, une séparation qui s'étirait au fil des paysages qui défilaient. Rien ne les avait préparé à cette sensation qu'on les amputait d'une partie d'eux-mêmes. C'était un adieu poignant, silencieux, intime. Cahotés dans leur compartiment de deuxième classe, ils ne pouvaient détacher leurs regards des paysages tranquilles de leur pays qu'ils quittaient.
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Je découvrais peu à peu ce que je n'avais pas soupçonné : le travail physique rend heureux.
(p. 392)
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Ne dit-on pas qu'on est chez soi là où on est accepté ?

p.651
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La pluie et la mer se noient l'une dans l'autre.

p.455
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Je suis à un âge où il est urgent d'être heureux.
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Nous pouvons nous réinventer et nous enrichir ici si nous avons la force et la lucidité de vivre dans le présent. Moi, je refuse d'être emmurée dans la nostalgie, notre exil peut aboutir à une nouvelle forme d'enracinement.
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Je n’avais jamais adhéré à l’idéal du socialisme associatif prôné par le mouvement sioniste, créer un homme nouveau et une société débarrassée de la propriété privée. Je le jugeais intéressant mais utopique et peu adapté aux réalités du caractère humain.
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« La vie est un jeu de dupes, elle vous fait croire à de grandes espérances, puis elle vous lâche en vous riant au nez d’y avoir cru « « Le monde dans lequel je vis est cassé. Il n’y a que la merde et l’absurdité. La vie ne mérite qu’un pied de nez «
« J’attends quelque chose, quelqu’un, qui je le sais ne viendra pas. Je meurs de cette attente… » « Je suis toute neuve à présent «
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Malgré les signaux d'alerte qui ne cessaient de se multiplier, nous nous raisonnions : nous étions si nombreux, quelque 180000 rien qu'à Vienne, et tant de Juifs occupaient des positions clés dans l'économie et la culture. Nous étions héros de guerre, artistes, scientifiques, universitaires, médecins, notre pays ne pouvait se passer de nous.
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Dans ce pays, rares sont les choses qui ne dégagent pas de la beauté. La poésie est partout présente. Il y en a plus dans la silhouette d’un fermier juché sur son mulet que dans tout ce que je verrai à New York en une décennie.
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La constitution dominicaine leur permet théoriquement d'avoir la nationalité. La réforme en cours, si elle est validée, leur ôtera officiellement ce droit. Mais c'est déjà le cas dans la pratique, depuis de nombreuses années. Quand un état dépouille des gens de leurs documents d'identité, simplement parce que leurs ancêtres venaient de Haïti c'est un génocide civil
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On doit chaque fois écrire comme si l'on écrivait pour la première et la dernière fois. Dire autant de choses que si l'on faisait ses adieux et les dire aussi bien que si l'on faisait ses débuts.
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Je croyais avoir réglé cette question définitivement. La tentation revint, insidieuse, sournoise et lancinante. Je n'en avais donc pas détruit la racine.
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Petit à petit nous apprenions. Le goût des fruits, les couleurs de la mer, les chants des oiseaux, les colères du ciel, les caresses du soleil, les odeurs de la terre, les frondaisons des arbres, les bienfaits des plantes, le nom des poissons, la beauté des fleurs, les bruits de la nuit, les chaises berceuses, les hamacs, les machettes, les ventilateurs, les lampes à huile...
Nous avions changé de paradigme, renonçant à tout le superflu mais à rien d'essentiel.
Peut-être touchions-nous au bonheur ?
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